Jean-Luc Souveton, prêtre, fait de la marche méditative une voie pour retrouver la présence à Dieu et à la vie dans l'instant.
Le temps des vacances est pour moi l’occasion de marcher. Plus précisément, de marcher autrement. Sans courir. Sans avoir les yeux rivés sur ma montre pour arriver à l’heure à la gare, en réunion ou à mes rendez-vous. Sans avoir l’esprit encore encombré de ce que je viens de vivre ou déjà préoccupé de ce qui va suivre. Sans avoir à imposer à mon corps un rythme commandé par des impératifs à tenir. Sans remplir ces temps par la consultation de mon répondeur. Revenir plus consciemment, plus longuement et plus régulièrement dans mes pieds pour être là et m’ouvrir à tout ce qui m’entoure.
Mon attention se porte d'abord sur ma respiration. Je me rends attentif au nombre de pas effectués sur l’expir et sur l’inspir, en adaptant leur nombre en fonction du dénivelé du terrain. J’inspire sur deux, trois ou quatre foulées. J’expire sur un nombre légèrement supérieur à celui de l’inspir. Tout en étant présent au rythme de la respiration et au compte des pas, je suis présent au contact de mes pieds avec le sol. Je le sens à travers la semelle de mes chaussures. J’accueille les différentes sensations selon que je marche sur l’herbe, sur des cailloux, sur de la terre, du rocher, des gravillons... Je me rends attentif aux mouvements de mes pieds, de mes jambes, de mon corps tout entier, au contact de l’air et des rayons au contact du soleil avec ma peau... Je reçois les formes, les couleurs, les contrastes... J’écoute les sons qui viennent jusqu’à mes oreilles...
“Tout instant nous donne Dieu.” Pour cela, il nous faut quitter une vision purement utilitaire de la marche ; marcher non plus pour aller quelque part, faire quelque chose, mais pour habiter le présent et accueillir la vie qui nous est donnée dans l’instant. “Que chacun examine ses pensées, conseille Biaise Pascal, il les trouvera toutes occupées au passé ou à l’avenir (...) Le présent n’est jamais notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre.”
La marche est un bon exercice pour nous faire entrer dans la Présence, nous ramener à l’accueil de ce qui est là, de ce qui nous est donné et que souvent je ne perçois même plus : la vie.
Le temps des vacances est pour moi l’occasion de marcher. Plus précisément, de marcher autrement. Sans courir. Sans avoir les yeux rivés sur ma montre pour arriver à l’heure à la gare, en réunion ou à mes rendez-vous. Sans avoir l’esprit encore encombré de ce que je viens de vivre ou déjà préoccupé de ce qui va suivre. Sans avoir à imposer à mon corps un rythme commandé par des impératifs à tenir. Sans remplir ces temps par la consultation de mon répondeur. Revenir plus consciemment, plus longuement et plus régulièrement dans mes pieds pour être là et m’ouvrir à tout ce qui m’entoure.
Mon attention se porte d'abord sur ma respiration. Je me rends attentif au nombre de pas effectués sur l’expir et sur l’inspir, en adaptant leur nombre en fonction du dénivelé du terrain. J’inspire sur deux, trois ou quatre foulées. J’expire sur un nombre légèrement supérieur à celui de l’inspir. Tout en étant présent au rythme de la respiration et au compte des pas, je suis présent au contact de mes pieds avec le sol. Je le sens à travers la semelle de mes chaussures. J’accueille les différentes sensations selon que je marche sur l’herbe, sur des cailloux, sur de la terre, du rocher, des gravillons... Je me rends attentif aux mouvements de mes pieds, de mes jambes, de mon corps tout entier, au contact de l’air et des rayons au contact du soleil avec ma peau... Je reçois les formes, les couleurs, les contrastes... J’écoute les sons qui viennent jusqu’à mes oreilles...
“Tout instant nous donne Dieu.” Pour cela, il nous faut quitter une vision purement utilitaire de la marche ; marcher non plus pour aller quelque part, faire quelque chose, mais pour habiter le présent et accueillir la vie qui nous est donnée dans l’instant. “Que chacun examine ses pensées, conseille Biaise Pascal, il les trouvera toutes occupées au passé ou à l’avenir (...) Le présent n’est jamais notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre.”
La marche est un bon exercice pour nous faire entrer dans la Présence, nous ramener à l’accueil de ce qui est là, de ce qui nous est donné et que souvent je ne perçois même plus : la vie.