vendredi 16 février 2024

Une autre Saint-Valentin

 


Mi-février : la végétation se réveille des torpeurs de l’hiver, les champs verdissent ; la sève cherche à monter. Le chant des oiseaux se fait entendre. Les hormones titillent ; c’est la fête des amoureux. Cette énergie nouvelle provenant de la lumière invite à nous laisser prendre dans ses rais.

 Ce milieu de février, paradoxe apparent, est aussi une invitation à la purification. Début du carême – qui se fête bruyamment – où la vie propose de nous nettoyer des scories de l’hiver, de nous débarrasser de l’ancien qui ne sert plus, de faire place nette autant dans le corps que dans notre environnement. Vider les placards, vider les rancœurs. Faire propre du sol aux murs, du foie aux intestins, et aussi assainir les pensées jusque dans le cœur.

Ainsi préparée notre terre intérieure, tout comme celle qui nous environne, est prête à accueillir le renouveau printanier quarante jours plus tard. Quarante est le symbole de la fin d’un cycle, et nous fêterons la résurrection christique. Quel que soit l’état de la Terre, le Ciel fait son office. Il envoie chaleur et lumière pour que pousse le nouvel Homme.

À nous de l’accueillir pour qu’il mûrisse et s’épanouisse dans le cocon de notre être.

Réjouissons-nous aujourd’hui, en ces prémices de la nouvelle terre, du nouvel homme.

 Christian Rœsch

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