La violence dans les médias : « C’est une banalisation du mal qui fait croire que le sensationnel est une prise de pouvoir sur l’autre, alors que le sensationnel relève d’un héroïsme quotidien — un petit sourire réitéré à la veille dame voisine de palier, un petit coup de main. Il faut réhabiliter l’acte gratuit. »
L’instrumentalisation des animaux : « Quand l’individu devient roi, il juge tout à l’aune de ses propres intérêts et décide de la vie d’un autre être sensible. »
Sur l’environnement : « Le “je”, en se coupant de ce qui l’environne finit par le mépriser après l’avoir instrumentalisé. Prendre en compte les êtres qui vont naître c’est sortir du “moi seulement” et dilater mes intérêts pour qu’ils épousent l’ensemble des êtres sensibles. C’est à proprement parler une naissance. »
Eloge de la fraternité : « La notion de fraternité nous sort d’une logique hiérarchique qui écrase l’autre. Le frère et la sœur sortent de la comparaison. Ils sont aimés pour ce qu’ils sont. Etre frère ou sœur c’est ne plus consommer l’humain mais cohabiter, vivre ensemble, œuvrer au bonheur ensembles. »
Oser l’altruisme : « L’altruisme relève d’une audace précisément parce qu’elle fait s’effondrer les anciens repères qui nous installent dans le “moi d’abord”. Il s’agit de réapprendre à être véritablement libre loin des aliénations qui nous rendent prisonniers de ce que nous croyons être. »
source : Blog de Matthieu Ricard