Je rouspète, je m’emmêle dans ma mauvaise volonté, je me prends les pieds dans mes plaintes... Je suis parcimonieuse : je regarde du bout des yeux, j’écoute d’un quart d’oreille, j’essaye de me tenir métaphoriquement sur un pied, de ne pas être ici, de ne pas être dans ce moment, dans cette vie. Et – sans surprise – tout va de travers ! Je fais les gestes, je m’assois en méditation, puis je me relève, je récite les textes à réciter, mais tout cela ne m’apporte qu’un bref réconfort, à peine un peu d’eau pour me mouiller les lèvres, puis à nouveau cet ennui, cette barrière qui me coupe de moi et du monde, et m’appauvrit. Et, soudain, me reviennent à l’esprit ces mots lus récemment : « Vous devez être comme une passoire remplie d’eau. »[...]
« Le Maître donna à son élève une passoire et une tasse, et ils descendirent au bord de la mer ; là ils se tinrent sur un rocher, avec les vagues qui se brisaient autour d’eux. Il lui dit : “Montre-moi comment tu remplis d’eau une passoire.” Elle se pencha, prit de l’eau dans la tasse et commença à la verser dans la passoire. À peine l’eau emplissait-elle le fond de la passoire qu’elle avait disparu. Le Maître dit : “C’est la même chose dans une pratique spirituelle. Si l’on essaye de s’emplir de la réalisation divine de cette façon, on ne peut ni remplir une passoire, ni le soi.” La femme demanda : “Alors, comment faites-vous?” Le Maître prit la passoire de ses mains, et l’envoya aussi loin que possible dans l’océan, où elle flotta un moment, puis coula. “Maintenant, elle est pleine d’eau, dit-il, et elle le restera. C’est ainsi qu’on remplit d’eau une passoire, et c’est ainsi qu’on accomplit une pratique spirituelle. On ne met pas de petites quantités de vie divine dans sa personne, mais on jette la personne loin dans l’océan de la vie divine.” »
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« Le Maître donna à son élève une passoire et une tasse, et ils descendirent au bord de la mer ; là ils se tinrent sur un rocher, avec les vagues qui se brisaient autour d’eux. Il lui dit : “Montre-moi comment tu remplis d’eau une passoire.” Elle se pencha, prit de l’eau dans la tasse et commença à la verser dans la passoire. À peine l’eau emplissait-elle le fond de la passoire qu’elle avait disparu. Le Maître dit : “C’est la même chose dans une pratique spirituelle. Si l’on essaye de s’emplir de la réalisation divine de cette façon, on ne peut ni remplir une passoire, ni le soi.” La femme demanda : “Alors, comment faites-vous?” Le Maître prit la passoire de ses mains, et l’envoya aussi loin que possible dans l’océan, où elle flotta un moment, puis coula. “Maintenant, elle est pleine d’eau, dit-il, et elle le restera. C’est ainsi qu’on remplit d’eau une passoire, et c’est ainsi qu’on accomplit une pratique spirituelle. On ne met pas de petites quantités de vie divine dans sa personne, mais on jette la personne loin dans l’océan de la vie divine.” »
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