Pour le 1er dimanche de l'Avent
Nous nous sommes fait une image d’Épinal de la crèche. Mais cette nuit-là, à Bethléem, il devait faire froid dans l’étable, ça devait sentir le bouc, et la paille, ça pique ! Et n’oublions pas qu’à l’époque, une femme sur deux mourait en couche… J’imagine l’inquiétude de Joseph, qui ne savait pas trop comment s’y prendre, et celle aussi de Marie, évidemment. Des portes qui se ferment au nez de celui qui a quitté sa maison et marché pendant de longs jours, c’est douloureux !
Mais voilà, dans ce lieu très hostile, une petite porte s’ouvre : l’enfant Jésus vient au monde. Au creux de la nuit noire, dans ce pays d’ombres et de ténèbres, une promesse de lumière se lève et resplendit : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2, 11-12). Un bébé qui naît, c’est une promesse : tout commence ! Que sera cet enfant ?
S'ajuster au mystère
Notre vie entière est un Avent, une marche vers la promesse. Il faut parfois toute une vie pour distinguer les vraies des fausses, les illusoires des essentielles. Le jour où nous nous arrêtons de chercher, de bouger, de nous ajuster au mystère, nous sommes comme morts. Des morts vivants. Et c’est la foi qui nous fait marcher.
Cette confiance en Dieu qui nous a promis des jours meilleurs, qui est venu sur Terre pour que nous ayons la vie. Une vie non pas terne, mais abondante, capable de rayonner en nous et autour de nous : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, la vie en abondance » (Jean 10, 10).
Une vie en abondance
Il n’y a pas de certitudes ni de vérités à prendre ou à laisser, et c’est bien ainsi, car cela nous rend libres. En revanche, il y a une promesse, la promesse d’une vie en abondance. J’ai choisi de la suivre, de suivre Jésus, en sachant que croire, c’est (encore) douter, et douter, c’est (déjà) croire.
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