Il est vrai que le mot méditation
séduit de plus en plus de personnes. La plupart se disent poussées par
un malaise intérieur. L'homme occidental est enchaîné à une forme de vie
dont le caractère effréné débouche sur ce qu'on appelle le « stress ». Suis-je né pour vivre stressé ?
De nombreux thérapeutes reconnaissent que cette maladie n'a pas pour cause une somme de conditions extérieures, mais l'absence ou le manque de contact de l'homme avec son propre être intérieur ; ce que les bouddhistes désignent comme étant la vraie nature de l'être humain. Le fait que l'être humain n'est plus en contact avec ce qu'il y a d'essentiel en lui est la cause de nombreux maux tels que l'agitation intérieure, un état d'être soucieux, l'insomnie, l'inquiétude latente, une peur souterraine.
L'individu est reconnu dans ce qu'il sait, ce qu'il peut et ce qu'il a, mais il est méconnu dans ce qu'il' EST.
Ce qu'il « est », c'est « l'homme-sujet » qui, afin de s'adapter aux exigences de la mondialisation, de l'augmentation du pouvoir d'achat, de la croissance est transformé en « homme-objet » dont la raison d'être (aux yeux de beaucoup de responsables d'entités de production et des actionnaires) est de fabriquer des objets, de les vendre et d'en acheter ! Aussi bien, l'homme-sujet étouffe, il suffoque.
Dans le mot méditation, il y a comme une promesse : r e s p i r e r !
N'est-il pas vrai que « Je respire, donc je suis ; je suis donc je respire ». A celui qui nie cette évidence je propose d'arrêter de respirer. Quant à cette évidence elle nous permet de concevoir pourquoi l'attention à l'acte de respirer est le fondement de l'exercice qu'est méditer.
La méditation, que j'enseigne et que je pratique depuis plus de quarante ans, donne au corps la place qui est la sienne : la première.
Quoi qu'un homme fasse ou sente, il le sent et le fait en tant que corps vivant (Leib, dans la langue allemande). Voici ce que dit Dürckheim : « Le corps n'est, sur le plan de la personne, ni un organisme physique détachable du sujet ni un instrument fonctionnant plus ou moins bien au service du moi profane. Il est la manière dont l'homme, en tant qu'être (Je suis), est là, dans le monde. Le corps que l'homme "est", est l'unité des attitudes et des gestes dans lesquels l'homme prend forme, et en tant que telle, se réalise ou se manque ».
Je suis corps ! Le tout corps vivant dans son unité est en deçà et au-delà des opposés corps et esprit, corps et âme. Le corps, c'est l'homme entier dans sa manière d'être au monde.
C'est sans doute la découverte le plus importante qu'il m'est arrivé de faire au cours de cette pratique régulière de la méditation de pleine attention : « Le tout corps vivant dans son unité est le domaine du calme, de la sérénité, de la paix intérieure. Alors que le mental est le domaine de l'agitation, du stress, de l'angoisse ».
De nombreux thérapeutes reconnaissent que cette maladie n'a pas pour cause une somme de conditions extérieures, mais l'absence ou le manque de contact de l'homme avec son propre être intérieur ; ce que les bouddhistes désignent comme étant la vraie nature de l'être humain. Le fait que l'être humain n'est plus en contact avec ce qu'il y a d'essentiel en lui est la cause de nombreux maux tels que l'agitation intérieure, un état d'être soucieux, l'insomnie, l'inquiétude latente, une peur souterraine.
L'individu est reconnu dans ce qu'il sait, ce qu'il peut et ce qu'il a, mais il est méconnu dans ce qu'il' EST.
Ce qu'il « est », c'est « l'homme-sujet » qui, afin de s'adapter aux exigences de la mondialisation, de l'augmentation du pouvoir d'achat, de la croissance est transformé en « homme-objet » dont la raison d'être (aux yeux de beaucoup de responsables d'entités de production et des actionnaires) est de fabriquer des objets, de les vendre et d'en acheter ! Aussi bien, l'homme-sujet étouffe, il suffoque.
Dans le mot méditation, il y a comme une promesse : r e s p i r e r !
N'est-il pas vrai que « Je respire, donc je suis ; je suis donc je respire ». A celui qui nie cette évidence je propose d'arrêter de respirer. Quant à cette évidence elle nous permet de concevoir pourquoi l'attention à l'acte de respirer est le fondement de l'exercice qu'est méditer.
La méditation, que j'enseigne et que je pratique depuis plus de quarante ans, donne au corps la place qui est la sienne : la première.
Quoi qu'un homme fasse ou sente, il le sent et le fait en tant que corps vivant (Leib, dans la langue allemande). Voici ce que dit Dürckheim : « Le corps n'est, sur le plan de la personne, ni un organisme physique détachable du sujet ni un instrument fonctionnant plus ou moins bien au service du moi profane. Il est la manière dont l'homme, en tant qu'être (Je suis), est là, dans le monde. Le corps que l'homme "est", est l'unité des attitudes et des gestes dans lesquels l'homme prend forme, et en tant que telle, se réalise ou se manque ».
Je suis corps ! Le tout corps vivant dans son unité est en deçà et au-delà des opposés corps et esprit, corps et âme. Le corps, c'est l'homme entier dans sa manière d'être au monde.
C'est sans doute la découverte le plus importante qu'il m'est arrivé de faire au cours de cette pratique régulière de la méditation de pleine attention : « Le tout corps vivant dans son unité est le domaine du calme, de la sérénité, de la paix intérieure. Alors que le mental est le domaine de l'agitation, du stress, de l'angoisse ».
Jacques Castermane
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