dimanche 4 janvier 2009
L’audace d’être : rencontre unique avec Denise Desjardins
Quelques mots de Denise Desjardins :
Trouver la vérité de mon être, tel est, à travers des étapes successives, le thème essentiel qui sous-tend le déroulement de ce développement, par conséquent celui de ma vie. Adolescente, je ne pouvais me satisfaire ni de mes études scolaires, ni des traditions et des règles bourgeoises et morales de ma famille que je trouvais bien trop conventionnelles. Insatisfaction qui, à l’âge de treize ans, permit de m’ouvrir à l’impérieux message d’une potentialité que tenaillait le désir de s’actualiser par le biais de la peinture. J’ai donc, tout en poursuivant ma scolarité, commencé à étudier le dessin et la peinture avec un professeur d’art classique. L’acte de peindre me satisfaisait pleinement; sans doute correspondait-il à ce que Swâmi Prajnânpad nommait une "expression de l’être". Expression de l’être, bien sûr, mais face à un paysage ou même une rue, il arrivait que naisse une impression très particulière : je ne me sentais pas séparée de ce que j’étais en train de peindre. C’était un sentiment tout à fait différent de ce que j’avais jusque-là éprouvé par ailleurs. A l’époque, l’adolescente que j’étais ne savait rien de l’abolition de la dualité sujet-objet dont parle l’Hindouisme. Mais, pour qui tente de fixer sur une toile vierge sa vision des choses, l’attitude intérieure change comme se transforme la préhension du réel. Elle devient neutre. Plus question de "j’aime, je n’aime pas", ni de qualifier ce qui s’offre au regard, mais plutôt question de se concentrer sur ce qui est devant soi et de le transcrire dans un rapport juste entre les formes et les couleurs. Aucune autre pensée, aucune hésitation ne subsistent, aucun autre désir n’existe que celui est qui est en train de se réaliser dans l’instant. Non divisée intérieurement, non séparée du monde extérieur, ainsi pourrait se traduire ce que je ressentais alors sans y mettre de mots. Et le contentement éprouvé (peu éloigné de la plénitude, si j’ose dire) ne venait pas seulement d’un désir adolescent enfin réalisé mais bel et bien d’un niveau d’être différent.
Ces expériences d’unité venues comme des éclairs de vérité purent se continuer parfois dans certaines situations où il m’arrivait de me sentir soudain en communion avec toute une foule, par exemple, ou bien une personne dans le métro, alors qu’en temps ordinaire j’aurais plutôt éprouvé une certaine répulsion à leur égard.
Mais l’approche la plus complète de la vérité de mon être se révéla dans le travail d’introspection entrepris avec Swâmi Prajnânpad où il me fallut ôter ou plutôt rendre transparentes les couches successives qui recouvraient ce que l’on peut appeler sa "véritable nature", intouchée par les remous émotionnels de surface. Qu’elle soit nommée par les Bouddhistes nature de Bouddha et par les Tibétains embryon de Bouddha, il est possible par moments d’entrer en contact avec elle. C’est, en vérité, notre nature essentielle ou notre potentialité d’éveil qu’il convient, si on le souhaite, d’abord de pressentir ou de percevoir, puis de développer jusqu’à, si possible, atteindre la véritable liberté de son être.
Denise Desjardins, Décembre 2008
Trouver la vérité de mon être, tel est, à travers des étapes successives, le thème essentiel qui sous-tend le déroulement de ce développement, par conséquent celui de ma vie. Adolescente, je ne pouvais me satisfaire ni de mes études scolaires, ni des traditions et des règles bourgeoises et morales de ma famille que je trouvais bien trop conventionnelles. Insatisfaction qui, à l’âge de treize ans, permit de m’ouvrir à l’impérieux message d’une potentialité que tenaillait le désir de s’actualiser par le biais de la peinture. J’ai donc, tout en poursuivant ma scolarité, commencé à étudier le dessin et la peinture avec un professeur d’art classique. L’acte de peindre me satisfaisait pleinement; sans doute correspondait-il à ce que Swâmi Prajnânpad nommait une "expression de l’être". Expression de l’être, bien sûr, mais face à un paysage ou même une rue, il arrivait que naisse une impression très particulière : je ne me sentais pas séparée de ce que j’étais en train de peindre. C’était un sentiment tout à fait différent de ce que j’avais jusque-là éprouvé par ailleurs. A l’époque, l’adolescente que j’étais ne savait rien de l’abolition de la dualité sujet-objet dont parle l’Hindouisme. Mais, pour qui tente de fixer sur une toile vierge sa vision des choses, l’attitude intérieure change comme se transforme la préhension du réel. Elle devient neutre. Plus question de "j’aime, je n’aime pas", ni de qualifier ce qui s’offre au regard, mais plutôt question de se concentrer sur ce qui est devant soi et de le transcrire dans un rapport juste entre les formes et les couleurs. Aucune autre pensée, aucune hésitation ne subsistent, aucun autre désir n’existe que celui est qui est en train de se réaliser dans l’instant. Non divisée intérieurement, non séparée du monde extérieur, ainsi pourrait se traduire ce que je ressentais alors sans y mettre de mots. Et le contentement éprouvé (peu éloigné de la plénitude, si j’ose dire) ne venait pas seulement d’un désir adolescent enfin réalisé mais bel et bien d’un niveau d’être différent.
Ces expériences d’unité venues comme des éclairs de vérité purent se continuer parfois dans certaines situations où il m’arrivait de me sentir soudain en communion avec toute une foule, par exemple, ou bien une personne dans le métro, alors qu’en temps ordinaire j’aurais plutôt éprouvé une certaine répulsion à leur égard.
Mais l’approche la plus complète de la vérité de mon être se révéla dans le travail d’introspection entrepris avec Swâmi Prajnânpad où il me fallut ôter ou plutôt rendre transparentes les couches successives qui recouvraient ce que l’on peut appeler sa "véritable nature", intouchée par les remous émotionnels de surface. Qu’elle soit nommée par les Bouddhistes nature de Bouddha et par les Tibétains embryon de Bouddha, il est possible par moments d’entrer en contact avec elle. C’est, en vérité, notre nature essentielle ou notre potentialité d’éveil qu’il convient, si on le souhaite, d’abord de pressentir ou de percevoir, puis de développer jusqu’à, si possible, atteindre la véritable liberté de son être.
Denise Desjardins, Décembre 2008
L’Association « Avec Vous » propose aussi un nouvel après-midi avec Denise Desjardins, le samedi 24 janvier 2009, de 14h30 à 19h (accueil à partir de 14h00)
A L’Enclos Rey, 57 rue Violet 75015 Paris, Tél. 01.44.37.37.00
Participation financière : 35 euros — Pas de réservation préalable
A L’Enclos Rey, 57 rue Violet 75015 Paris, Tél. 01.44.37.37.00
Participation financière : 35 euros — Pas de réservation préalable
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