Pensez-vous, comme vous le dites dans "Ces petits riens qui changent la vie", que le plaisir de vivre s'acquiert ?
Anne-Marie Filliozat : Oui, il naît et peut grandir grâce à une attention à soi. Je ne parle pas d’égocentrisme, mais d’un juste amour de soi, celui qui vous pousse à revenir à ce que vous ressentez dans certaines situations : vous marchez dans la rue et vous regardez les feuilles des arbres, vous vous concentrez sur la sensation de faire un pas devant l’autre... Dans la vie actuelle, nous sommes trop sollicités par l’extérieur et nous perdons ce réflexe de retourner à nous-mêmes afin de nous sentir vivants.
La respiration consciente reste, selon vous, le moyen le plus puissant de retrouver de la vitalité. Pourquoi ?
A.-M.F: Revenir à soi grâce à deux ou trois respirations profondes permet de sortir du cercle vicieux du stress. Où que l’on soit, on peut le faire : on expire le négatif qui nous étreint, on décharge ses tensions, puis après avoir « vidé ce récipient », on inspire tranquillement en pensant à des situations qui nous apaisent. On est alors renouvelé physiquement et psychiquement.
En quoi l'imagination peut-elle nous aider ?
A.-M.F : Certaines images et pensées provoquent des réactions physiologiques, et vice versa. La simple évocation d’une promenade en forêt peut nous calmer et ouvrir notre cage thoracique. Revisiter en pensée des moments où nous avons été heureux est aussi très puissant : nos usines chimiques intérieures s’en trouvent modifiées. Le fonctionnement magnifique de notre corps et de notre cerveau, quand nous y pensons vraiment, devrait à lui seul nous mettre dans un état d’émerveillement permanent !
Anne-Marie Filliozat : Oui, il naît et peut grandir grâce à une attention à soi. Je ne parle pas d’égocentrisme, mais d’un juste amour de soi, celui qui vous pousse à revenir à ce que vous ressentez dans certaines situations : vous marchez dans la rue et vous regardez les feuilles des arbres, vous vous concentrez sur la sensation de faire un pas devant l’autre... Dans la vie actuelle, nous sommes trop sollicités par l’extérieur et nous perdons ce réflexe de retourner à nous-mêmes afin de nous sentir vivants.
La respiration consciente reste, selon vous, le moyen le plus puissant de retrouver de la vitalité. Pourquoi ?
A.-M.F: Revenir à soi grâce à deux ou trois respirations profondes permet de sortir du cercle vicieux du stress. Où que l’on soit, on peut le faire : on expire le négatif qui nous étreint, on décharge ses tensions, puis après avoir « vidé ce récipient », on inspire tranquillement en pensant à des situations qui nous apaisent. On est alors renouvelé physiquement et psychiquement.
En quoi l'imagination peut-elle nous aider ?
A.-M.F : Certaines images et pensées provoquent des réactions physiologiques, et vice versa. La simple évocation d’une promenade en forêt peut nous calmer et ouvrir notre cage thoracique. Revisiter en pensée des moments où nous avons été heureux est aussi très puissant : nos usines chimiques intérieures s’en trouvent modifiées. Le fonctionnement magnifique de notre corps et de notre cerveau, quand nous y pensons vraiment, devrait à lui seul nous mettre dans un état d’émerveillement permanent !