Un printemps tout en sève
Dans plusieurs langues slaves, le mois de mars porte le nom du bouleau, sans doute parce que cette période de l'année correspond à la montée de la sève. Celle du bouleau pubescent (Betula pubes-cens ou B. alba), aussi appelé bouleau blanc, le plus commun, était jadis très prisée dans les pays du nord de l'Europe, où l'on en faisait une cure dépurative – une propriété qui n'a cependant jamais été vérifiée scientifiquement. Les Amérindiens, eux, consommaient la sève du bouleau à papier pour ses vertus nutritives et
toniques. Les analyses scientifiques ont confirmé l'intérêt nutritionnel de cette sève : sucres divers (glucose, fructose, galactose...), acides aminés (surtout glutamine, citrulline et acide glutamique), acides organiques (malique, citrique...). De plus, elle apporte des minéraux utiles à la santé: calcium, magnésium, phosphore, manganèse et zinc.
Drainez les toxines :
De nos jours, la cure de sève de bouleau a trouvé sa place dans les pratiques de santé. Elle draine les toxines accumulées pendant l'hiver tout en ayant un effet tonique et reconstituant. La dose conseillée est d'un verre de sève de bouleau tous les matins pendant trois semaines (soit environ 1 litre par semaine). Vous la trouverez dans les magasins d'alimentation bio. Vous pouvez égale-ment la prélever vous-même. Percez à la vrille un trou dans un bouleau, à environ 1 m de hauteur. Placez-y un tuyau parfaitement propre que vous laisserez pendre dans un récipient (en interposant un filtre entre le tuyau et le récipient). Rebouchez-le trou avec un bouchon de bois ou du mastic à bois et ne prélevez un même arbre que deux à trois fois par an pour ne pas l'affaiblir. Conservez la sève recueillie au réfrigérateur.