Trois questions à Jean-Pierre Longeat, père abbé émérite de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé (86), président de la Conférence des religieux et religieuses de France et auteur de Faire halte dans un monastère (Médiaspaul).
Pourquoi faire une retraite à la veille de Noël ?
Éprouver le manque est l'une des expériences les plus fortes que l'on soit amené à vivre. Mais l'on ne peut pas y goûter si l'on cherche absolument à combler son besoin d'amour par des artifices. Il faut savoir prendre le temps de s'arrêter pour se laisser rejoindre par la promesse de Dieu, qui va bien au-delà de ce qu'on peut espérer. C'est moins facile, mais tellement plus beau !
Vous insistez beaucoup sur le partage...
Se retirer au sein d'une communauté religieuse n'est pas qu'une démarche personnelle. C'est aussi une façon d'entrer en relation avec d'autres. La retraite a beau se dérouler en silence, on se retrouve ensemble pour manger, pour prier. Cette rencontre participe de la joie du Royaume.
Comment vivez-vous l'Avent ?
Je suis entré au monastère en 1975, juste au début du temps de l'Avent. Et j'ai tout de suite été saisi par l'ambiance qui y régnait alors. Recentrés sur l'essentiel, nous jeûnions, faisions silence et chantions dans une joie sereine et paisible qui renvoyait directement à la promesse de Dieu : la venue du Christ dans la chair et son accomplissement à la fin des temps. Un psaume m'a particulièrement marqué : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent. » Je me suis laissé imprégner par ce message d'espérance et, peu de temps après, j'ai pris l'habit bénédictin. Depuis, l'Avent garde pour moi une couleur particulière. Parce qu'il me fait goûter quelque chose de la vie au-delà du voile, au-delà de la réalité visible. Je sais que le monde ne se limite pas à ce que mes yeux me donnent à voir.
source : La Vie
Pourquoi faire une retraite à la veille de Noël ?
Éprouver le manque est l'une des expériences les plus fortes que l'on soit amené à vivre. Mais l'on ne peut pas y goûter si l'on cherche absolument à combler son besoin d'amour par des artifices. Il faut savoir prendre le temps de s'arrêter pour se laisser rejoindre par la promesse de Dieu, qui va bien au-delà de ce qu'on peut espérer. C'est moins facile, mais tellement plus beau !
Vous insistez beaucoup sur le partage...
Se retirer au sein d'une communauté religieuse n'est pas qu'une démarche personnelle. C'est aussi une façon d'entrer en relation avec d'autres. La retraite a beau se dérouler en silence, on se retrouve ensemble pour manger, pour prier. Cette rencontre participe de la joie du Royaume.
Comment vivez-vous l'Avent ?
Je suis entré au monastère en 1975, juste au début du temps de l'Avent. Et j'ai tout de suite été saisi par l'ambiance qui y régnait alors. Recentrés sur l'essentiel, nous jeûnions, faisions silence et chantions dans une joie sereine et paisible qui renvoyait directement à la promesse de Dieu : la venue du Christ dans la chair et son accomplissement à la fin des temps. Un psaume m'a particulièrement marqué : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent. » Je me suis laissé imprégner par ce message d'espérance et, peu de temps après, j'ai pris l'habit bénédictin. Depuis, l'Avent garde pour moi une couleur particulière. Parce qu'il me fait goûter quelque chose de la vie au-delà du voile, au-delà de la réalité visible. Je sais que le monde ne se limite pas à ce que mes yeux me donnent à voir.
source : La Vie