vendredi 31 août 2007

Les chroniques de Denis Marquet


Quand je reçois la revue "Nouvelles Clés", je commence souvent par lire la chronique de Denis Marquet . Denis Marquet, 42 ans, agrégé de philosophie, écrivain et psychothérapeute a créé un cabinet de consultation philosophique. Vous pouvez lire ces chroniques en cliquant sur le lien ou en écouter une lecture au sujet de "l'intelligence de l'humilité" (3min22).


jeudi 30 août 2007

Le bouddhisme en occident par Fabrice Midal

Fabrice Midal est reconnu comme le témoin de l'enseignement de Chögyam Trungpa Rinpoché (pionnier des enseignements bouddhistes en occident). Je l'ai découvert il y a quelques années et son message mérite notre sens d'attention pour découvrir l'insoupçonné au coeur du présent. Fabrice Midal est également un souriant artiste qui nous propose de nous approcher de nous-mêmes dans l'amitié...
Fabrice Midal sur RFI, le 7 mai 2006 (20 min)




Les vivants et les dieux : Bouddhisme en occident (47 min)






Voix bouddhistes : les 5 sagesses avec Fabrice Midal

mardi 28 août 2007

"Un Souffle d'Or" sur le développement personnel

Les éditions "Le Souffle d'Or" ont maintenant un très beau catalogue de livres. Je ne peux que vous conseiller le "Décodage biologique des maladies" de Christian Fleche dont je parlerai peut-être prochainement, les CD et les jeux...
Dans la catégorie livre-jeux, un livre original qui souhaite montrer l'application de la littérature dans la vie de tous les jours, propose des exercices de détente à travers les jardins dans l'oeuvre de Colette : "Les jardins de Colette" de Sabine Dewulf

"Jardinière de beauté, d’abondance et de fabuleux, Colette vous invite à voyager dans vos jardins intérieurs. Son écriture bâtit une sagesse qui vous engage dans une relation au monde très profonde. En avivant vos cinq sens, cette sagesse vous ouvre à la plénitude de la Vie, c’est-à-dire à une joie non dépendante des circonstances extérieures." Chaque case du jeu est un véritable tableau réalisé par Josette Delecroix.

lundi 27 août 2007

"La voie de l'amoureux" de Arouna Lipschitz

J'ai écouté aujourd'hui une personne que je souhaite vous faire mieux connaître.


Connaissez-vous la couleur des yeux des gens que vous aimez ? Arouna Lipschitz nous entraîne dans la voie de l'amour (amour divin ou amour humain ?), entre la fusion et la séparation. Mais "L'un n'empêche pas l'autre". Retrouvons ce OUI qui nous manque... et le parcours étonnant d'Arouna Lipschitz dans trois documents au choix classés par ordre de durée.
Emission "Vue de l'esprit" : La voie de l'amoureux (18 min):




Emission "Les vivants et les Dieux", avril 2006 (46 min)






Une vidéo de 51 minutes avec Arouna Lipschitz

dimanche 26 août 2007

51 minutes avec Stephen Jourdain

A propos de l'éveil

Eric Edelmann et le rire des sages

Eric Edelmann vit au Québec depuis une dizaine d'années où il est l'animateur de l'Ashram de Arnaud Desjardins, dans les Cantons de l'Est.
Docteur en philosophie de la Sorbonne, Éric Edelmann est passionné par les traditions spirituelles et mystiques de toutes origines. A propos du livre "Plus on est de sage, plus on rit", Marc de Smedt écrit :
"On croit souvent que la spiritualité se doit d’être grave et austère, comme si l’importance de l’enjeu excluait nécessairement la gaieté et l’humour. Or, le rire est l’expression spontanée de l’expérience intérieure et il revêt de surcroît une fonction d’éveil. Abandonnons sans regret l’image tenace d’une sainteté rigide et compassée. Des sages, des saints, des maîtres spirituels, à toutes les époques, dans toutes les traditions, ont su être drôles, chacun à leur manière. Eric Edelmann, les a débusqués dans leurs meilleurs moments et nous invite, par cette anthologie originale, à nous réjouir avec eux tout en méditant sur la vie avec des histoires drôles et percutantes."
Eric Edelmann a également publié "Eclairs d’éternité" (La Table Ronde et Pocket) et "Jésus parlait Araméen" (Ed. du Relié et Pocket).

samedi 25 août 2007

"Eloge de la folle sagesse" de Lee Lozowick

Un extrait du livre "Eloge de la folle sagesse" de Lee Lozowick me rappelle à moi-même ... Je retourne sur mon coussin !
"Si nous sommes capables de considérer nos existences – par « nos existences », il faut entendre aussi les conditions sociales et politiques du monde dans lequel nous vivons – et de dire honnêtement que nous sommes satisfaits, absolument, totalement satisfaits des choses telles qu'elles sont... si nous sommes satisfaits, merveilleux. Si nous ne le sommes pas, il y a du boulot.
Les vérités cosmiques peuvent nourrir notre illusion, comme l'illustre cette histoire racontée par un roshi zen contemporain en Amérique.
Il y a bien des années, alors qu'il débutait sur la voie du zen, il participait à une retraite intensive, une sesshin, sous la direction de son premier maître. À l'époque, il pratiquait sur le kôan mu, et vers le milieu de la sesshin il tomba en extase. Tout était parfait. Il avait réalisé que la forme est vacuité et se sentait totalement heureux. Durant la sesshin, il avait un entretien quotidien avec le roshi et ce jour-là ce dernier lui demanda :
« Comment ça va avec le kôan ? » L'élève lui répondit tout excité : « Je suis dans la béatitude! J'ai le satori ! J'ai réalisé la Vérité ! Je suis parfaitement heureux, tout est parfait ! ».
Le roshi lui sourit gentiment et dit : « D'accord, retourne t'asseoir. » Il retourna donc pratiquer. Le jour suivant, alors qu'il méditait, la pensée lui vint : « Je
n'ai pas besoin de pratiquer. Je n'ai plus besoin de m'asseoir. J'ai réussi, c'est bon. » Il attendit son entretien, puis se rendit en extase auprès du roshi qui lui demanda : « Comment ça va avec le kôan ? »
Il dit à son maître : « Je n'ai pas eu besoin de travailler sur le kôan. J'ai fini, c'est bon, je suis heureux, le monde est parfait, tout est Un. » Il continua dans la même veine, à quoi le roshi se contenta de sourire et de dire : « D'accord, retourne t'asseoir. » Il retourna à sa pratique et, le lendemain, se dit à nouveau : « C'est ridicule. Comment se fait-il que le roshi ne reconnaisse pas mon satori ? C'est fini pour moi, je suis arrivé au but. Je n'ai plus besoin de méditer. »
Il retourna pour la troisième fois à son entretien et le roshi lui demanda comment cela se passait pour lui. Il répondit de la même manière que les jours précédents, mais cette fois le roshi se mit à hurler après lui avec fureur : « Ce coussin sur lequel tu es assis... oui, le coussin dans la salle de méditation... ce coussin est précieux. Il y a des gens qui veulent ce coussin! Il y a des gens qui ont besoin de ce coussin ! Si tu dois t'arrêter à mi-chemin du sommet, fiche le camp d'ici, parce qu'il y a des gens qui, eux, veulent aller jusqu'en haut ! »
En état de choc, l'élève retourna pratiquer. Une fois assis, il comprit qu'il avait encore besoin d'apprendre."

Un jardin zen

Les célèbres jardins zen se situent au Japon mais en voici un en France, celui d'Albert Kahn à Boulogne-Billancourt :

jeudi 23 août 2007

Georges Emmanuel Hourant enquête au coeur de l'être.

Journaliste et psychothérapeute, Georges-Emmanuel Hourant est parti à la rencontre de dix-sept guides spirituels de notre temps, dont il a réuni les interviews sous le titre "Enquête au coeur de l’être" (Albin Michel). En préambule, il écrit « Ces témoignages paraissent de nature à éclairer les discusssions actuelles autour des religions et des spiritualités, des fanatismes et des sectes, ainsi que les justes questions que l’on se pose sur le besoin de sacré, la quête de sagesse et d’au-delà ».
J'ai lu un texte attrayant de cet auteur dont voici un extrait :
...Autour du cercle symbolisant la vie spirituelle règne une forêt, qui représente notre état ordinaire de conscience et dans laquelle nous sommes plus ou moins égarés. Dans cette forêt, nous nous trouvons, du point de vue de la spiritualité, en " situation d’exil ", selon les termes employés par Annick de Souzenelle, ou encore dans l’état de rêve ou d’illusion. Nous vivons alors dans notre monde, or " mon monde n’est pas le monde, comme le rappelle Lee Lozowick ; et mon monde, c’est le monde de l’ego. L’illusion, dans laquelle nous demeurons parce que nous sommes identifiés à notre petit ego, est si forte que nous en sommes venus à croire que rien n’existe en dehors de cette forêt, ou alors que nous ne pourrons jamais en sortir.

Etre en exil, " c’est être coupés de notre intériorité " (Annick de Souzenelle) ; " le mur de l’ego, dit encore Andrew Cohen, nous isole de notre soi profond, des autres et de l’univers. " Nous sommes prisonniers d’une erreur fondamentale qui consiste à nous croire séparés de Dieu (Arnaud Desjardins), et " nous ne voyons pas la nécessité d’établir une relation avec Lui, ajoute Amma. Dieu est inscrit en dernier sur la liste de nos priorités. " Car seul compte l’ego.[...]


Pour obtenir le texte en entier. Bonne lecture !

La sagesse non-duelle de Peter Fenner

Ci-joint des extraits de l'interview de Peter Fenner réalisée par Georges-Emmanuel Hourant (disciple de Roland Yuno Rech). Moine bouddhiste pendant 9 ans, Peter Fenner a été initié par de grands maîtres tibétains tels Sa Sainteté le Dalaï-Lama, Lama Thubten Yeshe, Lama Zopa Rinpoché, Lama Sogyal Rinpoché et Namkhaï Norbu. Docteur en philosophie psychologique de l’école Madhyamika - Bouddhisme Mahayana - il a enseigné le Bouddhisme pendant plus de 25 ans dans différentes universités et centres d'éducation au bouddhisme.
"Je me retrouvais à vivre des énergies, des émotions, des attractions, des aversions que je n’avais jamais vécues auparavant, des peurs que je ne connaissais pas. Il m’a fallu reconnaître que j’étais soudain confronté à des aspects, des dimensions de moi-même, dont je n’avais pas conscience. Et je n’étais pas en mesure de contrôler ce qui se passait en ayant recours aux pratiques spirituelles auxquelles j’avais été formé. Par exemple, je méditais pour tenter de diluer l’intensité des émotions et cela n’avait pas grand effet. Cela m’a fait remettre en question l’efficacité, la valeur même, de ces pratiques. Et je me suis dit : peut-être, dois-je considérer une autre manière de travailler ou d’être présent aux peurs, aux désirs qui surgissent. Alors, à un certain point, il est devenu apparent que la seule chose à faire était de vivre ce qui était en train de se passer. Il n’y avait pas d’autre choix. Je ne pouvais rien faire, sauf vivre les sensations, les émotions, dans lesquelles j’étais immergé. Elles étaient là pour être vécues et je tentais de les fuir, de les supprimer, de les diluer, de les éviter. Il n’y avait aucune pratique nécessaire pour les vivre. Il ne fallait pas que je fasse une pratique. C’est comme si les sensations, les émotions, étaient là simplement pour me dire : "vis moi !" Le message contenu dans ces intenses émotions, peurs, attractions, aversions, était juste de les vivre. Alors cela a débouché, je crois, sur une relation différente à mon vécu, et sur un autre type de cheminement spirituel, plus proche de traditions comme le Dzogchen ou le Mahamudra."


Si vous n'avez rien à faire, et s'il ne vous manque rien, vous pouvez retrouver la totalité de cette interview, en compagnie d'autres....

Vous pouvez aussi lire le livre intitulé "La transmission spirituelle" avec Arnaud Desjardins, Peter Fenner, Philippe Haddad, et Cheikh Bentounès.
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mercredi 22 août 2007

Odon Vallet nous parle des religions


Odon Vallet est Docteur en droit et en sciences des religions, écrivain et enseignant à la Sorbonne. Il est souvent convié sur les plateaux de l'émission "Voix Bouddhistes" (devenue "Sagesses Bouddhistes"). Ses publications sont nombreuses. Je vous propose de voir sa conférence en février 2007 (42 min) donnée à l'université de tous les savoirs. Il cite d'ailleurs Michel Serres : "le contraire de la religion, c'est la négligence". Très intéressant en tout cas !

Voir la vidéo

"Science et religion" par Michel Serres

Michel Serres est né en 1930. Il est professeur d’histoire des sciences à Stanford University et a été élu à l’Académie française en 1990. J'apprécie ses interventions scientifico-poétiques...
A l'occasion d'un colloque à Lausanne qui a réuni chercheurs, croyants et athées, l'émission qui vous est présentée (7 min) revient sur la vieille opposition entre les créationnistes et les évolutionnistes... La science détruit-t-elle la religion ? Question de Michel Polacco à Michel Serres, qui s'appuie sur la mythologie et Jupiter :





mardi 21 août 2007

La méthode de cause à effet en sept points...

La méthode de cause à effet en sept points (Conseils de méditation pour vivre le bouddhisme par Sa Sainteté le Dalaï-lama):
Étape préliminaire : cultiver l'équanimité
Premier point: reconnaître notre mère dans tout être sensible
Second point : se remémorer la bonté de tous les êtres
Troisième point: payer la bonté de retour
Quatrième point : l'amour bonté
Cinquième point: la grande compassion
Sixième point : l'attitude extraordinaire
Septième point : la bodhicitta


Ci-joint : l'ensemble du texte
Cette fresque découverte dans une grotte du Xinjiang (province chinoise) a été réalisée entre le IVème et le VIème siècle. Elle représente probablement le premier grand disciple du Bouddha : Kasyapa

lundi 20 août 2007

L'irrévérencieux Stephen Jourdain


Je vous propose de découvrir Stephen Jourdain grâce à deux émissions inédites et une vidéo (extraite du film de Malo Aguettant, où il est interviewé par Gilles Farcet). Ecoutez et voyez...
Partie 1 :





Partie 2 :






Stephen Jourdain aux côtés de Gilles Farcet:
Voir la vidéo

Trois paroles d'hommes... dans le monde !

Arnaud Desjardins, Stephen Jourdain et Lee Lozowick nous présentent leur vision de "notre" siècle. En attendant la catastrophe..., voici la bande annonce :
André Malraux : "Le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas"
(citation que l'on prête à André Malraux mais qu'il n'a jamais écrite)


Pour en savoir plus

Je vous joins la réponse de Abrasiv productions (06 71 48 74 57)
"Merci pour votre message. Le film Paroles D'Hommes est actuellement en cours de distribution, cela veut dire qu'il ne sera pas disponible dans le commerce avant un ou deux mois. En revanche si vous le souhaitez, nous pouvons vous avertir par mail dès qu'il sera en vente sur notre site (envoyez simplement une réponse : "je souhaite être prévenu de la disponibilité de cet article"). Bien cordialement,
L'équipe d'abrasiv."

dimanche 19 août 2007

En bonne compagnie... avec Lee Lozowick

Extrait du film de François Fronty sur Lee Lozowick, "Mr Lee" est accompagné de Yvan Amar, d'Andrew Cohen et d'Arnaud Desjardins, puis nous présente ce que l'on peut attendre d'une véritable relation de maître à disciple :

"L'homme qui plantait des arbres" de Frédéric Back

Cela faisait longtemps que je voulais vous faire connaître l'oeuvre de Frédéric Back."L'homme qui plantait des arbres" fait partie des oeuvres de Jean Giono. Elle a été reprise dans un chef d'oeuvre animé par Frédéric Back dont je vous laisse admirer les 30 minutes du film d'animation qui a reçu de nombreux prix... C'est l'histoire d'un homme en Provence, qui redonne vie à une terre aride en y semant des glands de chêne et c'est superbe ! :

Partie 1 :

Partie 2 :

samedi 18 août 2007

Sainte Thérèse d'Avila

Sainte Thérèse d'Ávila (15 mars 1515 - 4 octobre 1582) est une mystique à connaître...
"Que rien ne te trouble
Que rien ne t'effraie
Tout passe
Dieu ne change pas
La patience permet tout
Qui en Dieu a foi
Ne manquera de rien
Seul Dieu suffit"

jeudi 16 août 2007

Cornouilles à déguster...

Dans la famille des cornouillers, il y a le "cornus mas" qui annonce, par sa floraison, l'arrivée du printemps.
Cette floraison est prometteuse de récoltes.
Je prends plaisir, à cette période,à cueillir la cornouille que je laisse un peu flétrir pour la déguster légèrement plus sucrée.

Comment devenir un arbre ?

Un extrait de ce livre sympathique, "Exercices d'éveil pour petits chatons" (de Christian Gaudin, Sabine Rochas et Marc de Smedt) :

Chacun se met donc debout, les pieds posés bien à plat sur le sol, un peu écartés de façon à trouver sa meilleure position d'équilibre. On fléchit un peu les genoux, le buste est droit, la tête aussi, comme reliée au ciel par un fil invisible.
On respire calmement et on lève les bras vers le ciel comme si on englobait une touffe de branches et de feuilles au-dessous de soi, à laquelle on donne une forme...Voilà, on est devenu un arbre : bien enraciné par les pieds, on imagine alors la forme de nos racines, courtes, longues, larges...,
on laisse flotter doucement tout notre corps et sa ramure dans l'air ambiant, les yeux fermés. Et puis, on sent la brise qui souffle dans les feuilles,[...] on se laisse légèrement balancer par les ondes qui passent à travers notre être. C'est comme si on flottait dans l'air, avec ce léger balancement qui nous envahit... On est un arbre (ou une fleur, ou un brin d'herbe, si on préfère) qui se balance dans le vent. Puis [on] nous demande d'abaisser doucement, doucement, les bras, de ramener les pieds l'un contre l'autre, de prendre une grande respiration et d'ouvrir les yeux.
On se rassied tous dans le calme, plutôt contents...

Livres de sagesse aux éditions Accarias L'Originel


Les EDITIONS ACCARIAS L'ORIGINEL ont maintenant un site.
"Les textes édités invitent le lecteur à une démarche de compréhension pour l’accompagner dans la quête de la réalisation, dans la révélation de ce qui est déjà là : des ouvrages de référence à la recherche de l’essentiel, basés sur l’expérience directe."
Je vous laisse entrer dans leur bibliothèque...

mercredi 15 août 2007

Ryokan et le Haïku

Ryōkan (1758-1831) est un moine zen mais aussi un doux poète à connaître, à travers notamment ses haïku.

Ecouter l'émission sur Ryokan
J'habite une forêt profonde
Les glycines poussent chaque année un peu plus
Nulle préoccupation mondaine ne m'atteint
Parfois un bûcheron chante
Je recouds ma robe de moine au soleil
Je lis des poèmes à la lumière de la lune
Je voudrais dire aux hommes
Que pour être heureux peu de choses sont nécessaires.


D'autres Haïku du même auteur

Le sacré en Inde et à Bénarès

Le 15 août 1947, à New Delhi, le gouverneur général Lord Mountbatten en présence de Nehru, le Premier Ministre, annonce l'indépendance de l'Inde. En l'honneur de l'Inde, découvrons ses divinités et Bénarès...

« Vous les occidentaux, vous avez l’heure mais vous n’avez jamais le temps »
Gandhi

La sensibilité de l'abeille

L'abeille ou Apis mellifera est une pollinisatrise essentielle de notre écosystème. C'est grâce à elle que je récolte actuellement les fruits du jardin. Je la remercie et je prie deux minutes pour sa survie :




mardi 14 août 2007

L'infatigable Alexandra David-Néel

Née à Paris, Saint Mandé, le 24 octobre 1868, Alexandra David-Néel (Louise Eugénie Alexandrine Marie David), orientaliste, chanteuse d'opéra, journaliste, écrivain et exploratrice...est décédée à Digne le 8 septembre 1969. Cette inlassable aventurière fut la première femme d'origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet. Elle est interviewée, dans le document vidéo ci-après, par Arnaud Desjardins.

Jalâl al-Dîn Rûmi, un poète et mystique soufi

Jalâl al-Dîn Rûmi, connu sous le surnom de Mawlânâ, poète sûfî persan a vécu à Konya (1207-1273). Parmi ses nombreux poèmes mystiques, le plus fameux est le Mathnawî-ima'nawî. Sa recherche mystique d'union avec Dieu s'accompagne souvent de musique et de danse et celle-ci, exécutée systématiquement par ses disciples et successeurs, leur valut le surnom de "derviches tourneurs".

Une émission phare sur le bouddhisme

Pour ceux qui cherchent à "savoir, voir, réfléchir et agir", voici, en quatre parties (de 7 minutes chacune), un documentaire qui vous permettra de ne plus souffrir de ne pas savoir...
SAVOIR

VOIR

REFLECHIR

AGIR

"L'esprit est difficile à maîtriser et instable. Il court où il veut. Il est bon de le dominer. L'esprit dompté assure le bonheur."
BOUDDHA

lundi 13 août 2007

Silence on coupe... la forêt

Emmanuelle Grundmann est primatologue et journaliste scientifique. Elle vient nous parler notamment des forêts tropicales. Andrée Corvol est historienne et directrice de recherche au CNRS. Ces deux femmes éclaircissent notre regard sur les forêts dans l'extrait choisi de l'émission suivante :




samedi 11 août 2007

Paroles de paix de Tenzin Gyatso (XIVème Dalaï-Lama)

Sur Canal+, le 4 novembre 2001, le "Vrai Journal" de Karl Zero recevait le Dalaï Lama à l'occasion de sa visite au Parlement européen.
Mme Nicole Fontaine, Présidente du Parlement, accompagnait le maître tibétain.
A la requête de Karl Zero qui lui demandait une bénédiction, le Dalaï Lama a proposé aux millions de téléspectateurs, comme à ses deux interlocuteurs, de partager une courte méditation silencieuse pour la paix. Sitôt dit, sitôt fait : un moment rare de télévision que le Dalaï Lama a conclu par ces mots : "En espérant que tous les êtres soient libérés de la haine, de l'animosité et de l'obsession, et en souhaitant qu'ils connaissent la paix intérieure, et puissent ainsi la faire rayonner à l'extérieur"....
Interview du Dalaï-Lama par Karl Zéro (11 min)

Daniel Morin et la certitude

Voici quelques phrases de Daniel morin sur la certitude. Depuis de longues années, Daniel Morin transmet l'enseignement de Swami Prajananpad et d'Arnaud Desjardins qu'il a rencontré en mai 1968... Chaque fois que je l'ai rencontré, il a toujours créé des brèches dans mes constructions mentales...

“ Ensuite il y a ce que j'appelle la conviction : quelqu'un me dit quelque chose et je le vérifie. Il me dit : “ Marche deux pas en avant. Il y a une table ”. Ok, il y a une table. “ Deux pas à gauche, il y a une chaise ”. Ok, il y a une chaise. C'est une conviction, mais ce n'est pas total.
Quand la conviction se cristallise, c'est la certitude.
Donc, ce que vous cherchez - ne l'oubliez pas - c'est une certitude. Tant que vous restez dans les autres catégories, soit la catégorie de la croyance soit celle de la conviction, il n'y a pas encore de certitude. ”

“ C’est l’idée, donc la pensée ou le concept, d’un moi permanent qui doit être éliminée.
Et comment cela est-il possible ? Uniquement en voyant son inexistence. Et quand je dis voir, c’est vivre.
Quand on voit, on vit avec certitude qu’il n’y a pas de moi permanent, toutes les stratégies qui sont mises en place pour faire durer ce moi tombent. Et c’est ça la liberté ! Et ça a toujours été là ! Le Vrai, le Réel, a toujours été là. Ce qui est a toujours été ce qui est et restera ce qui est. ”

“ Seule votre expérience peut vous donner une certitude. Le chemin, c'est passer du doute à la certitude. Pour le moment il y a le doute. D'accord, c'est le chemin !

Un "petit" extrait vidéo :

vendredi 10 août 2007

Swami Ramdas : l'effort et le non effort

Tout d'abord, un extrait de "Ashrams" de Arnaud Desjardins puis une histoire de grenouille...
Arnaud Desjardins écrit:
«Ce soir, un nouveau venu s’est encadré dans la porte toujours ouverte sur la campagne. Sans âge, grand, très droit, imposant, un crâne minutieusement rasé, un étrange regard perçant et impassible, partout on se retournerait sur lui. Il fascine et effraye en même temps.
Il ne se prosterne pas devant Ramdas: à peine une salutation des mains jointes. Quelques mots d’un swami qui l’accompagne et le présente à Papa [surnom affectueux donné à Ramdas] nous apprennent que c’est un yogi réputé qui s’insère dans une chaîne d’initiés fameux et a lui-même plusieurs disciples.
Il s’est assis au fond de la salle. Je ne peux détacher mon regard de lui et, pendant un moment, je me détourne de Ramdas. J’ai l’impression inquiétante que le pouvoir et la maîtrise qui se dégagent de cet extraordinaire yogi ont une puissance qui manque à Papa, si simple, si souriant, si enfantin. La joie inépuisable, la paix, l’amour, bien sûr, bien sûr. Mais la connaissance et le contrôle des énergies subtiles, des forces qui traversent notre univers, les mondes intermédiaires dont parle toute la tradition de l’ésotérisme, l’éveil des possibilités latentes en l’homme, les pouvoirs transmis secrètement de maître à disciple. Tout cela dont j’ai souvent entendu témoigner, je l’ai devant les yeux contenu en cet homme inhumain et surhumain. Un monde mystérieux et déroutant s’ouvre devant moi, auquel je ne pensais plus bien que j’en sache assez pour savoir qu’il existe. Et me voici face à face avec lui.
Mais je ne peux regarder plus longtemps vers le fond de la salle. Il faut bien que je me tourne du côté de Papa.
Ce que je vis me laissa le souffle coupé. C’était clair, évident, éclatant, lumineux: je venais de me détourner d’un rêve et j’avais l’éveil devant moi. Certes je ne niais pas que ce yogi eut atteint un accomplissement fantastique. Mais dans le rêve, dans le rêve. Tous les plans occultes, qu’on les appelle astral, subtil ou causal, sont encore Maya, encore Maya. Oui, nous dormons, nous dormons, et devant moi, rayonnant, sublime, Vérité, Joie, Amour, le petit vieillard édenté est éveillé.
A côte de l’humble Ramdas, le grand yogi, tout simplement, n’existait pas.»

Arnaud Desjardins, Ashrams - Grand Maîtres de l’Inde, Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, 1982.

Thich Nath Hanh au village des pruniers

Thich Nhat Hanh et Soeur Chan Kong nous accueille au village des pruniers, un centre de pleine conscience :

C’est en 1982 que le vénérable moine Thich Nhat Hanh crée le Village des Pruniers, à travers les vignes de Dordogne. Ce nom poétique et original proviendrait des 1250 pruniers plantés sur le domaine, et dont la production actuelle est vendue au profit des enfants affamés du Vietnam...

Les plantes magiques et médicinales au moyen-âge

Plantes médicinales
La découverte que les plantes ont le pouvoir de guérir ou de tuer remonte à des temps immémoriaux. Au Moyen Âge, les médecins et apothicaires ont tenté une approche plus scientifique : de nombreux ouvrages étudient les plantes en dénombrant leurs propriétés. Toutefois tous les écrits s'appuient sur la théorie des humeurs, formulée par Hippocrate en 460 avant J. C. et qui n'est pas remise en question. Brunetto Latini, un encyclopédiste du XIIIe siècle explique cette théorie dans le chapitre « Des .iiij. Complexions de l 'home et des autres choses » de son ouvrage "Li Livres dou Tresor" : "Une plante est plus chaude ou plus froide, la nature de l'homme est sanguine, mélancolique, flegmatique ou colérique selon que les humeurs abondent ou non. Les fruits, les herbes, les semences sont plus mélancoliques les unes que les autres ou plus colériques ou d'une autre nature. Il en est ainsi des hommes, des bêtes, des oiseaux, des poissons et de tous les animaux. Ainsi il y a des choses qui sont bonnes à manger ou non, certaines sont douces, d'autres amères, les unes sont vertes ou rouges, les autres blanches ou noires selon la chaleur des éléments ou des humeurs qui prédominent, les unes sont vénéneuses, les autres sont utiles en médecine." Cette théorie se retrouve dans Le Livre des subtilités des créatures divines d'Hildegarde de Bingen et dans le Tacuinum sanitatis. Les plantes sont abordées selon leur nature, leur utilité, les inconvénients qu'elles procurent, leurs propriétés médicinales et les effets, en fonction de la nature des hommes. Bien des indications thérapeutiques sont encore valables aujourd'hui, d'autres sont le reflet des croyances de l'époque.
Une autre théorie est en usage au Moyen Âge, le procédé de l'association qui sera appelé au XVIe siècle : la théorie de la signature. Afin d'essayer de comprendre ce qu'il ne connaît pas, l'homme établit des correspondances entre la forme, la couleur d'un organe humain et celles d'un végétal. Ainsi les cerneaux
de noix, ressemblant aux lobes du cerveau humain, sont censés soigner tout ce qui touche à cet organe.
Tout n'est pas faux dans les indications thérapeutiques de certaines plantes relevées dans les textes médiévaux. Aujourd'hui encore, on soigne par les plantes et la phytothérapie a pris un essor considérable dans ce siècle où l'on prône le retour aux choses naturelles.

Plantes magiques
De nombreuses plantes sont dotées de vertus magiques : le Moyen Âge possède une pharmacopée démonique avec des herbes de vie et des herbes de mort. La jusquiame, la belladone, le datura sont des plantes de sorcières. Elles appartiennent toutes trois à la famille des solanacées dont l'homme se méfiera pendant des siècles avant de reconnaître des vertus à la pomme de terre ! Le pavot, de la famille des Papavéracées, est lui aussi extrêmement dangereux, procurant un endormissement dont on peut ne jamais revenir.
Certaines plantes peuvent être bénéfiques ou maléfiques selon le moment de leur cueillette. Albert le Grand obtiendra une réputation sulfureuse en énonçant des formules étonnantes sur la préparation de médicaments et d'onguents à partir de mélanges de plantes savamment dosés. Le Grand-Albert et Le Petit-Albert, les deux ouvrages dont la postérité retient le titre, sont associés à l'alchimie, à l'ésotérisme. Ils sont un témoignage sur une époque qui était à la recherche d'une certaine vérité où l'imaginaire avait une si grande place.

(extrait du Hors-série "Moyen-Age" n°20)

jeudi 9 août 2007

S'ouvrir jusqu'à fleurir : une histoire de plantes...

Ouvrez, ouvrez, ouvrez... l'exemple par les plantes :

Environnement et Spiritualité par Lama Denys

Lama Denys aborde le rapprochement entre l'écologie et la spiritualité :

Dialogue avec Lama Denis Teundroup

Lama Denys est un des héritiers spirituels de Kalou Rinpoché, l’un des plus grands maîtres tibétains du siècle dernier. Lama Denis n'est pas tibétain de naissance mais français. Il a une formation de médecin, de philosophe et de psychologue... Voici un extrait du livre "Dialogue à deux voies" concernant le désir :
"La relation face au désir est la même dans la pratique que la relation face aux émotions – le désir est une émotion – qui consiste donc à le voir, à l'accepter, mais simplement, sans jugement, sans idée telle que je ne devrais pas avoir de désirs. A ce moment-là, dans une relation très simple, on a une attitude beaucoup plus saine.
L'attitude de neutralité face au désir ne signifie pas du tout devenir des personnes mièvres. On dit souvent : « Le désir est le sel de la vie, vouloir travailler avec les désirs dans le sens du dépassement de ceux-ci, c'est affadir la vie, on ne vit que par ses désirs. » On n'est pas conditionné que par ses désirs mais avoir une relation dégagée par rapport aux désirs permet de vivre pleinement l'énergie de la situation sans être prisonnier de celle-ci. La pratique méditative nous apprend d'abord à accepter le désir, à avoir une attitude transparente sans se fixer et, à ce moment-là, l'acceptant dans sa réalité, on peut travailler avec la situation. Ensuite, lorsque véritablement il n'y plus de fixation, il n'y a plus quelqu'un pour s'approprier l'énergie qui était initialement celle du désir, le désir n'est plus alors à proprement parler un désir mais devient une expression de la sagesse. Ainsi, dans la tradition tantrique, on parle de la transmutation du désir en sagesse du discernement. C'est une énergie qui permet de discerner, mais ce discernement n'est pas fondé sur des fixations. Si l'on peut aller jusque-là, le désir devient, suivant une image souvent utilisée, du bois qu'on apporte au bûcher de la sagesse, d'où certaines fois, une utilisation sacrée du désir. Mais cette transmutation de l'émotion et du désir n'est possible que par la perte de celui qui veut jouir du désir, la perte de toute fixation, la perte du possesseur et de l'observateur."


Issu du même livre : Conscience, Dualité et non-dualité
Faut-il éliminer l'égo?
Egalement de Lama Denys Teundroup : Comment fonctionne l'ego ?

mercredi 8 août 2007

"Le réveil spirituel" par Arnaud Desjardins

Une interview récente de Arnaud Desjardins :

"Qui suis-je" dit Ramana Maharshi

"Qui suis-je ?
Je ne suis pas ce corps physique, constitué des sept éléments subtils (dhâtu), ni les cinq organes de perception sensoriels, c’est-à-dire l’oreille, l’œil, la langue,le nez et la peau, et leurs fonctions correspondantes : l’ouïe, la vue, le goût, l’odorat et le toucher ; je ne suis pas les cinq organes d’activité, c’est-à-dire les organes vocaux, les mains et les pieds, l’organe de procréation et l’anus, et leurs fonctions respectives : le langage, les mouvements du corps physique, la jouissance et l’excrétion; je ne suis pas les cinq forces vitales, le prâna etc. qui permettent d’accomplir leurs fonctions correspondantes ; même l’esprit pensant je ne le suis pas ; et pas non plus cet état d’ignorance inconsciente, dans lequel ne se trouvent que les impressions des objets, et non les objets eux-mêmes et leurs fonctions."...


Ci-joint l'ensemble du texte

Grazyna Perl ou maître zen Bon Yo

A la suite de maître Seug Sahn (voir le message ci-avant), je vous présente maître Bon Yo, anciennement Grazyna Perl, de l’École Zen Kwan Um. Elle se présente en tant que femme dans la tradition du bouddhisme coréen :

Coming empty-handed, going empty-handed -- that is human.
When you are born, where do you come from?
When you die, where do you go?
Life is like a floating cloud which appears.
Death is like a floating cloud which disappears.
The floating cloud itself originally does not exist.
Life and death, coming and going, are also like that.
But there is one thing which always remains clear.
It is pure and clear, not depending on life and death.

Then what is the one pure and clear thing?

mardi 7 août 2007

L'origine du mot "AMEN"

Avez-vous Confiance en la Loi de Dieu ? Amen...

"Cendres sur le Bouddha" de Seung Sahn

Né en 1927 en Corée du Nord de parents chrétiens protestants, Seung Sahn atteint l'éveil à vingt-deux ans. Il est militaire durant cinq ans puis réformateur de l'ordre bouddhiste Chogye. Il enseigne alors neuf ans au japon. En 1972, il arrive aux États-Unis sans argent ni connaissance de la langue. Il a dirigé un réseau mondial de centres zen, jusqu'à sa mort, en 2004. J'ai beaucoup apprécié ce livre de référence, Cendres sur le Bouddha, dont voici un extrait :
Le cercle Zen


Un soir, au Centre zen de Providence, Seung Sahn Soen-sa prononça le discours suivant

« Qu'est-ce que le Zen ? Le Zen, c'est se comprendre soi-même. Que suis-je?

« J'explique le Zen au moyen d'un cercle. Il y a cinq points marqués sur ce cercle : zéro degré, quatre-vingt-dix degrés, cent quatre-vingts degrés, deux cent soixante-dix degrés, et trois cent soixante degrés. 360 degrés sont exactement le même point que 0 degré.

«Nous commençons avec l'intervalle compris entre 0 et 90 degrés. C'est la zone de la pensée et de l'attachement. La pensée est désir, le désir est souffrance. Toutes choses sont divisées en opposés : bon et mauvais, beau et laid, à toi et à moi. J'aime ceci, je n'aime pas cela. J'essaie d'être heureux, et d'éviter la souffrance. Donc, la vie ici est souffrance, et la souffrance est la vie.

« Au-delà de 90 degrés se trouve la zone de la conscience, ou "Moi-Karma". Avant 90 degrés, on est attaché au nom et à la forme. Ici, il y a un attachement à la pensée. Avant de naître tu étais zéro, maintenant tu es un, dans le futur tu mourras et de nouveau deviendras zéro. Donc, zéro égale un, un égale zéro. Toutes choses ici sont identiques, car elles sont faites de la même substance. Elles ont toutes un nom et une forme, mais leurs noms et leurs formes viennent de la vacuité et retourneront à la vacuité. On reste encore dans le domaine de la pensée.

« À 180 degrés, il n'y a pas de pensée du tout. C'est l'expérience de la vraie vacuité. Avant la pensée, il n'y a ni mots ni discours. Il n'y a donc ni montagne, ni rivière, ni Dieu, ni Bouddha, rien du tout. Il y a seulement... » À ce moment, Soen-sa frappe la table.

« Ensuite, vient la zone au-dessus de 270 degrés, la zone de la magie et des miracles. Ici, la liberté est totale, sans limite ni dans le temps ni dans l'espace. C'est ce qu'on appelle "la pensée vivante". Je peux me transformer en serpent. Je peux chevaucher un nuage jusqu'au Paradis de l'Ouest. Je peux marcher sur l'eau. Si je veux la vie, j'ai la vie; si je veux la mort, j'ai la mort. Dans cette zone, une statue peut pleurer; le sol n'est ni clair ni foncé; l'arbre n'a pas de racines; la vallée pas d'écho.

« Si tu restes à 180 degrés, tu deviens attaché à la vacuité. Si tu restes à 270 degrés, tu deviens attaché à la liberté.

« À 360 degrés, toutes choses sont simplement comme elles sont, la vérité est juste ainsi. "Juste ainsi" signifie qu'il n'y a pas d'attachement à quoi que ce soit. Ce point est exactement le même point que zéro; nous arrivons où nous avons commencé, où nous avons toujours été. La différence est qu'à zéro degré il y a une pensée avec attachement, tandis que 360 degrés correspondent à une pensée sans attachement.

« Par exemple, si tu conduis une voiture en étant attaché à la pensée, ton esprit sera ailleurs, et tu passeras au feu rouge. Si tu n'es pas attaché à la pensée, ton esprit est clair tout le temps. Lorsque tu conduis, tu ne penses pas, tu te contentes de conduire. Aussi la vérité est-elle "juste ainsi". Le feu rouge signifie "Arrêtez-vous", le feu vert signifie "Allez-y". C'est de l'action intuitive. Action intuitive veut dire agir sans aucun désir ou attachement. Mon esprit est comme un miroir clair, qui réfléchit toutes choses simplement comme elles sont. Le rouge vient, et le miroir devient rouge; le jaune vient, et le miroir devient jaune. C'est ainsi que vit un bodhisattva. Je n'ai aucun désir pour moi-même. Mes actions sont destinées à tous les êtres.

« Zéro degré, c'est le "Petit Moi". 90 degrés, le "Moi-Karma". 180 degrés désignent le "Moi-Vide". 270 degrés, le "Moi-Liberté". 360 degrés correspondent au "Grand Moi". Le "Grand Moi" est temps infini et espace infini. Alors, il n'y a ni vie ni mort. Je souhaite uniquement sauver tous les êtres. Si les gens sont heureux, je suis heureux; si les gens sont tristes, je suis triste.

lundi 6 août 2007

L'audace de vivre... le sexe


"Qu'on l'admette ou qu'on le nie, non seulement le sexe est à l'origine de toute existence humaine mais il demeure, à l'état brut ou spiritualisé, le moteur fondamental de ces existences."

"De même que l'écran de cinéma n'est jamais affecté par le film projeté, qu'anandarnayakosha est déjà présent en vous et que vous êtes appelés à aimer d'un amour qui n'a pas de contraire, de même l'énergie sexuelle proprement dite n'est jamais contaminée. Votre sexualité demeure parfaite, je le dis à tous et à toutes et en particulier à ceux qui souffrent et dont je connais les problèmes d'impuissance, de frigidité ou d'inintérêt total dans ce domaine. Vous êtes coupés de la spontanéité par les connexions malencontreuses établies avec les autres fonctions qui, elles, ont été abondamment perturbées. Si vous croyez que vous avez des problèmes sexuels, vous vous trompez : vous avez des problèmes psychiques. Consolez-vous, rassurez-vous, aucun, aucune d'entre vous ne possède un centre sexuel détérioré ; ce qui est détérioré, c'est le mental et l'émotion, qui peuvent engendrer la névrose. Vous croyez que vous avez de mauvais souvenirs associés au sexe parce qu'un membre de votre famille a abusé de vous dans votre enfance — Dieu sait si Denise Desjardins, encore plus que moi, a pu vérifier le nombre de petites filles ou de petits garçons qui ont été perturbés sexuellement par les grandes personnes. Cela arrive plus souvent qu'on ne le croit et c'est ce qui est le plus censuré. Mais, en vérité, votre centre sexuel n'est jamais endommagé, seuls peuvent être blessés la pensée, le coeur et le corps."

(extraits du livre d'Arnaud Desjardins et de Véronique Loiseleur : "L'audace de vivre", ed. Pocket)

"Les trois portes de la sagesse" de Charles Brulhart


Un roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, le Roi envoya son fils auprès d'un Vieux Sage.
- " Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie " demanda le Prince.
- " Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car sans cesse tu devrais revivre ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Va maintenant, suis cette route, droit devant toi ".

Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire "CHANGE LE MONDE ".
" C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas. " Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir.
Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent.

Bien des années passèrent. Un jour, il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : " Qu'as-tu appris sur le Chemin ? "
- " J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas ".
- " C'est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise ". Et il disparut.

Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire "CHANGE LES AUTRES".
" C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration. " Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.

Bien des années passèrent. Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : " Qu'as-tu appris sur le Chemin ? "
- " J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses. "
- " Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Sois reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir ". Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots "CHANGE-TOI TOI-MEME".
" Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire ", se dit-il. Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelques succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : " Qu'as-tu appris sur le chemin ? "
- " J'ai appris, répondit-il, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser. "
- " C'est bien ", dit le Sage
- " Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ?
Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise ".
- " C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru ". Et il disparut.

Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la troisième porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait "ACCEPTE-TOI TOI-MEME".

Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. " Quand on combat, on devient aveugle ", se dit-il. Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer ; il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.
Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : " Qu'as-tu appris sur le Chemin? "
- " J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même totalement, inconditionnellement".
- " C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte ".

A peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut "ACCEPTE LES AUTRES". Tout autour de lui, il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu.
Il rencontra à nouveau le Vieux Sage qui demanda " Qu'as-tu appris sur le Chemin ? "
- " J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement ".
- " C'est bien ", dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut "ACCEPTE LE MONDE".
Curieux, se dit-il que je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose, par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Était-ce le monde qui avait changé ou son regard ?
Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda " Qu'as-tu appris sur le chemin ? "
- " J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à l'accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement ".
- " C'est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde ".
Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita.
- " Tu es prêt maintenant à franchir le dernier Seuil, dit le Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence ".

Et le Vieil Homme disparut.

Charles Brulhart

Pour en savoir plus sur ce texte et d'autres du même auteur.

dimanche 5 août 2007

Hommage à Swami Prajnanpad par Hélène Naudy


Je vous dépose, sous la brise du soir, un extrait de texte issu de la revue 3ème millénaire, n°84, de Hélène Naudy, thérapeute :
Alors oui, psychologie et spiritualité s'adressent au même homme que nous sommes, du moment que nous nous vivons au présent, du moment que nous ne nous cloisonnons plus et que nous ne vivons plus dans des opposés intérieurs du type « psychologie ou spiritualité ? ». Je pense à Prajnanpad et au discernement et à la perspicacité dont il a fait preuve en prenant conscience et en exposant le manque inhérent dont pâtit la spiritualité indienne. Non seulement il a expérimenté les limites de sa tradition (expérience qui a atteint son corps physique de manière irréversible), mais en plus il s'est rendu compte du peu d'attention et du peu d'intérêt que celle-ci accordait au corps, aux émotions, en fait à ce par quoi nous passons tous : l'identification. La Bhagavad Gita, si lumineuse qu'elle puisse être, ne s'inscrit pas dans la chair, dans le conditionnel. Prajnanpad a puisé dans les recherches de Freud les éléments indispensables permettant de combler le vide de sa tradition. Il a compris, il a vu clairement que la spiritualité sans la connaissance de soi est un leurre. Comment peut-on se comprendre tant qu'on ne s'est pas compris ? Comment peut-on mourir à soi-même tant qu'on reste identifié à notre mental ? Nombreux sommes-nous à prétendre se connaître alors que nous confondons connaissance intellectuelle et observation vivante, parler de la réalité et être avec le réel. Nous pensons que ces différents hommes et femmes éveillés l'ont été par une grâce, une chance, un cadeau tombé du ciel, nous pensons que nous devons nous purifier corporellement, énergétiquement, mentalement, émotionnellement, psychologiquement, pour avoir cette chance... tout cela dénote notre enfantillage. Regardons nos croyances, observons de près nos opinions à ce sujet. voyons combien nous ne voulons pas démordre de nos références, regardons-nous les yeux ouverts : regardons ce mental auquel nous sommes identifiés, regardons nos innombrables jugements et notre capacité à accuser l'autre, croyant que le jugement vient de cet autre, regardons ouvertement notre capacité à projeter sur l'autre nos propres dénigrements, regardons combien nous nous culpabilisons, et que cette culpabilité est produite uniquement par les jugements que nous nous infligeons, regardons combien nous nous moquons de nous, et nous croyons faibles, stupides, inintéressants ou tout puissants. La lumière n'éclairera pas notre intériorité, c'est notre obscurité qui nous éclaire, c'est par notre obscurité que nous nous voyons mieux, plus distinctement. La lumière ne fait que nous éblouir, et nous sommes éblouis. N'abandonnons pas notre corps et nos émotions dans l'oubli, ils ne feraient que se cristalliser davantage, et nous en deviendrions insensibles et obtus. Allons dans nos ténèbres, voyons nos identifications et le mécanisme identificatoire avec bienveillance, avec pour seule lumière l'écoute et la sincérité.

Un autre texte à lire librement...

samedi 4 août 2007

Les plantes ont-elles un "dessein" ?


Connaissez-vous les agroglyphes ou "crop circles" ? Je vous laisse découvrir ce clin d'oeil "phytospirituel".

Les soufis d'Afghanistan

Deux extraits des documentaires sur les soufis d'Afghanistan réalisés par Arnaud Desjardins vous sont proposés. Vous pouvez d'ailleurs commander ces vidéos chez Alizé Diffusion.
1er extrait :

2ème extrait :

vendredi 3 août 2007

Compassion et paix intérieure avec le Dalaï-Lama

La venue du Dalaï-Lama en France est prévue en 2008 à Nantes... En attendant, vous pouvez entendre sa voix bouddhiste (2 fois 15 mn):
Première Partie :
Deuxième partie :