(extrait d'un DVD "1 minute au musée" pour faire découvrir les musées aux enfants)
jeudi 15 mai 2008
Shiva Natarâja, le roi de la danse
Shiva (Siva ou Çiva), « le bon, le gentil, qui porte bonheur », est un dieu hindou, un des membres de la Trimûrti avec Brahma et Vishnu. Shiva est la personnification de l'Absolu, le principe destructeur et en même temps régénérateur du monde, dispensateur de mort et de renaissance.
(extrait d'un DVD "1 minute au musée" pour faire découvrir les musées aux enfants)
(extrait d'un DVD "1 minute au musée" pour faire découvrir les musées aux enfants)
Attiser le regard (extrait n°1)
Je vous propose des extraits du livre de Moussa Ag Assarid qui est né au Mali vers 1975. De parents nomades, aîné d'une famille de 13 enfants, ce jeune touareg est parti pour la France en 1999. Des dromadaires de son enfance au TGV et au métro, il nous offre des "Chroniques d'un touareg en France" qui portent un regard sur nos choix de vie. A méditer...
"Quand la vie dépend de la nature, chaque regard devient vital. Dans le désert, nos yeux cherchent tous les signes de vie, les traces d'animaux, les plantes, langage de la terre. Nous lisons l'écriture de la vie sur le sable. Quand nous marchons vers un pâturage, rien de ce qui se trouve sur notre chemin ne nous échappe.
Dans les grandes villes européennes, les regards sont sans cesse sollicités par les néons des publicités. Lorsque j'arrivai en France, toutes ces couleurs et ces lumières me firent perdre la tête. Je ne savais plus où poser mes yeux. J'étais habitué à voir loin et mon regard se heurtait à des sigles inconnus. J'avais envie de grimper aux murs et d'enlever ces parasites, d'épurer le paysage, que les pierres des immeubles retrouvent leur âme. Je fus surpris de découvrir que mes amis ne voyaient plus ces lumières, ces couleurs, comme ils ne voyaient plus la beauté d'une porte, la tristesse d'une passante, les larmes d'un enfant, l'air préoccupé d'un homme, des baisers qui semblaient être les derniers. Concentrés sur leur propre univers, ils n'admiraient pas le monde qui les entourait. Je ne cessais de leur faire partager ma surprise. A travers mes yeux, ils redécouvraient leur propre vie.
Le monde civilisé ne doit pas oublier ce regard de vie car il peut sauver l'âme comme il nous sauve la vie dans le désert."
Dans les grandes villes européennes, les regards sont sans cesse sollicités par les néons des publicités. Lorsque j'arrivai en France, toutes ces couleurs et ces lumières me firent perdre la tête. Je ne savais plus où poser mes yeux. J'étais habitué à voir loin et mon regard se heurtait à des sigles inconnus. J'avais envie de grimper aux murs et d'enlever ces parasites, d'épurer le paysage, que les pierres des immeubles retrouvent leur âme. Je fus surpris de découvrir que mes amis ne voyaient plus ces lumières, ces couleurs, comme ils ne voyaient plus la beauté d'une porte, la tristesse d'une passante, les larmes d'un enfant, l'air préoccupé d'un homme, des baisers qui semblaient être les derniers. Concentrés sur leur propre univers, ils n'admiraient pas le monde qui les entourait. Je ne cessais de leur faire partager ma surprise. A travers mes yeux, ils redécouvraient leur propre vie.
Le monde civilisé ne doit pas oublier ce regard de vie car il peut sauver l'âme comme il nous sauve la vie dans le désert."
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