jeudi 21 août 2008

Les six mondes d'existence et les Kleshas

Tant que les êtres n'ont pas atteint le nirvâna, ils passent inéluctablement par une succession de naissances et de morts, découlant des "graines" de karma qu'ils ont semées, mus par l'ignorance et le désir. Tant que l'on produit et porte ce fardeau, la renaissance est inévitable. Selon l'exposition la plus courante, le samsâra comprend six grands "mondes d'existence", où l'on peut renaître en conséquence de son karma...

Au centre de la Roue de l'Existence – une carte du samsâra – figurée sur cette peinture tibétaine, trois animaux symbolisent les obstacles ou poisons mentaux (kleshas) qui poussent tous les êtres à engendrer du karma et leur font subir la renaissance. Le cochon représente l'ignorance ou l'illusion ; le coq, le désir avide ; le serpent, la haine ou la colère. Tant que ces poisons ne sont pas éliminés de leur esprit, les êtres reprennent naissance dans un des six mondes d'existence. L'effrayant Yama, le Seigneur de la Mort, que l'on peut interpréter comme un symbole de la tendance humaine à s'accrocher à l'existence matérielle, tient la roue dans ses griffes.
A l'origine divinité indienne, il apparaît – lui-même ou à travers ses acolytes – pour réclamer les morts et, dans l'imaginaire bouddhique, surveille le processus de la rétribution karmique. Yama est parfois assimilé à Mâra, qui tenta le Bouddha et provoque le désir pour détourner ceux qui suivent le chemin spirituel.


Cette thangka tibétaine (peinture religieuse) de la Roue de l'Existence (il est conseillé de cliquer dessus pour l'agrandir), qui représente le cycle de la mort et la renaissance. Au centre, les trois poisons de l'esprit ; puis le demi-cercle de ceux qui les suivent, à droite, et de ceux qui vont vers le nirvâna, à gauche ; les six mondes d'existence et, sur l'anneau extérieur, les douze maillons de la chaîne de causalité.