On le croit à tort, mais la méditation silencieuse et immobile n’est en aucun cas l’apanage de l’Orient. Il existe une pratique occidentale chrétienne qui commence avec les Pères du désert égyptien au IVe siècle. Le moine Jean Cassien emploie à son sujet la métaphore de la roue. Sacrements, lecture des Écritures, contemplation de la nature ou exercice de la musique : comme les différents rayons de la roue, il existe différentes sortes de prières, mais toutes convergent vers un seul centre : l’Esprit du Christ. « Comme la roue, pour fonctionner, a besoin d’un centre immobile, commente le bénédictin Laurence Freeman, de la même manière, l’immobilité de Dieu et l’immobilité de cet amour est la source de toutes les activités de ma vie. » (http://meditationchretienne.org)
Il n’est pas besoin d’avoir la foi pour éprouver dans sa journée - où l’urgent l’emporte souvent sur l’important - la nécessité de retrouver un cœur paisible, de s’asseoir en silence, seul avec soi-même (ou avec Dieu) pour réajuster sa boussole et retrouver son centre. Se retirer dans la « chambre intérieure » dont parle l’Évangile, ce lieu où se réunifie l’être, corps, mental et esprit, pour être plus ouvert et attentif au monde. La pratique de la méditation - dont les méthodes sont de vrais succès de librairie - entre aujourd’hui à l’hôpital, dans l’entreprise ou à l’école, et on peut s’en réjouir. Car cette pratique universelle, qui réunit laïques et hommes de foi, est d’abord un chemin pour, selon les mots du philosophe Fabrice Midal, faire de nous de meilleurs humains, plus conscients, plus apaisés.
Prendre un temps avec soi-même pour être autrement présents aux autres, voilà un bon devoir de vacances. Qu’on choisisse de contempler en pleine nature ou de son balcon un soleil levant, de s’exercer à marcher ou à faire les petits gestes du quotidien en pleine conscience, d’être plus présents à ses enfants, ou de s’asseoir dans une église silencieuse, toutes les voies sont possibles. L’essentiel ? S’y tenir, conseillent nos experts. Dix minutes au moins chaque jour durant une semaine. Chaque matin dans l’immobilité intérieure, sans rien attendre. Juste pour voir si cela change quelque chose à nos journées...
Elisabeth Marshall
Il n’est pas besoin d’avoir la foi pour éprouver dans sa journée - où l’urgent l’emporte souvent sur l’important - la nécessité de retrouver un cœur paisible, de s’asseoir en silence, seul avec soi-même (ou avec Dieu) pour réajuster sa boussole et retrouver son centre. Se retirer dans la « chambre intérieure » dont parle l’Évangile, ce lieu où se réunifie l’être, corps, mental et esprit, pour être plus ouvert et attentif au monde. La pratique de la méditation - dont les méthodes sont de vrais succès de librairie - entre aujourd’hui à l’hôpital, dans l’entreprise ou à l’école, et on peut s’en réjouir. Car cette pratique universelle, qui réunit laïques et hommes de foi, est d’abord un chemin pour, selon les mots du philosophe Fabrice Midal, faire de nous de meilleurs humains, plus conscients, plus apaisés.
Prendre un temps avec soi-même pour être autrement présents aux autres, voilà un bon devoir de vacances. Qu’on choisisse de contempler en pleine nature ou de son balcon un soleil levant, de s’exercer à marcher ou à faire les petits gestes du quotidien en pleine conscience, d’être plus présents à ses enfants, ou de s’asseoir dans une église silencieuse, toutes les voies sont possibles. L’essentiel ? S’y tenir, conseillent nos experts. Dix minutes au moins chaque jour durant une semaine. Chaque matin dans l’immobilité intérieure, sans rien attendre. Juste pour voir si cela change quelque chose à nos journées...
Elisabeth Marshall