Ce dimanche, l’évangile de Matthieu comparait le royaume des cieux à celui d’un roi. Pourquoi ce symbole est-il si présent, non seulement dans le christianisme mais aussi ailleurs, notamment dans le dénouement des contes de fée ?
La liturgie chrétienne comporte bien des éléments qui se rapportent à ce symbole du royaume : elle célèbre à la fois la royauté du Christ, son vêtement de lumière et son festin, sur la table de l’autel, nappée de blanc et ornée de fleurs : le pain et le vin, partagés par les fidèles dans une grande communion d’esprit et de corps.
Au-delà de cette symbolique proprement chrétienne, plusieurs éléments sont universels : le royaume est la racine de l’arbre couronné des séphirots, dans la kabbale juive ; il est l’accomplissement du héros dans les contes ; il constitue aussi le rêve de bien des enfants. Ce royaume, présent dans de nombreuses traditions spirituelles, est avant tout un état d’être, la métaphore de la libération de l’homme.
D’abord, on y découvre une organisation inhabituelle : le disciple-roi gouverne tous les personnages éphémères et contradictoires qui nous composent (le vaniteux, le timide, l’ambitieux, le courageux, le paresseux, le pacifiste, le meurtrier, etc.). Mais cet ordre n’est en rien une tyrannie ! Le disciple n’est pas un personnage plus puissant que les autres. C’est un humble miroir doué de lucidité, qui reflète avec bienveillance chacun des personnages entrés sur la scène du « je ». L’organisation qui en découle est toute naturelle. Nous devenons des êtres cohérents, en paix avec chacune de nos facettes, si noires soient-elles parfois.
Plus encore, ce royaume est le lieu d’une fête – plus précisément une noce. Voyons-en les composantes…
- Le festin, bien sûr. Il s’agit, sur un certain plan de nous-mêmes, de vivre une forme de plénitude : dans ces instants magiques où nous sommes réconciliés avec nous-mêmes, quels que soient nos désagréments du moment, nous nous sentons rassasiés, peut-être même ivres d’une joie supérieure. Nous n’avons pas d’autre besoin que de goûter la plénitude du silence, de la paix intérieure.
- La noce, aussi : ici et maintenant, nous nous réunifions, nous marions en nous les deux moitiés qui se séparent si souvent sous l’effet de notre diable intérieur. Ce faisant, nous réconcilions nos deux dimensions essentielles : notre masculinité solaire, dynamique, et notre féminité lunaire, réceptive.
- Le vêtement, enfin : blanc ou éclatant de lumière, il ressemble à l’aube des communiants, qui symbolise notre naissance à un état nouveau, la conscience radieuse du pur "Je suis", reliée à l’univers entier, et qui rassemble tout l’arc-en-ciel de nos êtres multicolores !
La liturgie chrétienne comporte bien des éléments qui se rapportent à ce symbole du royaume : elle célèbre à la fois la royauté du Christ, son vêtement de lumière et son festin, sur la table de l’autel, nappée de blanc et ornée de fleurs : le pain et le vin, partagés par les fidèles dans une grande communion d’esprit et de corps.
Au-delà de cette symbolique proprement chrétienne, plusieurs éléments sont universels : le royaume est la racine de l’arbre couronné des séphirots, dans la kabbale juive ; il est l’accomplissement du héros dans les contes ; il constitue aussi le rêve de bien des enfants. Ce royaume, présent dans de nombreuses traditions spirituelles, est avant tout un état d’être, la métaphore de la libération de l’homme.
D’abord, on y découvre une organisation inhabituelle : le disciple-roi gouverne tous les personnages éphémères et contradictoires qui nous composent (le vaniteux, le timide, l’ambitieux, le courageux, le paresseux, le pacifiste, le meurtrier, etc.). Mais cet ordre n’est en rien une tyrannie ! Le disciple n’est pas un personnage plus puissant que les autres. C’est un humble miroir doué de lucidité, qui reflète avec bienveillance chacun des personnages entrés sur la scène du « je ». L’organisation qui en découle est toute naturelle. Nous devenons des êtres cohérents, en paix avec chacune de nos facettes, si noires soient-elles parfois.
Plus encore, ce royaume est le lieu d’une fête – plus précisément une noce. Voyons-en les composantes…
- Le festin, bien sûr. Il s’agit, sur un certain plan de nous-mêmes, de vivre une forme de plénitude : dans ces instants magiques où nous sommes réconciliés avec nous-mêmes, quels que soient nos désagréments du moment, nous nous sentons rassasiés, peut-être même ivres d’une joie supérieure. Nous n’avons pas d’autre besoin que de goûter la plénitude du silence, de la paix intérieure.
- La noce, aussi : ici et maintenant, nous nous réunifions, nous marions en nous les deux moitiés qui se séparent si souvent sous l’effet de notre diable intérieur. Ce faisant, nous réconcilions nos deux dimensions essentielles : notre masculinité solaire, dynamique, et notre féminité lunaire, réceptive.
- Le vêtement, enfin : blanc ou éclatant de lumière, il ressemble à l’aube des communiants, qui symbolise notre naissance à un état nouveau, la conscience radieuse du pur "Je suis", reliée à l’univers entier, et qui rassemble tout l’arc-en-ciel de nos êtres multicolores !