lundi 31 mars 2014

Les Béatitudes de Joseph Folliet

Bienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes.
Ils n'ont pas fini de s'amuser.

Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière
il leur sera épargné bien des tracas.


Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d'excuses : ils deviendront sages.

Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter :
ils en apprendront des choses nouvelles.


Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux :
ils seront appréciés de leur entourage.


Heureux êtes vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.


Heureux êtes vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace :
votre route sera ensoleillée.
Heureux êtes vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d'autrui même si les apparences sont contraires :
vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.


Bienheureux ceux qui pensent avant d'agir et qui prient avant de penser :
ils éviteront bien des bêtises.


Heureux êtes vous si vous savez vous taire et sourire même lorsque on vous coupe la parole, lorsque on vous contredit ou qu'on vous marche sur les pieds :
l'Evangile commence à pénétrer votre coeur.


Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.

Joseph Folliet.
(1903 – 1972) 
 prêtre, militant catholique, sociologue et écrivain français, cofondateur des Compagnons de Saint François et fondateur de La Vie catholique illustrée.

dimanche 30 mars 2014

L'armistice des pissenlits

On avait tout essayé.
Tondre et retondre.
Utilisé toutes sortes de désherbants, poudres, défoliants, liquides, aérosols.
Rien à faire !
Les pissenlits tenaient bon. Ils envahissaient la pelouse de plus belle.
Ils nous narguaient.
A bout d'arguments et en dernier recours,
nous nous mîmes à écrire une longue lettre au ministère de l'Agricultutre,
leur implorant de l'aide.
n'y avait il point une arme ?
Un moyen ?

Un procédé efficace pour se débarasser de ce qui devenait,
pour nous, une véritable obsession ? 
Nous reçûmes une réponse, un e-mail, le lendemain même,
en provenance du ministère de l'Agriculture. 
Deux mots simples : Aimez-les !


samedi 29 mars 2014

Quelques lectures avec Marie de Hennezel



Marie de Hennezel aime les petits mots que posent les libraires sur les livres. 
"Parfois, ça me donne envie d'ouvrir un livre que je n'aurais jamais eu l'idée d'acheter. "
La psychologue attend d'un livre qu'il enrichisse "[son] savoir, [son] être émotionnel." 
Pour elle, "un livre c'est un monde dans lequel on entre. Et on en ressort différent." 
 Certains livres l'ont marquée à vie. C'est le cas du journal intime d'Etty Hillesum, "Une vie bouleversée". Cette jeune femme juive d'une vingtaine d'années est morte en déportation, dans le camps de concentration d'Auschwitz. 
"Elle connaît son destin. Mais elle a une telle envie de vivre. Son témoignage m'a bouleversée."

source France Info (6 min.)




vendredi 28 mars 2014

Petite créature avec Christiane Singer

"La pire chose que l'Eternel peut faire vivre à sa petite créature, c'est de réaliser ses rêves.
Car les rêves de la petite créature sont toujours trop étroits"
Mots de Christiane Singer rapportés par Marie-Thérèse Bal Craquin


jeudi 27 mars 2014

Le couple avec Patricia Montaud


J’ai depuis toujours été intriguée par l’aventure que constitue la vie à deux. N’est-il pas étrange qu’il ait été prévu que nous passions les trois quarts de notre existence aux côtés d’un représentant du sexe opposé ? Qu’est-ce que la vie cherche ainsi à nous apprendre ?

J’ai entendu un jour une définition humoristique du couple : « Le couple, c’est un plus un égale un ! Oui, mais… lequel ? »

Au début de cette traversée à deux on croit que pour coexister il nous faut devenir semblables, et on se bat pour savoir lequel des deux l’emportera, avec à la clé tant de souffrances et de déchirures !

Je l’ai longtemps cru moi-même, mais, de déceptions en déceptions, je me suis peu à peu convaincue que c’était une impasse et qu’on ne pouvait vraiment préserver la passion amoureuse qu’en changeant régulièrement de partenaire.

Sans l’aide précieuse de quelques grands êtres qui m’ont enseigné les enjeux contenus dans l’expérience du couple, je serais passée à côté de cette magnifique aventure.

Ils m’ont appris qu’il y a deux manières opposées de ne faire qu’ UN dans le couple : détruire l’autre pour exister soi-même ou s’unir à lui… souffrir la différence ou déguster la complétude… vouloir changer l’autre ou apprendre de lui ce qui nous manque pour être complet.

Voilà pourquoi le mariage est un sacrement : il nous offre le premier « autre » à aimer, dans ses imperfections, nous conviant ainsi à nous dépasser pour accéder à une autre dimension de nous-mêmes. Et si c’était justement ce que la vie cherchait à nous enseigner, de notre naissance à notre mort : nous apprendre à aimer de mieux en mieux, nous apprendre à nous donner ! 

Alors l’étape du couple serait un véritable lieu d’apprentissage sacré sur cette longue route vers l’amour. 

Mais où se joue concrètement cet apprentissage ? 
Pour ma part, j’ai vécu trois rendez-vous de dépassement, trois enjeux dans trois dimensions du couple : la dimension physique, affective et spirituelle.

Patricia Montaud
(Extrait de la revue Reflets)


mercredi 26 mars 2014

Elévation pour rayonner ensemble...


"Si vous voulez qu'ils s'aiment, faites-leur bâtir ensemble une cathédrale"
 (Saint-Exupéry)

Enluminure de Jean-Luc Leguay extraite du Rituel de consécration d'une Loge, 
Publication Jean-Luc Leguay, avril 2008.

Au pays où le temps s'arrête

Si vous aimez la beauté, la solitude contemplative, les architectures de silence, la nature sauvage, la rencontre avec l'autre dans la quête de vous même, je vous propose des voyages "Au pays où le temps s'arrête."


SUR LES PAS DE SAINT FRANCOIS D' ASSISE
du 2 au 9 aout
Un pèlerinage à Assise et ses alentours avec des visites de monastères et d'ermitages : San Damiano,  Carceri, Rivotorto, mais aussi le merveilleux et discret Eremo Francescano aux sœurs adorables, le Cammino di Francesco dans la vallée du Rieti, Norcia où est né Saint Benoit... Une dizaine d'ermitages silencieux, habités, sur les hauteurs de l'Ombrie, où a vécu Saint François.
La plupart de ces endroits sont inconnus du grand public, pour notre plus grand bonheur.


LA GRECE : DU MONT ATHOS AUX METEORES
du 18 au 29 aout
Nous découvrirons les églises byzantines de Thessalonique (mosaïques, fresques), les monastères du Mont Athos depuis la mer, ferons un séjour aux Météores avec ses monastères perchés dans un site absolument extraordinaire, et une randonnée vers le mont Olympe, résidence des dieux de l'antiquité.
Ces hauts lieux de l'orthodoxie sont uniques.
Il reste encore quelques places.
Ces voyages dans des lieux de traditions spirituelle sont dans cette orientation de simplicité, de partage, de temps de silence et de marche, allié à la beauté qui élève l'âme.
Pour tout renseignement consultez le profil et écrivez à l'adresse mail.

mardi 25 mars 2014

Petite fleur, témoignage de Paule


Dans le concert fastueux du printemps deux petites véroniques, au revers d’un talus, écarquillent leurs pétales et se tendent vers le soleil. Elles sont le don total : elles offrent ce qu’elles sont, des notes de petites fleurs toutes simples, bouleversantes de générosité dans leur élan vers la vie. Ne seraient-elles pas le symbole de ce que nous avons à conquérir : le don juste, à la mesure de ce que nous pouvons ?

Donner sans effort n’est pas encore naturel et demande un apprentissage. Nous oscillons sans cesse entre des périodes de générosité où nous faisons des dons souvent très importants, par culpabilité, et des périodes de retrait où nous ne donnons rien.

Nous avons à installer, dans un patient pas à pas, le don au quotidien, de façon naturelle. Mais pour cela il faut accepter de partir d’où nous sommes. Donner sans effort c'est savoir écouter en soi où est le juste pour soi.

Pour l’une, ce sera d’avancer d’interrogation en interrogation à travers sa pratique de la solidarité jusqu'à pouvoir en reconnaître les lois en les vivant. Pour l’autre, ce sera retrouver l’écho de son passé qui fait de l’aide une nécessité incontournable et vivifiante. Pour une autre, enfin, c’est à travers un engagement concret et anonyme qu’elle va découvrir ce que son cœur cache de service et d’amour.

Chacun sa route. Mais pour tous, au bout, la découverte que donner est la vie.

Paule
(extrait de la revue Reflets)

lundi 24 mars 2014

Les beaux contes font les beaux amis grâce à Jacqueline Kelen


De retour d'un week-end féerique en amicale compagnie avec Jacqueline Kelen, le temps des contes nous a suspendus aux mystères divins et à l'émerveillement sur l'héroïque chemin.
Merci à Jean-Philippe Stine pour son accueil et ses plats exquis. Voici le texte à l'entrée de son hôtel...



[L'amitié] "C'est, plutôt que vivre ensemble, aller de compagnie. C’est une affinité des âmes autant qu’une affection tendre. C’est un voyage au long cours, une montée vers le ciel. C’est s'approcher de l’autre sans vouloir le capturer ni se perdre en lui, s’affronter sans se détruire, faire alliance sans s’aliéner. C’est s’unir sans s’abolir."

Les Amitiés célestes de Jacqueline Kelen


jeudi 20 mars 2014

Méditation du bonheur avec Jacques de Coulon (1)

Rencontre en 4 étapes avec Jacques de Coulon, philosophe, auteur de "Les méditations du bonheur" paru aux Editions Payot.

Ce livre s'adresse à tous ceux qui veulent vivre leur dimension spirituelle. Il n'est pas nécessaire de croire en telle ou telle divinité pour se lancer dans cette aventure. Il suffit au départ de faire ce pari: je suis plus que ce que je pense être...

Partie 1 : 11 min.


La méditation, ce ne sont pas que des techniques, c'est aussi un état d'esprit, une expérience. Et c'est toute la force de Jacques de Coulon que de nous transmettre la sienne, qui est grande.

Philosophe, Jacques de Coulon a nourri ces "Méditations du bonheur" avec sa propre pratique de la méditation et sa fréquentation de maîtres spirituels venus d'horizons différents, parmi lesquels Hamid Bey, Swami Satyananda, le père Pierre-Marie Emonet, Guéshé Rabten Rinpoché, Emmanuel Levinas.

(source : RTS)

mercredi 19 mars 2014

Sans crainte avec Swami Prajnanpad

"Soyez sans crainte et ne doutez pas; ne laissez ni la peur ni le doute vous assaillir. Vous étant mis un jour à marcher sur le chemin de la connaissance, de quoi franchement avez-vous besoin d’avoir "peur" ou de "douter" ?



Tout se fera en son temps. Vous avez vu vous-mêmes que quand le désir est fort, le travail est fait. Ce que vous devez faire c'est vous assurer que le désir acquiert la force nécessaire. Quand est-ce qu'un désir devient fort? Seulement quand il y a manque, quand il y a agitation, quand il y a souffrance. Une fois la souffrance intensifiée, le désir de la faire cesser devient fort. Plus l'intensité de la souffrance ou du manque est grande, plus ce désir est fort. Et quand un désir est fort, il s’accomplit."


(source : Perles de Conscience)

lundi 17 mars 2014

Etre bien dans sa peau ! avec Jacques Castermane

L'expression « Se sentir bien dans sa peau » peut être envisagée à deux niveaux.

Le niveau habituel engage à se sentir mieux physiquement. C'est la recherche d'un mieux-être corporel en s'appliquant à une activité physique régulière (marche, jogging, vélo), en s'entrainant dans un centre de Fitness ou en confiant son corps aux mains expertes d'un masseur à l'occasion d'un séjour dans un Spa.

Le mieux-être provient alors d'une plus grande aisance articulaire, d'un gain de souplesse, de force et de détente musculaire, d'une meilleure ventilation pulmonaire et autres avantages physiologiques. Je ne peux qu'encourager chacun à s'engager dans de telles activités. Mais, ce qui me préoccupe est de rencontrer des sportifs accomplis qui, dans la vie de tous les jours, sont stressés, irascibles, prisonniers d'une agitation intérieure latente ou crispés dans une attitude d'autoprotection. Ces attitudes m'invitent plutôt à dire que cette femme, cet homme, semble « Mal dans sa peau » !

La Voie du Zen est un chemin d'expérience et d'exercice ; des exercices qui engagent le corps. Je pense à l'Aikido, au tir à l'arc, à l'assise immobile, à la marche méditative. A la différence des exercices physiques, cités plus haut, qui s'appuient sur l'esprit d'acquisition (recouvrer la santé ou construire un corps musclé) ou sur l'esprit de performance (exploit sportif ou prouesse artistique), les exercices pratiqués sur la Voie du Zen s'appuient sur l'esprit de répétition.


L'esprit de répétition ! Pourquoi ? « Parce que plus vous ferez un exercice à fond, plus nombreux seront les secteurs de votre vie intérieure qui seront fécondés par cette profondeur » répète le maître zen.

Cette manière d'envisager l'exercice conduit aussi la personne qui pratique à « Se sentir bien dans sa peau »! Une expression qui, dans ce cas, signifie que la personne s'éprouve intérieurement dans ces qualités d'être qui changent notre manière de vivre : le calme intérieur, la paix intérieure, la confiance.

Jacques Castermane

samedi 15 mars 2014

Effacement avec Roberto Juarroz


S'effacer,
s'abstenir,
sous n'importe quel climat. 

Vivre les nuits comme des sortilèges
et rester en marge,
sans même les prononcer.

Dévier légèrement l'éternité
et se tenir là en suspens,
comme un insecte dans une fissure.

Ce n'est qu'ainsi,
abandonnant parfois temporairement la vie,
qu'on peut continuer de vivre



Roberto Juarroz, 
Poésie Verticale, Fayard Collection Points

(photo extraite du beau blog "Dans le Courant")


vendredi 14 mars 2014

Pierre Rabhi nous accueille chez lui


L'invité de France Inter : Pierre Rabhi
(11 min.)
 

Son « mouvement des oasis en tous lieux » a donné naissance à des oasis réelles, dont l’association Terre et humanisme est le principal fer de lance. Ce « pape » des révoltés de la société de consommation nous a reçu chez lui, en Ardèche. En le voyant déambuler dans son jardin et s’émerveiller face à la nature, on comprend mieux le personnage.


jeudi 13 mars 2014

Quelques vérités sur le citron


Si vous n'êtes pas trop pressés, vous pouvez regarder ce petit document à propos du citron, 
sans faire la grimace, et même avec un zeste de sourire...


mercredi 12 mars 2014

Savourez les instants avec Christophe André


« N’aie pas peur d’être heureux. 

Ne t’inquiète pas de savoir si ton bonheur cessera un jour : il cessera. 

Mais ne te désespère pas : il reviendra, toujours. 

Ne t’inquiète donc pas et savoure plutôt chaque instant de ta vie.

 Souris, fais de ton mieux, et surtout : n’oublie pas d’être heureux. »

Dans cet ouvrage très personnel, Christophe André nous accompagne sur le chemin d’une vie plus épanouie, plus heureuse et plus sage, pour mieux traverser les hivers et les étés de notre existence.

 Parcouru de conseils et d’exercices, cet abécédaire constitue une méthode passionnante et convaincante pour apprendre à vivre heureux.




lundi 10 mars 2014

Ramana Maharshi : l'expérience du sans désir... dans le monde spirituel.






source : moments de silence avec Sri Ramana Maharshi

Souvenir avec Yvan Amar

« Si quelqu’un me guérit et me retire mon mal, j’entends aussi qu’il me hisse au niveau de conscience que j’aurais atteint si j’avais moi-même résolu ce que ce mal devait m’apprendre.
Si non, s’il me laisse dans le même état de conscience après m’avoir retiré mon mal, il me vole l’outil de ma croissance que peut être cette maladie. »  




Être vivant, devenir vivant, entrer vivant dans la mort, c'est-à-dire apprécier la vie, vivre chaque instant le plus consciemment possible, oser la rencontre, assumer ses responsabilités, avancer avec confiance, cultiver la joie. 


Yvan Amar (1950-1999)

dimanche 9 mars 2014

L'hymne de verdure avec Philippe Mac Leod


Le vert tendre renaît du bois dur comme une chair d’enfant. Plus aigu, le vert germe des labours, de ce grand sommeil sombre qui enveloppait le paysage. Le vert ferme et dru pointe du noir terreau des jardins humides. Ainsi qu’une verve, tout ce vert monte jusqu’à nous pour nous rappeler le travail infatigable de la vie : rien de ce qui est caché ne manquera de venir au grand jour.

Le brillant des arbres et des prés, comme lustré, purifié par les nuits froides, qui maintenant s’étend au relief, libère et rayonne une lumière de la terre, en réponse à la lumière céleste qui croît de jour en jour. Un cri, un rire, une jubilation, de toutes ses pointes dardées, de ses étincelles vives, perce l’épaisse toile de jute du long hiver, le sac de pénitence, la tramé usée du vieil habit qu’on peut maintenant rejeter, comme le manteau de l’aveugle sur le bord de la route, qui bondit avant même que s’ouvrent ses yeux.

Les pluies longues et mornes ont transformé en sève le noir de la terre. Sur les talus, un feu s’allume et se propage. Tout brûle de ce qui n’a fait que passer : l’attente anxieuse, la rude épreuve, les peaux mortes, les vieux rameaux, les ombres grises d’un hiver qui pourrait encore s’attarder dans les replis sombres de nos cœurs, aux rives d’un regard mal éveillé qui se laisse emporter par la déferlante des nuages froids.

La mort vaincue, par endroits, colle à la peau des mues trop lentes. Mais aux vieux cordages des branches noueuses. à la place des nœuds, poussent des voiles nombreuses, qu’un vent tiède gonfle vers un horizon qui s’étoffe, lui aussi devenu vert. Tout monte, tout foisonne, tout s’étire et s'élance. Tout vibre. Et ce vert à l’unisson n’est aujourd’hui qu’une voix en sa clameur la plus vaste, dans une levée unanime d’étendards, de lances, de feuilles, une acclamation que soutient la note bleue d’un grand ciel immobile.


Le soleil passe une main sur la verdure partout dressée, qui pousse ses antennes vers des cieux tout à coup plus distants dans leur lumière trop vive. Les airs eux-mêmes respirent et aspirent tout ce vert qui change la face de la terre et fait du monde un éternel commencement, dans la vigueur et la fraîcheur d’un premier matin.

L’herbe fine, en bataillons serrés, remonte les pentes délaissées, jour après jour, d’instant en instant, occupant tous les étages, dressant une pointe ultime sur les crêtes effilées comme des lames. De la cime des arbres une pluie descend en rondes gouttelettes, une neige soyeuse, une constellation qui explose et retombe en étincelles. Un visage se reforme entre les os, une chair, un sourire, le teint de la vie, le vert de la terre comme le rose aux joues. La montagne s’élève d’un chant, s’embrase d’une espérance parvenue à son terme, dans la tendresse d’un visage au sourire ruisselant de jeunes rayons.

Ce vert lumineux, intense, qui perce partout, nous redit cette force invincible des germinations, cette force même de la joie qui toujours nous devance, que rien ne peut arrêter, qui vient à travers nos épaisseurs les plus noires aussi sûrement que le jour après la nuit. N’est-ce pas une aurore, l’éclat de tout ce vert élancé, si fragile et si ferme à la fois, si tendre, si décidé ? Saurons- nous le laisser ranimer notre cœur, envahir notre chair, la recouvrir elle aussi de cette peau nouvelle, ce frémissement de vie, cette clarté spacieuse ?

Philippe Mac Leod
(source : La Vie)

vendredi 7 mars 2014

Au cœur de la nature, dans les jardins d'Espaladous


Ulrich Rampp, fondateur de Biofloral, art-thérapeute et diplômé de la faculté de médecine de Tours a travaillé pendant plus de 20 ans avec le centre Dürkheim à Rütte dans la Forêt noire en Allemagne. 

J'ai marché à ses côtés dans le désert du Hoggar et je tenais à vous faire connaître le centre qu'il a créé :






De multiples activités et moments de ressourcement vous y attendent...


A voir ensemble...


jeudi 6 mars 2014

Anniversaire de Chandra Swami

Sur la photo : Yvan Amar et Chandra Swami

Chandra swami est né le 5 mars 1930 dans le village de Bhuman Shah maintenant au Pakistan. Le village porte le nom de son maître Baba Bhuman Shahji, un des plus grands sages et mystiques du dix huitième siècle. Il fut initié par le maître de cette lignée à l'âge de 17 ans. Il arrêta ses études à 22 ans, prit le sannyas et mena une vie de moine. Il passa une période de huit années dans une grotte et sur une montagne sacrée près de Shrinagar, où il pratiqua une sadhana intense Puis de 1961 à 1970 il séjourna dans une hutte sur une île boisée près de Hardwar, au bord du Gange. C'est là que quatre occidentaux le découvrirent, dont Yvan Amar. Il est dans le silence depuis trente ans.

Le silence parle plus que la parole; il est bien plus efficace et bien plus puissant. Le silence complet est le moyen le plus sûr de communiquer avec votre soi, votre centre réel et votre Etre véritable.

Faites ce que vous pouvez sans vous soucier de ce que vous ne pouvez pas faire.

texte de Yannick du blog 'Si près de l'horizon'


L'Être n'est pas quelque part en toi. Tu es l'Être lui-même. N'insulte pas l'Être en l'identifiant à ton corps insignifiant.
Sois prêt à mourir à chaque instant. Alors tu goûteras pleinement la vie...

L'"amour" n'est bien qu'un simple mot, oui, mais en faire la seule vraie loi de sa vie est très, très difficile. Celui qui dans sa vie a appris à mourir, celui-là seul peut réellement aimer le Seigneur.

(Inde, mars 1998)

mercredi 5 mars 2014

Une méthode de santé : le jeûne (2)... pour descendre en soi...



On l'appelle " mercredi des cendres " parce que l'on fait ce jour là le rite de l'imposition des cendres Les cendres que l'on utilise pour la célébration sont faites en brûlant les rameaux bénis au Dimanche des rameaux de l'année précédente. Le feu qui brûle les rameaux suggère le feu de l'amour qui doit réduire en cendre tout ce qui est péché. 

Le prêtre impose les cendres sur le front de ceux qui s'approchent de lui en disant "Convertis toi et crois à l'Évangile" ou bien "Souviens toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière". 
Le rite des cendres est un geste symbolique riche de significations. Il nous rappelle d'une part notre condition humaine : sur cette terre nous ne sommes que de passage. D'autre part, il exprime que nous sommes pécheurs, appelés à nous convertir et à distinguer dans notre vie ce qui est important et ce qui n'est que cendre et poussière. Beaucoup de chrétiens, même non pratiquants régulièrement, viennent recevoir les cendres car c'est un rite qui touche les cœurs.




Pour les catholiques, le mercredi des Cendres, lendemain du Mardi gras, est un jour de pénitence qui marque le début du Carême. Le terme pénitence peut se résumer en trois actions : la prière, l'aumône et le jeûne...



mardi 4 mars 2014

Une méthode de santé : le jeûne (1)


La période de carême approche.
Alors voici un documentaire pour bien traverser le désert du "surplus" par le jeûne.
Bon mardi gras !


lundi 3 mars 2014

Pas à pas avec Anne-Dauphine Julliand


Je vous ai déjà présenté Anne Dauphine Julliand, mais cette vidéo me tient d'autant plus à cœur, que j'étais dans la salle, en septembre 2013, lors de cette magnifique journée organisée par l’association  "émergences" où tous les témoignages ont été bouleversants d'humilité et de sincérité. 
Matthieu Ricard qui est cité nous offrait également ses remarques et observations sur le thème du bonheur dans l'adversité. Je vous laisse suivre les pas de Thaïs...


Témoignage d'Anne Dauphine Julliand à propos de sa fille atteinte d'une maladie incurable

dimanche 2 mars 2014

Aimer par Martin Steffens


On peut ignorer ce qui nous lie à un être, ne lui trouver que peu de choses à notre goût, mais l’aimer et, par cet amour, atteindre ce quelque chose qui le rend unique et précieux. 
À l’inverse, on peut, d’une personne, aimer toutes les qualités, beautés physique comme morale, sans l’aimer : sans vivre sa présence comme une bonne nouvelle qui nous est destinée. Ce qui vaut de l’amour « amoureux » vaut pour tout amour. 

De l’amitié à la charité, du voisinage à la fraternité, c’est une même loi que l’on pourrait formuler ainsi : si l’on a toujours raison d’aimer, on a rarement des raisons d’aimer. Aimer ne se peut donc qu’à la folie : on aime d’abord, malgré les apparences, même parfois contre elles. On s’attache à l’être aimé par un attrait qui n’a rien de mondain ou d’objectif : l’amour étonne, celui qui aime comme celui qu’on aime. 

Allons plus loin : il nous faudra parfois traverser les charmes de la personne aimée, ses points forts qui la rendent si appréciable, il nous faudra la voir nue, dépouillée de ses plus beaux attributs, toute fragile, pour commencer à l’aimer vraiment. L’aimer vraiment ? Je veux dire : se laisser convier au mystère de sa présence. L’amour, on le sait, a quelque chose de mystérieux. Mais il est moins ce mystère lui-même que l’enceinte sacrée qu'on dresse autour de notre prochain, pour garder le secret qu’il est. 

L’amour est cet espace où l’être aimé peut se déployer dans ce qu'il a de propre et d'indéfinissable, d'irréductible aux qualités qui sont les siennes. Ainsi, si l'on demande : « Pourquoi m'aimez-vous ? Pour quels traits de ma personnalité vous êtes-vous laissé séduire ? », il se pourrait que seule la personne qui nous aime vraiment soit à court de réponse. Ne nous soucions donc pas tant de plaire : ceux qui nous aiment sont séduits par ce qui rayonne de nous, qui s’en échappe et ne nous appartient déjà plus. Par ce secret qui nous confie à eux.



Martin Steffens
(source : La Vie)

samedi 1 mars 2014

Entretien avec Richard Moss par Gilles Farcet (2)


« Quand j’enseigne, (…) les mots jaillissent spontanément, portés par un courant d’énergie ou de présence. Ils s’écoulent d’eux-mêmes, s’organisant en des voies inattendues, parfois d’une étonnante acuité, et qui bien souvent viennent stimuler chez les auditeurs comme en moi des espaces profondément ressentis... »
Richard Moss

Partie 2 : 28 min.