Texte étrange du corpus biblique, l’Apocalypse de Jean, exilé sur l’île de Patmos, est à proprement parler une "révélation". Il annonce "le présent et ce qui doit arriver plus tard." Ce dévoilement d’un futur punitif que connaîtra(it) l’humanité est de fait, selon Paule Amblard, davantage une photographie du présent que l’annonce de l’avenir. Haine, guerre, rivalité et vide spirituel hantent la destinée humaine. Aussi est-il plus nécessaire que jamais de "dépouiller le vieil homme" et s’engager avec ferveur vers l’horizon spirituel promis par le Sauveur.
Attribué à Jean, le préféré du Christ, le texte fut sans doute rédigé par ses disciples vers l’an 90-95 alors que la secte chrétienne subissait les persécutions impériales. D’ailleurs, les pères de l’Eglise verront plus tard dans le chiffre de la Bête la marque même de l’empereur Néron.
Fidèle à sa passion bibliophile, Diane de Selliers a choisi d’illustrer cette Apocalypse par la tapisserie d’Angers, la plus grande jamais tissée au Moyen Âge. Œuvre du peintre Hennequin de Bruges, elle fut commandée par Louis Ier d’Anjou, frère du roi Charles V, d’après un manuscrit enluminé de ce dernier livre du Nouveau Testament. Réalisée de 1379 à 1382, elle entra de facto dans le trésor de la maison d’Anjou puis de France et se trouve depuis 1996 exposée en permanence dans une salle spécialement aménagée au château d’Angers.
L’Apocalypse de St-Jean, avec l’éditrice Diane de Selliers et Paule Amblard au micro de Christian Ciocca et Christine Gonzalez
Deux vidéos également sur le site de La Procure
Attribué à Jean, le préféré du Christ, le texte fut sans doute rédigé par ses disciples vers l’an 90-95 alors que la secte chrétienne subissait les persécutions impériales. D’ailleurs, les pères de l’Eglise verront plus tard dans le chiffre de la Bête la marque même de l’empereur Néron.
Fidèle à sa passion bibliophile, Diane de Selliers a choisi d’illustrer cette Apocalypse par la tapisserie d’Angers, la plus grande jamais tissée au Moyen Âge. Œuvre du peintre Hennequin de Bruges, elle fut commandée par Louis Ier d’Anjou, frère du roi Charles V, d’après un manuscrit enluminé de ce dernier livre du Nouveau Testament. Réalisée de 1379 à 1382, elle entra de facto dans le trésor de la maison d’Anjou puis de France et se trouve depuis 1996 exposée en permanence dans une salle spécialement aménagée au château d’Angers.
L’Apocalypse de St-Jean, avec l’éditrice Diane de Selliers et Paule Amblard au micro de Christian Ciocca et Christine Gonzalez
Mardi 30 novembre 2010 - 50 min. RSR
Deux vidéos également sur le site de La Procure