Saint Paul écrit cette lettre vers la fin de sa vie (61 ou 62). Il s'adresse à une communauté de chrétiens d'origine gréco-romaine qui habitent à Philippes, ville du nord-est de la Grèce. Paul invite les croyants à demeurer « dans la joie du Seigneur »et insiste, le mot « joie » revient deux fois dans le texte. Et il ajoute : « En toutes circonstances, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. » C'est la clé pour suivre Jésus : être joyeux en priant sans cesse, avoir confiance en lui, le remercier et oser lui formuler nos demandes
Joie, bienveillance et paix
La joie dont parle l'apôtre, c'est une joie très profonde qui vit dans notre cœur, comme une sorte de rocher en nous sur lequel on peut s'appuyer même quand plus rien ne va. Elle est la « sœur » de la « bienveillance » que Paul nous propose de manifester aux autres. La bienveillance, c'est choisir de « voir le bien en l'autre avant d'imaginer le mal », comme le dit Samuel Grzybowski, qui s'efforce lui aussi d'avoir un regard positif sur chacun (voir La Vie no 3823 du 6 décembre, page 47). Si nous suivons les conseils de Paul (joie et bienveillance), alors les soucis et les inquiétudes ne nous envahiront plus. Ils existeront encore mais en moins fort. Et surtout, nous recevrons la « paix » de Dieu « qui gardera (n)os cœurs et (n)os pensées dans le Christ Jésus »,écrit Paul.
Dieu tout proche de nous
Ce dimanche est appelé « dimanche de la joie », car les textes nous invitent à nous réjouir : à Noël, Dieu se fait tout proche de nous, il renaît dans nos cœurs. Encore 10 jours, pour nous préparer à accueillir le Dieu vivant qui s'intéresse à nous, à notre vie dans ses moindres détails. C'est une grande joie d'attendre que vienne le Sauveur du monde, et de lui dire « oui », d'une manière toute nouvelle. « Oui » à être son enfant.