Pour les Chrétiens, l’Ascension est une espérance. C’est l’attente que la promesse de Jésus se réalise : l’envoi de l’Esprit Saint. Cet esprit de vérité, quand il viendra, habitera le paraclet, terme qui signifie à la fois le conseiller, le consolateur, l’intercesseur. À la Pentecôte, c’est fait. C’est le début des actes puissants des apôtres.
L’Ascension du Christ nous parle de nos ascensions.
Vers quel sommet ? – Le sommet de nous-mêmes.
Il n’y a rien de plus élevé. À cette hauteur, nous rejoignons le Ciel, la Lumière.
À quoi ça sert ?
Il faut ce délai, cette expectative silencieuse entre l’Ascension et la Pentecôte pour que la réponse arrive. Là, au bout de l’attente, l’Esprit Saint nous inspire. L’utilité se manifeste. La repentance et le pardon des péchés doivent être annoncés, dit Luc l’évangéliste. Depuis la Pentecôte, le pardon est possible grâce à l’Esprit Saint.
Ascension au sommet de soi-même, espérance dans le silence, pardon pour soi, et acte issu du pardon.
Grâce à l’ange qui nous est donné, le meilleur de l’homme se manifeste. Le pardon à autrui marque le début du règne de l’amour. C’est au règne humain – à chacun – qu’incombe la responsabilité de mettre de l’amour là où il en manque.
Et il en manque de partout.
Christian Rœsch
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