Si je n’apprends rien de moi durant cette période, je n’apprendrai jamais rien.
Si elle ne pose pas de questions sur mes liens, mes relations à l'autre, mon rapport à mes proches et à moi-même : qu’en dire ?
Si elle ne remet pas en cause mon appréhension de l'Intérieur et de l'Extérieur : qu'en faire ?
Si elle ne me permet pas de Voir mes habitudes délétères, mes mécanismes, mes enchaînements machinaux : alors quoi ?
Si elle n’est pas le moyen de faire un pas de côté, de labourer quelques champs laissés en friche, d’essayer quelque chose : quid du sens ?
Si, finalement, elle n’est qu’un temps subi qui n’attend que de me voir sauter de nouveau, pieds joints, mains attachées derrière le dos, dans la précipitation du monde, alors :
pauvre de moi.
Judith Wiart
Ceux qui ont aimé le texte de Judith peuvent visiter son site (La Mare Rouge) pour en lire d'autres.
*****
*****