Dans L'Art de la méditation, vous prétendez qu'il n'est pas nécessaire d'être bouddhiste pour méditer.
Bien sûr que non. Nous en sommes tous capables! Les racines orientales du mot signifient d'ailleurs "cultiver". Méditer, c'est cultiver son esprit, l'aider à avoir une vision plus juste de la réalité, se familiariser avec la tolérance, l'altruisme, la tendresse, qualités dont nous avons tous le potentiel, mais que nous ne déployons que par instants fugaces.
A vous lire, il s'agirait d'exercer son esprit comme on exerce son corps...
C'est ça. On produit des efforts considérables pour apprendre les échecs, le ski, la musique. C'est très bien. Mais les qualités humaines aussi nécessitent un travail. Restons sur la musique: s'il s'exerce, un pianiste peut jouer du Mozart à tout moment. Eh bien, entraîné de manière régulière et sérieuse, un esprit peut, de la même manière, se montrer généreux de façon très spontanée.
Un pianiste ne devient pas virtuose en un jour. Combien de temps faut-il pour bien savoir méditer?
Ah... C'est une question que l'on me pose souvent en Occident, juste après "comment s'y prend-on?". Tout le monde n'a pas la chance de vivre dans l'Himalaya ou de côtoyer des grands maîtres spirituels comme j'en ai le privilège. Le meilleur conseil que je puisse donner aux débutants, surtout ici, où l'on vit à cent à l'heure, c'est de commencer par s'asseoir une demi-heure. [Rires.] Réfléchir au fonctionnement de son esprit, aux qualités que j'ai citées tout à l'heure, constitue un excellent point de départ.
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mardi 7 octobre 2008
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