Parmi toutes les statistiques affolantes qu’on nous présente à longueur d’année, quelle est la courbe qui vous fiche le plus le blues ? Celui de la fonte des pôles et de la montée des océans ? Ou celui de la température, avec ses vagues de sécheresse saharienne jusqu'en Suède et ses prochaines coulées de glaciations jusqu'en Floride ? Ou encore celui de la généralisation des cyclones géants ? Ou plutôt celui de l’empoisonnement des terres et des mers ? La disparition des milliers d’espèces animales, petites ou grandes ? Ou serait-ce plutôt la courbe de la surpopulation, avec derrière elle, celle de l’inégalité croissante entre les humains ? Mais stop !
Nous pourrions affirmer avec un aplomb équivalent que la peur d’une fin du monde est aussi ancienne que l’humanité, et rappeler les innombrables annonces apocalyptiques égrenées tout au long de l’histoire… qui ne se sont jamais produites. Chaque fois pourtant, les hommes et les femmes des époques considérées ont cru dur comme fer que le ciel allait leur tomber sur la tête. S’ils s’en sont finalement toujours sortis, c’est que, chaque fois, a surgi une donnée qu’ils ne pouvaient pas prévoir. « L’imprévisible est notre meilleure planche de salut », dit le philosophe Edgar Morin…
Comment nous arracher aux visions tragiques et nous persuader qu’une fois de plus l’imprévisible surgira pour nous aider à traverser les épreuves qui nous menacent ? Jamais autant qu'aujourd'hui l’humanité ne s’est rendu compte que, de toutes les créatures, elle était la seule à posséder le gouvernail d’une volonté. Tous les autres êtres vivants sont intelligents et sensibles – sinon, ils ne survivraient pas –, mais nous avons le redoutable privilège d’être libres de vouloir… ou de ne pas vouloir.
Disons-le sans illusion : une grande partie de nos existences est déterminée par des forces et des pulsions que nous ne contrôlons pas. Mais une petite partie au moins peut-être dirigée par notre conscience. Telle est la porte étroite par où passe notre avenir. Nous pouvons, pour une petite part, mettre en application la fameuse phrase prononcée par tant de sages : « Si tu veux changer le monde, commence par te changer toi-même. »
Aujourd'hui, les scientifiques de pointe, notamment en neuropsychologie et en épigénétique, le démontrent : selon la façon dont nous vivons, nous comportons et nous exprimons, nous n’avons littéralement pas le même corps, ni la même descendance, ni la même influence sur les autres et sur le monde. Qu’attendons-nous pour nous mettre au diapason de la Vie ?"
Source : Nouvelles Clés
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