Christian Bobin est né au Creusot. Il a grandi dans une petite maison à l’ombre de l’église Saint-Charles. Il a un frère et une sœur, tous deux ses aînés. Son père était dessinateur industriel dans les usines Schneider. Sa mère y a travaillé un temps aussi. Après des études de philosophie, il a exercé divers métiers dans des bibliothèques, des musées, des librairies, mais aussi dans des hôpitaux à Besançon et à Dijon. Une des grandes blessures de sa vie est la perte de son amie, morte à 44 ans, d'une rupture d'anévrisme.
Il ne croit ni dans l’histoire, ni dans l’économie, ni dans aucun des grands mots que les Académies obligent à écrire avec des majuscules : État, Église, Esprit... Il ne croit qu’à une chose l’amour : l’amour du brin d’herbe, l’amour du monde, l’amour des autres et l’amour de soi qui est « le premier tressaillement de Dieu dans la jubilation d’un cœur ». On sait aussi qu’il tutoie François d’Assise. Et ultime confidence, lorsqu’il sera grand il se mariera avec Sainte Thérèse d’Avila ou avec Sainte-Thérèse de Lisieux. Dans sa spiritualité on trouve la foi, les anges, Dieu, mais ni dans un discours biblique, ni dans le cadre d’une quelconque Eglise. Bien plus, il nous dit que Dieu est en nous, dans notre part la plus belle, la plus pure.
Il faut côtoyer Christian Bobin pour découvrir qu’au-delà de sa vénération de la vie, il entretient la joie de vivre dans une quête incessante de sens et même de sens sacré. Ecrivain de l'humilité et du dénuement, parfois présenté comme un «Franciscain aux pieds nus », il nous montre le monde tel que nous ne le voyons pas, trace l’apologie de plaisirs minuscules, nous invite à d’autres temps et d’autres rythmes de vie et nous propose de faire silence. Le tout dans une prose limpide dont chaque phrase étincelle d’un éclat lumineux.
(extrait d'une émission passée sur France 3 Bourgogne en avril 2009)
Il ne croit ni dans l’histoire, ni dans l’économie, ni dans aucun des grands mots que les Académies obligent à écrire avec des majuscules : État, Église, Esprit... Il ne croit qu’à une chose l’amour : l’amour du brin d’herbe, l’amour du monde, l’amour des autres et l’amour de soi qui est « le premier tressaillement de Dieu dans la jubilation d’un cœur ». On sait aussi qu’il tutoie François d’Assise. Et ultime confidence, lorsqu’il sera grand il se mariera avec Sainte Thérèse d’Avila ou avec Sainte-Thérèse de Lisieux. Dans sa spiritualité on trouve la foi, les anges, Dieu, mais ni dans un discours biblique, ni dans le cadre d’une quelconque Eglise. Bien plus, il nous dit que Dieu est en nous, dans notre part la plus belle, la plus pure.
Il faut côtoyer Christian Bobin pour découvrir qu’au-delà de sa vénération de la vie, il entretient la joie de vivre dans une quête incessante de sens et même de sens sacré. Ecrivain de l'humilité et du dénuement, parfois présenté comme un «Franciscain aux pieds nus », il nous montre le monde tel que nous ne le voyons pas, trace l’apologie de plaisirs minuscules, nous invite à d’autres temps et d’autres rythmes de vie et nous propose de faire silence. Le tout dans une prose limpide dont chaque phrase étincelle d’un éclat lumineux.
(extrait d'une émission passée sur France 3 Bourgogne en avril 2009)
Auteur de cet entretien : Francis Guthleben, écrivain et réalisateur