Quand la méditation devient un médicament,
le mot méditation manque son objet !
Quand l’exercice appelé méditation devient un médicament (La méditation de pleine conscience réduit la pression artérielle !), un remède (Méditez pour vaincre l’insomnie !), un traitement (La méditation de pleine conscience réduit votre taux de mauvais cholestérol !), un moyen pour atteindre un but (La méditation de pleine conscience augmente la cohérence de vos ondes cérébrales), une échappatoire (La méditation de pleine conscience réduit le stress engendré par la pression exercée dans votre entreprise), un accommodement (La méditation de pleine conscience permet de vous accepter tel que vous êtes), un soin de beauté (La méditation de pleine conscience réduit votre production de sueur !), une panacée (Méditer trois minutes chaque matin et …. rien que du bonheur toute la journée !), un idéal (La méditation de pleine conscience crée une relation plus profonde avec Dieu – si vous êtes croyant – !) … le mot méditation manque son objet.
C’est pourquoi je ne l’utilise plus, bien que pratiquant, depuis un demi-siècle, la méditation de pleine attention appelée ZAZEN.
Zazen ! « Un exercice indissociablement corporel et spirituel » écrit André Comte-Sponville dans son dictionnaire philosophique. [1]
Zazen ! De quoi s’agit-il ? Simplement s’asseoir et, dans l’absolue immobilité, sentir que en ce moment je inspire … que en ce moment je expire. Sentir ce vouloir de l’être (de l’acte d’être) pour lequel — moi — je ne suis pour rien.
Zazen, c’est donner la priorité aux sensations à travers lesquelles se présente le réel plutôt qu’aux pensées qui nous enferment dans des représentations du réel.
Zazen, pratique méditative sans objet et sans autre objectif que l’éveil de l’homme à sa vraie nature d’être humain. « C’est jouer la respiration contre mental ; c’est jouer le corps (le corps qu’on ‘’est ‘’) contre l’ego» [1]. Et, lorsqu’il m’arrive de laisser le souffle aller et venir, de lui-même, sans intervenir … tout en moi se calme !
Ce chemin de guérison est la Voie du corps.
Zazen ! Un exercice indissociablement corporel et spirituel.
Zazen ! « Un exercice indissociablement corporel et spirituel » écrit André Comte-Sponville dans son dictionnaire philosophique. [1]
Zazen ! De quoi s’agit-il ? Simplement s’asseoir et, dans l’absolue immobilité, sentir que en ce moment je inspire … que en ce moment je expire. Sentir ce vouloir de l’être (de l’acte d’être) pour lequel — moi — je ne suis pour rien.
Zazen, c’est donner la priorité aux sensations à travers lesquelles se présente le réel plutôt qu’aux pensées qui nous enferment dans des représentations du réel.
Zazen, pratique méditative sans objet et sans autre objectif que l’éveil de l’homme à sa vraie nature d’être humain. « C’est jouer la respiration contre mental ; c’est jouer le corps (le corps qu’on ‘’est ‘’) contre l’ego» [1]. Et, lorsqu’il m’arrive de laisser le souffle aller et venir, de lui-même, sans intervenir … tout en moi se calme !
Ce chemin de guérison est la Voie du corps.
Zazen ! Un exercice indissociablement corporel et spirituel.
Spirituel ? Rien là de mystérieux, de religieux. « Le kanji zen signifie : calme » (Hirano Roshi).
Le grand calme ! Symptôme de notre état de santé fondamental. Une qualité d’être qui en suscite d’autres : le silence intérieur, la sérénité, la confiance. Aujourd’hui encore le prêtre termine son office en disant aux adeptes de sa tradition « Allez en paix ! ».
Question : Y vont-ils ? Si non, comment y aller ?
La méditation de pleine conscience a un but louable : guérir LE moi qui souffre. Ce faisant cet exercice entre dans le cadre des thérapies pragmatiques, symptomatiques.
L’exercice appelé zazen, s’il a un but, est de guérir DU moi, qui est la cause première du mal-être de l’être humain. Il s’agit d’une médecine étiologique; la cause étant l’identification à l’ego (Moi je suis moi et je veux rester moi).
Ce chemin de dés-égo-centration, on ne peut l’apprendre qu’à la condition de le prendre.
Le grand calme ! Symptôme de notre état de santé fondamental. Une qualité d’être qui en suscite d’autres : le silence intérieur, la sérénité, la confiance. Aujourd’hui encore le prêtre termine son office en disant aux adeptes de sa tradition « Allez en paix ! ».
Question : Y vont-ils ? Si non, comment y aller ?
La méditation de pleine conscience a un but louable : guérir LE moi qui souffre. Ce faisant cet exercice entre dans le cadre des thérapies pragmatiques, symptomatiques.
L’exercice appelé zazen, s’il a un but, est de guérir DU moi, qui est la cause première du mal-être de l’être humain. Il s’agit d’une médecine étiologique; la cause étant l’identification à l’ego (Moi je suis moi et je veux rester moi).
Ce chemin de dés-égo-centration, on ne peut l’apprendre qu’à la condition de le prendre.
Jacques Castermane
[1] André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, pages 620 et 1073.
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