À méditer
« Je ne peux pas, quoi que je fasse, ne pas croire au Christ ressuscité. Tout me l'indique, me le fait toucher du doigt. (…) Dieu a besoin de notre amour, et c'est ce qui est extraordinaire. Quand on le croit, alors on a le besoin insatiable de le lui rendre. (…) Seule la Résurrection te permet de t'accrocher à l'invincibilité de l'amour. (…) C'es le Christ ressuscité qui est la seule réponse. Il a tout vaincu par la Croix : nos faiblesses, nos peurs, nos angoisses, nos souffrances, nos infidélités. Il ne pouvait pas être autre que fils de Dieu, pour donner un sens à notre existence. En ressuscitant. (…) Tout est perdu, fini, suicidaire, si je pense que la vie s'arrête à la seconde où je meurs. Tout prend un sens, a une saveur prodigieuse, seconde par seconde, si je sais que le Christ m'appelle. Non pas pour un super fauteuil là-haut ! Mais pour vivre et faire vivre, sur terre d'abord, l'avant-goût de l'Amour sans fin, absolu, éternel. »
Extrait de Jésus, un regard d'amour, de Guy Gilbert (Philippe Rey)
À écouter : Le Messie, de Georg Friedrich Haendel
L’habitude a peu à peu été prise de le donner pendant l’Avent mais, célébrant la résurrection du Christ, Le Messie a bien été composé pour être joué à Pâques ! Créé en 1742 à Dublin, il emporte par la joie exubérante de son célèbre « Hallelujah ». Écrit en seulement vingt-quatre jours, l’oratorio déroute quelque peu le public anglais et contrarie quelques âmes chagrines que l’opulence de l’œuvre, avec ses nombreux chœurs, choque – tant d’éclat ne siérait pas au recueillement de la prière. Le succès est néanmoins au rendez-vous, on se presse pour acheter des billets, au point que l’on demande aux hommes de « renoncer à porter leur épée ». Haendel triomphe lorsque le roi Georges II se lève au son de l’« Hallelujah »… et lance une tradition encore en vigueur auprès du public britannique !
Le Messie, par William Christie et les Arts florissants, avec Barbara Schlick, Sandrine Piau, Andreas Scholl, Mark Padmore, Harmonia Mundi, 1994
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