mercredi 29 février 2012

mardi 28 février 2012

La vie universelle avec Hubert Reeves

Un petit montage associant deux émissions pour appréhender l'univers d'Hubert Reeves en entier...

dimanche 26 février 2012

Une transformation spirituelle...

Une ouverture chrétienne...pour ce premier dimanche de carême.

samedi 25 février 2012

Tu es donc je suis...

La spiritualité est un processus qui prolonge le flux continu de la vie. Nous ne sommes pas séparés du monde. C'est pourquoi j'ai intitulé mon dernier livre "Tu es donc je suis". Vous êtes donc je suis. Le monde est donc je suis. La terre, le coucher de soleil, la pluie, les autres, Bouddha, Krishna, Jésus-Christ, Mahatma Gandhi... sont donc je suis. Ma spiritualité s'exprime dans la relation.

Nous sommes tous reliés, connectés les uns aux autres. Ce mantra de la non-dualité, de l'unité du monde, You are so I am (Tu es donc je suis) est mon mantra. C'est le plus beau du monde ! Il contient l'essence de ma spiritualité et de mon engagement social. Ma vie trouve son sens lorsque je suis dans le don ou le soin aux autres et à la nature. Gandhi disait : " Ne vous retirez pas du monde, ne fuyez pas le monde mais servez-le !"

La dimension spirituelle m'apporte ananda, la félicité intérieure, la plénitude, une joie extatique. Lorsque je suis relié, je me sens béni, amoureux du soleil, de la pluie, des papillons, des abeilles, des feuilles et des fleurs, des arbres, de l'univers entier...


Satish Kumar

vendredi 24 février 2012

La médecine traditionnelle chinoise

Une technique plus que millénaire... un art médical pour une approche globale de la personne...

jeudi 23 février 2012

Entrer en carême

Vous pouvez vivre le carême grâce au site Retraite dans la ville. Méditations, prières pour maintenir la flamme sur le chemin vers la Pâque.


Voici l'extrait d'hier pour le mercredi des Cendres


Une chose est certaine : le mercredi des Cendres, qui marque aujourd’hui notre entrée dans le temps du carême, ne figure pas dans ces recettes de bonheur ! Sans doute ne suis-je pas seul à le voir revenir, chaque année, avec un peu d’appréhension, peut-être même de découragement. N’est-ce pas, pourtant, l’occasion que j’attendais de revenir à Dieu, de remettre un peu d’ordre dans ma vie dispersée, de m’occuper enfin de l’essentiel ? J’ai tellement envie de bien faire, de ne pas rester sourd à l’appel du Christ.
Je voudrais tant réussir mon carême ! Revenir à une prière plus régulière, rendre service aux autres, lire davantage l’Évangile, me rendre plus disponible pour mes proches, renoncer au superflu, faire l’aumône, cesser mes petits arrangements avec la vérité, résister à la colère… La liste de ce que je voudrais faire est si longue ! Et me voilà face au carême comme devant un dangereux exercice de trapèze : j’ai le vertige. Serai-je enfin à la hauteur de ce que Dieu attend de moi ?
Je sais bien que la tâche est trop difficile pour moi. Déjà, l’année dernière, et l’année d’avant, les mêmes efforts sincères n’avaient produit qu’un résultat décevant, bien loin des exigences radicales de l’évangile. On peut bien me parler des saints, ou de chrétiens héroïques qui, trapézistes prodiges, réussissent des figures acrobatiques étonnantes, avec aisance et souplesse. Je sais bien que moi, même avec beaucoup d’entraînement, je n’y arriverai jamais.


Alors à quoi bon réessayer ? Si c’est pour fêter Pâques avec pour seul bagage des espoirs déçus et un vague sentiment de culpabilité… Nous voilà en tout cas bien loin du bonheur proposé par les hebdos, et la promesse de Jésus ne semble résonner qu’avec une ironie cruelle : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.»


Sauf à prendre Jésus au mot. Peut-être pouvons-nous vivre ce carême, non comme un impossible cahier d’exercices à remplir, mais comme un temps de vacances, comme un cadeau que Dieu nous fait, celui d’une vie pleine, joyeuse, accomplie. Non pas « faire le carême » - comme on fait ses devoirs - mais le recevoir. Plutôt que de chercher à accomplir ce qui fera plaisir au bon Dieu, je peux profiter de ce temps où Dieu va s’occuper tout spécialement de moi, me conduire avec patience, me parler, m’aimer.
Tout mon effort sera alors de le laisser agir, le laisser me donner, le laisser se donner à moi. Il faudra renoncer, bien sûr, à cette perfection que je rêve d’acquérir à la force du poignet. Mais est-ce bien la perfection que Dieu veut pour moi ? N’est-ce pas plutôt la sainteté, c’est-à-dire la vie avec lui ?


Cette voie-là est évidemment plus simple, et probablement plus efficace que la première : si Dieu prend les choses en main, sans doute y arrivera-t-il mieux que moi. Est-elle pour autant plus facile ? Ce n’est pas si sûr. Car si Dieu ne me demande pas de réussir d’époustouflantes acrobaties, acquises au terme d’entraînements intensifs, me menant toujours plus haut de trapèze en trapèze, il attend de moi une chose toute simple, qui ne réclame qu’un instant, mais plus exigeante que tout le reste : que je me laisse tomber dans ses bras.



Frère Adrien Candiard

mercredi 22 février 2012

Deux rendez-vous importants avec Denise Desjardins

Une rencontre possible :
Une nouvelle fois Denise va nous faire l’honneur de se déplacer en région parisienne pour nous faire bénéficier de son expérience d’accompagnement de personnes de longue date, et du fait d’avoir connu de très, très près Swami Prajnanpad.
le samedi 24 Mars 2012, de 15h à 19h (accueil à partir de 14h30)
Au Studio Atlas, 11 rue de l’Atlas 75019 Paris (métro Belleville)
Participation financière : 35 euros  Pas de réservation préalable

Après une courte introduction, Denise répondra à vos questions, dans son style chaleureux, direct et intuitif. Faisant preuve d’une profonde connaissance de l’être humain et de ses possibilités, elle témoigne ainsi, avec son itinéraire, d’une expérience unique auprès de Swami Prajnanpad qui l’a amenée à pouvoir aider tant de personnes.

Denise ne rajeunit pas (comme chacun de nous), alors n’ayez pas de regret un jour, parce que “vous auriez pu venir” ?

Amitié sur le chemin de la vie, 
Pascal Caro et Marie-Laure Belleville








Une découverte artistique

J'ai découvert que Denise Desjardins avait un passé artistique en visionnant le film de Guillaume Darcq « de la révolte au lâcher prise ». De ce moment est né une énergie, une envie de voir ces toiles en vrai.

Lors d’une séance animée par Denise Desjardins en 2008, je lui ai demandé s'il y aurait un jour un livre sur ses œuvres. Elle a répondu non, que c'était du passé. Mais mon envie de voir un jour les toiles réunies dans un même ouvrage m’a poussé à faire à nouveau la demande à Denise. Elle a alors accepté. Au fur et à mesure du temps, Denise s’est impliquée. Elle nous a ouvert des portes, elle a facilité le travail.
Sa sollicitude, son attention, son implication dans le projet ont été des béquilles pour continuer à avancer. J'ai découvert une femme riche de son vécu , de son cheminement. J'ai aussi été touchée par l'accord immédiat de Gilles Farcet pour écrire la préface.

Vous pouvez désormais avoir un aperçu du livre sur le blog : les-amis-de-denise-desjardins-chesnay
  
Nathalie Fricheteau

mardi 21 février 2012

L'âme d'enfant...

Lorsque l’enfant était enfant,
Il marchait les bras ballants,
Il voulait que le ruisseau soit rivière
Et la rivière, fleuve,
Que cette flaque soit la mer.
Lorsque l’enfant était enfant,
Il ne savait pas qu’il était enfant,
Tout pour lui avait une âme
Et toutes les âmes étaient une.
Lorsque l’enfant était enfant,
Il n’avait d’opinion sur rien,
Il n’avait pas d’habitude
Il s’asseyait souvent en tailleur,
Démarrait en courant,
Avait une mèche rebelle,
Et ne faisait pas de mimes quand on le photographiait.
Lorsque l’enfant était enfant, ce fut le temps des questions suivantes :
Pourquoi suis-je moi et pourquoi pas toi ?
Pourquoi suis-je ici et pourquoi … pas là ?
Quand commence le temps et où finit l’espace ?
La vie sous le soleil n’est pas qu’un rêve ?
Ce que je vois, entend et sens, n’est-ce pas…simplement l’apparence d’un monde devant le monde ?
Le mal existe t-il vraiment avec des gens qui sont vraiment les mauvais ?
Comment se fait-il que moi qui suis moi, avant de le devenir je ne l’étais pas, et qu’un jour moi… qui suis moi, je ne serais plus ce moi que je suis ?
Lorsque l’enfant était enfant,
Les pommes et le pain suffisaient à le nourrir,
Et il en est toujours ainsi.
Lorsque l’enfant était enfant,
Les baies tombaient dans sa main comme seule tombent des baies,
Les noix fraîches lui irritaient la langue,
Et c’est toujours ainsi.
Sur chaque montagne, il avait le désir d’une montagne encore plus haute,
Et dans chaque ville, le désir d’une ville plus grande encore,
Et il en est toujours ainsi.
Dans l’arbre, il tendait les bras vers les cerises, exalté
Comme aujourd’hui encore,
Etait intimidé par les inconnus et il l’est toujours,
Il attendait la première neige et il l’attend toujours.
Lorsque l’enfant était enfant il a lancé un bâton contre un arbre, comme une lance,
Et elle y vibre toujours. ♥


PETER HANDKE.
Ce texte est l’introduction aux images du film de Wim Wenders : "Les Ailes du désir"

lundi 20 février 2012

Dony le dauphin et Frédérique Pichard...

Peut-on avancer l'idée que le dauphin nous ramène à cet état de fusion originelle avec l'univers ?
Sans aller aussi loin, il y a déjà cette mémoire de nos origines aquatiques dans le ventre de notre mère où nous passons les neuf premiers mois de notre vie. Nous vivons cette fusion avec notre mère dans un amour total. Si nous pouvions être comme dans le ventre de notre mère tout en étant sur terre, c'est-à-dire être agi par la vie, nous ne serions plus en résistance. Un des messages de Dony, c'est l'abandon. C'est aussi un message de la mer. Quand je suis dans la mer, je retrouve cet état d'abandon, cette mémoire originelle que l'on a tous gravée dans nos tissus et dont on s'est éloigné. On se sent uni, parce qu'on n'est pas seul, parce qu'on est en osmose avec les éléments qui nous entourent. On fait corps. Tout est mêlé, non séparé : c'est l'alchimie des éléments entre eux. C'est cela qui crée cet état de sérénité, de paix intense.


Pourquoi y a-t-il tant de dauphins ambassadeurs ?
Pour moi, la réponse est que ces dauphins viennent nous rappeler cet état des origines, nous rappeler que nous ne sommes pas séparés de la nature. Dony passait son temps à me porter sur son dos et à me faire voir le ciel étoilé, à les pointer, pour ainsi dire, du doigt. Il continue d'ailleurs encore à le faire. Il y a là cette conscience de tout ce à quoi nous sommes reliés... une étoile, un arbre, le végétal, l'animal, le minéral... Il y a juste à s'asseoir, à écouter le silence et à laisser ce dialogue s'instaurer avec tous les mondes vivants qui nous entourent. C'est sentir cette vibration d'amour qui est là en permanence à notre portée. C'est d'une grande simplicité !
En même temps, l'un des messages de Dony, et qui revient souvent, c'est d'apprendre à accueillir les retrouvailles avec soi-même. Le plus beau cadeau que l'on puisse s'offrir et offrir à la Terre, c'est de s'aimer en profondeur et d'être heureux. Ensuite, en partageant cela avec les autres, on peut les inviter à le cultiver. Les dauphins sont là pour allumer une flamme et nous faire ressentir cet amour inconditionnel. Cet espace d'amour existe en chacun de nous. Les dauphins permettent de l'agrandir. Pour moi, cette dimension du coeur a été comme une porte qui ne cesse depuis de s'ouvrir, une porte d'accès à d'autres espaces. Bien sûr, il y a la plénitude, la sérénité, le bien-être, la paix intérieure qui me permettent de me nourrir et de nourrir les gens autour de moi, mais plus je cultive cette dimension du coeur, plus je me dis que je ne suis qu'au début de ce que cette intelligence peut me révéler d'autres formes de connaissance ou d'éveil. Les dauphins m'ont donné une clé d'or, mais ce ne sont que des prémices. Je sais que mon accompagnateur est désormais mon guide intérieur. Dony a été le passeur vers ce guide intérieur. Quand j'ai des doutes, je me recentre et je cultive ma guidance intérieure. J'ai des moments de joie profonde quand je sens que je suis dans cet espace-là et qu'on lui accorde sa place. C'est une joie qui inonde l'âme. Je ne peux m'éveiller que par la voix du coeur, océanique, à l'image de la mère infinie, et non seulement par des techniques. C'est là une des clés pour évoluer, s'expanser, pour atteindre cette conscience de l'infini.


Quel est votre chemin aujourd'hui ?
Dony m'a dit « N'oublie pas ta danse sur terre ! ». Mon rêve de petite fille, c'est d'exprimer ma créativité, de transmettre à travers mes conférences, mes soins, mes ateliers... C'est ça ma danse et c'est ce qui me met en joie. Je profite d'être à terre pour amener l'énergie des dauphins et de la mer là où je suis. Je fais un pont entre les deux mondes, et en le faisant, cela rayonne et cela résonne dans les personnes. J'organise aussi depuis peu des voyages aux Açores, à la rencontre des baleines et des dauphins. J'ai longtemps refusé de faire ces voyages, car Dony m'avait appris à me relier à eux sans aller les voir. En même temps, j'avais moi-même tellement reçu en les rencontrant... Je leur ai, en quelque sorte, demandé l'autorisation. Je reprends ce que je faisais autrefois, accompagner, mais différemment : dans ce respect, dans cette conscience.

Frédérique Pichard
extrait d'un article du magazine "Sources n°15"
L'institut Dony

dimanche 19 février 2012

samedi 18 février 2012

Le lien sacré...

« Le sacré, c’est faire un geste avec vérité et avec amour. Aussi bien dans nos pensées, que dans la façon dont on respire, dont on s’adresse aux autres, dont on mange… Sans faire de narcissisme pour autant, l’observation de soi-même est un merveilleux moyen de voir si on est dans l’amour ou pas. »

Juliette Binoche




« J’étais le 1er janvier dernier en expédition avec quatre jeunes sur la péninsule antarctique quand, dans un endroit nommé Paradise Bay, le ciel s’est brusquement ouvert. Une merveilleuse lumière aux teintes bleutées s’est diffusée. J’étais aux confins du monde, et je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Je me suis sentie à ma place dans cet environnement pourtant hostile, comme reliée à une force un peu brute. Je ne sais pas si l’on peut parler de sacré ou de magie. Pour moi, le sacré est forcément lié à l’océan, à la nature. Quand on fait le choix de vivre ces aventures, on est purifié, lavé par les embruns, on se sent dépossédé de tout mais en même temps riche de tout ce qui nous entoure. Cette harmonie, ce lien sacré, est indispensable. »

Maud Fontenoy

vendredi 17 février 2012

En Veille... grâce à Arnaud Desjardins

Si un être humain veille, est en état de vigilance, l’hypnotiseur ne peut plus rien sur lui. Les ordres sont là, mais il n’est pas tenu de les exécuter, ils n’ont plus de prise sur lui, parce qu’il est, au moins momentanément, éveillé.

Il y a quelques années, Emmanuel avait demandé à son père ce qu’il aimerait avoir comme inscription sur sa tombe, le moment venu. Arnaud avait répondu par une boutade... Il avait répondu qu’on pourrait inscrire : « C’était un chic type... et... pour la Libération, c’est possible, mais ce n’est pas de la tarte !!!»


Voici deux liens pour un retour sur le départ d'Arnaud :
Par Soeur Samuel
Par Sundarî

Et une interview de Yann Le Boucher :
Info Yoga

jeudi 16 février 2012

Le miroir de l'attention avec Silvia Ostertag


Lorsqu’une fois, dans la rencontre avec une autre personne, on regarde dans ce miroir de l’attention, qu'on regarde jusqu'au bout, on peut découvrir dans le visage de l’autre les yeux de son propre regard et les traits d’une personne qui n’est personne. Visage sans nom et sans forme que je reconnais en chaque personne, en chaque forme. Visage unique, visage universel, qui en tant qu’homme dit « moi ». Quel curieux miroir, quel miracle dans ce miroir, quand on « mire » jusqu'au bout.
C’est cette expérience d’éveil qui transforme toute la personne. C’est cette expérience qui change le regard. Quand le regard change, tout change. 
Comment pourrait-on maltraiter ce visage, cet autre moi ?
Comment pourrait-on le regarder sans éprouver le plus grand respect ? On aimerait s’incliner à chaque rencontre et tout faire pour n’être qu'à son service.


Et si cette autre personne nous maltraite ? Peut-être, à ce moment, avons-nous perdu le regard qui change tout ? Une expérience de vue profonde change tout, mais pas pour toujours. Graf Dürckheim disait souvent : « L’expérience de l’Eveil ne fait pas encore un éveillé. » Mais ce qui importe à partir d’une expérience authentique c’est qu’on reprenne la pratique de l’attention, chaque fois que l’on se rend compte qu’on l’a perdue. Et si, dans la souffrance qui a pour cause une offense, on reprend cette pratique, l’attention va peut-être nous conduire à travers la douleur de la désillusion à la découverte de notre ombre. Et c’est seulement en acceptant le côté sombre en nous-même que nous retrouverons la qualité de présence dans laquelle tout évènement devient transparent à la présence de l’Être-dans-tous-les-êtres.



 Silvia OSTERTAG
extrait du livre « Cheminer »
paru à Terre du Ciel (97).

mercredi 15 février 2012

Le féminin de la sagesse

‎"Ecouter" car la communication passe par l'écoute, à commencer par la communication dans le couple.
Et "enthousiasme" car c'est une chose qu'il faut toujours garder en soi. L'enthousiasme donne vraiment des couleurs à la vie. On ne vieillit pas quand il nous accompagne.


"Voir" dans tous les sens du terme. C'est bien de regarder mais encore faut-il voir ! Voir les couleurs mais aussi les nuances...Voir, c'est identifier les choses pour ce qu'elles sont!.
Et "Vie" car il ne faut pas oublier "notre précieuse vie humaine" ainsi que l'appelle le Dalaï lama, et l'importance de ce que l'on en fait. Quand on a la chance d'être en bonne santé, d'avoir une intelligence, que l'on a la possibilité de faire des choses...il faut se servir de cette vie pour faire ces choses. C'est ce que j'essaie de ne pas perdre de vue.


Véronique Jannot

mardi 14 février 2012

L'amour au coeur de l'instant...


Rien ne dure en ce monde, pas même la « maison » de notre ego : notre corps physique. Tout naît et meurt ; c’est la loi fondamentale. Le problème est qu’entre cette naissance et cette mort, nous inventons une durée, follement désireux que nous sommes d’empêcher ce passage incessant des choses et des êtres. Comme la déesse Diane , nous désirons chasser, nous emparer des biens de ce monde. Or, comme elle, nous sommes condamnés au vagabondage car tout naît et meurt à chaque instant. Tout nous échappe ! 

Pour bien prendre conscience de cela, prenons le temps d’observer le monde autour de nous – choses et êtres vivants : où trouver la moindre stabilité ? Nulle part : même dans l’objet en apparence le plus lisse et immobile (un rocher, une table, un mur...), l’énergie bouillonne en permanence. Dans le monde subatomique, les physiciens ne sont pas en mesure de détecter la plus petite particule de matière ! La matière semble complètement insaisissable. Si l’univers entier est semblable à un jardin de reflets où les formes se font et se défont, pourquoi s’accrocher à l’une d’entre elles ? 

Pourquoi ne pas accepter joyeusement, au cœur de l’instant présent, cette danse perpétuelle des formes, de la vie qui va et vient, du passé qui s’évapore pour faire jaillir les promesses du futur ?
   Extraits de Les jardins de Colette de Sabine Dewulf, aux éditions Le Souffle d'Or, 2004

lundi 13 février 2012

Les épices et leurs bienfaits

A la découverte des épices, de la vanille... anis, gimgembre et autres plantes.

dimanche 12 février 2012

Vivre dans le monde... de Dietrich Bonhoeffer




Je continue d’apprendre que c’est en vivant pleinement la vie terrestre qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à devenir quelqu’un – un saint, ou un pécheur converti, ou un homme d’Église (ce qu’on appelle une figure de prêtre), un juste ou un injuste, un malade ou un bien portant – afin de vivre dans la multitude des tâches, des questions, des vides insuccès, des expériences et des perplexités – et c’est ce que j’appelle vivre dans le monde –, alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances, mais celles de Dieu dans le monde, on veille le Christ à Gethsémani ; telle est, je pense, la foi, la métanoïa ; c’est ainsi qu’on devient un homme, un chrétien.

Le Seigneur des non-religieux (les Éditions franciscaines)

Théologien protestant allemand, Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) s’engagea, dès la prise du pouvoir par Hitler, dans le combat de l’Église confessante face au « christianisme positif » de l’idéologie nazie. Il fut pendu par les nazis en 1945, laissant une œuvre (dont le Prix de la grâce ou Résistance et Soumission) qui est le témoignage d’un chrétien engagé dans un monde abandonné de Dieu.

vendredi 10 février 2012

jeudi 9 février 2012

Frère Roger, une figure spirituelle (2)

« En une fulgurante intuition, saint Jean exprime qui est Dieu en trois mots : « Dieu est amour. »
Si nous saisissons seulement ces trois mots, nous irons loin, très loin.
Dieu ne peut que donner son amour, il y a là tout l'Évangile.
Qui vit de Dieu choisit d'aimer.
Et un cœur décidé à aimer peut rayonner une bonté sans limites.
Qui choisit d'aimer et de le dire par sa vie est amené à s'interroger sur l'une des questions les plus fortes qui soient : comment soulager les peines et les tourments de ceux qui sont proches ou lointains ? »
Extrait de Lettre inachevée, 2006.


LE FONDATEUR DE TAIZÉ
12 mai 1915 Naissance dans le Jura suisse de Roger Schutz-Marsauche.
1936-1940 Études de théologie à Lausanne et à Strasbourg.
20 août 1940 Arrivée à Taizé.
1940-42 Accueil de réfugiés qui fuient la Zone occupée.
1949 Engagement des sept premiers frères.
1970-74 Préparation du concile des jeunes.
2004 24e Rencontre européenne à Lisbonne, la dernière que frère Roger anime.
16 août 2005 Assassinat dans l'église de la Réconciliation.

mardi 7 février 2012

Louis Lavelle, une figure spirituelle...

« Dieu est une présence, et non une existence.
Dieu n’existe pas comme un être, ni comme un idéal, mais comme source et comme fin.
C’est en lui que se produit le mouvement temporel qui nous fait être, mais il nous permet de nous constituer nous-même afin de prendre place dans son éternité. »

« La plus grave de toutes les erreurs, c’est de faire de Dieu un éternel absent, car non seulement il est la présence toute pure, mais encore c’est lui qui donne la présence à tout ce qui est. »

Aphorismes de Louis Lavelle.



Louis Lavelle est l’un des grands philosophes français du XXe siècle, pourtant méconnu du grand public. Ce fils d’instituteur s’est passionné pour la pensée de Nietzsche. Durant la Première Guerre mondiale, il est envoyé dans la Somme, puis à Verdun, où il est fait prisonnier. Dans le camp de Giessen, en Allemagne, il rédige sa thèse de doctorat de philosophie. À l’armistice, il enseigne aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand. Il devient titulaire de la chaire de philosophie au Collège de France en 1941, multiplie les conférences avant de s’éteindre en 1951.
Dans l’héritage non publié de Louis Lavelle, deux dossiers ont été retrouvés, l’un intitulé Spiritualité et Religion, l’autre, Philosophie de la religion. Ces manuscrits rassemblent des notes éparses, avec des réflexions sous la forme d’aphorismes. Louis Lavelle s’y exprime en témoin. Dans son cheminement personnel, il est clair qu’il ne tient pas à faire fi de l’héritage religieux reçu, à savoir sa foi chrétienne et plus particulièrement catholique. Il réussit à ne jamais durcir les différences entre le discours religieux traditionnel et la réflexion philosophique.

Ce qui peut apparaître comme pure opposition, il le dépasse par une démarche dialectique et par une intégration sur un plan spirituel plus large, celui de la « Présence totale » à laquelle nous participons tous, chacun selon sa mesure propre.

Louis Lavelle


1883 Né le 15 juillet à Saint-Martin-de-Villeréal (47).
1909 Agrégé de philosophie à Neufchâteau.
1913 Mariage.
1921 Soutien sa thèse de doctorat de philosophie, la Dialectique du monde sensible.
De 1924 à 1951 enseigne à Paris la philosophie et tient la chronique de philosophie du journal Le Temps.
Auteur de la Dialectique de l’éternel présent, composé de quatre volumes.
1951 Mort à Parranquet (47).

source : La Vie

dimanche 5 février 2012

Gratitude avec Alexandre Jollien

Dans le mystère des Saints innocents, Charles Péguy prête à Dieu la parole que voici : « Je n'aime pas l'homme qui ne dort pas. Celui qui brûle, dans son lit, d'inquiétude et de fièvre. Je suis partisan que tous les soirs on fasse son examen de conscience. C'est un bon exercice. Mais enfin il ne faut pas s'en torturer au point d'en perdre le sommeil. À cette heure-là la journée est faite, et bien faite (...). Il n'y a plus à y revenir. » Péguy peut, ici, donner le ton de l'examen de conscience qui clôture la journée. Il ne doit pas tenir de la torture de soi, du remords ou de la tristesse. Si, en effet, relire le quotidien permet de tirer mille et un enseignements, quelle meilleure voie, pour le faire, qu'exercer la gratitude.


Dire « merci », c'est repérer l'empreinte des dons reçus dans la journée. La spiritualité, ici, est reconnaissance, lucidité, attention à ce qui est. Loin d'accumuler les expériences, ce qui compte, c'est goûter ce que ce jour m'a apporté. L'art de la joie réside dans cette ouverture et cet accueil. La gratitude ose un « oui » à l'existence, un « oui » à ce que je suis. Elle sait nous ouvrir à la nouveauté. Il y a dans le « oui » et le « merci » un acte profondément religieux. Sans eux, nul -contentement n'est accessible. Sans eux, je ne reçois rien. Même un plaisir matériel devient spirituel pour l'esprit reconnaissant. Maître Eckhart donne une indication qui élargit encore cette pratique. Il invite à bénir le Seigneur pour les dons récoltés aussi bien que pour les prières non exaucées. Parce qu'il ne s'agit pas de réduire la gratitude au simple règne de l'intérêt. Précisément la reconnaissance tient aussi de la confiance : je rends grâce pour la journée et ses épreuves que je ne comprends pas. J'ose ce saut dans l'abandon.


Je bois un café, je réalise combien de personnes ont œuvré pour que cette boisson me rassasie. Je pense à Jean-Sébastien Bach, qui l'a célébré par une de ses œuvres, je songe aussi à l'ami qui me l'apporte, à l'employée qui me l'a vendu. Loin d'un optimisme béat, la gratitude nous convie à un hyperréalisme. Je regarde mieux. Ce que je suis, je le reçois. Le concret de l'existence comme les dons les plus spirituels me sont offerts gratuitement. Par l'action de grâce, je m'ouvre, je dilate mon individualité pour chanter les merveilles de toute la Création. Saint François d'Assise ne louait-il pas notre « sœur » la Mort ? Dire « merci » pour ce qui nous reste caché, pour ce qui nous fait du mal, ce n'est pas tomber dans un masochisme et nier la souffrance. Mais, au contraire, affirmer avec force que le mal n'a pas le dernier mot et que précisément la confiance et l'abandon peuvent donner sens au tragique et renouveler nos forces. La gratitude, c'est donc cet acte de dessaisissement.


Je ne comprends pas tout, je ne saurais saisir le mystère de la vie, j'assiste à des injustices qui me blessent et j'adhère à cette vie. Je ne suis pas son juge. Ainsi, l'exercice qui clôture la journée peut se résumer par un verbe : remercier. Je ne lutte plus, je ne me pose pas en justifiable devant l'existence mais je m'abandonne et je fais activement confiance. Et Péguy nous aide : « "Celui qui est dans ma main comme le bâton dans la main du voyageur, celui-là m'est agréable", dit Dieu. »


Un exercice spirituel avec Maître Eckhart
Bénissez le Seigneur pour les dons récoltés aussi bien que pour les prières non exaucées. Parce qu'il ne s'agit pas de réduire la gratitude au simple règne de l'intérêt.

Source : La vie magazine 2009

samedi 4 février 2012

Rappel à la Présence

Le clavier ne fonctionne plus, alors j'utilise un clavier virtuel... C'est plus long mais je le fais avec plus de présence... Merci à Jacques Castermane pour ce rappel à suivre à la lettre.

vendredi 3 février 2012

mercredi 1 février 2012

Eric Domb et Pairi Daiza (2)

Suite et fin de l'interview d'Eric Domb dans le parc belge Pairi Daiza