C'est alors que débute le deuxième baptême...
A.DE S. : Ce baptême du feu va lui permettre d'intégrer le côté vivant de ces « animaux intérieurs », leur dimension divine. Jésus va par exemple dialoguer avec l'aveugle, descendre dans ses enfers. Il y rencontre l'énergie qui se manifeste sous la forme de la cécité, laquelle révèle ce qui n'est pas encore accompli. « Aveugle » en hébreu se trouve être le même mot que la « peau », symbole de l'inaccompli. Jésus invite son interlocuteur à nommer l'énergie qui l'aveugle et à se tourner vers le royaume à venir. Il l'incite ainsi à regarder les ressources qu'il porte en lui. Comme toujours avec les Évangiles, ces rencontres s'adressent à une partie de nous-mêmes. Quand nous lisons la rencontre de Jésus avec l'aveugle, cela évoque aussi ce que nous avons laissé dans l'obscurité, qui demande à être éclairé, en entrant en nous-mêmes.
Le Christ va alors être transfiguré...
A.DE S. : C'est une étape décisive. Il a transformé toutes ses misères humaines en élan de vie et en informations. Il est alors transfiguré et devient complètement lumière. Dès ce moment-là, l'inaccompli de l'humanité se trouve accompli, c'est fantastique ! Jésus peut s'avancer vers le baptême du crâne.
Lors de son procès, Ponce Pilate va libérer Barabas à sa place, pourquoi ?
A.DE S. : Là encore, il est bonde s'ouvrir à une lecture plus profonde. En hébreu, le nom Barabas a deux significations voisines. Il désigne à la fois celui qui est le « fils du Père », mais aussi la graine non encore germée. C'est ce mot que le Christ emploie dans les Évangiles lorsqu'il parle du grain : "Si le grain ne meurt, ne mute, il ne peut porter de fruit." Au sens large, Barabas symbolise l'ensemble des fils du Père que nous sommes tous et la semence divine bloquée en chacun de nous, comme si nous avions spirituellement les menottes aux mains et les fers aux pieds. Libérer Barabas, c'est permettre notre libération à tous. Et c'est à cette libération que fait référence le mot Pâque. « Pesar » en hébreu est le verbe « épargner », celui qui est employé lors de la dernière plaie d'Égypte, lorsque l'épée frappe les jeunes garçons Égyptiens qui n'ont pas fait croître les fils en eux, mais épargne les Hébreux qui ont commencé à muter en eux-mêmes.
Vous comparez cette libération à la semence qui germe...
A.DE S. : Pour qu'une semence germe, il faut battre le blé, afin d'enlever l'écorce qui la recouvre. De même, Jésus se fait flageller avant d'être crucifié, mis en terre et de ressusciter symboliquement en "épis de blé". Le fait d'être battus par la vie, cela existe, nous ne pouvons l'éviter. Nous passons tous par des phases de mort et de souffrance. Ces événements peuvent déboucher sur des résurrections, cela dépend de la façon de les accueillir. Parfois nous sommes mangés par la souffrance et c'est nous qui dépérissons. D'autres fois, nous entrons dans le souffle de l'événement et c'est nous qui mangeons cette souffrance en la transformant en lumière-information avec l'aide du Christ. Nous construisons l'arbre de la connaissance que nous sommes.
Que se passe-t-il en terre après sa crucifixion ?
A.DE S. : Le Christ descend dans les derniers enfers. Là, il ne rencontre pas les démons qu'il a déjà intégrés dans son baptême de feu, mais le Satan lui-même et il lui écrase la tête symbolique. Il réalise ce qui est annoncé au livre III de la Genèse quand Dieu annonce au serpent que la semence de Isha (de Marie) lui écrasera la tête. C'est ce qui s'est passé au Golgotha. Le Christ a écrasé la tête du Satan diabolique pour que nous puissions à notre tour le faire. Il vit ce que l'on appelle le baptême du crâne. La mort devient une mutation. Le Christ intègre l'ultime énergie et c'est la résurrection.
Qu'est-ce que cela change ?
A.DE S. : Le Christ a écrasé le mal dans son principe. Il ne le fait pas à notre place, nous aurons à le faire. Souvenez-vous de l'apôtre Pierre qui souhaite suivre le Christ. Jésus lui répond : « Toi aussi, tu vivras le baptême que je vais vivre, mais aujourd'hui tu n'es pas prêt. » Il faut d'abord accepter la totalité de nos mutations intérieures. Nous vivons dans le temps de la résurrection, ce qui est magnifique, mais cela n'arrive pas comme cela. Le Christ ne meurt et ne ressuscite qu'après avoir accompli tout ce travail-là.
A.DE S. : Ce baptême du feu va lui permettre d'intégrer le côté vivant de ces « animaux intérieurs », leur dimension divine. Jésus va par exemple dialoguer avec l'aveugle, descendre dans ses enfers. Il y rencontre l'énergie qui se manifeste sous la forme de la cécité, laquelle révèle ce qui n'est pas encore accompli. « Aveugle » en hébreu se trouve être le même mot que la « peau », symbole de l'inaccompli. Jésus invite son interlocuteur à nommer l'énergie qui l'aveugle et à se tourner vers le royaume à venir. Il l'incite ainsi à regarder les ressources qu'il porte en lui. Comme toujours avec les Évangiles, ces rencontres s'adressent à une partie de nous-mêmes. Quand nous lisons la rencontre de Jésus avec l'aveugle, cela évoque aussi ce que nous avons laissé dans l'obscurité, qui demande à être éclairé, en entrant en nous-mêmes.
Le Christ va alors être transfiguré...
A.DE S. : C'est une étape décisive. Il a transformé toutes ses misères humaines en élan de vie et en informations. Il est alors transfiguré et devient complètement lumière. Dès ce moment-là, l'inaccompli de l'humanité se trouve accompli, c'est fantastique ! Jésus peut s'avancer vers le baptême du crâne.
Lors de son procès, Ponce Pilate va libérer Barabas à sa place, pourquoi ?
A.DE S. : Là encore, il est bonde s'ouvrir à une lecture plus profonde. En hébreu, le nom Barabas a deux significations voisines. Il désigne à la fois celui qui est le « fils du Père », mais aussi la graine non encore germée. C'est ce mot que le Christ emploie dans les Évangiles lorsqu'il parle du grain : "Si le grain ne meurt, ne mute, il ne peut porter de fruit." Au sens large, Barabas symbolise l'ensemble des fils du Père que nous sommes tous et la semence divine bloquée en chacun de nous, comme si nous avions spirituellement les menottes aux mains et les fers aux pieds. Libérer Barabas, c'est permettre notre libération à tous. Et c'est à cette libération que fait référence le mot Pâque. « Pesar » en hébreu est le verbe « épargner », celui qui est employé lors de la dernière plaie d'Égypte, lorsque l'épée frappe les jeunes garçons Égyptiens qui n'ont pas fait croître les fils en eux, mais épargne les Hébreux qui ont commencé à muter en eux-mêmes.
Vous comparez cette libération à la semence qui germe...
A.DE S. : Pour qu'une semence germe, il faut battre le blé, afin d'enlever l'écorce qui la recouvre. De même, Jésus se fait flageller avant d'être crucifié, mis en terre et de ressusciter symboliquement en "épis de blé". Le fait d'être battus par la vie, cela existe, nous ne pouvons l'éviter. Nous passons tous par des phases de mort et de souffrance. Ces événements peuvent déboucher sur des résurrections, cela dépend de la façon de les accueillir. Parfois nous sommes mangés par la souffrance et c'est nous qui dépérissons. D'autres fois, nous entrons dans le souffle de l'événement et c'est nous qui mangeons cette souffrance en la transformant en lumière-information avec l'aide du Christ. Nous construisons l'arbre de la connaissance que nous sommes.
Que se passe-t-il en terre après sa crucifixion ?
A.DE S. : Le Christ descend dans les derniers enfers. Là, il ne rencontre pas les démons qu'il a déjà intégrés dans son baptême de feu, mais le Satan lui-même et il lui écrase la tête symbolique. Il réalise ce qui est annoncé au livre III de la Genèse quand Dieu annonce au serpent que la semence de Isha (de Marie) lui écrasera la tête. C'est ce qui s'est passé au Golgotha. Le Christ a écrasé la tête du Satan diabolique pour que nous puissions à notre tour le faire. Il vit ce que l'on appelle le baptême du crâne. La mort devient une mutation. Le Christ intègre l'ultime énergie et c'est la résurrection.
Qu'est-ce que cela change ?
A.DE S. : Le Christ a écrasé le mal dans son principe. Il ne le fait pas à notre place, nous aurons à le faire. Souvenez-vous de l'apôtre Pierre qui souhaite suivre le Christ. Jésus lui répond : « Toi aussi, tu vivras le baptême que je vais vivre, mais aujourd'hui tu n'es pas prêt. » Il faut d'abord accepter la totalité de nos mutations intérieures. Nous vivons dans le temps de la résurrection, ce qui est magnifique, mais cela n'arrive pas comme cela. Le Christ ne meurt et ne ressuscite qu'après avoir accompli tout ce travail-là.
Pour en savoir plus : prieure-saint-augustin