Les premiers chrétiens aussi attendaient la fin d’un monde. Et pourtant, ils ne pouvaient ignorer qu’il s’agissait à la fois d’un commencement et d’une libération. C’est ce que rappelle la fête de Noël et, au-delà de cette fête, tout le cycle de l’enfance du Christ. Selon le christianisme, tout est neuf. Tout est Nativité.
Je pense à ces mots simples que Paul écrivait à Tite : « Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes, il nous a sauvés. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés. » Les chrétiens ont beau admonester leurs contemporains, leur religion n’a rien d’un conservatisme ni d’un fatalisme, ni même d’un tranquille pessimisme. La foi se donne comme commencement. Ce n’est pas un hasard si dans la liturgie catholique ces paroles toutes simples et semble-t-il mille fois entendues sont lues à l’aurore de Noël, autrement dit au commencement du commencement, quand la lumière croît à nouveau.
D’un côté, l’angoisse de la fin, du déclin, de l’épuisement. De l’autre, un enfantement et un émerveillement. Quand le brouhaha de la fausse apocalypse aura cessé, nous serons capables d’entonner le chant de Noël. Je trouve à la fois plaisant et signifiant que, ces prochains jours, le vrai début suive en toute discrétion la fausse fin.
Jean-Pierre Denis
Source : éditorial "La Vie " 2012
Je pense à ces mots simples que Paul écrivait à Tite : « Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes, il nous a sauvés. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés. » Les chrétiens ont beau admonester leurs contemporains, leur religion n’a rien d’un conservatisme ni d’un fatalisme, ni même d’un tranquille pessimisme. La foi se donne comme commencement. Ce n’est pas un hasard si dans la liturgie catholique ces paroles toutes simples et semble-t-il mille fois entendues sont lues à l’aurore de Noël, autrement dit au commencement du commencement, quand la lumière croît à nouveau.
D’un côté, l’angoisse de la fin, du déclin, de l’épuisement. De l’autre, un enfantement et un émerveillement. Quand le brouhaha de la fausse apocalypse aura cessé, nous serons capables d’entonner le chant de Noël. Je trouve à la fois plaisant et signifiant que, ces prochains jours, le vrai début suive en toute discrétion la fausse fin.
Jean-Pierre Denis
Source : éditorial "La Vie " 2012