L'écrivain-historien est membre de l'Académie francaise depuis 2007.
La communion avec l'autre :
"L'idée du paradis c'est d'être dans l'amour des autres, au sens évangélique du terme. C'est le contact, la compréhension, l'empathie, la fusion, la communion avec autrui. Il n'y a pas de représentation matérielle. C'est juste l'amour sans les contraintes du quotidien, c'est la vision rêvée d'un monde, le moment où se réalise la plénitude de l'être, où l'on atteint ce qui en soi est constamment entravé par les obstacles qui vous empêchent d'aller vers l'autre."
lundi 31 janvier 2011
A le recherche d'une voie (1)
Edgar Morin, Nicolas Hulot, Patrick Viveret, Christian Saint-Etienne... un beau plateau pour entrevoir l'avenir de la planète.
Edgar Morin,
Philosophe
Edgar Morin est reconnu dans le monde entier comme le penseur de la complexité. Il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages traduits en 28 langues et publiés dans 42 pays. Docteur honoris causa de vingt-quatre universités, il est directeur de recherche émérite au CNRS. Au cœur de son œuvre, il y a La Méthode, un système de pensée global construit comme une encyclopédie. De la conscience planétaire à la politique de civilisation, il développe depuis 60 ans les notions clés de la philosophie contemporaine. Membre du Collegium international éthique, politique et scientifique avec Patrick Viveret, il est engagé dans tous les grands débats de notre époque avec un certain pessimisme. A 89 ans, il vient de publier La Voie, pour l’avenir de l’humanité. Il estime que la mondialisation, l’occidentalisation et le développement nous conduisent vers des catastrophes en chaîne.
Nicolas Hulot,
Reporter
Nicolas Hulot est identifié depuis 20 ans comme le plus grand porte-parole de la sauvegarde de la nature. L’impact de l’émission Ushaïa, qu’il présente depuis 1987, l’a conduit à créer la Fondation Ushaïa, devenue la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, reconnue d’utilité publique en 1996. Classé en 2005 parmi les plus grands français de tous les temps, Nicolas Hulot été l’artisan d’un pacte écologique signé par tous les grands partis politiques et qui a pesé lourd dans la balance électorale en 2007. « L’homme qui veut sauver la terre », comme le nommait le Nouvel Observateur en 2008, a pourtant de nombreux détracteurs. Certains écologistes lui reprochent sa culture du consensus, d’autres adversaires l’ accusent non seulement de pessimisme, mais encore d’alarmisme.
Patrick Viveret
Philosophe
Patrick Viveret est philosophe, conseiller référendaire à la Cour des comptes, ancien rédacteur en chef de la revue Transversales Science Culture. Il compte parmi les figures de la pensée altermondialiste. Membre du Collegium international éthique, politique et scientifique avec Edgar Morin, il vient de publier avec lui Comment vivre en temps de crise. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages critiques : Pour une nouvelle culture politique, PIB, la richesse est ailleurs ou encore Reconsidérer la richesse, un rapport commandé en 2002 par le secrétaire d’Etat à l’économie solidaire. Dans Pourquoi ça ne va pas plus mal, paru en 2005, il fait un constat pessimiste de l’état du monde tout en misant sur la lucidité de chacun. Pour lui, l’humanité ne tardera pas à comprendre que son avenir est dans l’être et non dans l’avoir.
Christian Saint-Etienne
Economiste
Christian Saint-Etienne est titulaire de la Chaire d’Economie industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers et membre du Cercle des économistes. Il siége au Conseil d’analyse économique placé auprès du Premier ministre. Il est l’auteur de nombreux livres, L’Exception française, L’Etat mensonger, Croissance équitable et concurrence fiscale. Le dernier s’intitule Guerre et paix au XXIème siècle, un essai pour comprendre le monde à venir dans les 40 prochaines années. Selon Christian Saint-Etienne, le pessimisme est surtout porté par l’Occident, et plus particulièrement par les européens. Il estime que l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine n’ont jamais été plus optimistes et que le discours sur la fin des temps n’a jamais été moins justifié.
dimanche 30 janvier 2011
Libre comme l'air avec Philippe Mac Leod
Comment parler de l’air ? Cette question insolite surgit plutôt comme une réponse à l’air qui me parle ce matin, avec une insistance étrange, faite de douceur et d’une pointe d’agressivité. La fraîcheur, l’éclat de la lumière toute jeune, qui semble remonter de la terre, entre le vert des prés et le bleu du ciel, le rendent pour ainsi dire plus vivant, plus proche, presque tangible, dans un scintillement qui relègue les choses au second plan.
Discrètement parfumé, légèrement piquant, comme une effervescence, on le sent faire pression sur la chair du visage, tout l’espace quittant l’abstraction pour devenir substance et nous pénétrer jusqu’à l’intime de notre corps. Car c’est bien l’espace que nous respirons, l’espace qui nous habite par le souffle, nous anime, creuse en nous ce grand vide où l’âme se meut comme le regard au-dehors, au-dessus des arbres, des collines, avec l’oiseau qui porte haut nos rêves de légèreté, de clarté, de liberté, de pureté.
Nous sentons bien cette parenté, ou cette proximité, quand notre souffle à l’inverse s’emporte en forme de bourrasque, quand la voix enfle comme un torrent sort de son lit, dans un grand bruit de pierres qui roulent, toute délicatesse engloutie sous la boue noire de la colère. L’air brillant des premières heures du jour, avant que le soleil n’échauffe nos passions, ne dit rien que de pur, pur et doux, pur et large, comme si je trouvais là mon point d’origine, mon vrai point de départ.
L’air apparaît alors comme l’esprit de la terre, l’âme qui en émane, son grand regard bleu, ce tremblement qui toujours la parcourt, ce perpétuel et imperceptible mouvement qui fait le vivant. Il aiguise notre écoute, l’extrême sensibilité de l’épiderme. On ne le voit pas, mais il enveloppe tout ce qu’il touche. Et c’est sans doute cette subtile alliance du proche et du lointain, du visible et de l’invisible, que l’air chuchote à nos oreilles ou agite dans le regard. Sans contour ni consistance, pure transparence, son frôlement rappelle l’Esprit en nous, le ciel auquel nous sommes destinés, qui est tout l’insaisissable de la vie, tout ce qui ne se voit pas, ne se prend pas, mais nous tient au plus secret de nous-même.
Voilà pourquoi le vent, l’oiseau ont toujours été les signes privilégiés de l’Esprit : tout l’espace comme une grande respiration, une perpétuelle invitation au départ, à l’essor. D’une douceur enveloppante ou d’une soudaine brusquerie, vif, agile, inlassablement son souffle dit la grandeur de l’espace que traverse l’aile d’un regard, que reflète la surface luisante de la feuille vernissée ou de la peau frémissante, qu’une caresse éveille à l’infini qui l’entoure... Il nous sort de nous-mêmes, tout en nous rappelant de quoi nous sommes faits.
Pour nous qui ne décollons pas du sol, l’air en sa liberté n’a de présence que par ce mouvement infini vers les lointains, qui semble emporter ou prolonger le souffle qui nous anime. Tout ce qui demeure hors de notre portée par son aspect fuyant, tout ce qui dans le réel nous échappe, comme les nuages, les vastes horizons, les lumineuses trouées, comme le ciel longuement contemplé, nous étire en quelque sorte, nous allonge, nous grandit intérieurement.
L’air que l’on inspire distille l’immensité des nues que notre chair recueille et que l’azur reprend. Dans ce mouvement, comme la parole du Seigneur ne lui revient pas sans avoir accompli sa mission, elle laisse dans notre âme un peu de sa transparence, elle creuse en nous ce désir d’infini et d’éternité.
Discrètement parfumé, légèrement piquant, comme une effervescence, on le sent faire pression sur la chair du visage, tout l’espace quittant l’abstraction pour devenir substance et nous pénétrer jusqu’à l’intime de notre corps. Car c’est bien l’espace que nous respirons, l’espace qui nous habite par le souffle, nous anime, creuse en nous ce grand vide où l’âme se meut comme le regard au-dehors, au-dessus des arbres, des collines, avec l’oiseau qui porte haut nos rêves de légèreté, de clarté, de liberté, de pureté.
Nous sentons bien cette parenté, ou cette proximité, quand notre souffle à l’inverse s’emporte en forme de bourrasque, quand la voix enfle comme un torrent sort de son lit, dans un grand bruit de pierres qui roulent, toute délicatesse engloutie sous la boue noire de la colère. L’air brillant des premières heures du jour, avant que le soleil n’échauffe nos passions, ne dit rien que de pur, pur et doux, pur et large, comme si je trouvais là mon point d’origine, mon vrai point de départ.
L’air apparaît alors comme l’esprit de la terre, l’âme qui en émane, son grand regard bleu, ce tremblement qui toujours la parcourt, ce perpétuel et imperceptible mouvement qui fait le vivant. Il aiguise notre écoute, l’extrême sensibilité de l’épiderme. On ne le voit pas, mais il enveloppe tout ce qu’il touche. Et c’est sans doute cette subtile alliance du proche et du lointain, du visible et de l’invisible, que l’air chuchote à nos oreilles ou agite dans le regard. Sans contour ni consistance, pure transparence, son frôlement rappelle l’Esprit en nous, le ciel auquel nous sommes destinés, qui est tout l’insaisissable de la vie, tout ce qui ne se voit pas, ne se prend pas, mais nous tient au plus secret de nous-même.
Voilà pourquoi le vent, l’oiseau ont toujours été les signes privilégiés de l’Esprit : tout l’espace comme une grande respiration, une perpétuelle invitation au départ, à l’essor. D’une douceur enveloppante ou d’une soudaine brusquerie, vif, agile, inlassablement son souffle dit la grandeur de l’espace que traverse l’aile d’un regard, que reflète la surface luisante de la feuille vernissée ou de la peau frémissante, qu’une caresse éveille à l’infini qui l’entoure... Il nous sort de nous-mêmes, tout en nous rappelant de quoi nous sommes faits.
Pour nous qui ne décollons pas du sol, l’air en sa liberté n’a de présence que par ce mouvement infini vers les lointains, qui semble emporter ou prolonger le souffle qui nous anime. Tout ce qui demeure hors de notre portée par son aspect fuyant, tout ce qui dans le réel nous échappe, comme les nuages, les vastes horizons, les lumineuses trouées, comme le ciel longuement contemplé, nous étire en quelque sorte, nous allonge, nous grandit intérieurement.
L’air que l’on inspire distille l’immensité des nues que notre chair recueille et que l’azur reprend. Dans ce mouvement, comme la parole du Seigneur ne lui revient pas sans avoir accompli sa mission, elle laisse dans notre âme un peu de sa transparence, elle creuse en nous ce désir d’infini et d’éternité.
Voir tous les articles sur Philippe Mac Leod
Source : La Vie
Source : La Vie
Philippe Mac Leod est écrivain, il a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, l’Infini en toute vie, est paru aux éditions Ad Solem.
samedi 29 janvier 2011
Histoire de l'homéopathie et de Samuel Hahnemann par Colette Lesens
vendredi 28 janvier 2011
Jardin Zen et Eveil
Jun et l'expérience du "vide" dans un jardin zen
La source des 4 extraits sonores que vous avez pu écouter est "Le sumo qui ne pouvait pas grossir" de Eric-Emmanuel Schmitt (lu par l'auteur)
La source des 4 extraits sonores que vous avez pu écouter est "Le sumo qui ne pouvait pas grossir" de Eric-Emmanuel Schmitt (lu par l'auteur)
A la recherche du Soi de Arnaud Desjardins
Pour la sortie en poche d'Adhyatma Yoga (A la recherche du Soi - vol.1 ), en voici un extrait :
Cette tension permanente – à laquelle remédient bien mal les techniques de relâchement, de training autogène, les postures de yoga, et tout ce qu’on peut utiliser aujourd’hui – se manifeste à travers deux attitudes, exprimées par les mots « prétendre » et « attendre ».
Dans ces deux mots, il y a tendre et tension. « Prétendre » est une forme de tension, « attendre » en est une autre. L’homme ordinaire vit toujours dans l’attente. Quand ce n’est pas l’attente des catastrophes, c’est l’attente de ce que les uns ou les autres devraient faire en conformité avec ce qu’il pense ou ce qu’il désire. Et cette attente est tout le temps surprise. Je m’attends à ce qu’une personne soit gaie, heureuse, quand je prononce un mot aimable, ou que je lui fais un cadeau, et mon attente est surprise. Je m’attends à ce que... Tout le temps. Cette attente est une tension perpétuelle, inconsciente, dont on ne se rend pas compte. S’il n’y a plus aucune attente, il y a une détente complète, une disponibilité parfaite dans l’instant, dans le « ici et maintenant », pour tout ce qui peut se produire. Si je rentre chez moi, je ne m’attends pas à ce que mon appartement ait été cambriolé. Je m’attends à trouver mon appartement tel que je l’ai laissé. Et parce que je suis dans cette attente, qui n’est pas consciente, je reçois un choc, un stress, comme on dit aujourd’hui, si je vois tous les tiroirs vidés et retournés, les lits défaits, selon la technique habituelle des cambrioleurs qui cherchent où l’on a pu cacher l’argent ou l’argenterie...
Au terme d'une quête spirituelle exceptionnelle, Arnaud Desjardins est devenu le disciple de Shri Swâmi Prajnânpad, gourou hindouiste qui a suscité l'intérêt de nombreux universitaires, philosophes et psychologues. Car son enseignement, indépendant de toute pensée religieuse, est une passionnante exploration de soi : son yoga, l'Adhyatma yoga, vise à retrouver notre essence fondamentale - l'atman - par une démarche qui explique et désamorce les mécanismes de notre égoïsme, au coeur de nos soucis quotidiens.
Dans ce premier tome de À la recherche du soi, Arnaud Desjardins présente quelques notions fondamentales - koshas, samskara, vasana... - sur le mode vivant des enseignements orientaux.
Autrefois grand voyageur, réalisateur pour la télévision, Arnaud Desjardins a fait connaître aux Occidentaux les spiritualités vivantes de l'Orient à travers les films qu'il a tournés en Inde et en Asie. Il a suivi les enseignements de son maître Swâmi Prajnanpad pendant de nombreuses années. En 1974, il fonde un ashram installé aujourd'hui à Saint-Laurent-du-Pape en Ardèche, où il continue de transmettre l'héritage spirituel qu'il a reçu. Très engagé dans le dialogue interreligieux, il est internationalement reconnu, et ses livres sont traduits dans plusieurs pays. Après Spiritualité, de quoi s'agit-il ? : entretiens avec Emmanuel Desjardins, écrit en collaboration avec son fils, paru en 2009 aux éditions de La Table Ronde, il a publié Oui, chacun de nous peut se transformer (Albin Michel, 2010).
Cette tension permanente – à laquelle remédient bien mal les techniques de relâchement, de training autogène, les postures de yoga, et tout ce qu’on peut utiliser aujourd’hui – se manifeste à travers deux attitudes, exprimées par les mots « prétendre » et « attendre ».
Dans ces deux mots, il y a tendre et tension. « Prétendre » est une forme de tension, « attendre » en est une autre. L’homme ordinaire vit toujours dans l’attente. Quand ce n’est pas l’attente des catastrophes, c’est l’attente de ce que les uns ou les autres devraient faire en conformité avec ce qu’il pense ou ce qu’il désire. Et cette attente est tout le temps surprise. Je m’attends à ce qu’une personne soit gaie, heureuse, quand je prononce un mot aimable, ou que je lui fais un cadeau, et mon attente est surprise. Je m’attends à ce que... Tout le temps. Cette attente est une tension perpétuelle, inconsciente, dont on ne se rend pas compte. S’il n’y a plus aucune attente, il y a une détente complète, une disponibilité parfaite dans l’instant, dans le « ici et maintenant », pour tout ce qui peut se produire. Si je rentre chez moi, je ne m’attends pas à ce que mon appartement ait été cambriolé. Je m’attends à trouver mon appartement tel que je l’ai laissé. Et parce que je suis dans cette attente, qui n’est pas consciente, je reçois un choc, un stress, comme on dit aujourd’hui, si je vois tous les tiroirs vidés et retournés, les lits défaits, selon la technique habituelle des cambrioleurs qui cherchent où l’on a pu cacher l’argent ou l’argenterie...
Au terme d'une quête spirituelle exceptionnelle, Arnaud Desjardins est devenu le disciple de Shri Swâmi Prajnânpad, gourou hindouiste qui a suscité l'intérêt de nombreux universitaires, philosophes et psychologues. Car son enseignement, indépendant de toute pensée religieuse, est une passionnante exploration de soi : son yoga, l'Adhyatma yoga, vise à retrouver notre essence fondamentale - l'atman - par une démarche qui explique et désamorce les mécanismes de notre égoïsme, au coeur de nos soucis quotidiens.
Dans ce premier tome de À la recherche du soi, Arnaud Desjardins présente quelques notions fondamentales - koshas, samskara, vasana... - sur le mode vivant des enseignements orientaux.
Autrefois grand voyageur, réalisateur pour la télévision, Arnaud Desjardins a fait connaître aux Occidentaux les spiritualités vivantes de l'Orient à travers les films qu'il a tournés en Inde et en Asie. Il a suivi les enseignements de son maître Swâmi Prajnanpad pendant de nombreuses années. En 1974, il fonde un ashram installé aujourd'hui à Saint-Laurent-du-Pape en Ardèche, où il continue de transmettre l'héritage spirituel qu'il a reçu. Très engagé dans le dialogue interreligieux, il est internationalement reconnu, et ses livres sont traduits dans plusieurs pays. Après Spiritualité, de quoi s'agit-il ? : entretiens avec Emmanuel Desjardins, écrit en collaboration avec son fils, paru en 2009 aux éditions de La Table Ronde, il a publié Oui, chacun de nous peut se transformer (Albin Michel, 2010).
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jeudi 27 janvier 2011
Portrait et interview d'Abd Al Malik
mercredi 26 janvier 2011
Relaxation et Méthode Feldenkrais
Né en Russie en 1904, Moshe Feldenkrais a étudié en France où il est devenu physicien et ingénieur – de même qu'un des premiers Européens à obtenir une ceinture noire en judo (1936). Gravement blessé au genou durant une partie de soccer, il apprend qu'une chirurgie n'a que 50 % de chance de réussite et pourrait aussi bien le condamner au fauteuil roulant. Il combine alors ses connaissances en génie mécanique et en arts martiaux à l'étude de la biologie, de la cybernétique et du développement psychomoteur, jusqu'à ce qu'il réussisse à marcher de nouveau.
Installé ensuite en Israël, l'homme continue de perfectionner son savoir pour finalement mettre au point la méthode qui porte son nom. En 1970, il commence à voyager à travers le monde pour former des praticiens. Il dirigera le Feldenkrais Institute de Tel-Aviv, jusqu'à sa mort en 1984.
Installé ensuite en Israël, l'homme continue de perfectionner son savoir pour finalement mettre au point la méthode qui porte son nom. En 1970, il commence à voyager à travers le monde pour former des praticiens. Il dirigera le Feldenkrais Institute de Tel-Aviv, jusqu'à sa mort en 1984.
mardi 25 janvier 2011
Boris Cyrulnik et l'écologie
Boris Cyrulnik répond à quelques questions humoristico-écologiques. Il nous propose, en tout cas, une ré-utilisation des pots de yaourts :
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lundi 24 janvier 2011
Boris Cyrulnik nous donne un sens...
Une interview plus personnelle de Boris Cyrulnik :
« Essayer de comprendre ce qu'est l'être humain. » Entre analyse scientifique et réflexion philosophique, voilà l'immense défi que s'est lancé, tout au long de sa vie, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.
Rencontre avec Boris Cyrulnik, chez lui en France. Il a écrit plus d'une quinzaine d'ouvrages et passé sa vie à comprendre les autres et d'abord lui-même.
« Essayer de comprendre ce qu'est l'être humain. » Entre analyse scientifique et réflexion philosophique, voilà l'immense défi que s'est lancé, tout au long de sa vie, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.
Rencontre avec Boris Cyrulnik, chez lui en France. Il a écrit plus d'une quinzaine d'ouvrages et passé sa vie à comprendre les autres et d'abord lui-même.
dimanche 23 janvier 2011
Vibrations avec Karine Safar
Je vous propose d'accompagner le texte "L'esprit des mains" de Philippe Mac Leod avec d'autres vibrations musicales.
"Vibrations", union magique du clavier et de la lame, invite à pénétrer dans l'univers unique de la lame sonore, que Claudel disait être "un des plus beaux vases de la musique.
extrait n°1 : 01 - Rêverie (1'20")
extrait n°2 : 16 - Concerto d' Aranjuez (1'07")
extrait n°3 : 13 - La Voix du Verseau (1'18")
extrait n°4 : 15 - Ave maria (1'08")
"Vibrations", union magique du clavier et de la lame, invite à pénétrer dans l'univers unique de la lame sonore, que Claudel disait être "un des plus beaux vases de la musique.
extrait n°1 : 01 - Rêverie (1'20")
extrait n°2 : 16 - Concerto d' Aranjuez (1'07")
extrait n°3 : 13 - La Voix du Verseau (1'18")
extrait n°4 : 15 - Ave maria (1'08")
L'esprit des mains avec Philippe Mac Leod
Les mains dessinent un autre visage, comme en contrepoint. L'épaisse couche des vêtements, en les épargnant, les expose constamment à la vue comme à l'air. Sans fard, sans autres ornements qu'une pierre limpide ou un anneau d'or, elles soutiennent les expressions du visage, et souvent, lestes, agiles, ou comme une eau dormante sur les genoux, elles témoignent de nos mouvements intimes. Accompagnant le regard ou la voix qui jouent plus haut, en solistes, elles sont comme une basse continue, discrète et pénétrante.
Une clarté tout intérieure semble éclore avec ces franges qui s'ouvrent et se divisent à la manière des pétales tremblants d'une fleur, dont la délicatesse du poignet n'est pas sans rappeler la base étroite qui les relie à la tige, ou les lignes de la paume, les nervures d'une feuille. On admirera la finesse des longs doigts qui spiritualisent la chair, qui l'étirent pour ainsi dire, en nous indiquant le terme de cette lente poussée qui nous a élevés de terre. Comme deux calices au bout de leur rameau, le parfum subtil qu'elles exhalent de chaque paume, de ce creux profond qui rejoint le centre de notre être, s'élève comme une flamme invisible, une lueur lointaine et rosée, la lueur pâle d'un mystère sans bruit. Il te suffira d'observer les mains, leur finesse ou leur empâtement, leur fluidité ou leur épaisseur, pour déterminer la prédominance du charnel ou du spirituel dans une personnalité. Cependant, que cet examen ne se transforme pas en discrimination mais reste un sentiment plus large de l'humain, pour reconnaître en toi les mains qui dénouent et qui empoignent, qui délivrent ou qui enserrent, les mêmes mains qui caressent puis qui blessent. En chacun de nous, est-ce encore Abel et Caïn, les doigts nus de Jacob et les poings velus d'Esaü qui se disputent l'humanité ? Mains comme des ailes, mains signant la perfection du corps humain, ce sont elles pourtant qui font de nous comme des anges, à peine moindres que des dieux (Ps 8, 6).
Dans les airs nos mains tracent des signes étranges. Elles accompagnent nos mots, les prolongent, ou cherchent à exprimer ce qu'ils ne sauraient dire. Fines, elles laissent apparaître notre vraie silhouette, diaphanes, notre âme à fleur de peau. Entre les nervures frémissantes qui rayonnent jusqu'aux premières phalanges, une profondeur mobile se tient tranquille, comme un lac aux eaux lisses et soyeuses dont la surface irisée protège bien le secret. Tant d'habileté au bout des doigts ! Tant d'intelligence, de finesse, mais aussi tant de grâce et de beauté réunies, qu'il semble que dans ces fragiles élongations ce soit l'esprit lui-même qui lamine la pâte, là où la chair se fait plus rare. laissant affleurer la vie profonde.
Par la délicatesse de leurs articulations, les mains ne dévoilent pas un squelette mais plutôt une membrure dont la chair serait à la fois le feuillage, la fleur et le fruit, la clarté qui les enveloppe, comme un jour qui viendrait de l'intérieur. Je le sens bien, l'Esprit lui-même a façonné cette main, au terme d'une longue, d'une inconcevable patience, en la modelant toujours plus finement, plus lisse, en l'effilant dans les airs. Contemplons cet étonnant travail au secret de la chair, tout en finesse, en subtilité, jusqu'au pétale nacré d'un ongle, arraché à la rudesse, à l'âpreté des griffes, des serres et des crocs. Il ne nous est pas indifférent que l'extrémité de notre corps se termine par cette transparence.
PHILIPPE MAC LEOD est écrivain, il a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, D'eau et de lumière, est paru aux éditions Ad Solem.
Voir un portrait de Philippe Mac Leod
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samedi 22 janvier 2011
Barcelone, Gaudi et la Sagrada Familia
Une visite de la Sagrada Familia pour découvrir son fondateur, Gaudi, et mieux comprendre le symbole qu'elle est devenue :
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vendredi 21 janvier 2011
A la découverte des plantes et de leur intelligence
Sans les plantes, nous n'existerions pas et nous commençons seulement à les découvrir :
"Il n'est rien d'essentiel à l'homme qui ne soit figuré naturellement, dans le caillou, la plante ou la bête. "
André Pieyre de Mandiargues
"Il n'est rien d'essentiel à l'homme qui ne soit figuré naturellement, dans le caillou, la plante ou la bête. "
André Pieyre de Mandiargues
jeudi 20 janvier 2011
Rencontre avec Mata Amritanandamayi
Une rencontre avec l'amour véritable, avec la Mère divine, avec Amma, nous est racontée :
source : Rivière d'amour
source : Rivière d'amour
Et de 4
N'y allons pas par 4 chemins. "Au jour du oui", je descends les marches 4 à 4, je me mets en 4 et me saigne aux 4 veines pour tirer ce blog à 4 épingles sans trop me couper les cheveux en 4 (je n'en ai plus beaucoup). J'espère qu'il n'y aura pas 4 pelés et un tondu pour lire cela et que je ne serai pas la quatrième roue du carrosse lorsque se réuniront les 4 éléments venus des 4 points cardinaux pour achever la quadrature du cercle d'amis que j'accueille en ce lieu.
Je partage avec vous un morceau de quatre-quart aux quatre-épices pour fêter ces 4 ans.
La symbolique du Quatre est celle du Carré et de la croix. Ce nombre représente le tangible, la matérialité, la stabilité... Des 4 points cardinaux aux 4 saisons en passant par les 4 phases de la lune, ce chiffre symbolise la force et le pouvoir des éléments ainsi que l'universalité. Il est surprenant que le même mot Shi désigne en japonais le 4 et la mort. La pensée de Jung est fondé sur l'importance du 4, le nombre de fonctions fondamentales de la conscience : Pensée, sentiment, intuition et sensation.
Je partage avec vous un morceau de quatre-quart aux quatre-épices pour fêter ces 4 ans.
La symbolique du Quatre est celle du Carré et de la croix. Ce nombre représente le tangible, la matérialité, la stabilité... Des 4 points cardinaux aux 4 saisons en passant par les 4 phases de la lune, ce chiffre symbolise la force et le pouvoir des éléments ainsi que l'universalité. Il est surprenant que le même mot Shi désigne en japonais le 4 et la mort. La pensée de Jung est fondé sur l'importance du 4, le nombre de fonctions fondamentales de la conscience : Pensée, sentiment, intuition et sensation.
mercredi 19 janvier 2011
Yoga, médiation et dieu
Dieu à travers le yoga et la méditation :
mardi 18 janvier 2011
Avoir des principes mais ... avec précaution
Je mets cette interview avec précaution. Je vous laisse écouter et ne pas faire l'économie de vos réactions ! Tout va bien ! N'ayez pas peur !
lundi 17 janvier 2011
Dignité et respect pour l'âme des plantes
Un autre rapport à la nature est nécessaire et il nous renvoie à nos racines. La dignité des plantes est à respecter.
dimanche 16 janvier 2011
Le tissage de notre vie par Joshin Luce Bachoux
À chaque instant, la trame de notre vie se mêle aux couleurs et à la beauté du monde. Seuls peuvent voir ce tissage ceux dont le cœur est pur, racontent les Indiens.
C'est une ancienne légende indienne, celle du tissage de notre vie. Tout ce que nous vivons, éprouvons, rencontrons forme la trame de notre existence. Dieu tisse le fil et y inclut toute la création.
Dans notre tissage, il y a l'éclat du soleil, et l'argent de la lune, les couleurs de l'arc-en-ciel, et le noir de la tristesse et le blanc de la pure joie. Quand nous nous tournons vers Lui, il nous montre cette tapisserie : nous pouvons y voir les motifs qui s'entrecroisent et se répondent motifs de fête et motifs de chagrin ; passages sombres des mille instants de peine, joies qui traversent le dessin, comme un éclair dans un ciel d'été ; et les cailloux et les rivières, et les nuits et les jours, marées de nos vies.
Cette tapisserie n'est jamais terminée. Nous en déchiffrons le mouvement imperceptible : comme le friselis de l'eau d'un lac, comme le passage insensible du bouton à la fleur, le travail de Dieu la transforme sans cesse. Ne la vit pas celui qui, orgueilleux, se ferme à la beauté du monde. Malheur à lui : la tapisserie devient de plus en plus lourde à porter, nul ne peut en alléger le poids, ni Dieu, ni ami, ni amour. Il marche, tête courbée, épaules voûtées, regard tourné vers le sol.
Mais ceux qui ont le cœur pur, ceux qui laissent chaque instant les transformer, ceux qui disent oui aux cadeaux du monde... pour ceux-là, Dieu tisse dans le tissu le plus fin, le plus impalpable, tissu d'amour, tissu de don. Il y entre mille brins d'herbe dont la rosée rafraîchit les jours trop lourds, mille aubes pour éclairer les instants de nuit profonde, mille gouttelettes de pluie irisées et mille sourires pour nous accompagner quand le chemin est trop abrupt.
Quant à celui qui, les pieds pris dans la boue, refuse le pardon du monde... Ah ! pour lui, Dieu ne peut rien, car son cœur est fermé au chuchotement de l'amour. Et ils disent encore, ces Indiens qui respirent l'air pur des hautes montagnes, que celui qui n'entend pas Dieu ne voit pas non plus les couleurs qui réjouissent les yeux, l'or du maïs, morceau de soleil, le rouge de la terre, couleur de notre propre sang, ni les toutes petites plumes blanches qui entourent les yeux des aigles à leur naissance, il n'entend pas les cris joyeux des enfants, ni le chant des hauts plateaux. Ah ! Pitié pour lui ! Qu'est-ce qu'une vie où l'on est seul, seul dans sa tristesse et seul dans sa joie? Puis, dans sa sagesse, Dieu entremêle notre tapisserie à celles de tous les autres. Celles des Anciens, eux dont les vies ont poussé dans la terre sèche et pauvre, frayant un chemin à nos propres vies, avec les vies de ceux qui nous accompagnent, ceux dont la bouche est tout miel, et ceux qui sifflent comme des serpents. Enfin - et qui pourrait faire cela si ce n'est Lui qui, dans le grain, connaît déjà l'épi de maïs -, Il croise et recroise les fils avec tous ceux qui viendront, enfants nés de cette terre, enfants nés de Son amour...
Et sur ces hauts plateaux où, l'hiver, le gel fait craquer les os et les pierres, les femmes et les hommes aux cheveux noirs et aux yeux bridés, calmes et lents, marchent dans la lumière, mille pas qui tissent la trame du monde, mille gestes qui disent respect et grâce.
Regardez ! Cela chatoie sous nos yeux à chaque instant.
C'est une ancienne légende indienne, celle du tissage de notre vie. Tout ce que nous vivons, éprouvons, rencontrons forme la trame de notre existence. Dieu tisse le fil et y inclut toute la création.
Dans notre tissage, il y a l'éclat du soleil, et l'argent de la lune, les couleurs de l'arc-en-ciel, et le noir de la tristesse et le blanc de la pure joie. Quand nous nous tournons vers Lui, il nous montre cette tapisserie : nous pouvons y voir les motifs qui s'entrecroisent et se répondent motifs de fête et motifs de chagrin ; passages sombres des mille instants de peine, joies qui traversent le dessin, comme un éclair dans un ciel d'été ; et les cailloux et les rivières, et les nuits et les jours, marées de nos vies.
Cette tapisserie n'est jamais terminée. Nous en déchiffrons le mouvement imperceptible : comme le friselis de l'eau d'un lac, comme le passage insensible du bouton à la fleur, le travail de Dieu la transforme sans cesse. Ne la vit pas celui qui, orgueilleux, se ferme à la beauté du monde. Malheur à lui : la tapisserie devient de plus en plus lourde à porter, nul ne peut en alléger le poids, ni Dieu, ni ami, ni amour. Il marche, tête courbée, épaules voûtées, regard tourné vers le sol.
Mais ceux qui ont le cœur pur, ceux qui laissent chaque instant les transformer, ceux qui disent oui aux cadeaux du monde... pour ceux-là, Dieu tisse dans le tissu le plus fin, le plus impalpable, tissu d'amour, tissu de don. Il y entre mille brins d'herbe dont la rosée rafraîchit les jours trop lourds, mille aubes pour éclairer les instants de nuit profonde, mille gouttelettes de pluie irisées et mille sourires pour nous accompagner quand le chemin est trop abrupt.
Quant à celui qui, les pieds pris dans la boue, refuse le pardon du monde... Ah ! pour lui, Dieu ne peut rien, car son cœur est fermé au chuchotement de l'amour. Et ils disent encore, ces Indiens qui respirent l'air pur des hautes montagnes, que celui qui n'entend pas Dieu ne voit pas non plus les couleurs qui réjouissent les yeux, l'or du maïs, morceau de soleil, le rouge de la terre, couleur de notre propre sang, ni les toutes petites plumes blanches qui entourent les yeux des aigles à leur naissance, il n'entend pas les cris joyeux des enfants, ni le chant des hauts plateaux. Ah ! Pitié pour lui ! Qu'est-ce qu'une vie où l'on est seul, seul dans sa tristesse et seul dans sa joie? Puis, dans sa sagesse, Dieu entremêle notre tapisserie à celles de tous les autres. Celles des Anciens, eux dont les vies ont poussé dans la terre sèche et pauvre, frayant un chemin à nos propres vies, avec les vies de ceux qui nous accompagnent, ceux dont la bouche est tout miel, et ceux qui sifflent comme des serpents. Enfin - et qui pourrait faire cela si ce n'est Lui qui, dans le grain, connaît déjà l'épi de maïs -, Il croise et recroise les fils avec tous ceux qui viendront, enfants nés de cette terre, enfants nés de Son amour...
Et sur ces hauts plateaux où, l'hiver, le gel fait craquer les os et les pierres, les femmes et les hommes aux cheveux noirs et aux yeux bridés, calmes et lents, marchent dans la lumière, mille pas qui tissent la trame du monde, mille gestes qui disent respect et grâce.
Regardez ! Cela chatoie sous nos yeux à chaque instant.
Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste, a été ordonnée au Zuigakuin, un monastère de la montagne japonaise, voilà bientôt vingt ans. Elle a ouvert, en 1991, la Demeure sans limites, à la fois temple zen et lieu de retraite, à Saint-Agrève, en Ardèche.
source : La Vie, janvier 2004
source : La Vie, janvier 2004
samedi 15 janvier 2011
Eloge de la gratitude (3)
Philosophe et écrivain, ce père de trois enfants s'est battu pour donner sens à sa vie avec le handicap. Son dernier livre, le Philosophe nu (Seuil), est un traité plein d'humour sur l'art du détachement.
■ UNE EPREUVE. Vivre un handicap au jour le jour peut devenir un lieu de progrès spirituel. Je tremble en disant cela. car je ne veux pas tomber dans le dolorisme. Ce n'est pas la souffrance qui grandit, mais ce que l'on en fait. Pour nourrir une ascèse, tenter de vivre la joie là où elle se donne et oser un peu l'abandon. Les bons jours, je dis merci à cette épreuve. Parfois, je la maudis presque. La gratitude ne nie pas le tragique de l'existence, mais aide à trouver au cœur des tourments matière à progresser et même à se réjouir. Elle ouvre à l'autre et nous décentre. Si la douleur nous replie sur nous-mêmes, s'exercer à la reconnaissance révèle tout ce qu'on reçoit de bien d'autrui, de l'existence et même de l'épreuve. En ce sens, je suis lié à l'autre. Mon foyer surtout, ces quatre visages, ces regards qui m'accueillent tel que je suis, avec mes hauts et mes bas. Ma gratitude consiste à faire du quotidien mon miel, garder le cœur ouvert sur ce que chaque jour me donne.
Merci aux trois regards qui m'accueillent tel que je suis...
■ UNE EPREUVE. Vivre un handicap au jour le jour peut devenir un lieu de progrès spirituel. Je tremble en disant cela. car je ne veux pas tomber dans le dolorisme. Ce n'est pas la souffrance qui grandit, mais ce que l'on en fait. Pour nourrir une ascèse, tenter de vivre la joie là où elle se donne et oser un peu l'abandon. Les bons jours, je dis merci à cette épreuve. Parfois, je la maudis presque. La gratitude ne nie pas le tragique de l'existence, mais aide à trouver au cœur des tourments matière à progresser et même à se réjouir. Elle ouvre à l'autre et nous décentre. Si la douleur nous replie sur nous-mêmes, s'exercer à la reconnaissance révèle tout ce qu'on reçoit de bien d'autrui, de l'existence et même de l'épreuve. En ce sens, je suis lié à l'autre. Mon foyer surtout, ces quatre visages, ces regards qui m'accueillent tel que je suis, avec mes hauts et mes bas. Ma gratitude consiste à faire du quotidien mon miel, garder le cœur ouvert sur ce que chaque jour me donne.
vendredi 14 janvier 2011
Eloge de la gratitude (2)
Productrice à France Culture pendant 20 ans, aujourd'hui écrivain et conférencière, Jacqueline Kelen se passionne pour les mythes et la vie intérieure. Son dernier livre : Un chemin d'ambroisie. Amour, religion et chausse-trappes (la Table ronde).
■ UN BON VISAGE. Après une conférence donnée en province, j'avais trouvé dans le train un endroit calme. Mais voici qu'un homme corpulent, au bon visage, s'assied en face de moi. Il était russe (il semblait échappé du film le Concert, de Radu Mihaileanu) et se montrait bien décidé à me faire la conversation. Mais il ne parlait ni français ni anglais, et moi je ne connaissais pas sa langue... A grand renfort de mimiques expressives et de gestes larges, il m'a parlé et j'ai entendu a Balzac... Alexandre Dumas », et j'ai finalement compris qu'à Paris, où il venait pour la première fois, il voulait notamment visiter le musée Rodin. Plus tard, un de ses compatriotes nous a rejoints et comme il parlait un peu anglais, nous avons poursuivi. La joyeuse conversation a duré tout le voyage ! Cette rencontre inattendue m'a fait comprendre que, lorsqu'on a le coeur ouvert, on peut « parler en langues ».
Source : "La Vie"
Merci à cette rencontre dans le train
■ UN BON VISAGE. Après une conférence donnée en province, j'avais trouvé dans le train un endroit calme. Mais voici qu'un homme corpulent, au bon visage, s'assied en face de moi. Il était russe (il semblait échappé du film le Concert, de Radu Mihaileanu) et se montrait bien décidé à me faire la conversation. Mais il ne parlait ni français ni anglais, et moi je ne connaissais pas sa langue... A grand renfort de mimiques expressives et de gestes larges, il m'a parlé et j'ai entendu a Balzac... Alexandre Dumas », et j'ai finalement compris qu'à Paris, où il venait pour la première fois, il voulait notamment visiter le musée Rodin. Plus tard, un de ses compatriotes nous a rejoints et comme il parlait un peu anglais, nous avons poursuivi. La joyeuse conversation a duré tout le voyage ! Cette rencontre inattendue m'a fait comprendre que, lorsqu'on a le coeur ouvert, on peut « parler en langues ».
Source : "La Vie"
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jeudi 13 janvier 2011
Eloge de la gratitude (1)
Soeur Barbara est moniale orthodoxe depuis sept ans, près de Metz.
Merci a la journée qui s'ouvre et qui m'ouvre...
Merci a la journée qui s'ouvre et qui m'ouvre...
AU-JOUR-DU-OUI. Ma mère spirituelle a coutume de dire : «Aujourd'hui peut être mon dernier jour, que j'aie 20 ans ou 80 ans. » Et Christiane Singer se plaisait à s'écrier : «Aujourd'hui est le premier des jours qu'il me reste à vivre ». Merci à toi, journée qui s'ouvre, journée qui m'ouvre. Par expérience, j'ai remarqué que lorsque je suis dans la conscience de l'instant présent, je quitte mon mental, ses projections, ses souvenirs, et je plonge plus naturellement dans la gratitude et la bénédiction. Mais il faut s'y exercer. Pour cela, aussi souvent que possible, je vais habiter mon corps. Je relâche les épaules et je prends conscience du souffle qui me traverse et qui ne m'est pas dû. Tout est don. À commencer par cette journée qui m'est offerte. Je suis libre d'en faire une offrande au Seigneur, libre d'en faire quelque chose d'inédit. Je m'exerce à tout vivre comme si c'était la première fois. Les sons agréables - un chant d'oiseau - ou désagréables - la sonnerie du téléphone - sont aussi des rappels concrets pour rencontrer l'instant présent. Le chant est pour moi une immense thérapie de joie. Lorsque je suis contrariée, je chante le Magnificat et cela change instantanément ma façon de vivre les choses. Le tout est de trouver de petits rappels qui nous mettent dans la tonalité de la gratitude.
mercredi 12 janvier 2011
Bertrand Vergely et l'émerveillement
Bertrand Vergely nous parle de l'émerveillement et également de Christiane Singer :
Source : "Clés"
Source : "Clés"
mardi 11 janvier 2011
A la rencontre de Pierre Rabhi...(2)
Pierre Rabhi (Kenadsa, Algérie 1938) est un agriculteur, philosophe, écrivain et penseur français d'origine algérienne, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».
Je vous laisse écouter la suite de cette interview et je vous ajoute une chanson de Anassane avec Cécile Rabhi (voir son interview)
Cécile Rabhi - Anassane : Terriennes
Je vous laisse écouter la suite de cette interview et je vous ajoute une chanson de Anassane avec Cécile Rabhi (voir son interview)
Cécile Rabhi - Anassane : Terriennes
lundi 10 janvier 2011
Une nouvelle année avec Pierre Rabhi (1)
Une belle rencontre avec Pierre Rabhi qui permet de mieux connaître son parcours atypique et exemplaire et ses projets, notamment la création de la fondation Pierre Rabhi. Bonne écoute de cet homme venu du désert...(17 min.)
Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique et l’inventeur du concept "Oasis en tous lieux". Il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers. Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Paroles de Terre, du Sahara aux Cévennes, Conscience et Environnement ou Graines de Possibles, co-signé avec Nicolas Hulot.
source : RFI (par Yasmine Chouaki)
Agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l'agriculture biologique et l’inventeur du concept "Oasis en tous lieux". Il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous et notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers. Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire et a participé à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification. Il est l’initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Paroles de Terre, du Sahara aux Cévennes, Conscience et Environnement ou Graines de Possibles, co-signé avec Nicolas Hulot.
source : RFI (par Yasmine Chouaki)
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dimanche 9 janvier 2011
Ton sourire par Philippe Mac Leod
D'où vient-il, ce sourire qui bouleverse tout le visage, et s'étire comme une aube claire sur la mer, libérant les couleurs secrètes d'une fleur tenue longtemps fermée ? Te poses-tu parfois ce genre de questions, qui ne valent pas pour leur réponse, mais seulement par l'émerveillement qui les suscite ? Nous nous étonnons si peu de l'incroyable qui est en nous, partout alentour, et qui plus simplement est nous-mêmes... Oui, de quel lieu caché surgit-il, peut-être guère plus important que le bouton à peine distinct de la tige, et perdu dans les feuilles, d'où jaillira la rose éclatante, charnue, vaste et profonde ? Fleur imprévisible, qui se ferme et s'épanouit aux rayons d'un soleil invisible. Fleuve immobile des lèvres, qu'agite un courant soudain, aux reflets vifs et fuyants.
Mais que dit-il de nous-mêmes ? Telle est au fond la question qui motive toutes les autres. Que révèle-t-il de notre nature qui nous échapperait encore ? Je sens bien qu'il n'exprime pas seulement la tendresse, le contentement, la reconnaissance ou la grâce d'une politesse : il s'ouvre, il ouvre le visage, il écarte la chair ou la soulève comme un voile, il la fend pour en laisser paraître, en un rapide éclair, le fond secret, insaisissable, ce qu'il y a en chacun de nous de moins dicible.
On songe alors à ces larges trouées, parfois, qui nous surprennent dans un paysage, ou à ces clartés soudaines dans les ciels troubles et mouvants. Il y a quelque chose de la nature de l'horizon, sur ces lèvres qui s'étirent, quelque chose comme un lointain qui s'approche et prend corps en tremblant - je ne sais, comme une grâce bouleversante, une bonté tenue en réserve, auxquelles on ne croit pas assez, et qui viennent fleurir là, irradiant tout le visage.
Par cette brèche, par ce court déséquilibre dans l'ordonnance tranquille du visage, toute l'âme semble affleurer, la substance même de notre être intérieur s'épanchant un moment, dans une lumière à peine perceptible, d'une douceur ineffable. C'est là, au bord de cet abîme à peine entrouvert, que l'on découvre combien la chair est proche de l'âme, combien le souffle qui l'anime, les fibres qui la tissent, la chaleur qui l'enveloppe, le sang qui l'irrigue recèlent une lumière qui nous échappe la plupart du temps et qu'on mesure mieux quand elle vient à manquer. Le sourire ne parle pas seulement des profondeurs du cœur humain, il dit aussi combien la matière est pénétrée d'esprit, combien cette chair que nous sommes, dans sa fragilité même, à l'extrême pointe du visible, est un reflet du divin. Au moment où un sourire fleurit sur un visage, au-delà des raisons qui le suscitent, l'univers s'accomplit, sans bruit, sans parole, dans cette dernière métamorphose de la vie, comme une couronne à son sommet, aussi précieuse que fugitive. Tu souris, et c'est comme une lampe qui s'allume en plein jour. Plus haut que tout le visible, le visage irradie. De l'incandescence des yeux, du mince filament des lèvres, qui d'un coup s'embrasent, une lueur jaillit qui éclaire l'ombre alentour, comme un autre jour qui couvait sous ta peau.
Je te regarde, je te contemple. Est-ce une fontaine du bord de tes lèvres, est-ce la transparence et la pureté de l'eau que je reconnais là, aussi insaisissable que le reflet d'un sourire à la surface de la chair ? Non, c'est l'azur qui s'éclaire, un ciel qui remonte et grandit, un ciel venant de si loin en toi qui ne diras jamais plus, jamais mieux que ce sourire.
PHILIPPE MAC LEOD est écrivain et a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, D'eau et de lumière, est paru aux éditions Ad Solem. (source : La Vie)
Mais que dit-il de nous-mêmes ? Telle est au fond la question qui motive toutes les autres. Que révèle-t-il de notre nature qui nous échapperait encore ? Je sens bien qu'il n'exprime pas seulement la tendresse, le contentement, la reconnaissance ou la grâce d'une politesse : il s'ouvre, il ouvre le visage, il écarte la chair ou la soulève comme un voile, il la fend pour en laisser paraître, en un rapide éclair, le fond secret, insaisissable, ce qu'il y a en chacun de nous de moins dicible.
On songe alors à ces larges trouées, parfois, qui nous surprennent dans un paysage, ou à ces clartés soudaines dans les ciels troubles et mouvants. Il y a quelque chose de la nature de l'horizon, sur ces lèvres qui s'étirent, quelque chose comme un lointain qui s'approche et prend corps en tremblant - je ne sais, comme une grâce bouleversante, une bonté tenue en réserve, auxquelles on ne croit pas assez, et qui viennent fleurir là, irradiant tout le visage.
Par cette brèche, par ce court déséquilibre dans l'ordonnance tranquille du visage, toute l'âme semble affleurer, la substance même de notre être intérieur s'épanchant un moment, dans une lumière à peine perceptible, d'une douceur ineffable. C'est là, au bord de cet abîme à peine entrouvert, que l'on découvre combien la chair est proche de l'âme, combien le souffle qui l'anime, les fibres qui la tissent, la chaleur qui l'enveloppe, le sang qui l'irrigue recèlent une lumière qui nous échappe la plupart du temps et qu'on mesure mieux quand elle vient à manquer. Le sourire ne parle pas seulement des profondeurs du cœur humain, il dit aussi combien la matière est pénétrée d'esprit, combien cette chair que nous sommes, dans sa fragilité même, à l'extrême pointe du visible, est un reflet du divin. Au moment où un sourire fleurit sur un visage, au-delà des raisons qui le suscitent, l'univers s'accomplit, sans bruit, sans parole, dans cette dernière métamorphose de la vie, comme une couronne à son sommet, aussi précieuse que fugitive. Tu souris, et c'est comme une lampe qui s'allume en plein jour. Plus haut que tout le visible, le visage irradie. De l'incandescence des yeux, du mince filament des lèvres, qui d'un coup s'embrasent, une lueur jaillit qui éclaire l'ombre alentour, comme un autre jour qui couvait sous ta peau.
Je te regarde, je te contemple. Est-ce une fontaine du bord de tes lèvres, est-ce la transparence et la pureté de l'eau que je reconnais là, aussi insaisissable que le reflet d'un sourire à la surface de la chair ? Non, c'est l'azur qui s'éclaire, un ciel qui remonte et grandit, un ciel venant de si loin en toi qui ne diras jamais plus, jamais mieux que ce sourire.
PHILIPPE MAC LEOD est écrivain et a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, D'eau et de lumière, est paru aux éditions Ad Solem. (source : La Vie)
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samedi 8 janvier 2011
Plantes pour maux divers...
Un peu de phytothérapie pour se soigner en hiver : ginseng, guimauve et échinacées sont au programme :
Michel Serres et un autre regard sur la corruption
La Corruption : phénomène hélas bien répandu, et cela dans bien des domaines de la vie publique ou industrielle, la corruption répond également à des lois de la nature comme l’explique Michel Serres à Michel Polacco. Le cycle de la mort et de la vie...
Corruption avec Michel Serres (6 min.)
vendredi 7 janvier 2011
Les violons de l'hiver
Je vous emmène sur le tapis de l'hiver pour un frémissant voyage musical...
Allegro non molto
Trembler violemment dans la neige étincelante,
Au souffle rude d'un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l'excessive froidure, claquer des dents;
Largo
Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents;
Allegro
Marcher sur la glace, à pas lents,
De peur de tomber, contourner,
Marcher bravement, tomber à terre,
Se relever sur la glace et courir vite
Avant que la glace se rompe et se disloque.
Sentir passer, à travers la porte ferrée,
Sirocco et Borée, et tous les Vents en guerre.
Ainsi est l'hiver, mais, tel qu'il est, il apporte ses joies.
Vivaldi "Les 4 saisons"
Mudhakara (enseignement oral) de Cheikh Bentounes – Nouvel an 2011
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jeudi 6 janvier 2011
L'alimentation biologique, un chemin de survie....
L'agriculture biologique peut-elle nourrir la planète...? C'est un champ d'investigation qui est prêt à faire germer quelques lueurs d'espoir.
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mercredi 5 janvier 2011
Perception...
« La beauté des choses n’existe que dans l’esprit de celui qui les contemple. »
David Hume
Mythes et légendes avec Jacqueline KELEN.
Voir le blog correspondant
WE du samedi 29 et dimanche 30 Janvier 2011.
Cabinet de Groupe Nation, 18, bis av Philippe Auguste – 75011 Paris - (Interphone Cabinet de Groupe – 1er étage).
Cabinet de Groupe Nation, 18, bis av Philippe Auguste – 75011 Paris - (Interphone Cabinet de Groupe – 1er étage).
Atelier étude des Mythes et légendes : Le Secret ou l’Invisible Trésor Avec Jacqueline KELEN.
A une époque férue de communication, qui insiste sur la transparence et qui croit que tout peut être montré ou expliqué, la notion même de secret paraît suspecte et on confond volontiers celui-ci avec le mensonge, la cachotterie ou le complot.
Or le secret tient, avec le silence qui l’accompagne, une place essentielle dans la vie intérieure comme dans la vie amoureuse.
Nous l’approcherons avec délicatesse en étudiant plusieurs récits.
Jacqueline Kelen est écrivain. Elle consacre la plupart de ses livres et de ses séminaires au déchiffrement des mythes de la tradition occidentale et à l’exploration de la vie intérieure. Parmi ses livres, on citera : Marie Madeleine, un amour infini. L’esprit de solitude. Divine blessure (Albin Michel). La puissance du cœur (la Table Ronde). L’éternel masculin (Robert Laffont).
Lieu : Cabinet de Groupe Nation – 18, bis Av Philippe Auguste 75011 Paris
Horaire : 10h- 18h – Participation : 190 € - Réservation auprès de Patricia Martin par retour mail : cabgroupe@free.fr ou par tél : 06.15.83.50.18 – 01.46.71.35.73
Le prochain atelier « Mythes et Légendes » le WE du 14 et 15 Mai – « L’appel de la Beauté » Avec Jacqueline Kelen.
mardi 4 janvier 2011
Une expérience et les perspectives en agriculture biologique
L'approche de l'agriculture biologique nécessite d'être très adaptable aux changements... et cela n'est pas aussi simple que l'ajout d'intrants ! :
lundi 3 janvier 2011
Symbolisme du 11 pour cette année
• Onze est le symbole de la lutte intérieure, de la rébellion, de l'excès, du débordement et de l'égarement qui en résulte.
Il représente l'initiative individuelle mais s'exerçant sans rapport avec l'harmonie cosmique, par conséquent d'un caractère plutôt défavorable. Pour les Juifs, par exemple, il représente la transgression de la loi car il dépasse le nombre dix, qui est celui du Décalogue.
Selon Saint Augustin, il représente le péché. Le psaume 11 - numérotation du Vulgate - demande effectivement le châtiment des méchants. Pour les Bambaras, onze est un symbole de discussion et de conflit. La onzième étape de leur Genèse est celle du soulèvement du dieu de l'air Teliko contre l'autorité de Faro, dieu d'eau, organisateur du monde.
• Mais onze représente aussi celui qui sort vainqueur des épreuves avec la connaissance qui en résulte.
• Mais onze représente aussi celui qui sort vainqueur des épreuves avec la connaissance qui en résulte.
La carte n° 11 du Tarot de Marseille est intitulée "La Force". En astrologie, le 11ème signe est celui du Verseau, symbole à la fois d'indépendance d'esprit et d'aptitude à la compassion universelle. Dans La Divine Comédie de Dante, c'est un nombre-clef qui symbolise l'union du microcosme et du macrocosme 5 + 6. Le 11 symbolise la maîtrise sur le plan matériel, le 22, sur le plan mental et le 33, sur le plan spirituel.
Selon les Arabes, onze est le nombre de la connaissance de Dieu, celle-ci passant par 11 étapes. En Chine, ce nombre représente la voie, le Tao : c'est le nombre de l'union du ciel (6) et de la terre (5). Il est aussi lié aux mystères de la fécondité dans les traditions ésotériques africaines.
La statue de la Liberté, créée par le sculpteur franc-maçon Bartholdi et posée sur un socle en forme d'étoile à onze branches, se rattache bien entendu à ce second aspect de la symbolique du onze. Mais que faut-il penser du fait que l'attentat anti-américain a eu lieu un 11 septembre ? N'est-ce pas en relation avec la première partie de la symbolique ?
La statue de la Liberté, créée par le sculpteur franc-maçon Bartholdi et posée sur un socle en forme d'étoile à onze branches, se rattache bien entendu à ce second aspect de la symbolique du onze. Mais que faut-il penser du fait que l'attentat anti-américain a eu lieu un 11 septembre ? N'est-ce pas en relation avec la première partie de la symbolique ?
dimanche 2 janvier 2011
Swami Prajnanpad, un homme remarquable
Qui était Swamiji ? Qu'est-ce qu'un maître ?
Comme l'avait répondu Ulysse à Polyphème qui lui demandait son nom : « Personne. »
Et ce nom
Swamiji l'avait lui-même aussi perdu avec tout sentiment d'identité séparée le jour où il y avait eu dans sa vie comme une cassure. Le jour où il s'était trouvé comme foudroyé pour se réveiller transformé, libéré.
De cette transformation, de cette expérience il ne s'est pas expliqué.
Par laquelle il était alors sans doute passé.
Mais il y faisait parfois allusion, disant « En ce temps-là Swamiji n'était pas encore Swamiji.
De cet état, les maîtres disent qu'on n'y parvient pas par degrés.
Encore bien moins par ses efforts.
Que l'accession à cet état est instantanée car on s'y trouve hors du temps total et permanent.
Frédérick Leboyer, Portrait d'un homme remarquable Swami Prajnanpad, Éd. Critérion, coll. « L'homme relié », pp. 113 et 115.
Le livre "Portrait d'un homme remarquable" est réédité aux éditions ALTESS
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Un vent de canard !
Accrochez-vous, cette année, l'ouverture au monde intérieur va continuer de souffler sur le blog Phytospiritualité.
Vos témoignages et commentaires sont toujours bienvenus.
Restons groupés !
Vos témoignages et commentaires sont toujours bienvenus.
Restons groupés !
samedi 1 janvier 2011
Le son des cloches avec Joshin Luce Bachoux
Janvier, aube : la forêt est immobile, calfeutrée sous la neige. Pas un souffle de vent ce matin, le monde repose en gris et blanc, tout relief disparu, happé par le silence ; à peine un effleurement de lumière, là-bas, à l'est - un rose si ténu, si pâle, qu'il n'est peut-être qu'une espérance de lumière... Un matin qui, comme tous les matins, nous accueille dans le silence : assis dans la salle de méditation pour un temps de contemplation, un temps de recueillement, dans la lumière dorée des bougies.
Résonne la petite clochette qui annonce la fin de la première méditation. Nous déplions la longue toge qui va recouvrir nos robes monastiques, grand rectangle marron ou ocre, mais toujours couleur terre, que nous allons porter pendant la cérémonie qui conclut l'entrée dans la journée nouvelle. Nous accompagnons nos gestes d'un chant, le premier chant, les premières paroles que nous prononçons depuis le lever. Cette joie de mêler sa voix à celles de tous les autres... Parfois, nous sommes deux ou trois, parfois, une dizaine, mais qu'importe ! Chaque matin, c'est tout l'espace qui s'ouvre et nous reçoit ; c'est tout le corps qui à la fois s'enracine et s'élève, et si je ne sais comment cela se fait, je peux témoigner qu'il en est ainsi ! C'est la respiration qui, deve¬nue souffle, me traverse et me relie à l'infini ; c'est une transparence de soi qui n'est pas effacement mais pure présence lumineuse. C'est la joie radieuse de « l'être ensemble» qui nous emplit.
Ce fut une surprise et une découverte pour moi que ces chants lorsque j'arrivai au monastère au Japon. J'y fus tout de suite sensible, me sentant à ma place juste et, tout le jour, le chant se poursuivait pour moi en écho de silence. Devenue nonne, j'appris qu'il ne m'était plus permis d'écouter de la musique ; que grosses cloches, petites cloches, tambours, clochettes ainsi que le son caverneux du «poisson de bois » qui rythme les récitations allaient constituer tout mon univers sonore. On m'expliqua que l'esprit se nettoie à abandonner un moment la rumeur du monde.
Petit à petit, je perdis toute envie de chanter autre chose, comme si tous les airs fredonnés jusque-là n'étaient que répétition pour ce chant de joie ; toutes les paroles n'étaient que brouillon pour ce chant dans une langue qui m'était jusque-là inconnue... Comme si tout cet élan que j'avais connu, de chanter par un beau matin sur un chemin ou dans ma voiture, de fredonner dans la cuisine ou dans le jardin, se concrétisait là, à cet instant, dans un seul chant, chant de dévotion, chant d'ouverture, chant qui dit la gratitude, tourné vers le Bouddha, tourné vers tous ceux et celles qui ont chanté, ici, avant moi, le même matin, le même encens, la même joie... Et cette joie ne peut qu'être totale, englobant tous ceux qui la partagent : voix des moines chrétiens qui s'élèvent vers le ciel, voix graves des lamas ouvrant une porte intérieure au centre de soi-même, voix claires des enfants qui se donnent tout entiers à cet instant...
Depuis, chaque matin, j'explore cet espace, accompagnée par toutes les voix du monde, et j'y compte les murmures de la rivière, les frissonnements des grands pins, le chuchotis des taupes et les galopades des souris ! Rilke, en vrai poète, en visionnaire, avait pressenti cet émerveillement : « À travers tous les êtres s'étend l'unique espace, espace interne du monde... Les oiseaux volent en silence à travers nous... »
Source : La Vie janvier 2010
JOSHIN LUCE BACHOUX est une nonne bouddhiste. Elle anime la Demeure sans limites.
Résonne la petite clochette qui annonce la fin de la première méditation. Nous déplions la longue toge qui va recouvrir nos robes monastiques, grand rectangle marron ou ocre, mais toujours couleur terre, que nous allons porter pendant la cérémonie qui conclut l'entrée dans la journée nouvelle. Nous accompagnons nos gestes d'un chant, le premier chant, les premières paroles que nous prononçons depuis le lever. Cette joie de mêler sa voix à celles de tous les autres... Parfois, nous sommes deux ou trois, parfois, une dizaine, mais qu'importe ! Chaque matin, c'est tout l'espace qui s'ouvre et nous reçoit ; c'est tout le corps qui à la fois s'enracine et s'élève, et si je ne sais comment cela se fait, je peux témoigner qu'il en est ainsi ! C'est la respiration qui, deve¬nue souffle, me traverse et me relie à l'infini ; c'est une transparence de soi qui n'est pas effacement mais pure présence lumineuse. C'est la joie radieuse de « l'être ensemble» qui nous emplit.
Ce fut une surprise et une découverte pour moi que ces chants lorsque j'arrivai au monastère au Japon. J'y fus tout de suite sensible, me sentant à ma place juste et, tout le jour, le chant se poursuivait pour moi en écho de silence. Devenue nonne, j'appris qu'il ne m'était plus permis d'écouter de la musique ; que grosses cloches, petites cloches, tambours, clochettes ainsi que le son caverneux du «poisson de bois » qui rythme les récitations allaient constituer tout mon univers sonore. On m'expliqua que l'esprit se nettoie à abandonner un moment la rumeur du monde.
Petit à petit, je perdis toute envie de chanter autre chose, comme si tous les airs fredonnés jusque-là n'étaient que répétition pour ce chant de joie ; toutes les paroles n'étaient que brouillon pour ce chant dans une langue qui m'était jusque-là inconnue... Comme si tout cet élan que j'avais connu, de chanter par un beau matin sur un chemin ou dans ma voiture, de fredonner dans la cuisine ou dans le jardin, se concrétisait là, à cet instant, dans un seul chant, chant de dévotion, chant d'ouverture, chant qui dit la gratitude, tourné vers le Bouddha, tourné vers tous ceux et celles qui ont chanté, ici, avant moi, le même matin, le même encens, la même joie... Et cette joie ne peut qu'être totale, englobant tous ceux qui la partagent : voix des moines chrétiens qui s'élèvent vers le ciel, voix graves des lamas ouvrant une porte intérieure au centre de soi-même, voix claires des enfants qui se donnent tout entiers à cet instant...
Depuis, chaque matin, j'explore cet espace, accompagnée par toutes les voix du monde, et j'y compte les murmures de la rivière, les frissonnements des grands pins, le chuchotis des taupes et les galopades des souris ! Rilke, en vrai poète, en visionnaire, avait pressenti cet émerveillement : « À travers tous les êtres s'étend l'unique espace, espace interne du monde... Les oiseaux volent en silence à travers nous... »
Source : La Vie janvier 2010
JOSHIN LUCE BACHOUX est une nonne bouddhiste. Elle anime la Demeure sans limites.
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