Ma conscience ne s'est jamais identifiée avec cette enveloppe charnelle temporaire. Avant d'être exilée sur cette terre, "j'étais la même". Petite fille, "j'étais la même".
Devenue femme, j'étais encore la même.
Lorsque la famille dans laquelle je naquis prit des dispositions pour que ce corps soit marié, "j'étais la même".
Et lorsque, affolé de désir, mon époux vint à moi en murmurant des mots passionnés, qu'il me toucha légèrement, il reçut une secousse violente, comme celle d'un éclair, et moi "j'étais la même", à jamais.
Mon époux s'agenouilla devant moi, étendit les bras dans un geste suppliant, implorant mon pardon.
- Ma Mère, dit-il, pour avoir profané votre corps par des pensées de désir sans connaître qu'il était non pas celui de ma femme, mais celui de la Mère Divine, je fais un vœu solennel : je serai votre disciple, un adepte célibataire, vous servant toujours en silence, sans adresser un mot à quiconque aussi longtemps que je vivrai. Puissé-je ainsi expier le péché commis envers vous, mon guru !
Au moment où j'acceptais paisiblement la proposition de mon époux, "j'étais la même".
- Ma Mère, dit-il, pour avoir profané votre corps par des pensées de désir sans connaître qu'il était non pas celui de ma femme, mais celui de la Mère Divine, je fais un vœu solennel : je serai votre disciple, un adepte célibataire, vous servant toujours en silence, sans adresser un mot à quiconque aussi longtemps que je vivrai. Puissé-je ainsi expier le péché commis envers vous, mon guru !
Au moment où j'acceptais paisiblement la proposition de mon époux, "j'étais la même".
Maintenant, en face de vous, je suis encore la même.
Plus tard, lorsque la danse de la création tourbillonnera autour de moi dans les champs de l'éternité, "je serai la même".
Plus tard, lorsque la danse de la création tourbillonnera autour de moi dans les champs de l'éternité, "je serai la même".
Ma Ananda Moyi
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