mercredi 8 mai 2013

En ce jour de paix... avec Edmond Michelet

« Chacun a le droit de retirer de son expérience concentrationnaire telle conclusion qui lui plaît. Et cette conclusion est inspirée tout autant par les conditions dans lesquelles cette expérience a été subie que par la nature même de celui qui l'a vécue. 

Pour moi, c'est une leçon d'espérance en l'homme que je veux retirer de mon aventure.
Libre à d'autres de ne promener leur projecteur que sur l'aspect décourageant des êtres et des choses. Il est bien vrai que cet aspect-là aussi existe. Indiscutablement. 


Mais je veux croire que la volonté sincère de chercher, avant tout, ce qui peut redonner confiance dans les incroyables possibilités de l'âme humaine est le seul bon moyen de franchir une traversée comme celle que nous avons connue. »


Edmond Michelet,

Extrait de Rue de la Liberté

Pinceaux de lumières



Je suis ton fils 
Sur terre 
qui marche à peine 
Tu m’as rempli les mains 
De couleurs, de pinceaux 
Je ne sais pas comment te peindre


Faut-il peindre la terre, le ciel, mon cœur 
Les villes en feu, les gens qui fuient 
Mes yeux en pleurs 
Où faut-il fuir, vers qui voler


Celui qui là-bas donne la vie 
Celui qui envoie la mort 
Peut-être fera-t-il 
Que mon tableau s’illumine


Marc Chagall
Poème accompagnant le tableau "La Création"