dimanche 28 janvier 2018

Développement fraternel avec Sébastien Henry


Dans “Ensemble” (éditions Les Arènes), l’écrivain Sébastien Henry nous encourage à “agir pour soi et pour les autres”. “Depuis des années, on parle de développement personnel - et je trouve cela très bien, précise Sébastien Henry - il est temps maintenant de passer au développement fraternel”.

S’engager pour les autres, cela s’apprend, nous dit en substance l’auteur dans ce livre préfacé par Matthieu Ricard - qui a lui-même publié un important ouvrage sur l’altruisme.

La notion d'entraide ne va pas de soi. L’altruisme a même été combattu par des intellectuels comme Ayn Rand, dont l’œuvre a connu un immense succès aux Etats-Unis, nourrissant la nouvelle droite américaine. Selon Rand, l’altruisme est immoral, car il entend sacrifier nos propres intérêts.

S'appuyant sur de nombreux travaux scientifiques, Sébastien Henry nous apprend que l’engagement pour les autres s’avère un puissant levier pour expérimenter une vie plus épanouie et tournée vers les autres. 

La gratitude, facteur de bien-être

Selon les travaux de la neuroscientifique Tania Singer, l’entraînement spécifique à la compassion a des effets tangibles, “favorise des ‘comportements pro-sociaux’, c’est-à-dire des gestes ou des paroles orientés vers l’augmentation du bien-être et de ceux qui nous entourent”.

Les conclusions des travaux en psychologie positive vont dans le même sens, raconte Henry : premièrement, “ressentir de la gratitude est un facteur de bien-être”, deuxièmement, “notre capacité à ressentir de la gratitude, tout comme notre optimisme, peuvent faire l’objet d’un entraînement et être développés”.

C’est de cet “entraînement à la fraternité”, déjà développés dans certaines écoles, que l’auteur promeut dans “Ensemble”, livrant au passage une série d’exercices très pratiques, s’inspirant notamment de la méditation, qu’il pratique depuis 15 ans.

L’auteur s’appuie également sur son expérience personnelle. “Tous les lundis, je vais à l’hôpital accompagner des personnes en fin de vie. En partant, j’ai pu dire ‘merci’, ce qui a surpris les patients : ‘C’est moi qui devrais vous dire merci !’ Je ne fais pas cela pour moi, bien entendu, mais je constate à quel point ces échanges peuvent être beaux et enrichissants”.

source : l'Obs.

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