"Non pas en exil. Non pas en étranger.
Solidaire des hommes et des bêtes
Solidaire des eaux, de la boue,
de la roche et des champs
des forêts et forêts de constellations.
Graine de la grande tribu des sables et cailloux
de toute cellule vivante,
pétales de floraison dans le vent,
solidaire de la joie et de la douleur.
D'une patrie de pensée infinie
de toute connaissance limitée
clairières de notre pensée finie.
Solidaire d'une commune ignorance
de tous nos forages, explorations, recherches
de notre désir infini de comprendre -
de toute lumière et de promesse de lumière
qu'elle témoigne d'elle-même ou de la nuit,
de celle à certaines heures que respirent
au désert de Judée les pierres -
Solidaire d'une patrie de mouvement infini
des limites de nos ici et maintenant innombrables. "
Lorand Gaspar,
extrait d'un poème inédit paru dans la revue Europe n°918 qui lui est consacrée