dimanche 31 décembre 2017

Pierre Rabhi nous montre le chemin... en 2018



Parfois, je suis découragé, tant d'efforts pour si peu de changements, j'ai l'impression de me battre contre des moulins à vent. Je ne suis pas Dieu, je ne me suis pas attribué de mission, mais je veux être cohérent avec moi-même : le peu que je peux faire, je le fais. 

Aujourd'hui je constate un éveil très fort, dans tous les sens, qu'il faut soutenir. C'est mon chantier. Il faut nourrir ceux qui viennent m'écouter, pas avec des théories générales sur le monde qui ne va pas bien, mais avec des réalités tangibles, humaines. 

Je suis seulement armé de mes convictions, qui me donnent des forces considérables. Ce n'est pas le moment de flancher. Et puis donner sa démission d'être humain, mais à qui ?! Non, je fais ma part, avec amour et bienveillance. 
 
Pierre Rabhi

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Lever du dernier jour !



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samedi 30 décembre 2017

vendredi 29 décembre 2017

Rassemblement...



Puisse l'AMOUR guider tous les cœurs ..pour un nouveau monde de paix, je vous souhaite de Lumineuses Fêtes

"Il n'y a pas de paix sans fraternité"
Citation du Pape François





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jeudi 28 décembre 2017

Il vient avec la lumière...




Il est venu et il vient encore. Chaque fois qu'une nuit viendra. Ce n'est pas qu'il dédaigne le jour. Mais il n'aime pas tout ce bruit. Les lumières tapageuses dont nous l'affublons. Alors il appelle la nuit. D'un souffle retenu la nuit qui vient, doucement s'approche. La nuit immense et froide avec ses myriades de petits fanions qui ne sont pas là pour éblouir mais pour éclairer les lointains. Là-haut, le grand mystère qu'on ne sait plus entendre, dans nos cœurs aux étoiles peintes ou découpées d'argent.
On croit que ça fait un monde, toutes ces lueurs trépidantes d'images si minces sous la membrane illusoire des écrans. Elles ne scintillent pas comme les vraies étoiles, de tout l'espace qui les entoure et les soulève de son haleine vaste. Les silences y font leur nid. L'éternité a lâché des essaims qui butinent les astres pour le miel d'un ciel plus loin. Quelque chose se prépare. La nuit couve la terre blottie sous son aile. Peut-être de ses milliers d'yeux va-t-elle s'ouvrir et sourire.
C'est aujourd'hui la plus longue, la plus noire et la plus claire, de cette joie étrange qui vient d'en haut et dilate le cœur qui la reçoit. Elle ne fait pas de bruit, et pourtant c'est comme une clameur d'un bout à l'autre du firmament, un chant, une musique étourdissante, toutes les notes de cristal jouées ensemble, d'un seul accord qui se prolonge indéfiniment et agrandit le temps au-dessus des toits. Seul celui qui ne dort que d'un œil, le berger qui reconnaît son troupeau là-haut, entendra et se laissera guider par une si petite flamme traversant l'espace.
De si loin il vient. Tant de voix pressantes l'invitent à entrer sans manières. Des rires distraits le flattent sans quitter leur place, lui offrant pour gîte les plis et replis de lourds rideaux chatoyants. Il ne les entend pas. Il regarde par-dessus les velours, il semble chercher un lieu qu'il ne reconnaît pas. Tout est prêt pourtant. Au cœur de l'attente sera-t-il toujours l'inattendu ? Voici qu'il referme les armoires. Il ne veut pas même entrer dans ces demeures dont les bras ne s'ouvrent que pour en admirer le riche cérémonial.
Alors il demande s'il ne nous reste pas un peu de paille au fond de nos logis, un petit coin de pauvreté comme nous savons si bien les cacher. Oui, les fétus, les vétilles, rassemblés et liés en une botte sommaire. Ce qu'il y a de moche fera bien l'affaire, à même la terre une litière de nos misères. C'est là qu'il aimerait s'arrêter. Non point qu'il se plaise à la dure, mais il aime la vérité et la nôtre ne peut se montrer qu'ainsi. Alors il s'arrête. La vérité nue enfin chez elle. Rien pour la distraire. Rien pour en fausser l'éclat.
Il a rendu son bâton. À genoux sur le sol bosselé, de son vieux manteau de bure sombre comme la nuit des chemins où il ne fait pas bon courir à cette heure, il délivre la pierre d'une jeune étoile, cueillie très haut sur l'arbre immémorial, toute fraîche, et la dépose sur un linge en la laissant rouler de ses doigts très longs, très fins, comme la queue des comètes qui passent et
disparaissent.
On ne le voit plus déjà, son ombre parmi les ombres. Demeure ce joyau de lumière qui brille puissamment, une si petite flamme et pourtant une lueur immense, comme si tout l'univers était là et se recueillait auprès de cet unique rayon. On a laissé les lampes allumées, les écrans tressautants. Et de toutes les autres maisons on accourt. On se presse sans se gêner. On s'agenouille, on contemple. On ne dit plus rien. La nuit est venue. Et la lumière fut.
Philippe Mac Leod est écrivain et a publié plusieurs livres et recueils de poésie. Auteur de Habiter les mots, et de Variations sur le silence chez Ad Solem.

source : La Vie

mercredi 27 décembre 2017

Présence du Silence



 « Le silence n’est pas l’absence, mais bien la présence de toute chose. Chaque espace a sa signature sonore, sa vibration unique, et si parfois l’oreille ne l’entend pas, le corps , lui, la ressent immédiatement. L’ouïe humaine, comme celle de tous les autres animaux, a évolué pour capter les sons les plus faibles, les plus ténus qui, en milieu naturel, donne des informations vitales pour la survie de l’espèce : nourriture, dangers, abris… Dans la nature, chaque son signifie quelque chose et s’harmonise avec un paysage riche et complexe.
(…)
Le silence apaise et nourrit l’âme, il permet surtout d’être pleinement conscient. »
Gordon Hempton
bioacousticien,
(source Télérama 2016)
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mardi 26 décembre 2017

Ouverture du coeur



"Si vous voulez que la vie vous donne, il faut que vous osiez, même si vous n´avez rien reçu, même si tout a été échec. frustration, privation, faire le premier pas. Abandonnez cette attitude uniquement infantile qui se désespère, appelle au secours ou qui se fâche de ne pas avoir suffisamment reçu. "Je vais donner." Donner quoi? Un élan intérieur, un retournement d´attitude. "Je vais donner comme si j´étais riche, alors que je ne le suis pas, comme si j´avais reçu alors que je n´ai pas reçu. Je vais donner de l´amour." 
L´amour, vous pouvez toujours en donner : au sapin, au nuage, au banquier, au plombier. "Je vais commencer à aimer. Puisque ma demande fondamentale est de recevoir de l´amour, je vais commencer à donner de l´amour."
La voie du coeur, d´Arnaud Desjardins

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lundi 25 décembre 2017

JOYEUSE RE - NAISSANCE...

 
illustration:Yoko Furusho




Je nous souhaite à Tous, un très joyeux Noël, au plus près de notre cœur, au plus près des êtres que nous chérissons, et au plus près de cet enfant intérieur qui, quel que soit le nombre des années accumulées, ne demande qu'à s’émerveiller...


Elisabeth Kuhn


dimanche 24 décembre 2017

En Avent... vers la gratitude (4)

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Un Noël vert




La révolution de Noël

Chère lectrice, cher lecteur,

Voilà qu’arrive la nuit de Noël.

Pour les chrétiens du monde entier, c’est un temps de grande paix et de joie profonde. Ils fêtent la naissance de celui qu’ils appellent leur sauveur.

Mais tous les humains devraient se sentir concernés par Noël, qui révèle un message universel d’une puissance absolument inégalée.

Regardons de plus près de quoi il s’agit.

En pleine nuit de Noël, voilà des mages, c’est-à-dire des sages, qui partent se prosterner devant le symbole ultime de la faiblesse et de la fragilité, un nouveau-né.

Un enfant né dans une pauvre mangeoire (crèche) où l’on dépose le foin pour les animaux, et que veillent un âne et un bœuf. Un être nu, dont la vie dépend entièrement de ceux qui prendront soin de lui.

Cet enfant, les mages ne viennent pas le voir les mains vides. Ils lui apportent de l’or, de l’encens et de la myrrhe, probablement les offrandes les plus précieuses qui puissent exister alors.

On dira d’eux plus tard que ces mages sont des « Rois », ce que contesteront des spécialistes de la Bible. Mais à la rigueur, peu importe. Ce sont en tous cas des hommes mûrs, sages, respectés, qui se sont mis en marche pour venir s’incliner devant l’être le plus faible qui soit sur la terre, et le couvrir de trésors.

Rebelles certifiés NF

Là se trouve le coup de tonnerre absolu, le renversement complet de l’ordre établi des choses dans les sociétés humaines, gouvernées par la force, le pouvoir, la domination. 

La se trouve la vraie révolution

Attention, pas une révolution de pacotille, du genre de celles qu’on vend aujourd’hui sur des t-shirts avec des rebelles et des révoltés certifiés NF (Norme Française)

Non, la révolution qui se produit dans le cœur de l’homme lorsqu’il comprend que sa faiblesse est le socle même de son humanité

Et que c’est sur elle, en l’acceptant, en acceptant celle des autres aussi, qu’il peut bâtir ce que sera sa vie. 

Bien sûr, il ne s’agit là que d’une interprétation. Mais il se trouve que certains indices l’appuient fortement. 

De ce point de vue, dans cette nuit de Noël, l’encens et la myrrhe ne sont non plus là par hasard

La symbolique qui leur est associée, nous dit la revue Plantes & Bien-Être, révèle elle aussi de troublantes surprises. 

« Les deux espèces appartiennent à la famille des Burseracées : Boswellia carterii (l’encens ou l’oliban) et Commiphora molmol (la myrrhe amère), poussent dans des conditions climatiques extrêmes, dans les régions les plus arides d’Afrique du Nord et d’Arabie, où les arbres se font rares.»
Encens et myrrhe soulignent ainsi le courage que l’être humain doit dégager pour continuer à s’élever, quels que soient les détours que prennent leurs racines et leurs branches dans la lutte pour la vie… 

Un chemin qui sera fait de difficultés, de chutes, de blessures parfois. 

« L’encens, comme la myrrhe, provient de la substance résineuse « cicatrisant » naturellement la plante quand elle est blessée.» 

« Pour récolter la précieuse résine, on fait des incisions dans le bois, mais il arrive également que le bois se fende naturellement comme conséquence de la croissance. La résine suinte au niveau de la « plaie » dans l’écorce pour la colmater afin d’éviter une perte excessive d’eau.» 

« Ainsi les deux substances portent la « Signature » de la cicatrisation, de la réparation d’une lésion.»
Et le plus étonnant est qu’on retrouve cette idée dans les vertus thérapeutiques recensées pour l’huile essentielle de Boswellia carteri ainsi que pour celle de Commiphora molmol : la purification, la détente, les défenses immunitaires, le renouvellement de la peau, la cicatrisation de blessures de tout ordre… 

Et la journaliste de conclure : 

« Pour élever notre être en cette période de fêtes, je conseille d’appliquer une goutte de chacune de ces deux huiles essentielles précieuses sur le plexus solaire le soir du réveillon.» 

« C’est un moyen de libérer le cœur de l’oppression, de trancher avec les expériences parfois vécues avec amertume et d’aspirer vers une nouvelle année remplie de promesses...» 

Une re-naissance ? 

Voilà une façon originale de voir Noël, que je vous souhaite joyeux, ainsi qu’à tous ceux qui vous entourent et que vous aimez.  

Il y a des nuits, comme celle de Noël, où le ciel paraît plus haut.

Santé !  


Gabriel Combris

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samedi 23 décembre 2017

Goûter de Noël avec Suyin Lamour



"Goûter ce qui est.
Non pas seulement observer et accueillir, mais aussi goûter.
Réveiller l’esprit d’expérimentation, de jeu.
Je suis en colère. J’accueille l’émotion, puis je la goûte. Je goûte ce que ça fait d’être en colère. Pleinement.
Et si ça ne me plaît pas de ressentir de la colère, je goûte et expérimente ce que ça fait d’être en colère et de ne pas aimer ça.
Chaque ressenti qui arrive est goûté. Tout a le droit d’être là.
C’est ok de ressentir ce que je ressens, puisque c’est là. Et qu’est-ce que cela fait de ressentir ça ? C’est comment ? Juste constater ce qui est vécu, sans jugement, comme ce jeu où l’on doit deviner des aliments en les goûtant les yeux bandés.
Mettre l’attention sur le parfum, la saveur, la texture, la densité des émotions et des ressentis. Faire cela, c’est faire en conscience l’expérience existentielle.
Qu’est-ce qui goûte ? C’est le témoin silencieux, la Conscience. Goûter un ressenti est un moyen habile de replacer le point de perception sur la Présence.
Car en réalité, en amont de tous les phénomènes, notre nature fondamentale est présente en permanence et totalement à tout ce qui est vécu. Elle n’en perd pas une miette. Elle est le fait même de goûter, de percevoir, d’expérimenter la vie sous toutes ses formes.
Et quand le ressenti est savoureux, ne pas se priver de savourer ! Goûter ce que ça fait de savourer. Là encore, pas de jugement, de préférence, pour Ce qui goûte. Et comme bien sûr il y a des préférences sur le plan relatif, goûter ce que ça fait d’avoir des préférences ! Tout est bon à prendre pour l’expérience existentielle."
Suyin Lamour, "La Grande Paix du coeur"

vendredi 22 décembre 2017

Lumière nouvelle...


Accueil paisible du solstice d'hiver qui nous ouvre imperceptiblement à la lumière du Nouveau sur notre terre.

Ouvrir l’œil unique à l'aube de notre profondeur...
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jeudi 21 décembre 2017

La dualité et la prédation... Rappel de Pierre Rabhi


Sachez que la Création ne nous appartient pas mais que nous sommes ses enfants :

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mercredi 20 décembre 2017

Oeuvre infinie...


" Un homme qui a le pressentiment de l'infini et qui voit dans ce pressentiment l'essentiel de la découverte de l'homme, est embarqué dans une aventure spirituelle qui pourra le conduire jusqu'à la plus haute mystique. S'il ne perçoit pas cette dignité, s'il ne perçoit pas cet infini, il est comme mort ... 

Le pressentiment de l'infini se révèle à nous de manière fugace, souvent dans les moments où on y prête pas attention. " Ce qu'il y a en moi de plus grand que moi " s'éveille, prend vie dans l'émerveillement, la création ou encore la contemplation, instants d'éternité où je me quitte moi-même. Les limites qui m'enferment s'évanouissent parce que l'objet de mon attention est hors du temps, hors de l'espace. Je deviens ce que je contemple, je deviens œuvre d'art, je deviens beauté, je deviens musique. "

Maurice ZUNDEL

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lundi 18 décembre 2017

Nouvelle Lune par Fabrice Jordan





"Aujourd'hui, c'est la nouvelle lune, la phase la plus Yin de la lune. Vous êtes crevés ? C'est normal, votre belle mère n'y est pour rien (quoi que...).

Pour les pratiquants, c'est une très bonne journée pour commencer un cycle méditatif (ou n'importe quel projet). C'est aussi un jour opportun pour lancer une intention, donner une direction. Tout spécialement entre 23h et 1h du matin. Par exemple, souhaiter qu'à partir d'aujourd'hui, la lune devienne croissante. Vous verrez, c'est très puissant, ça marche."


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Larmes d'instant secret...


Les plus douces émotions, comme les plus violentes
jaillissent par les yeux
et les larmes se fraient,
entre silence et musique,
un chemin inédit où tout peut se dire,
où tout demeure secret.
Elles coulent, les larmes, elles s’effacent aussi,
rappelant que le plus précieux de l’être ne peut être capturé
et que la douleur et le bonheur sont fugaces :
reste ce flot de vie ou d’oubli,
reste cette source claire.
Pleurer, c’est reconnaître et aimer en soi
cette source mystérieuse et intarissable.
L’amour ne sèche pas les larmes, il les invite,
il les rend éclatantes.
Il n’apaise pas,
il exalte.
Jacqueline Kelen

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source : "l'arbre à lettre"

vendredi 15 décembre 2017

Univers Soi...



Celui qui perçoit tous les êtres en le Soi, et qui perçoit le Soi en tous les êtres, ne peut ressentir un quelconque sentiment d'aversion pour quiconque, en raison de cette identité.
Quand un homme réalise que tous les êtres ne sont rien d'autre que le Soi, quelle illusion peut subsister, quelle souffrance, en lui qui perçoit la fondamentale unicité ?
Cela est omni-pénétrant, rayonnant, incorporel, serein, homogène, pur, non souillé d'imperfections. Cela est le Voyant, le Seigneur de la pensée, transcendant et existant par Soi-même. 

 
Isha/Isa Upanishad (Upanishad du Seigneur)

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Faiblesse acceptée... avec Jean Vanier



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jeudi 14 décembre 2017

mercredi 13 décembre 2017

Sciences et spiritualité avec Fabrice Jordan



A la lecture d'ouvrages scientifiques faisant le point sur les avancées les plus récentes en astrophysique, physique quantique et mathématiques, on se rend compte qu'au fond, les scientifiques sont amenés presque obligatoirement vers les mêmes questions que les expérimentateurs spirituels.
Quelle est la nature de notre réalité? Quelle est la source de celle-ci? Peut-on la connaitre? Si oui, comment?
Ces dernières années, je me suis replongé dans nombre de ces ouvrages, qui m'apportent plus que de nombreux livres "spirituels" qui ne font que ressasser pour la énième fois les mêmes poncifs, sans que l'on sente toujours de manière très vive que l'auteur a réellement éprouvé ce dont il parle.
Par ailleurs, et c'est peut-être ce qui est le plus surprenant, ce sont aujourd'hui les récits et les questionnements de ces grands scientifiques qui véhiculent les idées les plus "magiques", les plus irrationnelles (au sens qu'elles défient le "bon sens", le sens commun). Elles dépassent même les cosmogonies traditionnelles dans leur description de l'apparition de la réalité.
A ce jour, les scientifiques cherchent toujours une théorie de l'unification des domaines quantiques et de la relativité générale. Une des théories qui a émergé et qui permet de lever les "singularités" faisant exploser les théories quantiques ou de la relativité générale, se nomme la théorie des cordes.
Cette théorie, par exemple, impose mathématiquement une réalité multidimensionnelle, dont la plus couramment décrite est à 11 dimensions, 10 spatiales et une temporelle. Certaines de ces dimensions sont tellement "repliées" qu'elles sont invisibles, mais peuvent être plus proches de nous que la distance de l'épaisseur d'un cheveu. Le taoïsme traditionnel décrit une réalité à 9 dimensions (ce chiffre 9 doit être pris symboliquement, et peut représenter un range de multiples dimensions). Étonnant, n'est-ce pas?
Les théories récentes sur le développement de l'univers, son origine, son devenir, font intervenir nombre de modèles où la réalité mathématique impose des idées d'univers infinis, de multi-univers (multivers), de branes (variantes de multi-univers), etc...Dans tous ces modèles, ce qui devient obligatoire, c'est que notre univers existe sous une forme répliquée quelque part, ailleurs, et pas seulement une fois, mais une infinité de fois. Des univers très légèrement différents du nôtre, ou très différents, existent également de la même manière. Cela signifie que dans certains de ces univers, une version identique de nous mêmes a dû faire des choix légèrement différents, ayant entraîné d'autres expressions de la réalité. En résumé, si nous sommes un saint dans cet univers, nous sommes peut-être un voleur, un violeur, ou n'importe quoi d'autre dans la version alternative de notre univers. En résumé, encore une fois, il apparaît scientifiquement que la réalité ultime cherche à s'exprimer sous toutes ses formes possibles. Elle cherche à actualiser tous ses "potentiels". Autrement dit encore, elle cherche à "s'éprouver" sous toutes ses formes d'expressions possibles.
Pour quelle raison, depuis toujours, les grands spirituels disent qu'il n'y a ni bien ni mal, mais juste une Unité Fondamentale? Ce n'est pas en raison d'une sirupeuse béatitude coupée des réalités. C'est l'inverse, à vrai dire. Avec la pratique spirituelle, la partie accessible de la grande Réalité devient plus vaste que dans notre condition humaine initiale. De ce fait, on peut sentir pour une partie, et pressentir pour une autre que la réalité existe sous une forme plus complète, plus complexe aussi que la réalité sensible qui s'offre grossièrement à nous. Quand on prend conscience que des variétés infinies de nous-mêmes existent et que des variétés infinies des autres existent également avec des décisions et des choix infinis, cela relativise grandement ce qui arrive dans cette univers et dans cette vie. Dans un autre, sous une autre forme, le destin des protagonistes est différent et tout aussi réel.
Ceci ne veut pas dire, bien évidemment, que ce qui nous arrive ici et maintenant ne doit pas être vécu entièrement et éprouvé de manière complète, y compris émotionnellement. Mais cela peut être vécu, dans le même temps, avec une perspective large et ouverte qui entraîne une confiance fondamentale dans la justesse de ce qui advient, ici et maintenant.
Pour finir sur un exemple symbolique et intuitif: le taoïsme postule que la Réalité est Une et émane du Vide (plein) pour ensuite se matérialiser peu à peu jusqu'à devenir les formes multiples que nous sommes ou éprouvons. Dès sa matérialisation, le Vide devient Un, c'est à dire le Dao 道, ce qui fait fonctionner toute chose sans être lui ou elle-même modifié(e). Traditionnellement, on dit que le vide se transforme en Un, puis en deux (le jeu de la dualité), puis en trois, puis en une myriade de formes (les 10000 êtres). La réalité ultime doit donc traverser de multiples formes de matérialisation jusqu'à pouvoir apparaître telle que nous la percevons quotidiennement. Comme le taoïsme a-t-il exprimé cette idée?
De manière assez simple finalement: en anthropomorphisant cette descente dans la densité et la matérialisation. Le taoïsme a imaginé tout un panthéon d'Immortels, des plus désincarnés et proches de la source jusqu'aux petits immortels tous proches de nous.
Pourquoi avoir procédé ainsi? Simplement pour que la forme énergétique correspondant à ces différentes modalités de matérialisation progressive nous devienne perceptible et surtout communicable. Par ailleurs, cette manière de faire permet plus facilement la mise en relation avec ces différents niveaux. L'homme a en effet besoin de relations pour pouvoir prendre conscience...
Ce qui est intéressant, c'est que les trois premières déités du taoïsme, celles qui sont les plus proches de la source et situées au plus haut du panthéon se nomment les San Qing (les trois purs). Tout récemment, en lisant un topic sur les couleurs "primaires", je me suis rendu compte que les San Qing n'ont pas été colorés de manière aléatoire. Comme on peut le voir sur le graphique montrant les couleurs primaires dans le modèle "additif", l'addition de toutes les couleurs donne le Blanc. Le Blanc, qui contient tout le spectre des couleurs nous apparaît donc comme Vide ou absent. Mais en réalité, c'est un vide plein de toutes les potentialités, comme un ensemble de nombre premiers (positifs et négatifs) a une valeur additive de zéro, alors qu'il contient TOUS les nombres premiers.
Les trois premières couleurs qui apparaissent ensuite sont le cyan, le magenta et le jaune (vous savez, les mêmes que vous avez dans vos imprimantes). Celles-ci sont toujours composées de spectres superposés et sont donc situées entre le potentiel et l'actualisé. Or regardez la photo des San Qing annexée. Vous verrez qu'ils sont colorés exactement de cette manière. Marrant, non?
Evidemment, ceci n'est qu'un détail qui peut rester flottant. Mais les grandes traditions ont constitué des pratiques permettant de se mettre en contact, ou en tout cas d'essayer, avec ces différentes réalités. C'est là qu'elles deviennent intéressantes et opératives.
A l'avenir, le dialogue entre scientifiques et spirituels, qui cherchent au fond la même chose et font face aux mêmes problèmes de fond (la réalité qui se voile au delà d'un certain point) devrait permettre à chacun des camps d'élargir ses champs d'horizons et de remodeler leur manière d'envisager la réalité.

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mardi 12 décembre 2017

Y voir et voir de nouveau avec Swamiji




« – Vous avez dit : «c’est un beau jardin».
Avez-vous vu le jardin ? L’avez-vous vu ?
– Non, non, je n’ai vu que l’image.
– Vous pensez que vous voyez, mais vous ne voyez pas.
Vous pensez que vous voyez. Quand Swamiji demande : «Qu'est-ce que c'est ?», vous dites «C'est un beau jardin.» Quelle est la signification de ceci ? Essayez d'en voir le sens. Dès que vos yeux se tournent de ce côté là, vous voyez un beau jardin. Ce qui signifie qu'immédiatement, vous allez vers une image qui vous apparait belle. Vous avez l'image de quelque chose de beau. Et vous juxtaposez cette image avec cela. Aussi, quand vous dites que vous le voyez, vous ne le voyez pas. Vos yeux sont tournés vers le jardin. Vous voyez - ou plutôt vous croyez voir - une belle image. Vous ne voyez pas le jardin.» 


(Sumangal Prakash, l'expérience de l'unité, dialogues avec Swami Prajnanpad)

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lundi 11 décembre 2017

La vraie nature de l'être humain ?





Si la méditation de pleine attention a un but, c'est l'éveil de l'être humain à sa vraie nature, à son être essentiel. De quoi s'agit-il ?

L'homme vit sa vie à deux niveaux d'être. Le niveau dont il est conscient est le moi mondain. C'est l'ego qui sans cesse fait retour sur lui-même par la pensée. L'ego, indissociable du mental, qui me conduit à penser : « Moi je suis ce que je pense que je suis » ! L'identification à l'ego est la cause d'un mal-être qui est propre à l'être humain. Il s'agit de cet état d'être soucieux, agité, stressé, inquiet et même angoissé, qui conduit aujourd'hui à la consommation quotidienne de douze millions d'unités anxiolytiques. La guérison de ce mal-être nécessite une prise de conscience incontournable : l'ego n'est pas notre vrai point d'appui dans l'existence.

Notre vrai point d'appui est notre vraie nature, notre nature essentielle. 
Et c'est quoi notre vraie nature ? Cette question, très légitime, confronte l'homme occidental à un sérieux problème : ce que la tradition orientale désigne comme étant la vraie nature de l'être humain est insaisissable par la pensée. Néanmoins, le fait qu'elle soit insaisissable par la pensée ne signifie pas qu'elle est inconnaissable. Et le chemin de connaissance proposé depuis plus de vingt siècles en Orient et en Extrême-Orient est l'exercice appelé MÉDITATION. C'est la méditation ancestrale désignée par l'expression : « Ânâ – apâna – sati ». (1)
Ânâ = je inspire, en ce moment et … moi je n'y suis pour rien !
Apâna = je expire, en ce moment et … moi je n'y suis pour rien !
Sati = attention … attention-attention … attention-attention-attention !


A quelle connaissance peut bien conduire la pratique régulière de la méditation de pleine attention ? Pratiquant moi-même cet exercice depuis une cinquantaine d'année, j'ai découvert et découvre que le mental est le domaine de l'agitation et que le corps vivant (Leib) (le corps qui respire) est le domaine du calme intérieur.
Que le mental est le domaine du bruit et que le corps vivant (Leib) est le domaine du silence intérieur.
Que le mental est le domaine de l'éparpillement dans l'espace pensé et le temps pensé et que le corps vivant (Leib) est le domaine du moment présent.
Que le mental est le domaine de l'ego et que le corps vivant (Leib) est le domaine de notre vraie nature.
Une telle expérience est-elle possible ? A chacun de vérifier. Comment ? En pratiquant quotidiennement la méditation de pleine attention.

Jacques Castermane

(1) Réponse donnée par le Bouddha (qui n'était pas bouddhiste) lorsqu'on le questionnait sur la méditation qu'il pratiquait sur le chemin de la libération de la souffrance.
Un occidental intéressé par zazen profite de la rencontre avec un maître pour lui poser la question : « Maître, Qu'est-ce que le zen ? ». Le vieil homme écrit sur une ardoise : attention ! « Oui mais encore ? ». Le maître reprend l'ardoise et écrit : attention… attention ! Apparemment déçu, son interlocuteur insiste : « Ne pourriez-vous pas m'en dire plus ? ». Reprenant son ardoise le Roshi écrit : attention … attention ... attention !


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samedi 9 décembre 2017

En Avent... vers la gratitude (2)


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Auprès d'Arnaud Desjardins avec Eric Edelmann (2)




"En Inde, le maître est comparé à un artisan qui façonne un pot en cuivre en le martelant à l’extérieur tout en le maintenant à l’intérieur. Adda Bentounès, un cheikh soufi du début du XX° siècle, le disait autrement : « Lorsque l’élève arrive, il est comme un arbre qui vient d’être coupé dans la forêt. Il est rugueux et d’étape en étape, de la découpe au polissage, il devient le bâtonnet avec lequel on passe le khôl entre les deux paupières. » J’en étais à l’arbre rugueux et Arnaud était un expert en ébénisterie, mais il pratiquait en plus – heureusement pour moi – l’art de l’émondage."
Mangalam : Un parcours auprès d'Arnaud Desjardins de Eric Edelmann

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vendredi 8 décembre 2017

Auprès d'Arnaud Desjardins avec Eric Edelmann (1)



Jusqu'à quel point je suis libre  ?
Éric Edelmann répond aux questions de Gilles Farcet sur ce qui l’anime dans son activité de transmission à Mangalam, l’ashram d’Arnaud Desjardins au Québec. Il nous donne un témoignage personnel de la relation de cœur à cœur à son maître, restée toujours aussi vivante après son départ en 2011. 


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jeudi 7 décembre 2017

Souvenirs, souvenirs




“Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.”
“Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu.”

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mercredi 6 décembre 2017

Faire partie...

Je vous propose d'être plus grand que vous ne pensez être. D'être à l'écoute du maximum de sensations que vous envoie votre corps et de vous rendre compte que vous pouvez agrandir votre bulle d'existence et respirer plus amplement...



" La partie que nous ignorons est bien plus grande que tout ce que nous savons."

Platon

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