samedi 31 mai 2008

La nature nous sauvera...

Le dernier livre de François Couplan, spécialiste des plantes sauvages est paru : "Je n'ai pas vécu dans la préhistoire et suis évidemment un enfant de la modernité. Mais les circonstances ont fait que je me suis retrouvé très jeune à me poser des questions d'une façon un peu différente de mes contemporains. Je pense que ce qui me fait vivre est ce qui fait vivre tout homme, en tout lieu et en tout temps : j'observe la conscience croître en moi. Et je crois avoir compris qu'il me faut faire toujours davantage confiance à la vie. Là, dans cette émergence, réside pour moi la liberté que nous cherchons tous. Il ne s'agit pas de spéculation : l'aventure commence au seuil de sa porte. "
Voir l'article en entier

Rencontre avec François Couplan

Il y avait longtemps que je souhaitais rencontrer François Couplan. La rencontre a été courte mais instructive, surtout lorsqu'il m'a dit de ne pas nommer la plante car cela m'empêchait d'être dans le moment présent. Juste être en relation par les sens... Cela m'a renvoyé directement à la case "Jacques Castermane" qui disait la semaine dernière : "Vivez la première seconde pas la deuxième." En résumé : cui-cui-cui et non pas "ah! le troglodyte des bois" ; comme l'enfant au berceau qui entend, voit... mais ne peut conceptualiser.

vendredi 30 mai 2008

Objets, avez-vous donc une âme ?

Objets inanimés, avez-vous donc une âme
qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?

Alphonse de Lamartine (Extrait de Harmonies poétiques et religieuses)

Voici un exemple du détournement d'un objet par Charlie Chaplin, où le temps est mis à mal.

jeudi 29 mai 2008

Le boléro de Jacques Castermane

Il est des respirations qui inspirent une existence. Il est des pas qui "empreintent" un chemin.
J'ai de nouveau connu une grande ouverture. J'en souris encore. Alors, ce petit film rend hommage à ces instants où tout est là.... Il n'y a plus de demande, juste un murmure, petit bruit du profond de l'être qui fait expirer les dernières tensions....

mercredi 28 mai 2008

Pratique de la méditation

Jacques Castermane : La principale technique, c'est l'assise en silence (la méditation). Pendant une demi-heure, vous êtes confronté à toutes les réactions mentales et émotionnelles possibles. Vous allez sentir des tressaillements dans l'épaule, un mouvement involontaire dans les jambes. Si vous réagissez contre ces mouvements, vous allez vous crisper. La tension peut réveiller une douleur ou simplement vous agacer. Une scène désagréable peut vous revenir en mémoire. Inversement, vous pouvez vous sentir bien, vous mettre à rêver. Dans la méditation silencieuse, il n'y a pas d'interprétation de ces réactions, vous vous contentez de les observer...

La marche de Swami Prajnanpad

Jacques Castermane : [...]La méditation est suivie de dix minutes de marche lente en silence. Bien sûr tout le monde marche, mais qui observe comment il marche ? Là encore, vous observez sans jugement vos sensations. La lenteur de la marche vous libère de la précipitation... Cela facilite l'émergence progressive d'un sentiment de confiance, de bonheur, de présence à l'instant.

Lors d'une venue de Jacques Castermane à l'ashram d'Arnaud Desjardins, ce dernier lui a montré un exemple de marche naturelle : celle de Swami Prajnanpad. Je crois que les images montrent l'être accompli en marche.

mardi 27 mai 2008

Encore frissonnant…

Ce petit livre qui vient de sortir m'est proche par son auteur...
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.


Jules Supervielle (La Fable du monde)

lundi 26 mai 2008

Un jardin sans retour... la Voie !


"Bain Zen" de Bruno Coppens

Bruno Coppens est l'auteur de six spectacles en solo dont le "Bain Zen" (comédie spirituelle avec un bain de jeu de mots). En voici deux extraits :
Début du spectacle


La langue de bois

dimanche 25 mai 2008

L'histoire des cactus

La longue évolution des cactus a donné des épines... et les coussins de belles-mères...
Partie 1

Partie 2 :

samedi 24 mai 2008

"L'invitation au voyage" de Charles Baudelaire

Luxe, calme et volupté...

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.


Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
(Recueil : Les fleurs du mal)

jeudi 22 mai 2008

L'arbre qui pleure ou de l'hévéa au caoutchouc

Depuis des siècles, les Amérindiens récoltent le latex à partir d'hévéas sauvages. Voici l'histoire de l'hévéa et de ses cellules qui nous ont apporté le latex et le caoutchouc.
Dans son milieu naturel en Amazonie, l'Hevea brasiliensis est un arbre pouvant atteindre fréquemment plus de 30 m de hauteur pour une circonférence de 1 m.
Partie 1


Partie 2

mercredi 21 mai 2008

Des exercices pratiques par Jacques Castermane

EXERCICES :
=> Les pieds sur terre
Pour s’épanouir, le hara a besoin d’un appui solide : les jambes. Il est donc nécessaire de bien poser les pieds sur terre.

• Le matin, pieds nus, marchez lentement en
déroulant vos pieds sur le sol. Commencez par le talon, la plante des pieds, puis les orteils. Faites-le en conscience.

• Au bureau, bien assis dans votre bassin, faites glisser vos pieds sur des petits rouleaux de massage en bois. Mais pas de façon mécanique : focalisez toute votre
attention sur ce geste.

• Le soir, prenez votre pied gauche dans votre main droite. Doigts de pied et doigts de main croisés, écartez vos orteils et utilisez votre paume pour relancer la circulation dans la voûte plantaire. Changez de pied.

=> La détente
Difficile de développer son hara le ventre noué par le stress. Apprenez à vous détendre. Pour faire le vide et chasser les tensions corporelles, répétez cet exercice : une main sur la poitrine, l’autre sur l’abdomen, inspirez en gonflant le ventre et expirez en dégonflant. Puis haussez les épaules, en inspirant (par le buste). Maintenez quelques secondes, et relâchez en expirant (par le ventre). Cinq fois.

Disciple de Karlfried Dürckeim, Jacques Castermane


Jacques Castermane a - dès l’âge de 17 ans - été en quête de sagesse. Diplômé en kinésithérapie, il a pratiqué et enseigné l’Aikido. A 33 ans, il rencontre Karlfried Graf Dürckheim et abandonne tout pour rejoindre, en Forêt Noire, ce maître de la méditation dans l’esprit zen japonais. Il suivra cet enseignement pendant 15 ans, l’enrichissant de la pratique de la Leibthérapie, le travail sur le corps que l’homme «est». Soutenu par la confiance de Graf Dürckheim, Jacques Castermane ouvre en 1981 le Centre Dürckheim dans la Drôme. Il y enseigne inlassablement, comme thérapeute, la Voie de la Technique qui, tout en servant l’esprit zen japonais sans la moindre concession, est dégagée des rites et des formes culturelles propres à l’Extrême-Orient. Jacques Castermane a publié «Le Centre de l’Être», «Les leçons de Graf Durckheim», «Garçon, un valium», et récemment «La Sagesse exercée» ( Table Ronde 2005)...

"A Graf Dürckheim, qui lui demande : « Que faut-il faire pour connaître ce que le zen appelle le grand calme ? », le maître répond : « II suffit de laisser le calme sortir de soi ». Autrement dit, le calme, la tranquillité, la sérénité, l'ataraxie sont des ressources du corps. Ce qui semble être l'observation de Montaigne qui écrit dans Principes de sagesse et de folie : « Si l'esprit dérape, c'est à cause de l'esprit lui-même, dés lors qu'il cesse de se laisser guider par le corps ».
En pratiquant, demain matin, laissez-vous guider par le corps. Le corps sait mieux que moi comment respirer. Le corps sait mieux que moi comment marcher. Le corps sait mieux que moi comment vivre dans la paix de l'âme."
lire l'article

« Vous ne respirez pas, en ce moment, pour vivre dans deux ans. Vous respirez, en ce moment, pour vivre en ce moment ! »

illusion pyramidale

L'infiniment carré fait apparaître des croix "virtuelles"

mardi 20 mai 2008

Un Arbre

Respire
Un arbre
Mille oiseaux
Chanteront dans ta poitrine
Mille feuilles
Palpiteront sous ta chemise
Mille branches
Te parleront d'un printemps à naître
Un nid d'étoiles
Se fichera
Où ton coeur bat
Et l'écorce des jours
Te paraîtra plus légère.

(extrait de "Trente-six chants d'arbres" de Joël Sadeler)

lundi 19 mai 2008

L'harmonie intérieure par Matthieu Ricard

Un très beau discours de Matthieu Ricard sur une priorité : la transformation intérieure pour une meilleure harmonie universelle.

De la mort à la renaissance...

texte de Christine Renouard

"Une série de survivances"...

Lors d'un stage de groupe, j'ai reçu cette phrase (de Christine) que je préserve et partage. L'auteur est une actrice américaine née le 28 mai 1931 à Johnstown, Pennsylvanie, nommée Carroll Baker. Je ne la connaissais pas, c'est en réalisant ce message que j'ai découvert sa photo (pas mal !... la bête):
"Life seems to be a never-ending series of survivals, doesn't it?" - Carroll Baker, actress and writer
Sur la page suivante (en anglais), des précisions sont apportées...
En résumé, des renaissances sans fin... il n'y a pas de choix, si ce n'est celui d'être.

dimanche 18 mai 2008

Un visage pour accueillir le monde...

Douglas Harding nous propose un espace infini...

A Font-d'Isiere avec Arnaud Desjardins

Rappels ... par Daniel Morin

Est-ce qu'il peut y avoir une autre chose à la place de celle qui est là maintenant ?… Parce que sinon, tu vas glisser, tu vas surfer… Est-ce que les choses peuvent être autres ? … « Eh bien oui, là, je peux le changer… Ah bien oui, bien sûr. »
Mais est-ce qu'il peut y avoir une autre chose à la place de celle qui est là, maintenant ? Dit autrement : est-ce qu'il peut y avoir deux choses que tu peux nommer à la même place au même moment ?…
Et pourtant c'est ce qu'on fait : « Ah ! si j'avais su ! » … Le problème, c'est que je n'ai pas su. « Ah ! s'il y avait eu ! » … D'accord, mais est-ce qu'il y a eu ? « Non, mais quand même, il aurait pu y avoir ! » Eh bien non !


L'ego doit-il être éliminé ? :
Il y a une phrase aussi que je prends de Swamiji, on en parle peu et pourtant, elle peut être l'axe de toute notre recherche. Il dit… - bon, le mot ego, vous le savez, c'est du latin, ça veut dire "moi" tout simplement - il dit : « L'ego ne doit pas être éliminé ». Donc le moi ne doit pas être éliminé. Mais c'est l'idée d'un ego fixe, constant, fini qui doit être éliminée. C'est l'idée d'un moi constant, fixe et fini qui doit être éliminée. Et comment va-t-elle être éliminée ? Tout simplement en mettant des pièges - ou avec un coup de fusil ! Simplement en voyant son inexistence. Exactement comme un enfant n'a plus peur du loup-garou quand il sait qu'il n'y a pas de loup-garou.

La vie est...


Bouddha de Mihintale (Sri lanka)

samedi 17 mai 2008

Tout est mouvement

Le mouvement crée l'image
(cliquer en bas de l'image)


Regarder le centre de l'animation pendant 20 secondes, puis regarder ailleurs
(extrait d'un site où l'on se fait des illusions)

Premièrement (1929) de Paul Eluard

Premièrement... je vous laisse en compagnie d'un court métrage où est élu l'Art...
Je te l'ai dit pour les nuages
Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.

extrait de "L'Amour en poésie" de Paul Eluard (1895-1952)

Croire ? (extrait n°3)

Voici un dernier extrait du livre de Moussa Ag Assarid (né entre 1975 et 1978 dans le désert saharien entre Tombouctou et Gao, écrivain, journaliste, conteur et comédien malien touareg).
Son dernier livre est intitulé "Enfants des sables". Il en parle sur son blog.

"L'homme est de passage. Il veut être propriétaire, mais Dieu nous prête seulement la terre" (dicton indien).

— Je ne crois pas en Dieu mais je suis croyant.
— En quoi crois-tu ? répondis-je.
— Je ne sais pas, mais je crois.
— A qui t'adresses-tu dans tes prières ? — Je ne prie pas.
— Tu ne parles jamais à l'invisible ?
— Pour quoi faire ?
Je ne sus que répondre. Comment donner des mots à l'évidence ? Je voulais dire à cet ami que la prière était la respiration de l'âme, l'unique moyen pour trouver un équilibre entre l'esprit et le corps. Sans Dieu, l'esprit ne peut plus s'envoler, il ne sait plus où aller, aucun sens ne le guide. Lorsque nous prions, nous embrassons la terre et nous levons vers le ciel pour célébrer la vie. Pour nous, les nomades, notre religion est notre lumière, c'est elle qui nous éclaire et nous éloigne de la solitude. Même au plus profond du désert, nous savons qu'au lever du soleil, des milliers de frères prient en même temps que nous.

vendredi 16 mai 2008

Pourquoi toujours tout prévoir ? (extrait n°2)

Voici un deuxième extrait du livre de Moussa Ag Assarid "Y a pas d'embouteillage dans le désert" (que j'ai continué de lire ce matin, dans un embouteillage).

"J'ai toujours vécu au jour le jour. Dans le désert, quand il n'y avait plus de pâturages, nous partions ; quand il y en avait encore, nous restions. Nous n'avions rien à prévoir. Nous nous laissions simplement bercer par les mouvements de la nature.
A Angers, la veille de mon premier jour à l'université, mon ami Jean-François me demanda à quelle heure il devait régler le réveil. Je fus très sur-pris par sa question. Au Mali, nous nous réveillons avec le soleil. Même à Bamako, nous nous levons tous à l'aube avec les chèvres, les voitures, les cris des enfants. Nous ne connaissons pas la grasse matinée. Il n'est pas question d'heures, mais de
lumière.
Je vécus alors l'angoisse du réveil. Cet horrible bip-bip qui déchire les rêves. J'appris à enfermer les journées dans des horaires car j'étais toujours en retard ; préférant vivre dans le temps qui s'écoulait, je ne le structurais pas. Jean-François m'offrit un agenda et je dus me fondre dans des emplois du temps.
Longtemps je me suis demandé comment les hommes faisaient pour s'organiser à l'avance, sans laisser aucune place à l'imprévu. En prévoyant sa vie, comment fait-on pour l'inventer ? Dans mon agenda, je laisse des espaces vides pour le hasard, une respiration pour l'inattendu. Je tiens à me laisser porter par l'infinie variété de la vie qui sait nous aider quand on ouvre les yeux.
Dans le désert, nous sommes si attentifs aux moindres pulsations de la terre que nous savons, lorsque nous sommes perdus ou quand nous cherchons un puits, qu'un signe nous guidera. Nous avons confiance, alors nous n'avons pas besoin de prévoir.
On part et on se laisse surprendre par les aléas de la route."

Observer plus et jardiner moins... par Gilles Clément

Gilles Clément, un sage en son jardin ou "Quand l'homme se fait jardinier humaniste et décide de s'adapter à la nature plutôt que de prétendre la dompter"...
Il applique des principes bien arrêtés comme fil d'Ariane :
- le jardin ne recevra ni engrais, ni pesticides, ni assistance d'arrosage;
- il ne sera pas fixé une fois pour toutes et tout changement naturel sera accueilli favorablement;
- il ne sera pas l'objet d'une lutte incessante contre la nature, qui transforme le jardinage en travaux forcés;
- la dynamique naturelle du vivant sera apprivoisée pour la guider vers une "forme de jardin".

A propos de la prairie :
Enfant, Gilles Clément courait sans relâche à travers cette lande, à la recherche des plus beaux spécimens d'insectes et de papillons. Revenu sur ces terres, il a constaté que nombre d'entre eux se raréfiaient et l'idée a alors germé : celle de la création d'une réserve de vie, sous la forme d'une prairie fleurie adaptée au sol – acide et pauvre – et suffisamment diversifiée pour accueillir le maximum d'insectes et de papillons. «Soyons réalistes, le gazon ne nourrit ni n'abrite personne. C'est même, du point de vue de la biodiversité, un espace stérile. La prairie, elle, engendre la vie et conditionne la diversité des insectes, laquelle détermine ensuite le nombre d'espèces d'oiseaux », explique le paysagiste.
source : les 4 saisons n°170 mai-juin 2008.

jeudi 15 mai 2008

Shiva Natarâja, le roi de la danse

Shiva (Siva ou Çiva), « le bon, le gentil, qui porte bonheur », est un dieu hindou, un des membres de la Trimûrti avec Brahma et Vishnu. Shiva est la personnification de l'Absolu, le principe destructeur et en même temps régénérateur du monde, dispensateur de mort et de renaissance.

(extrait d'un DVD "1 minute au musée" pour faire découvrir les musées aux enfants)

Attiser le regard (extrait n°1)

Je vous propose des extraits du livre de Moussa Ag Assarid qui est né au Mali vers 1975. De parents nomades, aîné d'une famille de 13 enfants, ce jeune touareg est parti pour la France en 1999. Des dromadaires de son enfance au TGV et au métro, il nous offre des "Chroniques d'un touareg en France" qui portent un regard sur nos choix de vie. A méditer...
"Quand la vie dépend de la nature, chaque regard devient vital. Dans le désert, nos yeux cherchent tous les signes de vie, les traces d'animaux, les plantes, langage de la terre. Nous lisons l'écriture de la vie sur le sable. Quand nous marchons vers un pâturage, rien de ce qui se trouve sur notre chemin ne nous échappe.
Dans les grandes villes européennes, les regards sont sans cesse sollicités par les néons des publicités. Lorsque j'arrivai en France, toutes ces couleurs et ces lumières me firent perdre la tête. Je ne savais plus où poser mes yeux. J'étais habitué à voir loin et mon regard se heurtait à des sigles inconnus. J'avais envie de grimper aux murs et d'enlever ces parasites, d'épurer le paysage, que les pierres des immeubles retrouvent leur âme. Je fus surpris de découvrir que mes amis ne voyaient plus ces lumières, ces couleurs, comme ils ne voyaient plus la beauté d'une porte, la tristesse d'une passante, les larmes d'un enfant, l'air préoccupé d'un homme, des baisers qui semblaient être les derniers. Concentrés sur leur propre univers, ils n'admiraient pas le monde qui les entourait. Je ne cessais de leur faire partager ma surprise. A travers mes yeux, ils redécouvraient leur propre vie.
Le monde civilisé ne doit pas oublier ce regard de vie car il peut sauver l'âme comme il nous sauve la vie dans le désert."

mercredi 14 mai 2008

Un cri dans le désert

Acouphene est de retour d'un voyage dans le hoggar, avec marche méditative au programme, voici son témoignage :

Voyageur, voyageur, accepte le retour,
Il n'est plus place en toi pour de nouveaux visages,
Ton rêve modelé par trop de paysages,
Laisse-le reposer en son nouveau contour.

Fuis l'horizon bruyant qui toujours te réclame
Pour écouter enfin ta vivante rumeur
Que garde maintenant de ses arcs de verdeur
Le palmier qui s'incline aux sources de ton âme.

Jules Supervielle
Débarcadères 1922

J’ai semé, dans le désert, des cailloux dont les fruits feront dattes.


Mais avant … il y a eu l’orage, il y a eu les secousses, les cris dans l’avion et l’homme à mes côtés qui a dit : j’ai l’habitude de prendre ce trajet Alger Tamanrasset, 30 fois par an, mais là j’ai peur. Il a fallu ensuite trois jours pour ranger mes peurs en désordre et consoler l’enfant qui se plaignait pour se faire reconnaître.

Corinne et Alain, dans la marche, étaient ma seconde peau, protectrice, toujours présents et accueillant ce mental qui me disait : tu n’arriveras pas à l’Assekrem, impossible avec ces douleurs aux pieds, cette angine, ce tendon douloureux…

Sur les rochers du site d’Amezroug, l’âme rupestre de l’enfant qui s’amuse est revenue. J’ai pu entrevoir, dans le coucher de soleil sur l’assekrem, le clin d’œil rougeâtre du plus Grand, du Mystère. Au lever de l’astre, célébré par une inoubliable messe, l’immensité m’a rappelé à elle.

Ensuite, chaque pas a approfondi le chemin. Doucement, doucement, sur les traces d’Intayent, le chéche s’est ouvert et un autre regard, un autre espace… s’est fait jour.

Le « moulin-moulin » du mental a laissé peu à peu la place à ce que j’étais venu chercher : une détente. J’ai pu alors sentir dans les mains, pendant des séances de shiatsu, une énergie nouvelle et une épine d’acacia.

Je sais aujourd’hui que ce voyage a ouvert une autre dimension, celle de la communication avec une source intérieure qui murmure que l’eau des profondeurs peut enfin jaillir.

De retour, au bout de deux semaines de grand calme, certains fonctionnements mécaniques sont réapparus. Mais je commence à les aimer. Ils me mènent, en chameau, vers un rêve réalisé, vers une réalisation, vers une maturité. Et je prends conscience que chaque date est à cueillir avec le plaisir d’y goûter.

Retentit encore, en écho, le hurlement du chacal lors de la dernière nuit. La pleine lune éclairait ce cri qu’en tant que loup-garou, je pousserai un jour...

Le combat de Ma AmritanandaMayi

" L'amour est notre véritable essence. L'amour ne connaît pas de frontières de caste, de religion, de race ou de nationalité. Nous sommes tous des perles enfilées sur le même fil de l'amour. " - Amma

Le combat des démons
(extrait du film "Darshan")

mardi 13 mai 2008

lundi 12 mai 2008

Svami Prajananpad par la famille Roumanoff

Je vous conseille à nouveau le site sur Svami Prajnanpad réalisé par Valérie Roumanoff. Vous pouvez également y trouver le témoignage touchant de Katherine Roumanoff, intitulé "LE PETIT BEIGNET DE SVAMIJI" : D’aussi loin que je me souvienne, mon papa a toujours fait du Svamiji. Et maintenant encore presque quarante ans plus tard, c’est toujours d’actualité...

(Pour revoir le diaporama, actualiser la page - touche F5)
"Vous êtes responsable de votre bonheur. Vous seul et personne d’autre." Swami Prajnanpad

Rencontre avec Daniel et Colette Roumanoff

J’ai rencontré, avec le groupe de Bruxelles, ce samedi 10 mai, Colette et Daniel Roumanoff. Je vous en laisse quelques empreintes.
Tout d'abord Daniel a expliqué qu'un diagnostic médical lui avait révélé qu'il était atteint de la maladie d'Alzheimer et que donc, par moments, il aurait des pertes de mémoire. Il a ajouté que son médecin lui avait demandé, en le voyant souriant et serein, de témoigner en tant que malade, sur ce thème : "comment peut-on être heureux en ayant la maladie d'Alzheimer ?".

A la première question sur ce qu'il retient d'essentiel de sa rencontre avec Svami Prajnanpad, il répond :
"Etes-vous à l'aise ou pas ? Ce qui compte, c'est la manière dont on reçoit les choses... Et qu'est-ce qu'on en fait ?"

Daniel explique qu'à la mort de Swami Prajnanpad, il a senti qu'un trésor pouvait disparaître. Il a donc passé plus de 30 ans de son existence à réunir les paroles et les histoires de Swamiji. Son "testament" sera les 3 tomes qui vont paraître aux éditions "L'originel" et dont le titre est "La connaissance de soi".

De sa relation avec Swamiji, il dit ceci :
- « Une relation de reconnaissance et de joie, c'est ce que je ressens. Rien ne me prédestinait à rencontrer des sages indiens... Je fais toujours appel à lui en cas de difficultés. Je ressens sa présence, une présence permanente qui me guide, dont je suis très heureux. »
- « La difficulté est devenu le marchepied de la délivrance. On transforme le désagréable en quelque chose d'agréable. »


Daniel Roumanoff est souvent revenu sur la phrase de Swami Prajnanpad : « Your being attract your life » et qu'il traduit par : « La vie que l'on a est produite par ce que l'on est. »
- « C'est vraiment intéressant, les choses qui nous arrivent. »

Colette Roumanoff a pris la parole très souvent. Voici quelques unes de ces phrases :
- « On ne sait pas la souffrance des gens. On est parachuté on ne sait où. La situation de tout être humain, elle est dramatique en soi. L'idée de ne pas avoir de chance est à remettre en question. Vous ne savez pas ce qui est pire, ce qui est facile, ce qui est difficile. »
- « A quoi ça sert de se comparer ? A rien. »
- « Si on arrive vraiment à se connaître soi-même, on connaît tout le monde. »
- « Prenez ce que vous avez (tout ce que la vie vous offre), c'est à vous. »
- « Il faut toujours partir de son expérience, dans ce qu'elle a de plus intime, de plus concret. »

-« Si on a une question, il faut garder la question jusqu'à ce qu'on ait la bonne réponse. […] On peut quelquefois attendre longtemps. »

Colette prend l'exemple écrit dans son livre pour illustrer son propos :
"Pourquoi j'ai battu une orpheline quand j'avais 7 ans ?" Cette question, elle l'a gardée sans véritable réponse jusqu'à 27 ans, lors de sa rencontre avec Swamiji. Celui-ci lui a dit d'essayer de voir les yeux de cette orpheline. Colette a mis la main devant ses propres yeux et le visage de l'orpheline est apparu "J'ai vu ses yeux et son visage, c'était moi l'orpheline, je n'avais pas de papa, je n'avais pas de maman."
Elle s’est mise à sangloter pendant que Swamiji disait : "Yes, yes , yes", en souriant.
Colette a dit : "I want to kill my mother."
"Very nice", a répondu Swamiji.


- « Dans votre coeur, quel que soit l’être humain que vous ayez en face de vous, vous ne le jugez pas. Vous savez qu'il est comme vous. »
Swamiji disait : « Vous pouvez tuer quelqu'un avec un sourire plein d'amour dans les yeux. »


Daniel Roumanoff nous a parlé ensuite de sa pratique de la méditation :
- « J'ai beaucoup pratiqué la méditation dans le sud de la France… Je méditais pendant des semaines entières. » Il explique qu'il a eu une révélation. L'état de contentement qu'il ressentait en méditation restait imparfait : « Il fallait redescendre sur terre. Il fallait m'ouvrir à ce qui est désagréable. Qu'est ce que je fais avec cette chose désagréable ? "
- « Ca frappe à la porte, et on l'accueille .»


Daniel a également insisté sur la voix intérieure.
- « On a chacun une voix intérieure qu'il s'agit d'écouter. Cette voix intérieure, elle ne nous raconte pas d'histoire."
- « Etre fidèle à la voix du coeur, elle ne trompe pas, on peut lui faire confiance. Ca consiste à s'ouvrir et à laisser rentrer. »
-« Il y a à la fois une ouverture et une discrimination. »
- « Savoir si la note est juste ou non, la note qui détend. »
- « J'ai le sentiment que tout le monde a cette sensibilité mais que peu de monde l'utilise. »

Internet, une voie spirituelle...

Dans la famille Roumanoff, je vous présente Anne :

dimanche 11 mai 2008

Sri Mata Amritanandamayi Dévi

Mata Amritanandamayi, appelée plus communément Amma ("Mère") (née le 27 septembre 1953) est une figure spirituelle contemporaine de l’Inde et la fondatrice d'une ONG (M.A. Math) à but humanitaire et écologique dont le siège est au Kérala (extrême Sud-Ouest de l'Inde). Représentante de l'hindouisme, elle déborde cependant le cadre de sa propre religion pour transmettre un message qui s'adresserait à toute personne autour du monde, de toute confession religieuse. Elle dit que sa religion est celle de l'Amour.

Lee Lozowick, marchand d'antiquités

Laissez la souris découvrir les deux faces :

carte

samedi 10 mai 2008

Le papillon de Alphonse de Lamartine




Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur ;
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur ;
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles ;
Voilà du papillon le destin enchanté :
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté.


Extrait de " Méditations "

Satori, c'est gris !

Parce que l'attente est là alors que tout est ici...
Parce que le regard est projection alors que la vision est intérieure...:

"Seule l’expérience engendre la certitude. Mais voilà, consciemment ou non, nous avons nos idées, nos représentations sur l’expérience, sur ce que doit être « l’expérience spirituelle » et ce sont ces idées et ces représentations souvent romantiques qui nous empêchent de vivre cette expérience, de la reconnaître."
Alain et Corinne Bayod, dans un extrait de la Lettre de Hauteville

vendredi 9 mai 2008

La peur ... par Soeur Chan Giac Nghiem

Issue d'une famille chrétienne très ouverte, Soeur Chan Giac Nghiem est entrée comme moniale auprès de Thich Nhat Hanh, dans la communauté qu'il a établie en France (voir la vidéo sur le village des pruniers). A la suite de son maître, Soeur Chan pratique la démarche de compréhension et de transformation de la pleine conscience, une pratique qui s'effectue dans chaque acte de la vie quotidienne. La fraternité de Jésus et de Bouddha est pour elle une évidence lumineuse : au-delà des concepts et des formes religieuses particulières, la même énergie d'amour en émane pour faire cesser la souffrance en nous et dans le monde.
Elle nous parle, dans l'extrait joint, du "dépassement" de la peur :
Quelles pratiques avez-vous suivies pour dépasser cette peur ?
Lorsque nous sommes conscients qu'une émotion. une peur est là, nous retournons à nous-même, nous cessons de penser, de parler, d'agir et nous nous recueillons – un mot employé aussi bien dans la tradition chrétienne que bouddhiste, un mot que j'aime beaucoup. Nous accueillons notre respiration, comme elle se présente et nous relâchons nos tensions physiques et mentales. Nous restons en contact avec notre respiration comme avec ce que nous ressentons et nous le nommons : « Bonjour ma peur ». Nous faisons cela comme nous le ferions avec un enfant qui ferait un cauchemar, que nous prendrions dans nos bras en lui disant : « Respire, mon amour, c'était un rêve, il n'y a rien autour de toi de dangereux en ce moment, rien qui te menace. » Si rien ne nous met réellement en danger, lorsque nous retournons à nous-même de cette façon, que nous nommons notre émotion en restant en contact avec notre respiration, nous nous apaisons. Nous pouvons également faire une marche méditative qui consiste à prendre conscience du sol, du contact de notre pied, du déroulement de notre pas. Nous associons à cette marche consciente la respiration, un pas sur l'inspir, un pas sur l'expir, lentement si nous avons la chance d'être seul ou peu nombreux, laissant toute discussion mentale partir, étant juste présent à ce qui se passe. Nous tenons cet enfant apeuré en nous-même, sur notre coeur, et en même temps nous tenons en nous tous les ancêtres, qui ont eu peur de la même chose. La marche en pleine conscience, en contact avec l'émotion qui nous habite, va peu à peu apaiser cette émotion, spontanément. En marchant de la sorte, nous développons notre concentration du souffle et du pas et notre regard profond peut lui aussi se développer. C'est ce regard qui va nous renseigner sur les racines de notre émotion, de notre peur.
Dès que nous en avons vu les vraies racines, en général cette émotion s'arrête[...]

Lire la suite...

Pour une métamorphose de l'esprit !

Deux nouveaux livres, en poche, de Thich Nhat Hanh ont été edités :
Pour un métamorphose de l'esprit (chez Pocket) et Changer l'avenir (chez Albin Michel). En attendant de les lire, je vous propose d'écouter la deuxième partie sur la voie engagée et la voie contemplative, qui fait suite à l'article précédent :
2ème partie (20 min.)

jeudi 8 mai 2008

Magnifiques instantanés...

Phytospiritualité est dans "l'obligation" de vous montrer quelques images du site de Bruno Picconi. La beauté parle souvent d'elle-même...

«Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur.»
Henri Cartier-Bresson


« La mémoire ne filme pas, elle photographie. »
Kundera Milos

Bouddhisme engagé avec Thich Nath hanh

J'ai réécouté l'interview de Thich Nath Hanh dans laquelle il nous parle de la pleine conscience dans le Ici et Maintenant. Voici un autre extrait où l'on peut entendre cette douce voix... pour une voie engagée ou une voie contemplative :
Partie 1 (20 min.) :

L'arbre et ses enfants

Pour ceux qui n'ont pas suivi la série, je peux vous faire un dessin !
"Un être vivant...à l'intérieur il y a de la sève, c'est un peu comme notre sang. A chaque saison, c'est un autre arbre !"

mercredi 7 mai 2008

Finissons-en avec les arbres !

Vers un lâcher-prise... avec Denise Desjardins

Le DVD "De la révolte au lâcher-prise" est le parcours spirituel d’une femme du XXème siècle qui a su suivre ses intuitions et cherché sans relâche à incarner les préceptes de 'la voie' dans la vie quotidienne. Denise Desjardins voyage en Asie, pratique la sadhana dans les groupes de Gurdjieff, puis auprès de Mâ Anandamayi et de Swami Prajnanpad. Fidèle à l’enseignement de Swami Prajnanpad, elle écrit de nombreux ouvrages et découvre une pratique originale de libération des mémoires anciennes (le lying), dont elle deviendra une spécialiste reconnue. À travers ce film, Denise Desjardins nous laisse entendre l’effort et l’opiniâtreté inhérents à toute réalisation de l’être. Elle souligne le caractère impérieux de cette recherche pour certains assoiffés de vérité. Ce DVD comporte de nombreux suppléments, avec la complicité de Gilles Farcet, Arnaud Desjardins, Gilles Rochette, etc...

lundi 5 mai 2008

Préface d'Arnaud Desjardins sur Alan Watts

Voici le début de la préface du livre "ALAN WATTS, taoïste d’Occident", éd. La Table Ronde, 1983, écrite par Arnaud Desjardins :
“Grâce à Jacques Mousseau, alors rédacteur en chef de la revue Psychologie, j’ai connu personnellement, il y a une quinzaine d’années, Alan Watts, de passage à Paris. Nous avons d’abord diné tous les trois au restaurant. Puis, comme à cette époque, nous vivions encore rue Soufflot ma femme et moi, Alan Watts est venu passer la soirée dans notre appartement en compagnie de mon guide et interprète, Sonam T. Kazi qui m’avait accompagné durant tous les séjours que je venais de faire auprès de Sages tibétains réfugiés dans l’Himalaya.
J’avais lu avec beaucoup d’émerveillement et d’admiration quelques ouvrages d’Alan Watts non encore traduits en français, et je n’ai d’ailleurs jamais caché ce que je devais personnellement à ses livres. Mais la rencontre avec Watts est, pour moi, difficile à oublier parce que c’était visiblement un homme sortant complètement de l’ordinaire. Il émanait de lui une intelligence et une liberté intérieure qui ne décevaient pas, comme c’est hélas, le cas trop souvent, chez le lecteur de ses oeuvres..."

Lire la suite

Tibet, une invasion qui se poursuit...

Le 7 octobre 1950, quelque part au pied de l’Himalaya, 40.000 soldats de l’Armée populaire chinoise partaient à l’assaut du Tibet sans provoquer la moindre réaction de la communauté internationale. Au moment où commençait la Guerre Froide, et quelques mois à peine après que Mao Zédong ait pris la tête du pays le plus peuplé du monde, le sort de quelques centaines de milliers de Tibétains n’avait pas assez d’importance pour mobiliser les journalistes. Et c’est devant un seul témoin étranger, un opérateur radio anglais, Robert Fort, que les 6° et 18° armées du général Chou Teh franchissaient sans difficulté la frontière du Tibet. Tandis qu’a Lhassa, prévenu par Robert Fort, le gouvernement tibétain annonçait la nouvelle au XIV° Dalaï-lama.

Emission de France Inter, le 30 avril 2008 (25 min)

« Le Tibet et la Chine se maintiendront dans leurs frontières présentes. Il n’y aura ni guerre, ni saisie de territoire de part et d’autre. »
Traité signé entre le Tibet et la Chine en 822

samedi 3 mai 2008

La décroissance de la croissance

Serge Latouche (né à Vannes le 12 janvier 1940) est un économiste et philosophe français. Il est un des initiateurs du mouvement de la décroissance...

le séquoia géant, un autre espace, un autre temps


Le séquoia géant (nom scientifique: Sequoiadendron giganteum) est un conifère de la famille des Taxodiaceae (classification classique) ou des Cupressaceae (classification phylogénétique). Il est parfois désigné sous le nom de Wellingtonia qui est en fait son ancien nom de genre. Voici des pieds de séquoïa :


La peau de la terre... par Daniel Nahon


L'épuisement de la terre - L'enjeu du XXIe siècle. Et si le véritable risque n'était pas le réchauffement climatique mais l'épuisement de la terre?
L'épuisement des sols (2 min.)




Les sols, soubassements féconds des civilisations humaines, s’érodent plus vite qu’ils ne se reconstituent. Ils sont la peau de la Terre. Les argiles, une poussière de minéraux, les recouvrent d’une fine pellicule. Et nous la sollicitons de plus en plus, jusqu’à la maltraiter. La vie pourra-t-elle continuer à y puiser ses aliments? Comment nourrir dix milliards d’individus avec des sols surexploités?

Daniel Nahon sonne l'alarme dans son dernier livre publié aux éditions Odile Jacob: L’épuisement de la terre. Tel est l'enjeu crucial de ce livre, qui nous rappelle que nous sommes avant tout des Terriens.


La peau de la terre (émission de 27 min. de la RSR du 24 avril 2008)




Daniel Nahon, professeur émérite à l'université Paul Cézanne (Aix-en-Provence) et à l'Institut universitaire de France, est géochimiste et pétrologiste des sols et des altérations tropicales. Il a reçu récemment le grand prix scientifique du Brésil.

vendredi 2 mai 2008

Une définition de l'arbre


Dans les messages à venir, nous découvrirons la personnalité de quelques arbres. 
Mais avant, qu'est-ce qu'un arbre ? :
Quelques définitions de l'arbre

source : le magnifique film de Sophie Bruno et Marc Antoine Roudil, intitulé "Arbres" (un voyage immobile)
++++

Le vide du sans arbres

Extrait du 'Forçat innocent', un poème de Jules Supervielle que Gérard Farasse, critique littéraire, jugeait parfait :


Proverbe Africain,
(cliquer pour faire changer le texte)

Quand un arbre tombe, on l'entend ;

jeudi 1 mai 2008

La fête du travail... du coeur.

"Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son coeur." Gandhi (Extrait de 'Le Jeune Inde')
Notre coeur bat 2 milliards de fois pour une vie humaine d’une soixante d’années.




C’est une constante ! On s’aperçoit que les espèces animales à sang chaud ont un coeur destiné à battre environ un milliard de fois durant leur vie. Si pour l’homme il bat 2 milliards de fois c’est parce que son espérance de vie s’est considérablement allongée ces dernières décennies. Cette étonnante constante est valable aussi bien pour les petits animaux que pour les gros. Pourquoi ? parce que la consommation d’oxygène pour dix grammes de souris est dix fois plus importante que pour dix grammes d’éléphant. Et un coeur de très petite taille bat extrêmement vite en comparaison d’un gros coeur d’éléphant.

Khajuraho ou les temples de l'Amour

Le site de Khajuraho est situé à l'emplacement de l'ancienne capitale de la dynastie Chandela (IXème-XIIème siècle). Entre 950 et 1030, de nombreux temples y furent construits, et une trentaine d'entre eux ont été conservés. Les temples de Khajuraho forment le plus bel ensemble de temples médiévaux de l'Inde centrale. Ils sont remarquables autant du point de vue de l'architecture que de la sculpture. Une multitude de statues illustrant le panthéon hindou, de gracieuses figures féminines ainsi que de couples amoureux foisonnent sur les façades.

A Khajuraho, la multiplication de la statuaire érotique dans la décoration des temples hindous a été expliquée de différentes façons : ces sculptures représentent la "joie et le plaisir du monde des dieux", et sur un plan spirituel, symbolisent l'union dans l'enceinte du temple de l'Atman et du Brahman (la fusion de l'esprit individuel dans l'âme universelle).