Selon la façon dont vous considérez les choses, la peau est la surface extérieure du cerveau, ou bien le cerveau est la couche la plus profonde de la peau.
Cette affirmation, bien qu'elle semble à première vue absurde peut pourtant être facilement prouvée en observant attentivement le développement de l'embryon. Comme vous le savez, vous commencez par être un petit groupe de cellules blotties tout au fond de l'utérus de votre mère. Dès les premiers jours après la conception, ces cellules commencent à se diviser en trois couches distinctes qui constitueront plus tard votre corps. L'endoderme produira vos organes internes (appareils digestif et respiratoire), le mésoderme formera les muscles et le tissu conjonctif, et l'ectoderme formera le système nerveux et l'épiderme.
Au fur et à mesure que les cellules de l'ectoderme se développent, elles se transforment petit à petit en votre cerveau, votre moelle épinière, vos nerfs et votre peau, qui forment donc véritablement un tout. Votre peau "pense" autant qu'elle sent, et votre cerveau "sent" autant qu'il pense. Ce sont deux parties du même tout. Et ce tout se développe dès un très jeune âge : à six semaines, avec une taille inférieure à 2 cm, le petit embryon peut déjà a sentir la lumière, toucher sa lèvre supérieure.
Source : Les Massages pour Les Nuls
Source image : Musée des Beaux Arts de Dunkerque
samedi 11 décembre 2010
Le poète avec Alfred de Musset
LE POÈTE
Puisque l'oiseau des bois voltige et chante encore
Sur la branche où ses oeufs sont brisés dans le nid ;
Puisque la fleur des champs entr'ouverte à l'aurore,
Voyant sur la pelouse une autre fleur éclore,
S'incline sans murmure et tombe avec la nuit,
Puisqu'au fond des forêts, sous les toits de verdure,
On entend le bois mort craquer dans le sentier,
Et puisqu'en traversant l'immortelle nature,
L'homme n'a su trouver de science qui dure,
Que de marcher toujours et toujours oublier ;
Puisque, jusqu'aux rochers tout se change en poussière ;
Puisque tout meurt ce soir pour revivre demain ;
Puisque c'est un engrais que le meurtre et la guerre ;
Puisque sur une tombe on voit sortir de terre
Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain ;
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d'un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse,
J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé.
Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé
Extrait de la Nuit d'Août d'Alfred de MUSSET (1810-1857)
Joris K est photographe de paysage de montagnes et collines. Je vous conseille d'aller voir ses photos magnifiques
Puisque l'oiseau des bois voltige et chante encore
Sur la branche où ses oeufs sont brisés dans le nid ;
Puisque la fleur des champs entr'ouverte à l'aurore,
Voyant sur la pelouse une autre fleur éclore,
S'incline sans murmure et tombe avec la nuit,
Puisqu'au fond des forêts, sous les toits de verdure,
On entend le bois mort craquer dans le sentier,
Et puisqu'en traversant l'immortelle nature,
L'homme n'a su trouver de science qui dure,
Que de marcher toujours et toujours oublier ;
Puisque, jusqu'aux rochers tout se change en poussière ;
Puisque tout meurt ce soir pour revivre demain ;
Puisque c'est un engrais que le meurtre et la guerre ;
Puisque sur une tombe on voit sortir de terre
Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain ;
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d'un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse,
J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé.
Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé
Extrait de la Nuit d'Août d'Alfred de MUSSET (1810-1857)
Joris K est photographe de paysage de montagnes et collines. Je vous conseille d'aller voir ses photos magnifiques
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