mercredi 31 décembre 2008

Prière pour une fin d'année... et le début d'une autre.


Seigneur autant que j'ai pu
Autant que tu m'en as donné la force
Je t'ai cherché
Et j'ai voulu avoir l'intelligence de ce que je crois
Et j'ai beaucoup discuté
Et j'ai peiné.

Seigneur, mon Dieu
Mon unique espérance
Exauce-moi
Ne permets pas que je me lasse de te chercher
Mais mets-moi au coeur
Un désir plus ardent de te chercher.
Me voici devant Toi avec ma force et ma faiblesse
Soutiens l'une, guéris l'autre.
Devant Toi est ma science et mon ignorance.
Que je me souvienne de Toi.
Que je te comprenne.
Que je t'aime. Saint Augustin ; De Trinitate XV


Saint Augustin écrivant à côté d'un armarium (armoire à livres), protégé par un rideau
Livre de prières de Clément VII
Avignon, vers 1378-1383
Avignon, Bibl. mun., ms. 6733, f. 55

mardi 30 décembre 2008

Karlfried Graf Dürckheim ou le sage de la forêt noire

Karl Friedrich Alfred Heinrich Ferdinand Maria Graf Eckbrecht von Dürckheim-Montmartin (24 octobre 1896 à Munich - 28 décembre 1988 à Todtmoos en Forêt-Noire) est un diplomate, un psychothérapeute et un philosophe allemand initié à l'école du Zen Rinzai où il pratiqua notamment le Kyūdō avec le maître Kenran Umeji. Il est surnommé le vieux sage de la forêt noire.

"Le sens des souffrances humaines est de permettre l'accession à un ordre spirituel et à des forces supérieures qui vous libèrent de celles qui ont provoqué ces souffrances."

"Tout exercice est une répétition, que ce soit de mots, de sons, de mouvements. L'automatisme de la pratique a pour but immédiat ce qui est la finalité de l'exercice, c'est-à-dire la Transparence, et il vise à déconnecter ce moi qui objective, qui veut toujours répéter ce qui lui réussit et vit dans la crainte de l'échec."

Le goût du bonheur avec Jacqueline Kelen


Voici en deux fois 25 min., une interview réalisée en août 2008, de Jacqueline Kelen qui nous dévoile le visage du bonheur :
Partie 1 : amicale solitude


Partie 2 : divine blessure

Voir tous les articles sur Jacqueline Kelen

lundi 29 décembre 2008

Heure flottante

Vu sur le site de Chronophonix, il est temps de se laisser du temps :

Quelques lieux de culte vus du ciel

Quelques hauts lieux spirituels

Un but de transformation...


Le but, pour ceux qui ont redécouvert la force, la puissance, la valeur du développement spirituel, l'immense espérance qui est offerte depuis toujours à chaque être humain, est de transformer complètement son existence... Arnaud Desjardins

dimanche 28 décembre 2008

Quelques plantes vues du ciel

Un petit montage choisi de photos vues du ciel pour approcher quelques plantes et leur environnement :

samedi 27 décembre 2008

Beatus et Facundus ou l'enluminure méditative

Voici une des plus belles enluminures qui soient, ici judicieusement décomposée et commentée par des chrétiens. Je vous en propose une brève lecture, plus intime, éclairée par les symboles universels qui sont utilisés par le peintre Facundus (XIe siècle), lequel enlumina, après d'autres, les commentaires du moine Beatus, au VIIIe siècle, sur l'Apocalypse de saint Jean :
D'abord apparaît le cercle radieux de l'unité, de la non-division intérieure, au centre de notre chaos obscur, fait de pensées et d'émotions. Ce point central, plein d'un feu spirituel, fait écho au grand cercle étoilé de l'univers qui nous englobe, également infini. L'âtman répond au brâhman.
Puis se dresse une porte, orientée vers le ciel. Douglas Harding est de ceux qui, sans relâche, nous ont montré ce passage vers le divin : en tournant notre propre regard vers notre propre champ de vision ou de conscience qui coïncide avec l'espace extérieur, nous franchissons la porte du Ciel : le centre de notre être, ici et maintenant, se fond à l'espace universel.

Ce centre, alors, n'est plus vide mais habité d'une Présence intense, symbolisée par l'Agneau mystique, qui est aussi le pain de la Vie pour les chrétiens : symbole du renouveau et de la réceptivité dans sa blancheur immaculée, l'agneau est notre nourriture spirituelle : il représente notre aptitude à vivre d'une manière toujours neuve et disponible, délivrée du passé et du futur. Cet agneau porte d'ailleurs une croix, où se croisent le temps horizontal (nos efforts, notre persévérance, notre espérance) et l'instant vertical (où nous expérimentons le non-manque absolu). Il porte aussi l'arche d'alliance, qui garantit la protection divine, la sécurité miraculeuse qui est la nôtre quand nous vivons au coeur de cette présence...
C'est alors que la porte laisse voir la Gloire du trône divin, l'équilibre du cosmos réunifié en nous-même. Le livre que tient le roi divin est, du reste, le symbole de l'univers qui a pris consciene de lui-même. Cet équilibre est renforcé par la présence des anges, ces forces médiatrices qui oeuvrent en nous pour relier notre humanité à la gloire divine.
Quant aux quatre évangélistes (le lion, l'aigle, le boeuf et l'homme), ils peuvent figurer les quatre étapes de l'évolution à laquelle nous sommes promis : l'incarnation (l'homme), l'épreuve de la mort à soi-même (le taureau), la résurrection (le lion) et l'ascension ou vision du divin (l'aigle). Chacun d'eux surmonte la roue d'un des cycles de l'existence. Leurs ailes sont peuplées d'yeux, signes que la vraie Vision est à l'oeuvre.

Enfin surgissent les douze vieillards (et non pas les anges comme il est indiqué par erreur), réduction des vingt-quatre du texte de l'Apocalypse : ce sont un peu nos propres personnages atteints par la sagesse, qui peuvent désormais exercer leur activité au diapason de la présence divine : prier en se prosternant, célébrer cette présence en jouant de la cithare et s'en enivrer grâce aux coupes d'or pleines de parfums... (Ce sont des coupes, d'après d'autres commentaires, plutôt que des harpes.)


images extraites du site Notre Dame du Web

vendredi 26 décembre 2008

La peur de la nature et la nature de la peur avec François Couplan

N'ayez pas crainte de lire ce texte, il nous rapproche de notre forêt intérieure...

Toutes ces petites peurs qui m'empêchaient de vivre – j'étais très timide par exemple – m'ont paru triviales. Et puis, savoir que je pouvais partir seul dans la nature, m'y débrouiller et m'y nourrir, rester en vie face à la puissance des éléments m'a donné une grande force intérieure. Ainsi ai-je progressivement acquis la confiance en moi dont je manquais cruellement. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'organise ces «survies douces», où j' emmène les gens avec moi, munis du strict minimum, afin de vivre dans la nature. Beaucoup de participants m'avouent que la perception de leur place dans le monde s'en est trouvée transformée.

Parce qu'ils ont eu peur ?

Se retrouver en pleine nature exacerbe l'insécurité, même si l'on sait que rien de bien sérieux ne peut nous arriver dans nos régions. Nous ne pouvons pas mourir de faim en une semaine et les loups (ou plutôt les chiens errants...) ne croquent guère que quelques moutons.... Mais le manque des stimulations du quotidien habituel nous renvoie face à nous-mêmes : plus d'échappatoire possible dans le travail, les journaux, la télévision, la lecture, les jeux vidéo ou Internet. Impossible de ne pas se confronter aux questions essentielles. La peur de la mort n'est pas juste la crainte de disparaître. C'est avant tout une angoisse existentielle, la peur de la vie. Notre questionnement à tous se formule ainsi, souvent de façon inconsciente : « Que fais-je ici, sur cette terre ? Quelle y est ma place ? Que signifie tout ce qui se passe autour de moi ? Je sais que je suis né pour quelque chose, mais je n'ai pas encore trouvé, et je ne veux pas mourir avant d'avoir élucidé ce mystère.» Dans la réponse à cette question réside, nous le pressentons, la clé de l'immortalité. La peur de la mort n'est pas seulement liée au grand saut dans l'inconnu, à la perte de tout ce qui nous est cher, c'est aussi un sentiment d'urgence qui ne nous laisse aucun répit. Voilà pourquoi l'être humain croit au progrès : il se situe constamment un peu au-delà du présent et vise le « mieux ». Regardez tout ce qui tourne aujourd'hui autour du «mieux-vivre». C'est une course paradoxale à l'immortalité, paradoxale, car elle fuit en fait son propre but. Nous ne pouvons devenir immortels que dans le présent qui englobe en même temps le passé et l'avenir. Ce n'est qu'en cessant de chercher que nous trouvons... ce qui a toujours été là. La vie dans la nature, propice à une méditation active, peut se révéler une aide inestimable contre toutes les peurs qui nous hantent.

Dans la nature, il n'y a pas d'échappatoire...

Passer du temps en pleine nature, seul de préférence, oblige à se retrouver face à soi-même et à regarder ses peurs dans les yeux. C'est la première étape, indispensable, pour s'en libérer.
J'irai même plus loin. Je pense que se nourrir de plantes sauvages peut être l'élément clé qui nous permettra de ne plus avoir peur de la nature en nous familiarisant avec elle ! Les plantes sont le meilleur intermédiaire entre la nature et nous. Les récolter, s'en nourrir nous invite à découvrir la nature avec un autre regard. Peu à peu surviennent quelques débuts de réponses à nos questions fondamentales. Et notre vie s'en trouve changée !
Extrait de "La nature nous sauvera" de François Couplan

mercredi 24 décembre 2008

Au-delà de la monotonie par Alexandre Jollien

Alexandre Jollien nous permet de nous éveiller au quotidien :
"Je crois qu'une des chances de ma vie, c'est de m'être senti comme faible et de cheminer vers plus de progrès."


Extrait du DVD très conseillé "Le bonheur d'Alexandre" (film de Joël Calmettes)

mardi 23 décembre 2008

L'oiseleur Pablo Neruda s'en vient puis s'en va...

Pablo Neruda, de son vrai nom Neftalí Ricardo Reyes Basoalto, est un poète chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili.



Extraits de "Pablo Neruda, de la poésie à la lutte"

lundi 22 décembre 2008

Maître Eckhart, le cadet...

Maître Eckhart (né Eckhart von Hochheim en 1260 - 1327) est un dominicain, le premier des mystiques rhénans. Il est postérieur aux autres maîtres de sagesse : Dôgen, Jalâl Al-Dîn Rûmî, Nichiren, Abraham Abulafia ont tous vécu au XIIème siècle.


Maître Eckhart :
Conseils spirituels : « S’il le [le pécheur] trouve maintenant autrement disposé, il ne regarde pas ce que cet homme a été auparavant, car Dieu est le Dieu du présent. Tel il te trouve, tel il te prend et t’accueille, non pas ce que tu as été mais ce que tu es maintenant. »


dimanche 21 décembre 2008

Retour sur une respiration avec Mia et le Migou

"Arrêtons tous les blablas, la planète est raplapla. Faudrait quand même réfléchir, avant de faire encore pire !", dit la chanson du générique par Mickey 3D...
"C'est pas gravé dans nos têtes qu'on est tous des marionnettes... au fond de chacun d'entre nous, sommeille un petit Migou".


De retour d'une séance, juste une prise de conscience :
Peur du loup, peur de la nuit,
Ce n’est pas ce que tu crois.
C’est seulement le petit bruit
Qui respire au fond de toi.
N’aie pas peur d’y retourner,
Les démons n’existent pas.
Rien ne pourra t’arriver,
Si tu crois très fort en toi.

L'homme fait plier la nature ...


« Et notre vie, à l’abri des lieux fréquentés, peut trouver des langues dans les arbres, des livres dans les ruisseaux, des sermons dans les pierres et le bien en chaque chose. »
Shakespeare

samedi 20 décembre 2008

Le zodiaque du moyen-âge

Le zodiaque peut être étudié d'un point de vue symbolique. Il représente alors l'aventure de la conscience (et non celle de l'individu), depuis l'égocentrisme du bélier jusqu'à l'empathie des poissons, en passant par l'altruisme de la balance.

vendredi 19 décembre 2008

Une machine à coudre la musique par Christian Bobin


Cette chronique de Christian Bobin, Bach et le meuble au bois dormant, nous emporte sur les ailes des anges...






jeudi 18 décembre 2008

L'existence méconnue du Dalai-lama...

En cette fin d’année, le Dalaï-Lama est toujours au coeur de l’actualité mais sa vie demeure méconnue. Dans un très bel album, il commente près de 200 photos de son enfance aux évènements récents. Deux proches apportent leur éclairage à cette première autobiographie illustrée du Dalaï-Lama, Matthieu Ricard et Claudine Vernier-Palliez.

« Dalai Lama, Images d’une Vie », textes de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Claudine Vernier-Palliez avec une préface de Matthieu RICARD est publié aux éditions Hoëbeke (130p., 30E)
Claudine Vernier-Palliez est interviewée (2 min.):



Niina, de l'animisme à l'absolu

Un message que l'on m'a envoyé m'indiquait le site de Niina. J'ai écouté et je vous fais partager la première des vidéos proposées sur ce site :

mercredi 17 décembre 2008

Pierre Rabhi : sous les pavés... la terre

Documentaire environnementaliste de 90 minutes, «Sous les pavés ... la Terre» survient, dans un contexte devenu très déprimé, comme une bouffée d'esprit rebelle, mais sans caricature ni vaine orientation.

Naviguant entre constats alarmants et propositions concrètes dans les domaines de l'agriculture, du transport et de l'habitat, ce film incite à une réflexion de chacun d'entre nous et, plus encore, à une profonde refondation de nos modes de vie.

Sortie février 2009

Arhat où le nirvana atteint.

Arhat (du sanskrit, « celui qui est digne »), dans le bouddhisme, désigne celui qui a atteint le nirvana, un individu illuminé qui ne se réincarnera pas. Le bouddhisme theravada considère cet état comme le suprême objectif des aspirations bouddhistes, bien qu'en pratique seuls un moine ou une religieuse peuvent devenir un arhat.

Paris - Musée Guimet - Musée national des Arts asiatiques : Arhat assis - Chine - Dynastie Ming (1368-1644), dix-huitième année de l'ère Chenghua (1482) - Fonte de fer.


L'ancienne tradition bouddhiste reconnaissait les quatre classes hiérarchiques d'adeptes suivantes : ceux qui pénètrent dans le courant, qui ne renaîtront que sept fois ; ceux qui sont revenus, qui atteindront le nirvana lors de leur prochaine renaissance ; ceux qui ne renaîtront pas, mais qui atteindront le nirvana dans les plus hauts degrés de l'existence ; et les arhats, totalement émancipés dans cette vie. Cependant, dans le mahayana, le bodhisattva, qui jouit de pouvoirs semi-divins et peut transmettre ses qualités aux autres, est considéré supérieur à l'arhat.
Encyclopédie Encarta

mardi 16 décembre 2008

Des mandalas à foison...

Pumayana nous présente ses créations de mandalas :

Un bain de larmes

Pourquoi suis-je si touchée par l'enluminure que voici, extraite d'Un Pèlerinage intérieur (Paule Amblard, Albin Michel, 2008) ?

Sans doute parce que l'oeil qui brille au sommet d'une montagne verdoyante offre un regard limpide - l'oeil du monde ! -, nettoyé des perceptions illusoires que fabriquent mes peurs et refus. La montagne est une terre céleste, confortablement assise sur sa base de terre ou de chair, tout en pointant vers le divin, l'Esprit. La verdure est sa fourrure, la couleur du renouveau, de l'espérance toujours vivace malgré la pente escarpée du chemin.

Et surtout, les larmes qui s'écoulent de cet oeil remplissent un baquet où le pèlerin (que j'aimerais être) va pouvoir se baigner. J'ai eu si souvent peur de la tristesse et des pleurs ! (D'ailleurs, cette montagne n'a-t-elle pas aussi des allures de monstre verdâtre ?) Pourquoi ne pas accueillir l'eau des larmes pour s'y ressourcer, comme dans ce fleuve où Jean baptisait les fidèles ?

Je me souviens de la première fois où j'ai osé laisser les larmes se déverser vraiment, me déborder : j'en ai senti la bienfaisance, j'étais profondément remuée mais lavée de l'intérieur. Ne plus craindre la tristesse... Elle fait partie du flux de Vie.

lundi 15 décembre 2008

Happython ou la joie partagée de Thierry Vermont


Thierry Vermont est un artiste à l’origine d’un projet assez multidimensionnel : le Happython. Son idée de départ était simple : demander à un maximum de personnes, du monde entier et de 2 à 110 ans, ce qui les rendait heureuses, puis il a épinglé leurs témoignages comme des productions artistiques, des sortes de drapeaux. Cette dynamique a d’abord progressé dans des bureaux de poste, des galeries, à travers des « expositions citadines » (où les habitants sont tous présupposés être de potentiels artistes de leur vie et de leur ville) et elle arrive maintenant sur Internet et dans la presse au niveau international. Le Happython en était en novembre 2006 à plus de 42 000 témoignages heureux !


Devenir Présent Pour Sauver Le Monde ? avec Eckhart Tolle

Eckhart Tolle nous parle à travers 92 vidéos. Je ne peux toutes les mettre. Vous pouvez juste cliquez sur ce lien.

samedi 13 décembre 2008

Un jardin chatleureux...

«Démystifier la méditation» avec Matthieu Ricard

Entraîner son esprit permet d'optimiser sa santé, explique Matthieu Ricard, scientifique, bouddhiste et interprète en français du dalaï-lama.
- Après avoir fait de la recherche en génie cellulaire, vous avez embrassé le bouddhisme, et vous êtes l'interprète en français du dalaï-lama. Pourquoi avoir consacré un livre à la méditation?
Matthieu Ricard : La méditation, cela ne veut rien dire en soi: on médite sur quelque chose. Ce n'est pas faire le vide dans son esprit, ce n'est pas se relaxer, c'est cultiver, développer certaines aptitudes, certaines facultés. Ayant vécu quarante ans dans l'Himalaya où j'ai médité 40 000 heures, je me suis retrouvé, en 2000, projeté dans la recherche en neurosciences. Un peu comme un cobaye, pour inspirer d'autres «méditants» à participer à ces recherches, mais aussi en tant que collaborateur pour étudier ce qui se passe dans le cerveau. L'objectif est de comprendre comment un individu qui a la maîtrise de son esprit va diriger cet esprit, entrer ou sortir de l'état de méditation, focaliser son attention, pendant quarante-cinq minutes, sans être distrait. Le cobaye décrit avec une grande précision ce qu'il a fait. Je vais trois ou quatre fois par an dans les laboratoires, j'ai dû faire l'équivalent de 200 ou 300 heures d'IRM [imagerie par résonance magnétique]. Richard Davidson, un grand scientifique, avec qui ces travaux ont commencé à Madison, dans l'Etat du Wisconsin (USA), a tenu à ce que je sois cosignataire du compte rendu pour bien marquer le fait que les méditants sont des collaborateurs à part entière.
– Que montrent ces recherches des bienfaits de la méditation sur la santé?
Avec l'IRM, l'électroencéphalogramme, la présence de cortisone dans la salive qui mesure le stress, on note les différences entre un état au repos et un état méditatif, entre des sujets entraînés ou non. Ces travaux donnent des résultats significatifs sur le renforcement du système immunitaire, la diminution de l'anxiété, de la colère, de la tendance à la dépression, pour ne citer que cela, et puis sur de nombreux aspects cliniques, comme l'accélération de la guérison du psoriasis ou encore la baisse de la tension artérielle. Les travaux sur la pleine conscience – être pleinement conscient de ses sensations – ont démontré son efficacité sur la réduction du stress et de la rumination mentale. On commence à parler des neurosciences contemplatives comme d'une nouvelle branche de recherche à part entière. Surtout aux Etats-Unis, mais aussi à Zurich et à Maastricht (NL), où sont étudiées, en laboratoire, l'empathie et la compassion. L'empathie, c'est se mettre en résonance avec les émotions et les sentiments de quelqu'un. Vis-à-vis de la joie : quelqu'un est joyeux, cela déteint un peu sur vous comme une contagion. Ou vis-à-vis de la souffrance. Les aires du cerveau qui sont activées sont les mêmes: vous éprouvez de la souffrance en sachant de manière cognitive que ce n'est pas vous, mais la souffrance est réelle et indistincte de votre propre souffrance. Ces travaux ont montré que si l'on ajoute une sorte d'amour inconditionnel, une bienveillance, cela pallie les effets de l'empathie qui engendre la détresse.
– Comment définissez-vous la méditation?
J'ai voulu faire un livre sur les techniques de méditation pour la démystifier, pour dire à quoi elle sert, sur quoi méditer et comment méditer. J'ai décidé d'expliquer pourquoi cela valait la peine de transformer son esprit. On fait plein de choses pour la beauté physique. Et notre esprit, cette espèce de garnement, ce singe qui n'en fait qu'à sa tête, qui n'arrête pas de bouger, on le laisse en friche, dans l'état le plus sauvage. La méditation, c'est transformer la manière dont fonctionne notre esprit, non pas pour le museler. Les gens confondent la maîtrise de soi et le contrôle de l'esprit. J'aime bien prendre l'image du marin dont la liberté serait de ne pas toucher le gouvernail, de laisser son bateau aller au gré des vents et des courants. Cela ne s'appelle pas naviguer, mais dériver.
– La méditation n'est-elle pas une pratique plutôt étrangère à la culture occidentale, donc difficile d'accès?
– Cela n'a aucun sens d'opposer Occidentaux et Orientaux. La méditation, c'est l'entraînement de l'esprit. On dit: «Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser.» L'idée qu'on ne peut pas se transformer me paraît une attitude extrêmement défaitiste et un peu paresseuse. La méditation, cela n'a rien d'oriental : c'est transformer son esprit, c'est-à-dire la façon dont, du matin au soir, on fait l'expérience du monde. Ce n'est pas quelque chose de mineur. C'est la qualité de chaque instant de l'existence qui dépend de la façon dont fonctionne notre esprit, de la façon dont on est, ou non, le jouet d'émotions destructrices, de la distraction permanente, des hauts et des bas absolument incontrôlables et excessifs, comme de passer de l'euphorie à la dépression. Cela vaut la peine qu'on mette un peu d'ordre là-dedans. Il ne s'agit pas de faire des choses extraordinaires, il ne s'agit pas de léviter, ni d'acquérir la transmission de pensée, mais de vivre de façon optimale. La méditation, ce n'est pas faire du body-building mental, mais atteindre un état optimal de bonne santé. L'optimal, c'est la paix intérieure, la force d'âme, c'est une forme de confiance, d'altruisme, de compassion. C'est une manière d'être, et les manières s'apprennent. On apprend tout dans la vie, pourquoi n'apprendrait-on pas à mieux faire fonctionner son esprit?
– La méditation peut-elle être une pratique strictement laïque?
– La méditation, comme le dit le dalaï-lama, peut faire partie d'une spiritualité laïque. La particularité des bouddhistes a été, depuis 2500 ans, de faire des investigations sur la façon dont fonctionne l'esprit. Par esprit, j'entends le flot de la conscience. Ils ont une compréhension très subtile des mécanismes mentaux, et cela n'a rien de religieux. Lors d'une rencontre à Boston (Massachusetts), entre le dalaï-lama, des méditants et les scientifiques de Harvard, Steven Kosslyn, en charge de la chaire de psychologie, a commencé son intervention par une déclaration d'humilité devant la masse de données – empiriques – qu'apportent, dans le domaine de la psychologie, les contemplatifs.
– Comment trouver un instructeur?
– Il y a un problème de compétences, peu de guides qualifiés, et le lobby des psychanalystes qui bloquent le milieu académique. Comme il n'y a pas de thérapie cognitive enseignée dans les universités, les gens se rattrapent sur des coaches qui n'ont pas de formation, c'est la foire d'empoigne. David Servan-Schreiber, Boris Cyrulnik apportent une vision un peu différente des choses. Les mouvements liés aux thérapies cognitives et les techniques de Jon Kabat-Zinn sont développés avec succès, dans plus de 200 hôpitaux américains, pour diminuer les douleurs postopératoires et celles associées au cancer et autres maladies graves. En France, certains centres hospitaliers commencent à utiliser ces méthodes: à Lyon, Patrick Lemoine et Frédéric Rosenfeld, et, à Paris, Christophe André, à Sainte-Anne, qui travaille sur les phobies. Mais, cela reste très mal vu et l'on est nettement en retard par rapport à l'Angleterre et l'Amérique. Pourquoi se priver de remèdes simples et efficaces? L'entraînement de l'esprit, c'est avoir à faire avec ce dont nous sommes tous dotés, du début à la fin de notre vie, et dont on s'occupe si mal.
interview de Florence Evin, Le Monde, mardi 4 novembre 2008

vendredi 12 décembre 2008

La danse d'un monde plus uni

un hymne à la communication non verbale et au partage...Matt Harding fait le tour du monde et se filme devant des monuments ou des endroits connus de la planète en dansant. Le voyage aura duré 14 mois à travers 42 pays.

Un grain de sable dans l'univers...


Ce que tu sais est comme le sable que contient ta main ;
ce que tu ignores est comme l’univers.


Proverbe tamoule

La main amicale de l'univers


"N’est-ce pas l’intuition profonde d’un destin commun qui nous pousse à porter une main amicale sur le tronc des arbres, sur le rocher nu brûlé par le soleil, pour entendre battre la sève du monde qui monte jusqu’à nous ?
Les anciens imaginaient des esprits derrière chaque forme. C’est l’intimité humaine que nous découvrons aujourd’hui, car la beauté du monde nous renvoie au miracle permanent que nous sommes. Nous comprenons alors combien le sacré réside dans cette vie cachée qui palpite au creux de notre chair. L’élévation des montagnes comme le souffle de la mer nous pénètrent pour dire à notre âme d’où elle vient, le sens qui a été déposé en elle, l’avenir dont elle a désormais la charge. L’homme fait corps avec le monde, en même temps qu’il s’en dégage, pour le porter un peu plus haut par sa contemplation et l’entraîner dans son élan. Il rend à la nature ce qu’elle lui a transmis. Il la prolonge en l’affinant, en la spiritualisant, en la glorifiant, dans le droit fil d’une orientation insufflée dès l’origine."
Philippe Mac Leod
- Voir l'article en entier

jeudi 11 décembre 2008

"Dire oui à ce qui est" par Eckhart Tolle


Non, ce n'est pas une lecture d'Eckhart Tolle. Cela ne peut rien vous apporter ! N'écoutez pas ! N'acceptez pas cette proposition... sinon vous allez découvrir cet espace sans nom, l'incroyable espace du "c'est"...




mercredi 10 décembre 2008

Mandala de sable du Bouddha de la Médecine

Un retour grâce à une vidéo sur le bouddha de la médecine.

Orgyen Trinley Dorjé, 17ème Karmapa


Une rumeur en parle comme du possible successeur du Dalaï Lama, mais à quel titre ? Né en 1985, la 17eme incarnation des Karmapa, Sa sainteté Orgyen Trinley Dorjé a été retenue au Tibet par les chinois jusqu’en 1999, date à laquelle il a réussi à s’enfuir en Inde où il est en exil depuis janvier 2000. Voici un extrait du DVD tourné par Laurence Guy Lentin sur ce personnage hors du commun qui va jouer un rôle important dans le siècle.

mardi 9 décembre 2008

Le pot de crème aux graines d'éveil

Junayd ou la voie du soufi...

Haute figure de la spiritualité musulmane de la période classique VIIe siècle au Xe siècle, unanimement célébré comme un très grand maître soufi (Le seigneur des soufis est l'un de ses surnoms), Abû l’Qasim al-Junayd al-Baghdadi (mort en 911) représente avec al-Muhasibi une orientation spirituelle où la lucidité l’emporte sur l’ivresse.(extrait de wikipédia)

Agis en sorte que tu sois une miséricorde
pour les autres, même si Dieu a fait de toi
une épreuve pour toi-même.

L’Unicité est une réalité spirituelle dans
laquelle s’évanouissent les formes
et se résorbent les sciences, alors que Dieu
est tel qu’Il n’a jamais cessé d’être.

Le soufisme, c’est que le Réel [Dieu] te fasse
mourir à toi-même, et qu’Il te fasse vivre par Lui.

Le soufisme, c’est que tu sois avec Dieu,
et que tu n’aies plus aucune attache.

Le soufi est comme la terre : on y jette
tout ce qui est vil, et il n’en sort que du beau.
La couleur de l’eau provient de la couleur
de son récipient.

« Enseignement spirituel de Junayd ».

Vie de Junayd
Vers 830 Naissance à Bagdad.
Vers 850 Reconnaissance de son autorité.
865 Mort de son oncle, et maître spirituel, Sarî Saqatî.
877 Acceptation de Hallâj comme disciple.
897 Séparation de Hallâj en raison de leurs tempéraments spirituels trop divergents.
911 Enterrement à Bagdad.

lundi 8 décembre 2008

L'Avent, début d'un pèlerinage intérieur...

Nous sommes entrés dans le temps de l'Avent. A travers ce mot, on peut entendre résonner l'union du passé et du futur : à la fois le rappel de la Source révélée et l'attente de l'accomplissement du Divin en nous. L'Avent sonne le début de l'année liturgique chrétienne : il nous invite à nous mettre en route pour un cheminement intérieur, le pèlerinage de l'existence, célébré chaque année, de Noël à la Toussaint, de la naissance à la mort, avec pour repère et pour lumière l'éternel Présent.
De ce "pèlerinage de vie humaine", un livre parle magnifiquement. A ceux qui s'intéressent aux parcours initiatiques et/ou aux enluminures du moyen âge, je recommande la lecture de cet ouvrage de Paule Amblard : Un Pèlerinage intérieur, Albin Michel, 2008. Elle y raconte avec ferveur sa découverte d'un manuscrit très précieux et quasi vierge de commentaires. Une véritable révélation, pas à pas, dans les pas d'un pèlerin d'encre, de peinture et de papier, devenu son ami et son double. Un pèlerin en proie aux doutes et aux émerveillements qui jalonnent tout chemin spirituel. Un étrange voyageur, guidé par des allégories portant les noms de Conscience, Mort ou Jeunesse...


"La patience est l'échelle des philosophes et l'humilité la porte de leur jardin."
"Ne te juge pas. La paix en soi, c'est l'amour de soi-même." (p. 262)

La sagesse d'Epictète

Epictète (Hiérapolis, Phrygie, 50 • Nicopolis, Épire 125 ou 130) est un des représentants de l'école stoïcienne, la grande rivale de l'école épicurienne, dont le fondateur fut Zénon de Cittium. La particularité de la philosophie stoïcienne est d'avoir traversé les différentes classes sociales. Elle compte un empereur Marc Aurèle, mais aussi cet esclave affranchi que fut Epictète.
"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux."

"Devant tout ce qui t'arrive, pense à rentrer en toi-même et cherche quelle faculté tu possèdes pour y faire face. Tu aperçois un beau garçon, une belle fille ? Trouve en toi la tempérance. Tu souffres ? Trouve l'endurance. On t'insulte ? Trouve la patience. En t'exerçant ainsi tu ne seras plus le jouet de tes représentations."

"Ne dis jamais, à propos de rien, que tu l'as perdu ; dis : « Je l'ai rendu. » Ton enfant est mort ? Tu l'as rendu. Ta femme est morte ? Tu l'as rendue. « On m'a pris mon champ ! » Eh bien, ton champ aussi, tu l'as rendu. « Mais c'est un scélérat qui me l'a pris ! » Que t'importe le moyen dont s'est servi, pour le reprendre, celui qui te l'avait donné ? En attendant le moment de le rendre, en revanche, prends-en soin comme d'une chose qui ne t'appartient pas, comme font les voyageurs dans une auberge."

"Toute chose a deux poignées : l'une permet de la porter, l'autre non. Si ton frère te fait du tort, ne prends pas cela en te disant qu'il te fait du tort (c'est le côté impossible à porter), dis-toi plutôt que c'est ton frère, ton compagnon, tu prendras ainsi la chose du côté où l'on peut la porter."

"Lorsque tu en arrives à la conclusion qu'il faut faire une chose, fais-la, et ne cherche pas à t'en cacher même si les gens risquent d'en penser du mal. Car ou bien tu as tort d'agir ainsi, et il ne fallait pas le faire, ou bien tu as raison, et tu n'as pas à craindre les reproches injustifiés."
(extrait du manuel d'Epictète)

dimanche 7 décembre 2008

La notion de conscience dans le bouddhisme

Nous avons déjà présenté Philippe Cornu. Il nous présente ici la pleine conscience :

Pour rajeunir votre pommier : la greffe en couronne

En poursuivant la dégustation des pommes du jardin, voici une vidéo sur la greffe en couronne. (extrait de "Silence ça pousse")

samedi 6 décembre 2008

Prince de naissance, attentif de nature...


"Prince de naissance, attentif de nature"
Il s'agit d'un récit initiatique de Jeanne Bénameur. Le prince est un petit garçon qui porte une grande attention à tout, même à ne pas marcher sur les fourmis. Mais il devient roi, et un roi se doit d'avoir un regard qui porte loin et haut. Un jour, face à la mer, les vagues le conseilleront. Il redeviendra attentif. Conte poétique et fable...

Citoyens de la Terre

"Citoyens de la Terre" est une sélection d'images de notre planète vue du ciel, sous son angle le plus beau, mais aussi le plus sombre. Un voyage autour du monde qui nous renvoie les conséquences de l’activité humaine sur la nature. (1ère diffusion 27/12/2007 Durée :11 minutes )

vendredi 5 décembre 2008

Abd Al Malik, face à nos coeurs


Rappeur, slammeur et compositeur né à Paris, ABD AL MALIK après avoir vécu à Strasbourg et avoir suivi de brillantes études fonde le groupe de rap N.A.P dont il est le leader. Plus tard il découvre le soufisme et continue sa carrière en solo. Il publie " Qu'Allah bénisse la France " en 2OO4. Après " Gibraltar " son dernier album "Le face à face des coeurs" est édité chez Polydor.
Je vous recommande l'écoute de ce chanteur (émission "Nonobstant" du 21 janvier 2008 :
Partie 1




Partie 2




Partie 3




Il a connu tout ce qu'un fils d'immigrés, Noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut connaître de la délinquance des cités : vols et trafics en tous genres, argent facile, frime et rapports de force, sans oublier les proches tués par balles, morts d'overdose, ou qui ont sombré dans le fanatisme. Converti à l'islam - ou plutôt à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues -, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune. Abd al Malik avait tout pour entrer dans l'univers de «la haine».

Pourtant, la bénédiction qu'il appelle aujourd'hui sur son pays d'accueil embrasse dans une même sincérité juifs, chrétiens ou laïcs, sans oublier toutes les femmes. Car Abd al Malik a trouvé sa voie dans le soufisme, islam lumineux centré sur l'amour universel qui l'a réconcilié avec l'esprit de la citoyenneté. Le succès de son nouvel album, Gibraltar, a fait découvrir à un large public son verbe, son coeur et son intelligence profonde de l'humain. (4ème de couverture sur Electre)

mercredi 3 décembre 2008

Mon premier Satsang et un moment d'éveil avec Mooji

Mon premier satsang
avec Mooji, élève de Poonjaji.



Un moment d'éveil

Hubert Reeves et notre planète menacée...


Hubert Reeves (astrophysicien canadien né le 13 juillet 1932 à Montréal) nous alerte sur les menaces sur la planète bleue (conférence de l'ONU sur la biodiversité).
Voici une rencontre avec un scientifique de renommée mondiale, un grand vulgarisateur scientifique, un formidable conteur de l'histoire de l'univers, de la vie et de la mort des étoiles mais aussi, une fois revenu sur Terre, un ardent défenseur de la nature et de notre planète...


Emision du 24 mai 2008 (8 min.)


Je joins également la conférence de Hubert Reeves de 1h45 :

L'engagement d'Hubert Reeves pour la défense de la biodiversité est ancien. C'est en tant que Président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage (où il a pris, en 2001, la succession de Théodore Monod) et membre de France Nature Environnement qu'il est ici à Morlaix afin de contribuer au lancement régional du cinquantième anniversaire de Bretagne Vivante-SEPNB....

lundi 1 décembre 2008

Le 13 siècle du Mont Saint Michel (3)


Voici la fin du document vidéo "Des racines et des ailes" sur le Mont Saint Michel (15 min.). Mais le pélerinage n'est jamais terminé !

Faire un pas


Faire un pas !
Tout le reste est du trompe-l'oeil.

Photo de Bruno Calendini