mercredi 30 novembre 2011
mardi 29 novembre 2011
Pierre Rabhi... Je sais que je ne sais rien
dernière partie :
lundi 28 novembre 2011
Pierre Rabhi, simplicité et spiritualité (1)
Pierre Rabhi, au nom du divin... une entrevue phytospirituelle
dimanche 27 novembre 2011
Entrons dans l'Avent
À partir du 27 novembre, nous entrons dans l’Avent, une période de quatre semaines où l’on commémore la naissance de Jésus. En attendant Noël, c'est un temps pour retrouver la vraie valeur des choses, changer de regard et créer du lien...
« L’Avent, c’est un temps de préparation du cœur, comme un grain enfoui dans la terre qui va renaître », explique Vanessa Micoulaud, religieuse de Notre-Dame-du-Cénacle et membre de l’équipe de Notre-Dame du Web, un site internet ignatien.
Attendre, retrouver la vraie valeur des choses, changer de regard et créer du lien… Voici quelques idées expérimentées par des mamans pour vivre la joie de l’Avent en famille.
Apprenez à attendre
À l’approche de Noël, petits et grands trépignent d’impatience à l’idée de déballer leurs cadeaux. Difficile de décompter les semaines. Encore plus de nos jours, car nous sommes habitués à satisfaire immédiatement, d’un geste sur Internet, un certain nombre de nos désirs. « Il est important de ressentir de la frustration. Elle permet de mieux savourer le bonheur de jouir de quelque chose. Le jour de la naissance de Jésus doit marquer une vraie rupture dans l’année pour être vécu pleinement », souligne Isabelle de Préville, mère de trois jeunes enfants. Elle a remanié le traditionnel calendrier de l’Avent pour les accompagner sur le chemin de la patience. Celui-ci, au lieu de se vider chaque matin d’une friandise, se remplit en collant sous des étoiles une action à réaliser : se réconcilier avec quelqu’un, penser à une personne qu’on aime, etc.
« Ces gestes aident les enfants à se détacher du matériel pour se tourner vers le spirituel. Ils ont besoin de rituels. » Toute la famille peut participer.
Prenez votre temps
Et si on allait à contre-courant de la frénésie de Noël… Si on ralentissait au lieu de courir partout pour les préparatifs de la fête, pour se rendre compte de la vraie valeur des choses. Notre-Dame du Web suggère pour l’Avent un exercice pratique à partager en famille.
Dégustez une cuillerée de miel ou un verre de lait pendant 10 minutes : fermez les yeux, laissez lentement couler le liquide dans votre gorge et concentrez votre attention sur ce que vous ressentez. « Le but, c’est de retrouver le sens du goût, de prendre conscience de la dimension incarnée de l’être humain, explique Vanessa Micoulaud. Noël invite à accueillir notre humanité à 100 %, car Dieu a pris chair sous les traits d’un bébé. L’émerveillement de la fête ne doit pas rester conceptuel, mais être lié aux sens. » Autre proposition du site : pendant une semaine, prendre soin de la manière dont on salue les autres en s’attardant sur leur visage et sur les gestes et les paroles échangés.
Changez votre regard
L’Avent, c’est un temps de conversion intérieure pour se rapprocher de Dieu et des autres. Un cheminement qui rend davantage disponible au jour de Noël. Chahina Baret, mère de deux enfants, estime que « souvent on ne sait pas accueillir un cadeau ou un compliment. On minimise ce qu’on reçoit, par exemple, en disant “Fallait pas”, au lieu d’exprimer son plaisir. » Un mois de décembre, l’idée lui vient d’installer un grand mur d’expression dans son couloir. Chaque soir, chaque membre de sa famille y écrit ou y colle une image symbolique de ce qu’il a reçu de beau et de bon, comme un jouet ou une belle promenade. « Tout ce que nous recevons, nous pouvons le considérer comme un cadeau de Dieu. Il est important de lui en rendre grâce. Il nous aime tellement qu’il nous a donné son fils. »
Soignez le lien
On n’attend pas seul la naissance de Jésus. Cette Bonne Nouvelle se partage. Une invitation à s’ouvrir aux autres, à se rassembler. À l’heure où beaucoup de personnes envoient leurs souhaits en un clic à tous leurs contacts, la catéchiste Mina Grais, 36 ans, tient à personnaliser les vœux. Chaque année, elle fabrique des cartes avec ses quatre garçons. « Nous écrivons à des personnes que nous ne pourrons pas aller voir pendant les vacances de Noël, qui vivent seules ou que nous n’avons pas rencontrées depuis longtemps. Ce geste montre qu’on pense vraiment à elles. Jésus nous invite à prendre soin des autres. » Les enfants peuvent aussi apprendre à préparer un cadeau personnalisé, explique Isabelle de Préville : « À partir de 5 ans, ils peuvent réaliser un bricolage pour leur parrain ou faire des gâteaux pour les apporter dans une maison de retraite. Ces cadeaux n’auront pas la même valeur que s’ils les avaient achetés, car ils ont donné de leur temps pour les fabriquer. » Des gestes simples, et qui font vraiment plaisir !
« L’Avent, c’est un temps de préparation du cœur, comme un grain enfoui dans la terre qui va renaître », explique Vanessa Micoulaud, religieuse de Notre-Dame-du-Cénacle et membre de l’équipe de Notre-Dame du Web, un site internet ignatien.
Attendre, retrouver la vraie valeur des choses, changer de regard et créer du lien… Voici quelques idées expérimentées par des mamans pour vivre la joie de l’Avent en famille.
Apprenez à attendre
À l’approche de Noël, petits et grands trépignent d’impatience à l’idée de déballer leurs cadeaux. Difficile de décompter les semaines. Encore plus de nos jours, car nous sommes habitués à satisfaire immédiatement, d’un geste sur Internet, un certain nombre de nos désirs. « Il est important de ressentir de la frustration. Elle permet de mieux savourer le bonheur de jouir de quelque chose. Le jour de la naissance de Jésus doit marquer une vraie rupture dans l’année pour être vécu pleinement », souligne Isabelle de Préville, mère de trois jeunes enfants. Elle a remanié le traditionnel calendrier de l’Avent pour les accompagner sur le chemin de la patience. Celui-ci, au lieu de se vider chaque matin d’une friandise, se remplit en collant sous des étoiles une action à réaliser : se réconcilier avec quelqu’un, penser à une personne qu’on aime, etc.
« Ces gestes aident les enfants à se détacher du matériel pour se tourner vers le spirituel. Ils ont besoin de rituels. » Toute la famille peut participer.
Prenez votre temps
Et si on allait à contre-courant de la frénésie de Noël… Si on ralentissait au lieu de courir partout pour les préparatifs de la fête, pour se rendre compte de la vraie valeur des choses. Notre-Dame du Web suggère pour l’Avent un exercice pratique à partager en famille.
Dégustez une cuillerée de miel ou un verre de lait pendant 10 minutes : fermez les yeux, laissez lentement couler le liquide dans votre gorge et concentrez votre attention sur ce que vous ressentez. « Le but, c’est de retrouver le sens du goût, de prendre conscience de la dimension incarnée de l’être humain, explique Vanessa Micoulaud. Noël invite à accueillir notre humanité à 100 %, car Dieu a pris chair sous les traits d’un bébé. L’émerveillement de la fête ne doit pas rester conceptuel, mais être lié aux sens. » Autre proposition du site : pendant une semaine, prendre soin de la manière dont on salue les autres en s’attardant sur leur visage et sur les gestes et les paroles échangés.
Changez votre regard
L’Avent, c’est un temps de conversion intérieure pour se rapprocher de Dieu et des autres. Un cheminement qui rend davantage disponible au jour de Noël. Chahina Baret, mère de deux enfants, estime que « souvent on ne sait pas accueillir un cadeau ou un compliment. On minimise ce qu’on reçoit, par exemple, en disant “Fallait pas”, au lieu d’exprimer son plaisir. » Un mois de décembre, l’idée lui vient d’installer un grand mur d’expression dans son couloir. Chaque soir, chaque membre de sa famille y écrit ou y colle une image symbolique de ce qu’il a reçu de beau et de bon, comme un jouet ou une belle promenade. « Tout ce que nous recevons, nous pouvons le considérer comme un cadeau de Dieu. Il est important de lui en rendre grâce. Il nous aime tellement qu’il nous a donné son fils. »
Soignez le lien
On n’attend pas seul la naissance de Jésus. Cette Bonne Nouvelle se partage. Une invitation à s’ouvrir aux autres, à se rassembler. À l’heure où beaucoup de personnes envoient leurs souhaits en un clic à tous leurs contacts, la catéchiste Mina Grais, 36 ans, tient à personnaliser les vœux. Chaque année, elle fabrique des cartes avec ses quatre garçons. « Nous écrivons à des personnes que nous ne pourrons pas aller voir pendant les vacances de Noël, qui vivent seules ou que nous n’avons pas rencontrées depuis longtemps. Ce geste montre qu’on pense vraiment à elles. Jésus nous invite à prendre soin des autres. » Les enfants peuvent aussi apprendre à préparer un cadeau personnalisé, explique Isabelle de Préville : « À partir de 5 ans, ils peuvent réaliser un bricolage pour leur parrain ou faire des gâteaux pour les apporter dans une maison de retraite. Ces cadeaux n’auront pas la même valeur que s’ils les avaient achetés, car ils ont donné de leur temps pour les fabriquer. » Des gestes simples, et qui font vraiment plaisir !
Source : La Vie
samedi 26 novembre 2011
Etre un clown spirituel
Un petit portrait vers le rire pour s'élever et s'ouvrir...
vendredi 25 novembre 2011
Un maître spirituel, Arnaud Desjardins...
"Vous n'êtes prisonniers de rien d'autre que de vos pensées Vous n'avez à vous libérer de rien d'autre que de vos pensées. Voilà la vérité. Et vous n'avez pas d'autre problème que celui de vos pensées. Vous n'avez aucun problème, ni avec votre santé, ni avec votre métier, ni avec votre patron, ni avec vos enfants, ni avec votre femme, ni avec votre voisin, ni avec votre propriétaire, ni avec le maire de votre commune. Vous n'avez qu'un seul problème : un problème entre vous et vos pensées..."
dernière partie (26 min)
jeudi 24 novembre 2011
Dans le rôle d'Arnaud Desjardins (1)
Daniel Stevens en 1985 a eu l’excellente idée d’aller à la rencontre d’Arnaud Desjardins...
Voici la suite (en deux parties) de l'interview mise sur ce site le 29 septembre 2011.
Première partie (25 min)
mercredi 23 novembre 2011
Intelligence animale
Pas le temps de réfléchir, mais un peu d'intelligence animale peut nous faire du bien...
mardi 22 novembre 2011
La présence de la mort... avec Edgar Morin (2)
"Vivre de mort, mourir de vie" Héraclite
2ème partie
Entretien avec Edgar Morin, sociologue et philosophe français, directeur de recherche émérite au CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique, auteur de plusieurs ouvrages dont « La Méthode ». Edgar Morin est connu également pour son engagement politique et son action au sein de la Résistance durant la seconde Guerre Mondiale. En 1938, il rejoint le mouvement des Etudiants frontistes, socialiste, qui s'oppose aux Nazis, et l'année suivante entre dans la Résistance. A partir de 1958, il rejoint les rangs du Parti Communiste français, où il rencontre François Mitterrand. Etudiant infatigable, il entreprend un cursus de sociologie. Il ne quitte pas l'université après l'obtention de sa thèse, il devient professeur...
2ème partie
lundi 21 novembre 2011
Edgar Morin... au nom de Dieu (1)
« L'homme porte le mystère de la vie qui porte le mystère du monde. »
1ère partie
1ère partie
dimanche 20 novembre 2011
Un endroit tranquille avec Joshin Luce Bachoux
Peut-être l’avez-vous croisé un jour, ce jeune moine bien décidé à trouver un endroit tranquille pour prier et pour méditer ? Sa décision prise, il s’éloigne d’abord de la ville, cette ville si pleine de gens, avec leur tohu-bohu, leurs rires, leurs pleurs ; ces gens qui appellent, qui se parlent, qui s’amusent ; non, la ville, ça ne va pas, il est dérangé sans cesse par toute cette vie autour de lui. Alors, il cherche une grande maison, dans une belle banlieue et, au départ, cela lui semble un bon choix, mais très vite, de nouveau, des gens, et des voitures, et des bruits de construction, et encore du brouhaha. Alors, ce sera la campagne. Malheur ! Il y a des gens, oui, encore, et des tracteurs, des camions, des machines inconnues qui emplissent l’air de leurs bourdonnements et de leurs craquements de l’aube au soir. Il s’enfonce dans la montagne, car il est plein de bonne volonté, ce moine, pour méditer et prier, et bien décidé à chercher aussi longtemps qu’il le faudra...
La montagne est pentue, c’est bien connu, et il souffle quelque peu en arrivant au-dessus des pâturages – parlons-en, des pâturages : plein de bêtes qui meuglent, hennissent, bêlent, enfin blablatent ! Il n’y traîne pas. Il s’installe à l’orée de la forêt, soupire d’aise, ouf, voilà, il peut poser son sac, fermer les yeux, plus personne autour, le calme et... des oiseaux ! Des chants d’oiseaux, des roucoulades, des pépiements, encore du tintamarre !
Mais notre moine sait que le chemin est long et ardu, qu’il s’agit de ne pas se laisser décourager par les obstacles, d’avancer d’un pas, puis encore d’un autre, alors il reprend son sac, ravale quelques soupirs, et s’enfonce dans la forêt. Il marche, il marche, pour laisser enfin derrière lui toute cette agitation, tout ce qu’il considère comme le tumulte de la vie ; il veut un endroit tranquille pour se consacrer à l’essentiel : la prière et la méditation.
Au milieu de la forêt, une clairière : seul un grand arbre s’y dresse, loin de tout. Le jeune moine, aguerri par ses mésaventures, vérifie d’un coup d’œil : ni ruisseau qui chuchote, ni écureuil qui grignote. Épuisé, il s’assoit adossé à l’arbre, et enfin ! Enfin, se laisse envahir par le silence... Mais, à ce moment précis, juste à côté de lui, tombe une feuille. Et notre moine, à bout de nerfs, éclate en sanglots…
Existe-t-il en ce monde un endroit tranquille où rien, absolument rien ne viendrait nous déranger ? Pour prier, pour méditer, nous faut-il systématiquement nous enfoncer loin des hommes, des animaux et de toute vie ? Selon les traditions et les époques, différentes réponses ont été données. Mais il y a un endroit tranquille que toutes ont reconnu : nous-même.
Si je ne trouve pas d’endroit tranquille à l’extérieur, alors je dois devenir moi-même un endroit tranquille. Il n’y a pas d’autre solution. Devenir un endroit tranquille, c’est déjà prier ou méditer exactement là où je suis, plutôt que chercher sans fin un endroit, un milieu, un moment qui me conviennent. C’est choisir la vie, entière, telle qu’elle est.
Poser les armes, enlever les masques, arrêter de courir, dire oui de tout cœur, cela peut faire de moi, de chacun de nous « un endroit tranquille ». Il ne le savait pas encore, ce petit moine, mais il allait l’apprendre : être un endroit tranquille, c’est là, sans doute, le premier pas, le pas décisif dans notre méditation, dans notre prière.
Source : La Vie
La montagne est pentue, c’est bien connu, et il souffle quelque peu en arrivant au-dessus des pâturages – parlons-en, des pâturages : plein de bêtes qui meuglent, hennissent, bêlent, enfin blablatent ! Il n’y traîne pas. Il s’installe à l’orée de la forêt, soupire d’aise, ouf, voilà, il peut poser son sac, fermer les yeux, plus personne autour, le calme et... des oiseaux ! Des chants d’oiseaux, des roucoulades, des pépiements, encore du tintamarre !
Mais notre moine sait que le chemin est long et ardu, qu’il s’agit de ne pas se laisser décourager par les obstacles, d’avancer d’un pas, puis encore d’un autre, alors il reprend son sac, ravale quelques soupirs, et s’enfonce dans la forêt. Il marche, il marche, pour laisser enfin derrière lui toute cette agitation, tout ce qu’il considère comme le tumulte de la vie ; il veut un endroit tranquille pour se consacrer à l’essentiel : la prière et la méditation.
Au milieu de la forêt, une clairière : seul un grand arbre s’y dresse, loin de tout. Le jeune moine, aguerri par ses mésaventures, vérifie d’un coup d’œil : ni ruisseau qui chuchote, ni écureuil qui grignote. Épuisé, il s’assoit adossé à l’arbre, et enfin ! Enfin, se laisse envahir par le silence... Mais, à ce moment précis, juste à côté de lui, tombe une feuille. Et notre moine, à bout de nerfs, éclate en sanglots…
Existe-t-il en ce monde un endroit tranquille où rien, absolument rien ne viendrait nous déranger ? Pour prier, pour méditer, nous faut-il systématiquement nous enfoncer loin des hommes, des animaux et de toute vie ? Selon les traditions et les époques, différentes réponses ont été données. Mais il y a un endroit tranquille que toutes ont reconnu : nous-même.
Si je ne trouve pas d’endroit tranquille à l’extérieur, alors je dois devenir moi-même un endroit tranquille. Il n’y a pas d’autre solution. Devenir un endroit tranquille, c’est déjà prier ou méditer exactement là où je suis, plutôt que chercher sans fin un endroit, un milieu, un moment qui me conviennent. C’est choisir la vie, entière, telle qu’elle est.
Poser les armes, enlever les masques, arrêter de courir, dire oui de tout cœur, cela peut faire de moi, de chacun de nous « un endroit tranquille ». Il ne le savait pas encore, ce petit moine, mais il allait l’apprendre : être un endroit tranquille, c’est là, sans doute, le premier pas, le pas décisif dans notre méditation, dans notre prière.
Source : La Vie
samedi 19 novembre 2011
S’alléger du superflu pour mieux être à la vie (5/5) avec Alexandre Jollien
La pensée d’Alexandre Jollien ne peut se définir simplement et se révèle être une pensée en chemin. On y trouve une quête de la joie, un attachement à une spiritualité qui libère des affects tout en les reconnaissants et les acceptant, une inclusion des pratiques méditatives du zen, une foi en l’homme et en la capacité à s’engager vers autrui en vivant l’instant présent. Au final, il pourrait s’agir d’une philosophie du non-attachement.
Source : RSR
Partie 5 : 25mn.
Source : RSR
vendredi 18 novembre 2011
Être à l’autre et au monde (4/5) avec Alexandre Jollien
jeudi 17 novembre 2011
A corps retrouvé (3/5) avec Alexandre Jollien
Dans son histoire, Alexandre Jollien a dû se battre pour ne pas être réduit aux limites d’un corps particulier. Il a parallèlement dû faire l’effort de réapprivoiser son corps et se recentrer sur l’être de chair qui le définit aussi en tant qu’homme. Une autre manière d’être dans le présent pour mieux être à soi et aux autres.
Partie 3 : 25mn.
mercredi 16 novembre 2011
Être un chrétien en mouvement (2/5) avec Alexandre Jollien
Pour Alexandre Jollien, la philosophie offre des outils pour mieux vivre. En matière de religion, il considère que la foi passe nécessairement par l’abandon et la confiance. Soucieux de ne pas être limité à des enfermements, qu’il a trop bien connus, il se montre tout autant désireux de ne pas s’installer dans des certitudes, bien qu’attirés par les questions de la conviction. Loin d’être un paquet de dogmes affirmés, sa croyance se révèle être d’abord une expérience et une pratique assumées corps et âme.
Partie 2 : 25mn.
mardi 15 novembre 2011
De la philosophie à la spiritualité avec Alexandre Jollien (1/5)
Les ouvrages d’Alexandre Jollien sont pétris de philosophie et de spiritualité. Si sa philosophie ne peut être réduite à une seule étiquette, puisqu’elle se rattache surtout à l’histoire de la philosophie plutôt qu’à une seule école, sa spiritualité est aussi difficile à cerner clairement. Alexandre Jollien se reconnaît chrétien, mais il se nourrit également d’autres spiritualités. C'est le constat des limites de la raison qui le conduit à davantage prospecter dans les domaines de la méditation et du zen par exemple.
Aujourd'hui écrivain, marié et père de trois enfants, Alexandre Jollien a souvent été défini par son handicap, souligne la Radio Suisse Romande (RSR) dans un communiqué. L'infirmité motrice cérébrale dont il souffre l'a conduit à vivre plus de 15 ans en institut spécialisé. Il y découvre la force de l'esprit mais également la joie au coeur de l'effort, de la défaillance, et de la différence. La philosophie s'ouvre à lui d'abord via Socrate, son premier étonnement philosophique. Il se fait connaître avec son ouvrage "Éloge de la faiblesse", paru en 1999 et réédité tout récemment. Puis suivent "Le Métier d'homme", "La Construction de soi" et "Le philosophe nu" (2010) qui connaissent tous un franc succès.
Alexandre Jollien s'ouvre à la spiritualité. Poussé par une soif de compréhension et de découverte, il s'efforce de ne jamais dissocier ses différentes vocations de ses quêtes intellectuelles et spirituelles.
Partie 1 : 25mn
Aujourd'hui écrivain, marié et père de trois enfants, Alexandre Jollien a souvent été défini par son handicap, souligne la Radio Suisse Romande (RSR) dans un communiqué. L'infirmité motrice cérébrale dont il souffre l'a conduit à vivre plus de 15 ans en institut spécialisé. Il y découvre la force de l'esprit mais également la joie au coeur de l'effort, de la défaillance, et de la différence. La philosophie s'ouvre à lui d'abord via Socrate, son premier étonnement philosophique. Il se fait connaître avec son ouvrage "Éloge de la faiblesse", paru en 1999 et réédité tout récemment. Puis suivent "Le Métier d'homme", "La Construction de soi" et "Le philosophe nu" (2010) qui connaissent tous un franc succès.
Alexandre Jollien s'ouvre à la spiritualité. Poussé par une soif de compréhension et de découverte, il s'efforce de ne jamais dissocier ses différentes vocations de ses quêtes intellectuelles et spirituelles.
lundi 14 novembre 2011
Pour en savoir plus sur le yoga
Retour sur les bienfaits du yoga, mais malgré cela tous ne deviennent pas illuminés...
dimanche 13 novembre 2011
Christian Bobin et Ryokan
Christian Bobin nous rappelle au silence
en suivant les vers de Ryokan, le moine au coeur d'enfant :
en suivant les vers de Ryokan, le moine au coeur d'enfant :
"takuhodo wa
kaze gamotekuru
ochiba kana
Pour faire le feu
le vent qui souffle m’apporte
les feuilles d’automne"
"heizei no
mimochi ni hoshi ya
furo agari
Ah ! si tout le jour
je me sentais aussi bien
qu’au sortir du bain !"
"yûzen to
kusa no makura ni
rusu no an
Un calme parfait
sur un oreiller d’herbe
loin de ma cabane"
Ryokan Taigu
samedi 12 novembre 2011
Tu es Cela avec Arnaud Desjardins
Pour la parution du dernier tome de "A la recherche du Soi", en voici un extrait...
Laissez-moi vous redire que ce lâcher-prise n’est pas une petite affaire, qu’il s’agit vraiment
d’une mort. C’est une mort qui doit être réussie, c’est-à-dire conduire à une vie plus vaste et non pas à une mutilation, une dépression, une frustration – mais c’est une mort. On s’en rend compte peu à peu, à mesure qu’on commence à progresser sur un vrai chemin. Si bien que vient un moment où les illusions sincères du début sont tombées et où l’on se trouve dans cette situation que tous les disciples ont traversée : « une part de moi a peur et refuse d’y aller et pourtant j’y vais », à l’image du Christ qui s’est rendu à Jérusalem en disant, pour l’édification de deux mille ans de chrétiens : « Père, épargne-moi cette coupe si possible, mais qu’il soit fait selon Ta volonté. » Chacun doit passer par cette étape : je sais que je vais aller jusqu’au bout mais Dieu sait si je refuse d’y aller, et si une part de moi crie : non, non,non ! je ne veux pas.
Il m’était revenu à l’esprit en Inde une parole historique – « Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais encore plus si tu savais où je te conduis. » Et j’interprétais cette phrase comme ceci : « Tu trembles, carcasse, et tu trembles encore plus parce que tu sais très bien où je te conduis. »
En 1967, au moment où j’étais engagé enfin sur le vrai chemin après avoir commencé par essayer de ruser avec Swâmiji, d’en prendre et d’en laisser et où cette phrase m’était montée à l’esprit, il s’est trouvé qu’au cours d’un entretien, j’ai demandé à Swâmiji : « Mais pourquoi est-ce qu’on ne peut pas envoyer encore quelques personnes à Swâmiji ? » Il a répondu : « Non, c’est fini, Swâmiji ne verra plus de nouveaux venus » – sous-entendu ; jusqu’à la fin de sa vie. Il était déjà âgé, déjà cardiaque. « Mais, Swâmiji, il y a tant de gens qui m’écrivent à la suite de mes émissions TV... » Pourquoi avais-je produit ces émissions ?
C’était bien encore l’ego qui voulait les réaliser, c’était bien le karma et c’était aussi un dharma parce que je me suis senti enfin unifié, en paix avec moi-même, pour exercer cette activité.
Swâmiji me cite la parole de la Gita : « Sur mille hommes, il y en a un qui Me cherche. Sur mille personnes qui vous écrivent, il y en a une qui est vraiment prête à suivre le chemin.» – « Oui, mais Swâmiji, si je reçois deux mille lettres, cela fait deux personnes qui sont prêtes à suivre le chemin.» J’essaie de convaincre Swâmiji qu’il y a un petit nombre de candidats prêts à le rencontrer.
Tout d’un coup j’ai eu ce cri du coeur : « Mais, si Swâmiji ne peut pas les prendre en charge, qui va s’en occuper ? » Et Swâmiji a répondu : « You » – « Vous ». Cette réponse m’aurait grisé quinze ans plus tôt. Je n’ai pas pu ne pas l’entendre parce qu’on est attentif en face de Swâmiji – mais j’ai tout fait pour ne pas l’entendre ! Parce que, pour moi, cette réponse avait un sens précis et terrifiant. Au seuil de compréhension que j’avais atteint et au point d’attachement auquel j’étais, si c’est Swâmiji qui le sait, cela veut dire que ce ne sera pas une fantaisie de l’ego, un mensonge ou une trahison. Cela veut dire que je serai capable de le faire. Et, si cela veut dire que je serai capable de le faire, cela veut dire que j’aurai suivi jusqu’au bout mon propre chemin. Jamais je n’ai tant mesuré, en un instant, l’immensité de ma supplication : « Épargnez-moi d’aller jusqu’au bout du chemin. Non, non, non ! Je veux bien progresser un petit peu mais plus tard, plus tard ! Laissez-moi dans mes demandes, laissez-moi dans mes attachements, laissez-moi dans mes ambitions ! »
Tous les chercheurs ont vécu cette étape. Oh, non ! OH, NON ! Il y a ceux qui abandonnent et ceux qui continuent. Je vous assure qu’en 1967 je n’ai pas été exalté ni heureux : je n’ai pas voulu entendre. « C’est vous qui les prendrez en charge. » On en était loin. Et je souhaitais qu’on en soit le plus loin possible pour que cela signifie qu’il me restait le plus grand nombre d’années possible à vivre comme l’ego voulait vivre...
ARNAUD DESJARDINS
« Tu es cela »
À la recherche du soi IV
Laissez-moi vous redire que ce lâcher-prise n’est pas une petite affaire, qu’il s’agit vraiment
d’une mort. C’est une mort qui doit être réussie, c’est-à-dire conduire à une vie plus vaste et non pas à une mutilation, une dépression, une frustration – mais c’est une mort. On s’en rend compte peu à peu, à mesure qu’on commence à progresser sur un vrai chemin. Si bien que vient un moment où les illusions sincères du début sont tombées et où l’on se trouve dans cette situation que tous les disciples ont traversée : « une part de moi a peur et refuse d’y aller et pourtant j’y vais », à l’image du Christ qui s’est rendu à Jérusalem en disant, pour l’édification de deux mille ans de chrétiens : « Père, épargne-moi cette coupe si possible, mais qu’il soit fait selon Ta volonté. » Chacun doit passer par cette étape : je sais que je vais aller jusqu’au bout mais Dieu sait si je refuse d’y aller, et si une part de moi crie : non, non,non ! je ne veux pas.
Il m’était revenu à l’esprit en Inde une parole historique – « Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais encore plus si tu savais où je te conduis. » Et j’interprétais cette phrase comme ceci : « Tu trembles, carcasse, et tu trembles encore plus parce que tu sais très bien où je te conduis. »
En 1967, au moment où j’étais engagé enfin sur le vrai chemin après avoir commencé par essayer de ruser avec Swâmiji, d’en prendre et d’en laisser et où cette phrase m’était montée à l’esprit, il s’est trouvé qu’au cours d’un entretien, j’ai demandé à Swâmiji : « Mais pourquoi est-ce qu’on ne peut pas envoyer encore quelques personnes à Swâmiji ? » Il a répondu : « Non, c’est fini, Swâmiji ne verra plus de nouveaux venus » – sous-entendu ; jusqu’à la fin de sa vie. Il était déjà âgé, déjà cardiaque. « Mais, Swâmiji, il y a tant de gens qui m’écrivent à la suite de mes émissions TV... » Pourquoi avais-je produit ces émissions ?
C’était bien encore l’ego qui voulait les réaliser, c’était bien le karma et c’était aussi un dharma parce que je me suis senti enfin unifié, en paix avec moi-même, pour exercer cette activité.
Swâmiji me cite la parole de la Gita : « Sur mille hommes, il y en a un qui Me cherche. Sur mille personnes qui vous écrivent, il y en a une qui est vraiment prête à suivre le chemin.» – « Oui, mais Swâmiji, si je reçois deux mille lettres, cela fait deux personnes qui sont prêtes à suivre le chemin.» J’essaie de convaincre Swâmiji qu’il y a un petit nombre de candidats prêts à le rencontrer.
Tout d’un coup j’ai eu ce cri du coeur : « Mais, si Swâmiji ne peut pas les prendre en charge, qui va s’en occuper ? » Et Swâmiji a répondu : « You » – « Vous ». Cette réponse m’aurait grisé quinze ans plus tôt. Je n’ai pas pu ne pas l’entendre parce qu’on est attentif en face de Swâmiji – mais j’ai tout fait pour ne pas l’entendre ! Parce que, pour moi, cette réponse avait un sens précis et terrifiant. Au seuil de compréhension que j’avais atteint et au point d’attachement auquel j’étais, si c’est Swâmiji qui le sait, cela veut dire que ce ne sera pas une fantaisie de l’ego, un mensonge ou une trahison. Cela veut dire que je serai capable de le faire. Et, si cela veut dire que je serai capable de le faire, cela veut dire que j’aurai suivi jusqu’au bout mon propre chemin. Jamais je n’ai tant mesuré, en un instant, l’immensité de ma supplication : « Épargnez-moi d’aller jusqu’au bout du chemin. Non, non, non ! Je veux bien progresser un petit peu mais plus tard, plus tard ! Laissez-moi dans mes demandes, laissez-moi dans mes attachements, laissez-moi dans mes ambitions ! »
Tous les chercheurs ont vécu cette étape. Oh, non ! OH, NON ! Il y a ceux qui abandonnent et ceux qui continuent. Je vous assure qu’en 1967 je n’ai pas été exalté ni heureux : je n’ai pas voulu entendre. « C’est vous qui les prendrez en charge. » On en était loin. Et je souhaitais qu’on en soit le plus loin possible pour que cela signifie qu’il me restait le plus grand nombre d’années possible à vivre comme l’ego voulait vivre...
ARNAUD DESJARDINS
« Tu es cela »
À la recherche du soi IV
vendredi 11 novembre 2011
« Rassembler sans se ressembler » à Mangalam
hommage du soufisme Alawiya à Arnaud, au Canada, le 5 nov, avec un témoignage sur Mostaganem :
Source : L’Association Internationale Soufie Alâwiyya (AISA)
Nous dédions cette rencontre des cœurs à l’âme d’Arnaud Desjardins
C’est par ces mots que cheikh Khaled Bentounes a débuté son intervention à l’ashram Mangalam, à deux heures de Montréal, ce 5 novembre. 160 personnes, du Canada, d’Algérie, de France, de Belgique et de Suisse étaient réunies pour réaffirmer ce lien de fraternité universelle qui, à l’image du fil d’un collier, rassemble les êtres. « Rassembler sans se ressembler » a rappelé le Cheikh, en présence d’Eric Edelmann qui anime l’Ashram et des disciples du regretté Arnaud.
Accueillis à Frelighsburg, tout près de la frontière américaine, la rencontre des cœurs s’est poursuivie jusque tard dans la nuit, se clôturant par une réunion spirituelle au son du dhikr et du sama’.
jeudi 10 novembre 2011
Le site des éditions Almora
Voici le nouveau site de la maison d'édition d'Almora fondée par Claude Bard (et Pierre Feuga) et dont José Le Roy dirige aujourd'hui les collections.
N'hésitez pas à envoyer vos manuscrits qui seront lus avec attention.
N'hésitez pas à envoyer vos manuscrits qui seront lus avec attention.
La marche afghane, une marche consciente avec Daniel Zanin
Comment a-t-on découvert la marche afghane en Occident ?
Quel est le principe de cette marche ?
Pouvez-vous nous donner un exemple sur un pas de base ?
Comment fait-on en montée ?
À quelle vitesse cette marche se pratique-t-elle ?
Ne risque-t-on pas d’être moins disponible si l’on compte ses pas ?
Vous insistez sur la façon de poser le pied. Alors, comment procéder ?
Cette marche ne serait donc qu’un bon moyen de lutter contre le stress ?
Comment entrer dans cette dimension méditative ?
Est-ce de la prière ?
Vous organisez des séjours dans le désert, est-il nécessaire d’aller si loin ?
Source : la Vie
mercredi 9 novembre 2011
Une fontaine cachée...
Je la connais la source qui coule et se répand,
Quoi que ce soit de nuit !
Cette fontaine éternelle est cachée
Mais comme je sais bien où elle est
Quoi que ce soit de nuit !
Dans cette nuit obscure de cette vie
Comme je connais bien, par la foi, la fontaine
Quoi que ce soit de nuit !
Son origine, je l'ignore : elle n'en a pas
Mais je sais que tout être tire d'elle son origine
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais qu'il ne peut y avoir chose plus belle
Que la terre et les cieux vont s'y abreuver,
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais bien que c'est un abîme sans fond
Et que personne ne peut y passer à gué
Quoi que ce soit de nuit !
Sa clarté n'est jamais obscurcie
Et je sais que toute lumière vient d'elle
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais que ses eaux coulent si abondantes
Qu'elles arrosent enfers, cieux et peuples,
Quoi que ce soit de nuit !
Cette fontaine éternelle est cachée
Dans ce pain vivant pour nous donner vie
Quoi que ce soit de nuit !
Elle est là appelant toutes les créatures
la elles vont s'y abreuver dans les ténèbres
Parce qu'il fait nuit.
Cette source vive, vers laquelle je soupire,
Je la vois dans ce pain de vie
Quoi que ce soit de nuit !
Poème IX
Jean de la Croix
« Cette fontaine éternelle est cachée »
Œuvres complètes, Desclée de Brouwer, coll. « Bibliothèque européenne », 1992.
Quoi que ce soit de nuit !
Cette fontaine éternelle est cachée
Mais comme je sais bien où elle est
Quoi que ce soit de nuit !
Dans cette nuit obscure de cette vie
Comme je connais bien, par la foi, la fontaine
Quoi que ce soit de nuit !
Son origine, je l'ignore : elle n'en a pas
Mais je sais que tout être tire d'elle son origine
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais qu'il ne peut y avoir chose plus belle
Que la terre et les cieux vont s'y abreuver,
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais bien que c'est un abîme sans fond
Et que personne ne peut y passer à gué
Quoi que ce soit de nuit !
Sa clarté n'est jamais obscurcie
Et je sais que toute lumière vient d'elle
Quoi que ce soit de nuit !
Je sais que ses eaux coulent si abondantes
Qu'elles arrosent enfers, cieux et peuples,
Quoi que ce soit de nuit !
Cette fontaine éternelle est cachée
Dans ce pain vivant pour nous donner vie
Quoi que ce soit de nuit !
Elle est là appelant toutes les créatures
la elles vont s'y abreuver dans les ténèbres
Parce qu'il fait nuit.
Cette source vive, vers laquelle je soupire,
Je la vois dans ce pain de vie
Quoi que ce soit de nuit !
Poème IX
Jean de la Croix
« Cette fontaine éternelle est cachée »
Œuvres complètes, Desclée de Brouwer, coll. « Bibliothèque européenne », 1992.
De Georges Brassens à Christian Bobin
mardi 8 novembre 2011
Denis Marquet, un sacré satan...
Ça tend en moi
Atteindre son but ne rend pas nécessairement heureux, c’est parfois tout le contraire. Pensons à ces cas, plus fréquents qu’on ne le dit, où une réussite longtemps et ardemment désirée plonge son bénéficiaire dans une profonde dépression. En outre, quand le bonheur est néanmoins au rendez-vous, celui-ci dure étrangement peu longtemps. Ainsi que l’avoue Laure Manaudou : « comme tous les nageurs, je suis à la recherche de la petite seconde de bonheur quand on gagne » - tous ces sacrifices pour une seule seconde ! C’est pourquoi, sitôt une réussite obtenue, sans prendre la peine de savourer le bien acquis, nous voilà très vite inquiet d’un nouvel objectif.Pourquoi vouloir atteindre un but ? Pour faire coïncider notre désir et la réalité ; mais lorsque ceux-ci se rejoignent enfin, nous nous empressons de creuser entre eux un nouveau fossé. . . Pour expliquer ce paradoxe qui nous interdit le bonheur, il est utile de comprendre à quoi est réellement dû le moment de bien-être qui suit un succès. À la possession de l’objet de ma quête (un bien, un amour, une médaille, un succès...) ? Ou plutôt au fait que, durant quelques instants, je m’autorise à ne plus tendre vers rien - au fait qu’enfin je me détends. Le bonheur, vérité trop élémentaire pour que nous l’apercevions la plupart du temps, ne serait-ce pas simplement d’être dé-tendu, et de jouir de la pure jubilation d’être ?
D’où notre impasse : pour atteindre cet état de détente intérieure qui est notre véritable aspiration, nous ne cessons de nous tendre (vers des buts), causant ainsi une souffrance dont l’absurde formule est la suivante : je me tends pour atteindre la détente. Si nous sommes ainsi possédés par Ça-tend, c’est que « se contenter d’être », comme disait Etty Hillesum, nous fait aussi terriblement peur. Si je me relaxe vraiment, est-ce que je ne risque pas de disparaître ? La détente profonde est accompagnée d’une perte du sens de l’ego et cette expérience de spatialité lumineuse, tellement libératrice et que nous désirons tant, nous terrorise. C’est pourquoi, fréquemment, nous ne convoitons pas réellement l’objet de notre quête, mais plutôt le bénéfice que celle-ci nous offre de demeurer tendus.
Soit, dira-t-on ; mais si je ne tends plus vers rien, qu’est-ce qui va me faire agir ? Le moteur de l’action, n’est-ce pas précisément de tendre vers un objectif ? Tellement habitués à agir tendus, nous avons fini par confondre détente et inertie. Or la véritable détente intérieure est une détente vers l’intérieur, laquelle nous reconduit à notre dimension profonde, à notre désir vrai. Et ce dernier est un autre moteur. Non la source du faire compulsif qui n’est qu’une fuite de soi, mais celle de l’acte spontané juste ; enraciné dans notre vérité vivante et ajusté à la mouvance des choses, porteur de grâce et porté par la grâce, celui-ci est réellement fécond parce qu’il est créateur.
Quand je ne suis plus possédé par Ça-tend, je suis le lieu du Ça-crée.
Denis Marquet
Source : Psychologies magazine
lundi 7 novembre 2011
Un ashram en France grâce à un ami spirituel, Arnaud Desjardins
En l'honneur d'Arnaud Desjardins et pour celles et ceux qui connaissent cet endroit, où de nombreuses transformations intérieures ont eu lieu...
Arnaud Desjardins, réalisateur télé devenu guide spirituel, nous a quitté le 10 août dernier. Il a fait connaître à l'Occident les spiritualités orientales. Ici comme en Europe, on le considérait comme un grand sage, un maître spirituel. Nous l'avions rencontré en 1998. Il nous proposait alors ce qu'il appelait « la voie de la sagesse ».Source : Radio canada
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Swami Prajnanpad
dimanche 6 novembre 2011
On l’appelle parfois « prière monologiste » (sur un unique mot), « prière du silence intérieur » ou « oraison de simple regard ». Simple et dépouillée, cette pratique qui remonte aux origines du christianisme consiste à « s’asseoir et désirer Dieu » en répétant intérieurement son nom.
Depuis plus de 10 ans, le dominicain Jean-Marie Gueullette en transmet les fondements dans des sessions. Il publie chez Albin Michel un Petit Traité de la prière silencieuse.
Comment aborder cette façon de se recentrer sur Dieu ?
La présence de Dieu en nous est au-delà de toute sensation. La prière silencieuse est un acte de foi. Il s’agit de choisir de désirer Dieu, de recentrer inlassablement sa volonté et son amour sur Lui, de faire comme Lui : nous donner entièrement, nous tenir présents. Cette pratique n’est ni un monologue avec nous-même, ni une méditation sur des valeurs : elle est adressée à quelqu’un ! À Dieu, dont nous sommes le temple. Pour une fois, nous sommes attentifs à sa présence. Nous le rejoignons en nous.
Vous consacrez plusieurs pages à décrire les différentes postures adaptées à cette pratique. Pourquoi ?
Il est toujours tentant de regarder la relation à Dieu comme quelque chose de compliqué pour mieux y renoncer. Au lieu de reconnaître qu’on ne sait pas se tenir immobile, on a vite fait d’inventer des discours pour se convaincre qu’on n’est pas contemplatif ou qu’on est un grand pêcheur... Alors que, parfois, c’est juste un problème de lombaires ! Trouver la position qui convient et se tourner vers la présence de Dieu de tout son être : ce programme peut sembler pauvre. Encore faut-il s’en donner les moyens. Pour y arriver, la façon de se tenir, la forme du tabouret ou la hauteur de la chaise qu’on utilise sont déterminants. Les chrétiens ne sont pas spontanément réceptifs à un discours associant corps et prière. Mais quand ils acceptent de tenter l’expérience, ils sont stupéfaits de ce qu’ils sont capables de faire.
À quoi « sert » le support du nom de Dieu ?
Cette façon de prier existe depuis les débuts du christianisme : la répétition intérieure d’un nom de Dieu aide à se recentrer sur Sa présence. L’idée est de choisir celui par lequel on s’adresse habituellement à Dieu dans la prière. Encore une fois, on ne peut réduire Dieu à nos perceptions. On ne choisira donc pas une idée sur Dieu ou un qualificatif. Car, si je dis « amour » ou « justice », je suis dans l’emprise, j’impose mon prisme. Or, Dieu est au-delà de ce que je peux dire de Lui. Cette répétition aide à fixer l’attention, mais il faut y mettre une intention : celle de se tourner vers quelqu’un. Le nom nous permet un accès plus rapide à notre temple intérieur, lieu de silence où Dieu réside.
Cette prière silencieuse est-elle faite pour tout le monde ?
De nombreuses personnes la pratiquent spontanément sans savoir qu’elle relève d’une longue tradition. Elle n’est pas forcément adaptée à tout le monde, mais elle est accessible à tous ! Ça n’est ni la « meilleure », ni la seule façon de prier – c’est d’ailleurs la richesse de l’Église d’avoir permis une telle diversité d’expressions spirituelles –, mais sa simplicité parle à de nombreux croyants. Elle est exigeante, sans être compliquée. Selon votre état intérieur, vous prononcerez sans doute le nom de Dieu avec des nuances de joie, d’angoisse, de colère. Le silence, le dépouillement, le fait qu’il n’y ait pas besoin de se raconter rencontrent une demande.
Certains milieux chrétiens y sont-ils plus sensibles que d’autres ?
Les acteurs de la pastorale de la santé, par exemple, accueillent cette forme de prière avec un naturel incroyable. J’ai vécu une expérience très forte avec 300 visiteurs d’hôpitaux ou de maisons de retraite. Le silence est immédiatement descendu dans la salle et, en quelques minutes à peine, chacun avait trouvé sa posture. Ces bénévoles font chaque jour l’expérience de la gratuité et du calme donné. Être assis au chevet d’un malade et lui tenir la main : ça n’est en rien « efficace », mais c’est une présence essentielle. Ils ont compris spontanément cette façon de prier.
Retrouvez le dominicain Jean-Marie Gueulette
- Ses chroniques parues dans le magazine Prier
- Les dates des prochaines sessions de prière silencieuse qu’il anime, ainsi que des contributions sur la tradition de prière silencieuse dans le christianisme, sur Prière silencieuse
Depuis plus de 10 ans, le dominicain Jean-Marie Gueullette en transmet les fondements dans des sessions. Il publie chez Albin Michel un Petit Traité de la prière silencieuse.
Comment aborder cette façon de se recentrer sur Dieu ?
La présence de Dieu en nous est au-delà de toute sensation. La prière silencieuse est un acte de foi. Il s’agit de choisir de désirer Dieu, de recentrer inlassablement sa volonté et son amour sur Lui, de faire comme Lui : nous donner entièrement, nous tenir présents. Cette pratique n’est ni un monologue avec nous-même, ni une méditation sur des valeurs : elle est adressée à quelqu’un ! À Dieu, dont nous sommes le temple. Pour une fois, nous sommes attentifs à sa présence. Nous le rejoignons en nous.
Vous consacrez plusieurs pages à décrire les différentes postures adaptées à cette pratique. Pourquoi ?
Il est toujours tentant de regarder la relation à Dieu comme quelque chose de compliqué pour mieux y renoncer. Au lieu de reconnaître qu’on ne sait pas se tenir immobile, on a vite fait d’inventer des discours pour se convaincre qu’on n’est pas contemplatif ou qu’on est un grand pêcheur... Alors que, parfois, c’est juste un problème de lombaires ! Trouver la position qui convient et se tourner vers la présence de Dieu de tout son être : ce programme peut sembler pauvre. Encore faut-il s’en donner les moyens. Pour y arriver, la façon de se tenir, la forme du tabouret ou la hauteur de la chaise qu’on utilise sont déterminants. Les chrétiens ne sont pas spontanément réceptifs à un discours associant corps et prière. Mais quand ils acceptent de tenter l’expérience, ils sont stupéfaits de ce qu’ils sont capables de faire.
À quoi « sert » le support du nom de Dieu ?
Cette façon de prier existe depuis les débuts du christianisme : la répétition intérieure d’un nom de Dieu aide à se recentrer sur Sa présence. L’idée est de choisir celui par lequel on s’adresse habituellement à Dieu dans la prière. Encore une fois, on ne peut réduire Dieu à nos perceptions. On ne choisira donc pas une idée sur Dieu ou un qualificatif. Car, si je dis « amour » ou « justice », je suis dans l’emprise, j’impose mon prisme. Or, Dieu est au-delà de ce que je peux dire de Lui. Cette répétition aide à fixer l’attention, mais il faut y mettre une intention : celle de se tourner vers quelqu’un. Le nom nous permet un accès plus rapide à notre temple intérieur, lieu de silence où Dieu réside.
Cette prière silencieuse est-elle faite pour tout le monde ?
De nombreuses personnes la pratiquent spontanément sans savoir qu’elle relève d’une longue tradition. Elle n’est pas forcément adaptée à tout le monde, mais elle est accessible à tous ! Ça n’est ni la « meilleure », ni la seule façon de prier – c’est d’ailleurs la richesse de l’Église d’avoir permis une telle diversité d’expressions spirituelles –, mais sa simplicité parle à de nombreux croyants. Elle est exigeante, sans être compliquée. Selon votre état intérieur, vous prononcerez sans doute le nom de Dieu avec des nuances de joie, d’angoisse, de colère. Le silence, le dépouillement, le fait qu’il n’y ait pas besoin de se raconter rencontrent une demande.
Certains milieux chrétiens y sont-ils plus sensibles que d’autres ?
Les acteurs de la pastorale de la santé, par exemple, accueillent cette forme de prière avec un naturel incroyable. J’ai vécu une expérience très forte avec 300 visiteurs d’hôpitaux ou de maisons de retraite. Le silence est immédiatement descendu dans la salle et, en quelques minutes à peine, chacun avait trouvé sa posture. Ces bénévoles font chaque jour l’expérience de la gratuité et du calme donné. Être assis au chevet d’un malade et lui tenir la main : ça n’est en rien « efficace », mais c’est une présence essentielle. Ils ont compris spontanément cette façon de prier.
Retrouvez le dominicain Jean-Marie Gueulette
- Ses chroniques parues dans le magazine Prier
- Les dates des prochaines sessions de prière silencieuse qu’il anime, ainsi que des contributions sur la tradition de prière silencieuse dans le christianisme, sur Prière silencieuse
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samedi 5 novembre 2011
vendredi 4 novembre 2011
jeudi 3 novembre 2011
mercredi 2 novembre 2011
Sri Nisargadatta Maharaj... Je suis
Après la mort à soi-même, Je Suis... avec Sri Maharaj
mardi 1 novembre 2011
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