"N'oublie pas une seconde que celui ou celle qui te regarde, ses goûts, ses gestes, ses pensées ont été façonnés par une longue histoire qui t'est étrangère. Rappelle-toi bien que celui ou celle que tu regardes ne te doit rien, n’est pas une partie de ton monde ; il n’y a personne dans ton monde, pas même toi. Goûte la plus grande jouissance qui soit : aime celui ou celle qui est devant toi, aime-le d’être ce qu’il est, une énigme – et ne lui demande pas d’être ce que tu crois, ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu veux.
Christian Bobin