A la lecture de sa vie, ses écrits et ses carnets de pèlerinage, j'ai visité cette délicatesse de la sagesse de l’Inde dans sa simplicité : accepter, se réjouir, et voir la beauté du monde et aimer. J’ai rencontré un « amoureux » de Ramdas : René Chapus. René m’a livré son ressenti de RAMDAS et les expériences vécues lors de son passage dans l’ashram Anandashram en Inde dans lequel il a séjourné plusieurs jours. René explique sa rencontre avec celui qu’il nomme ‘Papa Ramdas’ par la découverte d’un livre : ‘Carnet de pèlerinage’.
À l’âge de 35 ans alors que sa vie est totalement engagée dans la politique et le matérialisme, il tombe sur ‘les Carnets’ en furetant un jour chez un bouquiniste lyonnais. Il est bouleversé par la photo de Ramdas. Il achète le livre, dont il ne se séparera plus jamais. Il entame une recherche spirituelle au sein de la voie Art’As, et durant cet apprentissage vers la sagesse, René se rend 6 mois en Inde. Il séjourne pendant deux semaines à Anandashram. Il était parti en Inde dans l’objectif de cette Rencontre. Il considère aujourd'hui quelle a eu lieu. Il parle de Ramdas comme d’un sage, un être qui n’a renoncé à rien. « Il se remplit de tout, il dit OUI à tout. Son message est très simple : le cœur en Dieu et les mains à l’ouvrage. »
De son séjour à l’ashram il conserve des souvenirs forts, comme des expériences fondatrices qui construisent progressivement le socle d’une intériorité.
Il a d’abord été touché par l’Accueil sur ce lieu, l’attention à l’autre. Cet accueil, cette ouverture l’ont frappé dans cette résonance avec l’enseignement : le OUI à tout et à tout le monde, le OUI à la Vie.
Les choses n’ont pas pour autant été faciles durant les premiers jours. Ce fut une initiation puissante dans laquelle il s’est engagé fortement sans mesurer tout de suite l’intensité de ce qu’il vivait. Il décrit s’être investi totalement dans la pratique du mantra, jusqu’à ressentir une profonde violence, une colère... Une résistance extrême. Une partie en lui voulait y aller, vivre l’expérience, la partie qui résistait venait le narguer. Ce tiraillement intérieur fut comme un miroir à accepter, jusqu’à trouver le juste rythme de sa pratique au sein même de l’ashram. «J’avais plongé trop vite, trop fort. On ne peut pas forcer le rythme, c’est la Vie qui en décide. Ceci dit, la partie qui résiste en nous n’est pas l’ennemi, mais l’adversaire à connaître et qui va te permettre de découvrir ta force ».
De tout cela, il garde dans ses cellules l’importance de trouver toujours le rythme juste. Et surtout il en retire l’essentiel de ce qu’il transmet dans l’association d’entraide spirituelle qu’il a fondée depuis : un OUI qui grandit et s’incarne.
Oui à la situation,
Oui à ce que je suis, à ce que JE SUIS,
Oui à ce que j’ai à faire. ■
René Chapus, Fondateur de l’association ACT www.asso-act.net
« Ramdas se rendit partout où il était porté à aller, églises, mosquées, etc. Il va partout, non pour retirer de l'inspiration mais parce qu’il ne ressent aucune différence. Ramdas n’appartient à aucune croyance, église ou secte. S’il avait appartenu à quelque croyance ou secte particulière, sa liberté aurait été limitée. Maintenant il peut embrasser l’univers entier, si ses mains sont assez grandes. Mentalement c’est ce qu’il fait. Il voit les Hindous, les Musulmans, les Chrétiens, les Zoroastriens, les Bouddhistes et les autres comme des enfants de Dieu. Pourquoi devrait-il se confiner dans une religion, une croyance ou une secte particulière ? Tel est le centre de la foi de Ramdas. »
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Reflets n°16 - 2015