« Dans l’homme existent un amour, une douleur, une inquiétude, un appel, de sorte que s’il possédait les cent mille univers, il ne pourrait trouver le calme et le repos. Les gens exercent tous les métiers, tous les commerces, et procèdent à toutes sortes d’études : médecine, astronomie, etc., mais ils ne peuvent trouver le repos, car leur but n’est pas atteint.
On appelle le Bien-Aimé “repos de l’âme” ; et comment pourrait-on trouver quiétude et ailleurs qu’en Lui ? Tous les plaisirs et toutes les fins sont telle une échelle ; chaque degré de l’échelle n’est pas un lieu de repos, mais un passage. Heureux celui qui se réveille tôt, afin de raccourcir le long chemin, sans perdre sa vie à trébucher sur les degrés. »
Le Livre du Dedans, de Rumi
Principal traité en prose du grand poète mystique, ce livre aborde des thèmes aussi divers que la nature de l’homme, la recherche mystique, la connaissance, l’amour, le mal ou la souffrance. Nourrie de méditation et de rêveries, la parole du maître, enchâssant versets coraniques et propos du Prophète, fables et paraboles, éveille l’âme endormie du disciple.
« Au moment où la caravane est arrivée pour faire étape, tu as égaré ton chameau. Tu le cherches partout. Finalement, la caravane repart sans toi et la nuit tombe. Tout ton chargement est resté à terre et tu demandes à chacun
On appelle le Bien-Aimé “repos de l’âme” ; et comment pourrait-on trouver quiétude et ailleurs qu’en Lui ? Tous les plaisirs et toutes les fins sont telle une échelle ; chaque degré de l’échelle n’est pas un lieu de repos, mais un passage. Heureux celui qui se réveille tôt, afin de raccourcir le long chemin, sans perdre sa vie à trébucher sur les degrés. »
Le Livre du Dedans, de Rumi
Principal traité en prose du grand poète mystique, ce livre aborde des thèmes aussi divers que la nature de l’homme, la recherche mystique, la connaissance, l’amour, le mal ou la souffrance. Nourrie de méditation et de rêveries, la parole du maître, enchâssant versets coraniques et propos du Prophète, fables et paraboles, éveille l’âme endormie du disciple.
« Au moment où la caravane est arrivée pour faire étape, tu as égaré ton chameau. Tu le cherches partout. Finalement, la caravane repart sans toi et la nuit tombe. Tout ton chargement est resté à terre et tu demandes à chacun
- Avez-vous vu mon chameau ? Tu ajoutes même :
- Je donnerai une récompense à qui me donnera des nouvelles de mon chameau !
Et tout le monde de se moquer de toi. L'un dit :
- Je viens de voir un chameau roux et bien gras. Il est parti dans cette direction !
Un autre :
- Ton chameau n'avait-il pas une oreille déchirée ?
Un autre :
- N'avait-il pas un tapis brodé sur la selle ?
Un autre encore :
- J'ai vu partir par là un chameau à l’œil crevé !
Ainsi tout le monde te donne un signalement de ton chameau dans l’espoir de profiter de tes largesses. Sur le chemin de la connaissance nombreux sont ceux qui évoquent les attributs de l'inconnu. Mais toi, si tu ne sais pas où est ton chameau, tu reconnais la fausseté de tous ces indices. Tu rencontres même des gens pour te dire :
- Moi aussi, j'ai perdu mon chameau ! Cherchons ensemble !
Et quand enfin vient quelqu'un qui te décrit vraiment ton chameau, ta joie ne connaît pas de bornes et tu fais de cet homme ton guide pour retrouver ton chameau. »
Le Mesnevi