Le commentaire d'Arnaud Desjardins :
« Le mental fait que nous ne sommes pas maintenant, parce que le passé vient colorer le maintenant et projeter ses craintes et ses espérances sur le futur. Quand vous serez libre du passé, je peux vous promettre que vous serez libre aussi du futur. Le mental fait que nous ne sommes pas ici, parce que le mental introduit une comparaison avec autre chose que ce qui est là; il crée «un second», une super-imposition. La vigilance, seule, permet d’échapper au mental; la vigilance, seule, permet de revenir, instant après instant, à la seconde qui est là pour la vivre dans la vérité. Que de milliers de secondes vous avez laissé échapper, sans même tenter de les vivre de façon juste ! Tout est possible au mental. Il n’y a jamais qu’une seule vérité mais des milliards de mensonges possibles. »
(Le vedanta et l'inconscient, chap. 3)
(Le vedanta et l'inconscient, chap. 3)
Un commentaire de Michel, musicien.
Prenons l'exemple de l'écoute musicale : en premier, vient la musique, un flux sonore infiniment riche et mouvant qui me touche en profondeur et fait vibrer tout mon être. Mais sur cette extase sensorielle vient très souvent se superposer un courant d'intellect, sous forme par exemple de jugements : j'aime/je n'aime pas, c'est trop dissonant, c'est trop mièvre, c'est trop rapide (ou trop lent), c'est ennuyeux, ça manque d'inspiration, le rythme n'est pas bon, etc..., sans parler d'un train de pensées qui ne tarde pas à surgir, pensées qui n'ont plus rien à voir avec la musique, les choses à faire dans la journée, qu'est-ce que je pourrais bien manger à midi, je dois faire une lessive, où pourrais-je passer mes prochaines vacances, etc... Inutile de dire que lorsque ces pensées occupent tout le champ conscient, la musique n'est plus là, ou disons constitue un fond sonore à peine perceptible. Si mon propos initial était vraiment d'écouter la musique, c'est franchement raté !
********
***