dimanche 31 juillet 2022

Acceptation et bienveillance

 Le but de l’acceptation n’est pas de se sentir mieux, mais bien de s’ouvrir à la vitalité du moment, et d’agir de façon plus efficace dans les directions qui comptent pour vous. Autrement dit, le but de la bienveillance est de ressentir pleinement tous les sentiments qui se présentent, même (ou tout particulièrement) les mauvais, et ce afin de pouvoir vivre plus intensément. Ainsi, au lieu de chercher à se sentir mieux, on cherchera dorénavant à mieux se sentir. Pour reprendre l’image du piège à doigts chinois, il s’agit de pousser doucement les doigts vers l’intérieur pour gagner de l’espace plutôt que de se débattre en vain pour s’opposer à son expérience. Acceptation et bienveillance signifient « se laisser la place de respirer ». 

En adoptant cette position, vous pouvez ouvrir les volets et les fenêtres de votre maison et laisser la vie s’y engouffrer : vous laissez alors entrer l’air frais et la lumière dans ce qui était jusqu’ici fermé et obscur. Il s’agit de traverser les marécages de votre histoire personnelle si ceux-ci se trouvent dans la direction où vous souhaitez aller. Être dans l’acceptation et la bienveillance signifie comprendre que vous êtes le ciel, pas les nuages ; l’océan, pas les vagues. Cela veut dire que vous êtes assez grand pour contenir toutes vos expériences, tout comme le ciel peut contenir tous les nuages et l’océan toutes les vagues. Cette succession de métaphores n’a pas pour but de vous transformer en un instant, mais seulement de vous donner une idée de l’objectif de cet ouvrage. Si vous vous rendez compte que votre mental leur est favorable, ou au contraire qu’il résiste, contentez-vous de le remercier pour cette pensée. Il est le bienvenu dans notre voyage, mais l’acceptation et la bienveillance sont des états que le mental ne peut pas atteindre. Par bonheur, vous êtes bien davantage qu’un catalogue de relations et de symboles. Même si votre mental ne peut apprendre le lâcher-prise, vous le pouvez.

Penser moins pour être heureux, Steven C. Hayes, Spencer Smith, éd. Eyrolles


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vendredi 29 juillet 2022

mercredi 27 juillet 2022

Reflexion de Carl Jung

 J'ai pu voir la vérité de la 7 et vous, quelle phrase vous a touché...


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lundi 25 juillet 2022

Entretien avec Françoise Hardy

 ENTRETIEN AVEC FRANÇOISE HARDY AUTOUR DE L'ASTROLOGIE ET DU SENS (1989-90)

Cet entretien paru dans Nouvelles Clés date de plus de trente ans (fin des années 80). Françoise et moi nous rencontrions alors très régulièrement. Mes pensées vont vers elle aujourd'hui affectée par la maladie (elle ne s'en cache pas) . 

L’astre chantant


Gilles Farcet : Vous avez consacré une bonne part de votre énergie à étudier les mécanismes et déterminismes humains. On connaît votre intérêt pour la graphologie et l’astrologie. Comment en êtes-vous venue à vous passionner pour ces disciplines ?

François Hardy: A l’âge de dix-huit ans, sur les conseils de mon médecin, je suis allée voir un astrologue, André Barbault. Je n’y connaissais rien et m’attendais à me faire prédire mon avenir. Lorsque j’ai entendu ce monsieur, que je rencontrais pour la première fois, me parler de mes problèmes personnels, me dire des choses intimes à partir de mon thème, je me suis dit qu’il y avait là quelque chose d’étonnant. Cela fut le point de départ. Plus tard, lorsque j’ai cessé de faire de la scène, j’ai profité de mes loisirs pour suivre des cours d’astrologie. De fil en aiguille, j’ai rencontré Jean-Pierre Nicolas qui m’a proposé de collaborer à une revue qu’il fondait. Par la suite, nous avons animé ensemble une émission astrologique sur RMC. Cette collaboration m’a conduit à étudier son approche de l’astrologie, très différente de celles qui ont cours par ailleurs.

Gilles Farcet : Vous considérez-vous aujourd’hui comme astrologue ?

Françoise Hardy : Oui, tout de même…

Gilles Farcet : Que cherchez-vous à travers l’astrologie?

Françoise Hardy : Au départ, je voulais comprendre un peu plus à qui j’avais à faire, lorsque je rencontrais quelqu’un. C’était un moyen de connaître les autres et aussi, bien sûr, de me connaître moi-même. Avec le temps, je me suis aperçue que les informations astrologiques étaient très limitées : elles n’indiquent en effet que des prédispositions, sans dire ce que le sujet va en faire. Chaque être humain est conditionné par beaucoup d’autres choses que son ciel de naissance. Prenant conscience de ces limites, j’ai eu envie de compléter l’astrologie par autre chose. J’avais songé à la morphopsychologie, puis un heureux concours de circonstances m’a fait rencontrer Christian Dulcy qui m’a convaincu de m’initier à la graphologie. Je continue aujourd’hui de suivre des cours dans cette dernière discipline, qui me paraît être une science extrêmement complexe. Il est, à mon avis, plus difficile d’analyser une écriture que d’analyser un ciel de naissance dans lequel il n’y a guère que les douze signes, les neuf planètes et le soleil. Les combinaisons varient, bien entendu, mais on retrouve toujours un peu les mêmes configurations. Les informations dispensées par le thème restent beaucoup moins précises que celles données par l’analyse graphologique dans laquelle entrent en jeu davantage de paramètres. En contrepartie, le thème est plus facile à manier. La graphologie exige, me semble-t-il, beaucoup plus de compétences, de dons, ou d’années de travail que l’astrologie. Ce qui n’enlève rien à l’intérêt de cette dernière. 

Gilles Farcet : L’astrologie est aujourd’hui un business et un milieu dans lequel abondent les querelles d’école, les disputes de chapelle…

Françoise Hardy : Il en a toujours été ainsi. Ces querelles ne m’intéressent guère, mais il est vrai que je suis parfois un peu gênée que l’on connaisse mon intérêt pour l’astrologie dans la mesure où celle-ci n’a pas toujours bonne presse. Nombre de gens se sont, de l’extérieur, fait de cette discipline une idée souvent peu flatteuse. Cela tient sans doute au fait que l’astrologie la plus répandue est assez stupide. Et là, on est bien obligé de se situer, de se réclamer d’une école plutôt que d’une autre, quitte à devoir se montrer très critique à l’égard de certaines approches. Pour ma part, je me rattache donc à l'astrologie dite conditionaliste et suis assez agacée, par exemple, lorsque j’entends des astrologues affiliés à d’autres écoles parler de la lune noire. 

Gilles Farcet : Pourquoi?

Françoise Hardy : Parce que la lune noire n’a aucune existence physique ! Jean-Pierre Nicolas promulgue une astrologie sérieuse, fondée sur les réalités astrophysiques du système solaire, cependant que d’autres mettent sur le même plan des planètes qui ont une existence physique et des points fictifs tels que la lune noire. Comment peut-on accorder la même importance, attribuer les mêmes effets à un point fictif et à une planète ? Cela m’apparaît comme une aberration, qui contribue à donner de l’astrologie une image fumeuse, tout à fait fantaisiste. Certaines écoles portent ainsi un tort considérable à l’astrologie car elles mélangent tout et n’ont pas encore saisi la réalité physique des signes du zodiaque. 

Gilles Farcet : Que pensez-vous de l’astrologie dite karmique?

Françoise Hardy : Voilà à mon sens un exemple de confusion totale. Le karma est une chose, l’astrologie en est une autre. Tout cela est on ne peut plus flou, approximatif, et il ne saurait en être autrement dans la mesure où l’on ne peut mélanger l’inconnaissable et l’inconnu. C’est à Castaneda que je suis redevable de cette distinction qui me paraît très précieuse. Pour moi, le karma relève et relèvera toujours du domaine de l’inconnaissable, alors que l’astrologie relève encore en partie du domaine de l’inconnu. Par ailleurs, on ne peut parler d’astrologie karmique, puisque des tas de gens naissent en même temps et ont le même ciel de naissance sans avoir pour autant le même karma. Il suffit de considérer le déroulement de leur vie pour s’en apercevoir. Tous les gens qui partagent le même thème que Picasso n'ont pas connu le même destin que lui. Il me semble donc aberrant que l'astrologie, qui est une discipline fondée sur l’observation et l’interprétation de phénomènes physiques, concrets, puisse fournir des renseignements sur ce qui relève de l’inconnaissable.

Gilles Farcet : La pratique de l’astrologie s’inscrit-elle, pour vous, dans le cadre, plus vaste, de ce que l’on pourrait appeler une quête spirituelle ?

Françoise Hardy : Non, mon intérêt pour l’astrologie satisfait plutôt une curiosité quant au fonctionnement de l’être humain. J’aurais, par exemple, tout aussi bien pu faire des études de psychologie. Graphologie, psychologie, astrologie sont des disciplines qui permettent de se mieux comprendre et de mieux comprendre l’autre. Elles aident à cerner le fonctionnement de l'être humain, les règles de ses jeux relationnels. Pour moi, cela n’a rien à voir avec la spiritualité en tant que telle. D’un côté on trouve des sciences ou des approches qui posent la question du “comment ?”, cependant que, de l’autre, la spiritualité soulève l’interrogation plus fondamentale du “pourquoi ?” Non pas “comment fonctionnons-nous dans l’existence ?” mais “pourquoi existons-nous ?” Il s’agit là, me semble-t-il, de deux questions tout à fait différentes.

Gilles Farcet : Qui toutes deux vous intéressent…

Françoise Hardy : Oui, mais s’il est possible d’obtenir des réponses précises dans le domaine du “comment ?”, il n’en va pas de même sur le plan du “pourquoi ?”. Là, les réponses, si réponses il y a, sont toujours aléatoires et font entrer en jeu la croyance, la foi…

Gilles Farcet : Le “comment ?” ne peut-il pas constituer un premier pas vers le "pourquoi ?" Toutes les spiritualités et sagesses préconisent l’étude de nos propres mécanismes. “Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux”... 

Françoise Hardy : Au-delà du je, j’éprouve un attrait pour les expériences mystiques, pour tous les témoignages qui pointent vers une autre réalité, c’est ainsi que j’ai été très touchée par Les Dialogues avec l’Ange, pour citer un ouvrage connu et typique de ce dont je parle.

Gilles Farcet : Tout à l’heure, vous n’avez cessé de me parler du désir et de la peur ; or, vous êtes tout de même interpellée par une dimension située au-delà du désir et de la peur…

Françoise Hardy : Oui, mais si cette dimension m’intéresse, elle demeure pour moi abstraite. Je n’en ai pas, jusqu’à présent, une expérience concrète. 

Gilles Farcet : Cependant vous croyez à son existence ?

Françoise Hardy : Oui et non. En fait, j’ai la foi sur le plan des sentiments mais pas sur le plan intellectuel. Ma raison a toujours besoin de rencontrer des témoignages de ce dont mon cœur est convaincu. En même temps, ma raison livre bataille à mon cœur, elle le taquine en lui disant qu’il n’a cette intuition de Dieu ou de l’au-delà que parce que ça l’arrange, qu’il en a quelque part besoin. J’aimerais être en mesure de prouver à mon intellect que mon cœur est dans le vrai…

Gilles Farcet : Êtes-vous touchée par l’art sacré, le chant grégorien, les icônes ?

Françoise Hardy : En fait, tout ce qui a un relent de religion m’ennuie profondément.

Gilles Farcet : Et si vous alliez séjourner dans un ashram où ont cours certains rites ? 

Françoise Hardy : Cela m’ennuierait, à moins que l’on puisse me les justifier d’une manière suffisamment attrayante.

Gilles Farcet : Vous craignez de retomber dans la religiosité de votre enfance ?

Françoise Hardy : Oui, dans la répétition mécanique, les rites auxquels on se soumet sans savoir pourquoi, les prières marmonnées comme un automate… Toutes ces pratiques vides de sens. En fait, vous avez raison quand vous affirmez que l’étude du “comment ?” peut préparer celle du "pourquoi ?" Une grande part de la religion courante frise, me semble-t-il, la débilité mentale et je crois qu’on devrait d’abord étudier la psychologie avant d’en arriver à la religion proprement dite. Beaucoup de gens se tournent vers la religion parce qu’ils ne vont pas bien ; or la psychologie leur serait d’une aide bien plus efficace.

Gilles Farcet : La spiritualité authentique n’est pas destinée aux personnes qui ont déjà bien du mal à faire face à l’existence ordinaire. Elle concerne ceux qui possèdent déjà une certaine structure intérieure. Le maître d’Arnaud Desjardins, Swami Prajnanpad, disait: ” On ne peut pas sauter de l’anormal au supranormal”...

Françoise Hardy : Eh bien, je suis tout à fait d’accord ! Pour les gens qui souffrent, la spiritualité n’est qu’une évasion, une façon d’éluder leurs problèmes.

Gilles Farcet : Vous vous étudiez vous-même, vous décortiquez les mécanismes du quotidien… Qu’en est-il de la politique, d’une autre forme d’engagement en direction de l’extérieur ?

Françoise Hardy : J’admire nombre de chanteurs qui par générosité s’engagent politiquement. Mais pour ma part, je crois que, pour prendre des positions et avoir une action politique, il convient de savoir ce qu’est la politique. Or, j’avoue mon ignorance en cette matière. La politique m’apparaît comme un domaine très complexe, et je trouve aberrant que chacun se mêle de politique sans en avoir les compétences. Les gens, moi la première, discourent, bavardent, sans vraiment savoir de quoi ils parlent. Quelle valeur cela a-t-il ? Sans réelle compétence, on peut se faire piéger par des tas de choses, se faire utiliser, surtout lorsqu’on jouit d’une certaine notoriété. Enfin, j’ai la conviction, qu'en politique comme ailleurs, l’affectif brouille les cartes. Cela est vrai dans tous les domaines, mais cela me paraît particulièrement dangereux sur le plan politique. Nous prenons telle position pour des raisons que nous croyons objectives, alors que notre attitude est entièrement déterminée par l’affectif. C’est un piège très pernicieux. Cet écueil est pratiquement impossible à éviter et ce, même si l’on fait preuve de vigilance. Cela m’incite à la réserve. 

Gilles Farcet : L’aisance matérielle, une certaine réussite vous rend-elle plus disponible ?

Françoise Hardy : Bien sûr ! Je suis souvent tourmentée de constater que c’est l’argent qui donne accès à certaines choses : une personne matériellement défavorisée ne pourra guère se permettre de faire une analyse, une thérapie, de s’intéresser à la psychologie et ainsi d’élargir son horizon. L’argent donne aussi du temps, une latitude… Idem pour la spiritualité : aurais-je pu lire Krisnamurti si j’avais dû travailler sans relâche comme ma femme de ménage? J’en doute… Cela dit, chacun a son destin et des personnes bien moins favorisées que d’autres sur le plan matériel peuvent parfois aller beaucoup plus loin… J’ai été bouleversée par les livres de Carlos Castaneda et entre autres par une scène qui se déroule entre l’auteur et Don Juan. Tous deux se trouvent dans une ville mexicain où des enfants affamés se jettent sur des restes de nourriture. Castaneda tient à leur sujet un discours proche de celui que je viens tout juste de tenir. De mon point de vue, sans doute superficiel, ces enfants misérables auront plus de mal à accéder à certains domaines. Quand Castaneda lui parle en ces termes, Don Juan s'insurge et lui renvoie ses propos à la figure en lui expliquant que c’est précisément lui qui est défavorisé, et que ces jeunes gens dépourvus de culture connaissent un accès plus aisé à l’expérience spirituelle concrète. De fait, Don Juan ne se prive jamais de signifier à Castaneda qu’il est particulièrement lent, “bouché”, à cause d’un excès de cérébralisation et de l’influence d’une culture qui tend à raidir, à rigidifier le réel. 

Gilles Farcet : Quel est votre désir profond, au-delà des désirs immédiats, même très importants ? 

Françoise Hardy : Je souhaite aller vers davantage de disponibilité et davantage de sérénité, les deux étant à mon sens indissociables.

Gilles Farcet : Si vous regardez en arrière, la portion de votre existence qui s’est déjà écoulée a-t-elle pour vous un sens ?

Françoise Hardy : Durant plus de vingt ans, j’ai fait des chansons et je ne le regrette pas. Cela a-t-il un sens ? De toute manière, je n'étais sans doute pas capable de faire autre chose. Certaines de mes chansons sont plutôt bonnes, d’autres sont plus critiquables. En tout cas, ne sachant faire que cela, et dans la mesure où cela me procurait certaines satisfactions, j’ai fait de mon mieux. Au fur et à mesure que je souffrais, des interrogations se sont levées, qui m’ont permis avec l’aide de l’astrologie et de la graphologie, de croître en compréhension. J’espère être un jour en mesure de synthétiser tout ce que j’ai pu entrevoir. Je souhaite pouvoir en faire usage pour moi -même et pour les autres. A différentes époques de ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont vraiment aidée. Je me souviens ainsi de Mme Godefroy, qui m’a initiée à l’astrologie alors qu’elle était déjà âgée. J’aime à envisager pour moi une vieillesse utile, dans laquelle l’expérience accumulée me permettrait à mon tour, de venir en aide aux autres. Peut-être n’est-ce qu’un idéal… mais j’y tiens.

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dimanche 24 juillet 2022

Chemin ardu...



 " Selon le Bouddha progresser sur la voie spirituelle, est une situation ni agréable ni exaltante. D'après les enseignements et les biographies des grands maîtres du passé, siddhas et gurus, il s'agit d'un processus constant de mettre bas le masque, d'un abandon continu, d'un déshabillage incessant, de mue répétée, dévêtant couche après couche, façade après façade. S'engager sur le chemin, c'est comme monter  dans une voiture qui n'a pas de freins, cela implique l'abandon, le rejet, la mise à nu de chaque fibre du fourreau de l'égo."

Chögyam Trungpa.




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Une belle journée

Hier fût une journée sous le signe de la main et de la confiance !

J'ai tiré l'hexagramme 62, la prépondérance du petit, en réponse à la question : comment accompagner au mieux la transition entre l'arrêt de mon travail d'ingénieur et le développement de mon activité d'accompagnement par le shiatsu ?

J'ai reçu ensuite en cadeau, un miroir gravé, avec l'opposé de cet hexagramme : le 61

Un clin d'œil qui me révèle le pouvoir du yin à l'œuvre, cette force mystérieuse qui amène des changements lents mais profonds.


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62
PRÉPONDÉRANCE DU PETIT.

Succès.
La persévérance est avantageuse.
On peut faire de petites choses, on ne peut pas faire de grandes choses.
L'oiseau qui vole apporte le message :
Il n'est pas bon de s'efforcer de monter, il est bon de demeurer en bas.
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samedi 23 juillet 2022

Zoom arrière

 Swâmiji comparait les désirs à des créanciers : tant qu'on ne les a pas remboursés, ils réclament leur dû; dès qu'ils ont été remboursés, on n'entend plus parler d'eux. Il faut parvenir à ce que les désirs, qui ont été si puissants pour nous et dont le non-accomplissement représentait une telle souffrance, nous laissent tranquilles. La page est tournée, nous n'avons plus besoin de ce qu'ils exigeaient, de même que nos désirs d'enfant, poupée, train électrique ou patins à roulettes, ne nous travaillent plus aujourd'hui.


Comment, à quelles conditions? D'abord avant de me lancer dans l'accomplissement d'un désir, quel qu'il soit, je le regarde, j'essaie de comprendre pourquoi il revêt une telle intensité et ce qui lui est sous-jacent. D'où provient son caractère impérieux, quelle est la motivation réelle cachée à l'arrière-plan : un besoin de revanche, un point à marquer pour impressionner quelqu'un? Qu'est-ce que j'attends vraiment et quelles vont en être les conséquences éventuelles? Il ne s'agit pas de penser irréalistement, de sombrer dans l'inquiétude ou de s'enthousiasmer sans raison, mais de prévoir : voilà les conséquences possibles, est-ce que je suis prêt à les assumer? Avec quelle naïveté nous pouvons nous lancer dans une entreprise et ensuite nous désespérer parce que les choses ne se passent pas comme nous l'avions espéré ou plutôt rêvé. Alors nous maudissons le ciel, la terre, nos parents, notre destin au lieu d'incriminer notre impulsivité et notre manque de lucidité. « C'est la faute de mes enfants, de mon métier, de ma femme, du poids de la vie, j'avais tout pour réussir mais je n'ai pas pu. » Voilà les mensonges dans lesquels le mental se complaît. Nous pouvons aussi examiner l'autre aspect, l'envers de la médaille, si je puis dire, la peur de souffrir : qu'y aurait-il de si terrible à ce que ce désir ne soit pas accompli? Qui suis-je vraiment pour avoir ces besoins, pour avoir ces peurs? Qui est comblé, qui est brisé par l'opposé, à savoir l'échec? Voyez quelle démarche de rigueur, de compréhension cela suppose.

Enfin, j'essaie de comprendre ce que ce désir représente dans l'ensemble de mon destin d'homme ou de femme et dans l'ensemble de mon existence actuelle. Ne partez pas dans l'accomplissement du désir comme un taureau qui fonce sur la cape rouge du matador. Tout désir doit être situé dans un contexte. Le mental fonctionne comme un téléobjectif : il isole un détail de l'ensemble et ne voit plus qu'une chose, par exemple l'objet momentané d'une certaine fascination, et tous les autres paramètres de votre existence, de votre réalité totale, passent au second plan ou sont carrément oblitérés. C'est véritablement le doigt qui cache la forêt. Donc, pour reprendre l'image des objectifs photographiques, le mental fait le zoom avant, attiré, hypnotisé par un détail, tandis que la buddhi fait le zoom arrière, revient au grand angle, opère le recul nécessaire pour replacer ce désir dans la globalité de votre existence. Il n'y a pas d'accomplissement conscient du désir si vous n'avez pas l'honnêteté de voir tous les aspects de la réalité à l'intérieur de laquelle ce désir et son accomplissement possible peuvent s'insérer – même ceux que, momentanément, nous préférerions oublier.

La Voie et ses pièges de Arnaud Desjardins
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vendredi 22 juillet 2022

Désir insatisfait...

 
En fait, aucun désir ne peut être réellement satisfait : j'ai obtenu le poste de directeur que je convoitais depuis des années mais cela ne m'apporte pas ce que j'en attendais, je ne suis pas complètement content. Qui plus est, cette promotion a entraîné une série de conséquences fâcheuses auxquelles je ne m'attendais pas et qui pèsent sur moi : jalousie d'un de mes collègues qui briguait également ce poste et qui fait tout pour me nuire à présent, ou surcroît de travail que j'aurais dû prévoir mais que je n'ai pas voulu envisager et qui m'amène à ne plus pouvoir m'occuper de mes enfants le soir comme je le faisais auparavant. Donc non seulement ce désir ne m'a pas apporté la satisfaction que j'en escomptais mais il a même été la cause de conflits dans mon milieu professionnel et familial auxquels je dois maintenant faire face. Aucun désir ne peut être vraiment satisfait. Si vous regardez, si vous voyez, vous en serez très vite convaincus. Je ne suis pas en paix. J'ai certes obtenu ce poste de directeur mais mon désir de réussite et de puissance n'a pas pour autant diminué.

En ce cas, pourquoi accomplir des désirs si cela ne doit pas procurer une diminution de ceux-ci? Parce qu'on ne peut se rendre compte de leur vanité qu'après avoir réellement tenté de leur donner ce qu'ils réclament. Sinon, on reste persuadé que le bonheur dépend de l'accomplissement de telle ou telle aspiration : « si » et « quand ». Comme le disait une célèbre vedette : « L'argent ne fait pas le bonheur, mais je ne le sais vraiment que depuis que j'en ai. » Derrière tous les désirs relatifs, il y a en effet un goût, une recherche d'absolu : l'objet du désir, une fois conquis, n'est jamais assez complet, jamais assez intense, jamais assez beau par rapport à cette demande d'absolu immanente à l'être et que seul l'Absolu pourra satisfaire. Un jour apparaît une nouvelle aspiration qui est d'être vraiment libre de toutes ces attirances. En être libre devient encore plus important que de les combler et vous êtes alors mûrs pour la mise en cause du fait même du désir, du jeu du désir, et de son opposé, la peur. Ceci dit, je le répéterai comme un leitmotiv, c'est une érosion progressive. Où en êtes-vous aujourd'hui et vers quoi est-ce que vous allez?

La Voie et ses pièges de Arnaud Desjardins
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jeudi 21 juillet 2022

Vie spontanée...

 Photos prises ce mercredi



"La vie à partir de Qui nous sommes est une vie de spontanéité. Il n’y a pas de règles établies, dictant ce que nous devons faire dans chaque évènement de la vie. Laissez l’évènement se produire, voyez qui vous êtes, et découvrez ce que vous faites."

Douglas Harding
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mercredi 20 juillet 2022

De l'atome aux étoiles

Où quand le soleil se recroqueville dans une dent de lion...



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mardi 19 juillet 2022

Incapable.

 


"Si je suis incapable de faire la vaisselle dans la joie, si je veux en finir rapidement pour prendre un dessert ou une tasse de thé, je serai tout aussi incapable d'apprécier le dessert et le thé quand je les aurai enfin devant moi. La cuillère à la main, je serai en train de réfléchir à ce que je ferai après ; la texture et la saveur du dessert, ainsi que le plaisir de le manger seront perdus. Je serai constamment entraîné vers l'avenir, passant à côté de la vie, jamais capable de vivre l'instant présent.

Chaque pensée, chaque action produite à la lumière de notre attention devient sacrée. Sous cette lumière, il n'y a pas de frontière entre le sacré et le profane."

[ Thich Nhat Hanh ] 🙏💜🙏

lundi 18 juillet 2022

Zazen ! Oui, mais pour quels effets ?

 

Question légitime. À quoi bon zazen, Kin-hin (la marche momentanéisée), la Leibtherapie ?


Réponse : Pour les effets que vous découvrez en pratiquant ces exercices qui n'ont d'autre but que l'éveil de l'homme à sa vraie nature d'être humain. Il serait donc aberrant de vous présenter une liste des cent bienfaits de la pratique du zazen. Une liste d'autant plus incohérente que zazen est spécifié depuis plus de vingt-cinq siècles comme devant être pratiqué sans but.

Nonobstant, je peux affirmer que les exercices que je pratique depuis une cinquantaine d'années et que j'enseigne (avec la collaboration de quelques élèves qui approfondissent toujours encore les Enseignements qu'ils suivent au Centre depuis de nombreuses années) contribuent à un effet. Mais alors, lequel ? Je ne peux que me répéter : l'effet qu'on découvre soi-même en pratiquant ces exercices.

Plutôt que de dispenser des promesses, je préfère donc être à l'écoute des personnes qui cheminent sur la Voie de l'action. J'ai demandé aux participants qui terminaient une retraite en silence de prendre le temps de se remémorer un éventuel EFFET d'un exercice pratiqué au cours de cette semaine? Un effet ! Ce moment inattendu qui subitement nous émeut, nous étonne, nous surprend et parfois même nous bouscule hors de l'habituel ?


Voici quelques réponses :

L* : "L'exercice appelé Gazen (le Zen allongé) m'a surpris, parce que je pensais qu'il n'y avait que Zazen (le Zen assis). L'attention au geste de SE détendre, tout au long de chaque expiration, m'a englouti dans un océan de calme ...Plus rien ne pouvait me perturber ou m'agiter, tant ce sentiment de paix intérieure était vaste et bon".

S* : "Lorsque nous avons exercé les gestes qui sont à l'origine de l'activité corporelle de tous les bébés venus au monde, ce que vous appelez "la chorégraphie des bébés", je me suis sentie sacrément vivante ! Ce n'est pas que j'ai compris mais j'ai vraiment senti ce qu'est le passage de —je-suismoi—l'enfermement dans l'ego) à —jeSuis— (cette part de nous-même qui transcende l'ego) ! Cette expérience, laquelle m'a ouvert à la simple joie d'être, me convainc de reprendre la pratique de zazen chaque jour."

M* :"Au cours de la marche pratiquée très lentement et longtemps en engageant la pleine attention à chaque pas, j'ai été surpris de faire l'expérience de ce sentEment qu'est le grand calme ; un calme qui n'est pas conditionné à telle ou telle circonstance favorable. C'était absolument clair, le calme intérieur a sa source, non pas dans le mental mais dans -le corps que nous sommes-. Je dois avouer que je ne comprenais pas ce que pouvait être cette relation entre le calme et ce que vous appelez -le corps que nous sommes-. Mais au cours de cet exercice, je l'ai ressenti. Lorsque vous avez dit que : "Ce pas, celui-ci, jamais encore n'a été et plus jamais ne sera!" j'ai tout à coup senti ce qu'on appelle l'éternité ou le calme éternel.

V*: "Pendant une séance individuelle de Leibtherapie j'ai fait l'expérience de ce que Graf Dürckheim appelle —Leib—, le corps vivant dans sa globalité et son unité. Cette sensation de respirer de partout m'a libérée de l'envie de bouger (qu’habituellement je n’arrive pas à contrôler) et je suis restée absolument immobile pendant la demi-heure qui a suivi la séance ! Quel apaisement !"

J* : "Votre proposition, lorsqu'on pratique zazen, de se glisser dans la pleine attention à cette action du corps vivant " JeInspire" (en un mot) ... "JeExpire" (en un mot) et de découvrir que le -moi- n'y est pour rien, m'a plongée dans un calme enveloppant. En conclusion, encore et encore avec gratitude".

M*: " Lorsque vous avez dit que — ce qui nous rassemble tous est le fait que d'instant en instant chacun inspire.... expire... inspire... et que nous n'y sommes pour rien —, j'ai ressenti un bouleversement intérieur. Tout en restant dans ce contact sensoriel avec ce que vous appelez un geste de la Vie, j'avais les larmes aux yeux, je reconnaissais que ma fille respire ... ma petite-fille respire ...que ma voisine, qu'il m'arrive de trouver énervante ... respire. J'ai l'impression, non pas de comprendre, mais de faire l'expérience de ce qu'on appelle la compassion !"

D*: "Lorsque, au cours de la pratique de zazen, vous avez rappelé ce que disait Hirano Rôshi — "La respiration est la signature de la vie" — cet exercice, que je pratique depuis plusieurs années, a instantanément changé de niveau ! C'est dingue ! La simple attention au va-et-vient qu'est le souffle me remplit de confiance et de joie. "

Bien ! Ce qui m'intéresse à la lecture de ces quelques effets, c'est qu'ils ne constituent pas une liste de bienfaits envisageables dans un futur proche ou lointain, ce qui sous entendrait que nous pourrions les fabriquer à coups d'exercices. Il s'agit d'une expérience momentanée (ressentie au moment présent) qui a ses racines au plus profond de nous-même, dans notre vraie nature d'être humain. Au cours de l'exercice, il se passe quelque chose qui nous met en contact avec une réalité que nous sommes dès l'origine de notre existence. Je pratique zazen, cet absolu rien faire, et voilà que tout à coup un voile se déchire. D'un instant à l'autre il arrive qu'on se voie, qu’on se sente autre, c'est-à-dire un petit peu plus soi-même.

Ce que Graf Dürckheim propose à l'homme occidental à son retour du Japon où il s'est immergé durant une dizaine d'années dans le monde du Zen est que le verbe ÊTRE, l'acte d'être, est du ressort du corps, du corps que nous sommes (Leib). Nous sommes enfermés dans un désir et un souci de maîtrise ; l'exercice appelé zazen consiste à lâcher-prise de cette obsession mentale et à donner au corps vivant, dans sa globalité et son unité, la place qui lui revient : la première.

À celles et ceux qui ont bien voulu transmettre leur expérience il me reste à dire que "Ce que vous avez senti est une bonne raison pour reprendre la pratique de zazen demain. Le chemin est la technique ; la technique est le chemin".

Jacques Castermane

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dimanche 17 juillet 2022

Ecoute consciente

 


L’écoute véritable est un autre moyen d’apporter le calme dans la relation. Lorsque vous écoutez vraiment, la dimension du calme émerge, devenant un aspect essentiel de la relation. Mais l’écoute véritable est un talent rare. 

Habituellement, une personne accorde une grande part de son attention à sa pensée. Au mieux, elle peut évaluer vos  paroles ou préparer son prochain propos. Ou elle n’écoute peut-être pas du tout, perdue dans ses propres pensées. 

L’écoute véritable dépasse largement la perception  auditive. C’est l’attention éveillée, un espace de présence dans lequel les paroles sont reçues. Celles-ci deviennent alors secondaires, pouvant ou non avoir un sens.  

Ce qui compte, bien plus que ce que vous  écoutez, c’est l’écoute même ; l’espace de présence consciente se manifeste dans votre écoute. Cet espace est un champ de conscience homogène dans lequel vous rencontrez l’autre sans les barrières créées par la pensée conceptuelle. Ainsi, cette personne n’est plus « autre ». Dans cet espace, vous êtes tous deux reliés en une seule conscience.

Eckhart Tolle

Extrait du livre : Quiétude: A l'écoute de sa nature essentielle.

samedi 16 juillet 2022

Précieuse vie


 " Attendre sans cesse un événement futur, un projet, une rencontre, un dîner, un amour, des vacances, du temps libre, la retraite ...

Le bonheur semble toujours à venir.
Personne ne paraît satisfait de ce qu'il a, du temps présent dans lequel on vit.

Alors on rêve du futur, on néglige le présent que l'on trouve banal, insatisfaisant.
Pourtant la vie s'écoule, se joue maintenant, dans cet instant même où vous me lisez.
La vie est précieuse à tout moment "

Charlotte Valandrey ( 1968 - 2022 )

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vendredi 15 juillet 2022

Malaise ou à l'aise ?


Le malaise fatigue l’âme : à quoi bon fuir ceci et accueillir cela? Si vous désirez prendre le chemin du Véhicule unique, n’entretenez aucun préjugé contre les objets des six sens. 

Dans toutes les significations du mot, y compris les plus techniques, le malaise, c'est-à-dire le conflit, consomme beaucoup d'énergie donc conduit à la fatigue émotionnelle. Un mot tout simple que Swâmiji utilisait volontiers, c'est le mot at ease qui signifie « à l'aise » (disease signifie d'ailleurs « maladie ») ou at easeness, le contraire du malaise, le « bien-aise » si l'on peut forger ce mot. Nous pourrions dire aussi : complète détente de toutes les tensions, physiques, émotionnelles et mentales. 


A quoi bon fuir ceci et accueillir cela? c'est-à-dire rester dans ce conflit de ce que je veux et de ce je refuse, de ce que j'aime et de ce que je n'aime pas, de ce à quoi je dis oui, de ce à quoi je dis non. Cessez cette lutte incessante. Quel est le contraire du conflit? La paix. Cessez d'entrer vous-même en conflit et vous serez en paix, paisible, apaisé, pacifié. 

Si vous désirez prendre le chemin du Véhicule unique (le véhicule c'est le moyen de transport sur la voie), n'entretenez aucun préjugé contre les objets des six sens. Les cinq sens produisent les perceptions et le sixième sens, qui correspond à la pensée, engendre les conceptions. C'est une idée aussi bien hindoue que bouddhiste : nama rupa, les noms et les formes. « N'entretenez aucun préjugé contre les objets des six sens. » En tant que soi-même, tout est parfaitement ce qui était destiné à être, ainsi et non autrement. Et ne jugez pas les objets de votre sixième sens qui est le mental. 

« Oh, quelle pensée immonde est née en moi! Un désir sexuel pour ma propre belle-sœur » N'entretenez aucun préjugé contre, jamais. Juste voir. On ne peut être libre que de ce qu'on a vu, reconnu et intégré. 

Le zen est apparu comme une réaction contre certains abus ritualistes, les points d'appui devenant un esclavage au lieu d'être une aide. C'est la raison pour laquelle tant de maîtres zen sont intervenus de façon déroutante pour donner un grand coup de pied dans cet esclavage. Ne soyez pas prisonnier : que ce qui constitue un support provisoire ne devienne pas une servitude. 

Arnaud Desjardins - Zen et Vedanta (Commentaire du Sin-sin-ming) 

jeudi 14 juillet 2022

Présence vitale

 


"Lorsque quelqu'un traverse une tempête, votre présence silencieuse est plus puissante qu'un million de mots vides."

Thema Davis
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Tout est vie

 


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mercredi 13 juillet 2022

Quelles méthodes ?


Les méthodes d’entretien de la santé/vitalité sont très nombreuses, elles touchent à tous les aspects du vivant. Cela nous montre qu’il y a un grand nombre de façons d’accompagner sa santé, améliorer son bien-être physique et psychique.
Quelques exemples connus :
🍽 L’alimentation
🕰 Le rythme de vie active général (horaires, équilibre pro/perso)
😴 Le rythme du sommeil
🎭 La gestion des émotions
⛹️‍♀️. L’exercices physique régulier
💆‍♀️. Le massage et auto-massage
🧘‍♀️. La méditation
Quelques exemples moins connus :
🏠. L’organisation intérieure du lieu de vie (Feng Shui)
🌠. La connaissance de notre trame énergétique (Ba Zi)
🧥 L’art vestimentaire, savoir se servir des couleurs et textures de nos habits
👤 L’harmonie des cinq sens (savoir solliciter et reposer les organes des sens adéquatement)
🌦 L’harmonie aux saisons (qui résonne avec le rythme de vie active, le sommeil, l’alimentation et l’exercice physique)
🎊 La sexualité
🏵 L’Art en général et tout ce qui nous fait approcher la Beauté et ouvrir le Cœur
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Il existe une théorie en Médecine Chinoise qui, une fois de plus, fait appel à des images simples et connues et nous parle de branches et de racines
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A ce propos, avez-vous remarqué que l'idéogramme 木 mù, qui signifie Bois, représente un arbre dans son ensemble :
🔹 un trait vertical pour le tronc
🔹 un trait horizontal pour les branches
🔹 deux traits descendants de biais pour les racines
La poussée vers le bas est plus importante que la poussée vers le haut !
L'image est frappante : l'esprit chinois ne conçoit pas un arbre sans ses racines et les rend bien vivantes et visibles dans son écriture.
Pour en revenir à la santé :
On considère les manifestations symptomatiques comme les branches d'un arbre, qui sont visibles et bougent avec le vent. Mais lorsqu'elles sont malades, avant de s'attaquer directement aux branches, il vaut mieux aller d'abord à la racine pour renforcer la santé de l'arbre entier !
Pareil avec le corps :
Avant d'aller travailler sur les symptômes, il est toujours judicieux d'aller renforcer l'ordre vital de la personne, puisqu'en dernier lieu c'est bel et bien son corps qui fera le travail !
Plutôt logique, non ?

Alice Korovitch
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mardi 12 juillet 2022

lundi 11 juillet 2022

Prendre refuge


 Quand le Bouddha était très âgé, sur le point de mourir, il a dit : "Mes chers amis, mes chers disciples, ne prenez refuge dans personne qui vous soit extérieur. En chacun de nous, ici, il y a une île très sûre où nous pouvons nous rendre. Chaque fois que vous revenez à vous-même dans cette île, par la respiration consciente, vous créez un espace de détente, de concentration et de vision profonde. Chaque fois que vous revenez dans votre île intérieure avec votre respiration consciente, vous êtes en sécurité. C'est un endroit où vous pouvez prendre refuge chaque fois que vous ressentez la peur, l'incertitude ou la confusion."

Prendre refuge dans son île intérieure ne signifie pas que vous quittez le monde. Cela veut dire que vous revenez à vous-même et que vous devenez plus solide. Il est possible de marcher dans la ville en étant ancré dans son île intérieure. Votre réaction à ce qui se joue autour de vous sera très différente si vous êtes solide et non submergé.

Il peut y avoir des tensions dans votre corps. Il peut y avoir de fortes émotions. Si vous pratiquez la respiration consciente, l'énergie de la pleine conscience aide à soulager les tensions dans votre corps et vos sensations, à diminuer la souffrance. Après une ou deux minutes de cette pratique concrète, prendre refuge dans la sécurité de votre île intérieure, vous vous sentez calme - vous ne vous sentez plus pris au piège de la peur et du désespoir, ces émotions sont transformées.

 [ Thich Nhat Hanh ]🙏💜🙏

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samedi 9 juillet 2022

Richesse...

 L'illumination, qu'est-ce ?

C'est le passage de l'intérêt particulier à l'intérêt général.

Tant que vous recherchez votre intérêt personnel.... ....c'est comme tourner la dos au soleil  votre ombre est devant vous.

Par contre, si vous avancez vers le soleil, votre ombre vous suit.

Gardez à l'esprit la richesse que vous possédez,  et votre intérêt personnel sera servi automatiquement. 

Swâmi Prajñânpad , un maître contemporain. 

Les Lois de la Vie.⭐️

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vendredi 8 juillet 2022

Le poème

 


"Un poème sommeille en moi

Qui exprimera mon âme entière.

Je le sens aussi vague que le son et le vent

Non modelé dans sa forme accomplie.


Il n’a ni stance, ni vers, ni mot.

Il n’est même pas tel que je le rêve.

Rien qu’un sentiment confus de lui,

Rien qu’une brume heureuse entourant la pensée.


Jour et nuit dans mon mystère intime

Je le rêve, je le lis, je l’épelle,

Et sa vague perfection toujours

Gravite en moi à la frange des mots.


Jamais, je le sais, il ne sera écrit.

Je sais et j’ignore à la fois ce qu’il est.

Mais je jouis de le rêver,

Car le bonheur, même faux, reste le bonheur."


Fernando Pessoa 1888-1935

photographie: Gertrude Käsebier 1852-1935 - «Heritage of Motherhood.» 1904

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jeudi 7 juillet 2022

Vision fondamentale

 


" Il peut y avoir une façon grandiose d'être petit - si l'on est assez petit. Mais vous ne l'êtes pas. Vous n'êtes pas petit au point de devenir gigantesque et d'occuper un espace fantastique. Dans ce cas, nous ne sommes ni absolument petits ni suffisamment grands. Nous nous tenons entre les deux. Nous faisons la chasse aux poux. Un niveau très simple d'esprit. Cela s'accompagne de groupes de rencontre, de conseils, d'invitation à des tireurs d'élite pour qu'ils pulvérisent vos problèmes personnels. Nous ratons en même temps - complètement ! - la notion de vision fondamentale. "
Shogyam Trungpa

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mercredi 6 juillet 2022

Forces du Tantra


« La pratique du Tantra traditionnel est un chemin menant à la réalisation ; il nous demande principalement de rencontrer les éléments qui constituent notre monde souterrain, d’en passer par eux et de les convertir au lieu d’essayer de leur échapper ou de les ignorer. La peur, le désir, la maladie, l’envie, la soif de pouvoir, et toutes les qualités négatives que chacun d’entre nous porte en lui en quantités variables, nous sont nécessaires.

Ce n’est qu’en travaillant avec ces qualités négatives que nous les transformerons. Même si nous n’en voyons pas l’utilité, elles font partie intégrante de notre personnalité et, en tant que telles, nous devons les reconnaître. En fait, nous en avons vraiment besoin. Elles nous aident à construire ce que nous serons dans le monde supérieur. Sans elles, nous ne serions pas humains, donc nous ne bénéficierions pas de la possibilité divine et de l’occasion divine qu’est l’existence humaine. C’est lorsque nous travaillons avec ces forces, et non pas malgré elles, qu’elles sont transformées. En cela, se définit essentiellement le Tantra. »

Lee Lozowick

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lundi 4 juillet 2022

Changement pour la joie

 

"L'univers change, l'univers est en expansion. Tout est en perpétuel changement. Alors quand un être humain reste inchangé, comme un rocher, s'accrochant à ce qu'il est pendant toute une vie, c'est une tragédie. Un être humain doit être fluide, changer, s'étendre, se développer et, à tout moment, il doit se demander : "Pourquoi est-ce que je souffre ? Pourquoi cela me dérange-t-il ? Pourquoi suis-je à la recherche de quelque chose ? Pourquoi est-ce que je déteste telle ou telle chose ? Pourquoi je ne peux pas pardonner et pourquoi je ne peux pas me libérer de cela ?". Tout mon travail est cela, c'est le développement d'un personnage qui, lentement mais sûrement, se développe, s'accomplit et atteint un niveau spirituel supérieur. Mes personnages acquièrent la sagesse. Arriver à cette sagesse, c'est arriver à la joie de vivre."

Alexandro Jodorowsky

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