Un maître zen a toujours infiniment de temps ! Et vous... ?
La maturité de l’être humain se révèle dans le calme intérieur avec lequel l’homme accomplit une action ; une manière d’être qui ne laisse pas place à la précipitation. L’immaturité du corps qu’on est (IchLeib) se manifeste dans la contraction et dans le besoin obsessionnel d’aller vite, de faire vite. Addiction à la vitesse et état d’être tendu qui dissocie l’homme de sa vraie nature, de son être essentiel. La tyrannie de la vitesse conduit à une manière d’être qui apparaît à certains comme étant inéluctable et ... normale. Quelqu’un me disait dernièrement : « Mais, Monsieur, tout le monde court aujourd’hui ; c’est l’époque à laquelle nous vivons qui veut ça ! ». Ah oui ?
Suis-je né pour jour après jour vite me lever pour vite prendre le petit déjeuner, vite courir sur mon lieu de travail où je vais vite passer d’un bureau à un autre et vite faire demi-tour pour prendre le dossier que j’ai oublié ? Résumons : Suis-je né pour vite aller au cimetière ?
Afin de retrouver le calme intérieur je propose, aux personnes qui viennent au Centre, l’exercice de la détente et la momentanéisation de chaque action. Rien ni personne ne peut m’empêcher de marcher tranquillement de la chambre à la salle de bain, de marcher tranquillement de la salle de bain à la cuisine. Que ce soit sur la rue ou sur votre lieu de travail, rien ni personne ne peut vous empêcher de vous déplacer sans être soumis à la tyrannie de la vitesse.
Lorsqu’elle ne s’impose pas - pour sauver sa peau ou ne pas manquer le départ du train - la vitesse est une fuite en avant. Aller vite, faire vite, c’est donner plus d’importance au futur qu’au moment présent ; c’est être possédé par le temps pensé, le temps psychologique et vivre nerveusement. Je ne peux pas vous prescrire un comprimé ou une pilule qui va cacher les symptômes de votre état d’être nerveux, agité, mais je peux vous proposer cet effort sur soi qu’est l’exercice : « Chaque matin, passez de la salle de bain à la cuisine en témoignant, par votre manière d’être en tant que corps et par le rythme de vos pas, que vous avez infiniment de temps ! ». Petit moment de guérison de notre esprit agité, inquiet, tourmenté, éparpillé. Petit moment d’éveil à notre état de santé fondamental : la paix intérieure.
Jacques Castermane
La maturité de l’être humain se révèle dans le calme intérieur avec lequel l’homme accomplit une action ; une manière d’être qui ne laisse pas place à la précipitation. L’immaturité du corps qu’on est (IchLeib) se manifeste dans la contraction et dans le besoin obsessionnel d’aller vite, de faire vite. Addiction à la vitesse et état d’être tendu qui dissocie l’homme de sa vraie nature, de son être essentiel. La tyrannie de la vitesse conduit à une manière d’être qui apparaît à certains comme étant inéluctable et ... normale. Quelqu’un me disait dernièrement : « Mais, Monsieur, tout le monde court aujourd’hui ; c’est l’époque à laquelle nous vivons qui veut ça ! ». Ah oui ?
Suis-je né pour jour après jour vite me lever pour vite prendre le petit déjeuner, vite courir sur mon lieu de travail où je vais vite passer d’un bureau à un autre et vite faire demi-tour pour prendre le dossier que j’ai oublié ? Résumons : Suis-je né pour vite aller au cimetière ?
Afin de retrouver le calme intérieur je propose, aux personnes qui viennent au Centre, l’exercice de la détente et la momentanéisation de chaque action. Rien ni personne ne peut m’empêcher de marcher tranquillement de la chambre à la salle de bain, de marcher tranquillement de la salle de bain à la cuisine. Que ce soit sur la rue ou sur votre lieu de travail, rien ni personne ne peut vous empêcher de vous déplacer sans être soumis à la tyrannie de la vitesse.
Lorsqu’elle ne s’impose pas - pour sauver sa peau ou ne pas manquer le départ du train - la vitesse est une fuite en avant. Aller vite, faire vite, c’est donner plus d’importance au futur qu’au moment présent ; c’est être possédé par le temps pensé, le temps psychologique et vivre nerveusement. Je ne peux pas vous prescrire un comprimé ou une pilule qui va cacher les symptômes de votre état d’être nerveux, agité, mais je peux vous proposer cet effort sur soi qu’est l’exercice : « Chaque matin, passez de la salle de bain à la cuisine en témoignant, par votre manière d’être en tant que corps et par le rythme de vos pas, que vous avez infiniment de temps ! ». Petit moment de guérison de notre esprit agité, inquiet, tourmenté, éparpillé. Petit moment d’éveil à notre état de santé fondamental : la paix intérieure.
Jacques Castermane