vendredi 31 décembre 2021

Qu'elle soit pour vous joyeuse et chaleureuse !

 


Un rituel psychomagique pour recevoir la nouvelle année 2022

 par Alejandro Jodorowsky


Dès que les douze cloches sonnent annonçant la mort de 2021 et la naissance de 2022, concentre-toi bien et imagine que tu as entre les mains un ballon blanc que tu as soufflé avec ton espoir, imaginant qu'il est l'âme de ta planète, la Terre, ta Sainte Mère.

Caresse ce ballon avec le plus d'amour possible, avec tendresse, affection, remerciements, admiration et respect infini. Ressens sa douleur actuelle, sa maladie. Glissez vos mains sur sa surface blanche, commençant à la nettoyer de toutes les scories qui la recouvrent.

Débarrasse là de la pollution de ses eaux, de son sol, de son paradis. Élimine les accumulations d'armes, les politiciens corrompus, les dictateurs égolâtres, les banquiers malhonnêtes, les marchands empoisonneurs, certaines religions transformées en sectes caduques, les artistes prostitués, les multinationales vampires, les trafiquants bandits, les milliardaires avares accumulant de l'argent abstrait... Bref, supprimez tout ce que vous trouvez fou ou faux.

Nettoyez avec vos paumes amoureuses la faim, les racismes, les guerres pour le pétrole, le gaz, les minéraux... Éliminez la misogynie implantée par des mâles pervers, équilibrez la place de la femme dans la société...

Lorsque vous sentez que vous avez nettoyé la sphère-âme de la Terre, commencez à lui donner fertilité, paix, amour sublime, jusqu'à ce que vous sentiez que vous avez entre les mains un éden...

Danse avec cette sphère resplendissante que tu sens battre comme un cœur puis ouvre une fenêtre et envoie-la à l'extérieur pour qu'elle s'élève et rejoigne toutes les autres sphères que des gens conscients comme toi ont jetées vers ce rêve appelé « la réalité ».

Alexandre Jodorowski

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Cette vidéo de l’artiste suisse Cee-Roo résume "brillamment" l’année 2021(source Ouest-France)

jeudi 30 décembre 2021

Citation de Desmond Tutu


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Gouttes de lumière


quelques minutes de lumière du jour en plus

mais

la pluie l’a toute bue

et

puisqu’il faut que je sois 

là où je suis

je prends entre la glotte et l’épiglotte

la petite toux sèche et très méchante

de la chambre voisine

la fais monter descendre

et remonter encore

jusqu’à ce qu’elle arrive un jour à pleurer 


Joëlle Abed

Jardin de pluie - maison - décembre 2021 - à Luciano pour notre livre


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mercredi 29 décembre 2021

Desmond Tutu : un cœur immense

 Desmond Tutu (1931-2021), un cœur immense mû par un courage et une bienveillance sans limites et un sens profondément humain de la justice.

J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois Desmond Tutu, et il était, comme pour tous ceux qui l’ont admiré et aimé, l’un des personnes les plus remarquables qu’il soit donné de connaître. Il alliait de manière unique un courage indomptable allié à une profonde bienveillance, entièrement dénuée de haine, et un sens profond de la justice fondé sur la compassion et sur l’aspiration de tous les êtres à éviter la souffrance, la persécution, la discrimination et l’injustice. Le tout était enrobé dans un merveilleux sens de l’humour et dans une humilité sans feinte. Il était profondément choqué notamment par le fait que l’on puisse subir des discriminations sur des caractéristiques acquises à la naissance, sur lesquelles nous n’avons pas le moindre contrôle, la couleur de notre peau et le fait d’être né femme par exemple. Il n’hésitait pas à critiquer sa propre religion lorsqu’il lui paraissait clair que cela était nécessaire.


En 2012, au Forum Économique Mondial, lors de l’une de ces rencontres entre représentants des religions, Tutu déclara : « Je ne connais aucune religion qui affirme qu’il est admissible de tuer. » Je me permis de suggérer aux dignitaires ainsi réunis que ce point de vue fasse l’objet d’une déclaration commune sans équivoque, destinée aux fidèles des différentes religions. J’ajoutai que, venant d’un simple moine bouddhiste, cette idée n’avait guère de poids, mais proposée par l’archevêque Tutu, prix Nobel de la Paix, et appuyée par l’ensemble des représentants des grandes religions, elle avait une chance d’être entendue. La question fut éludée par les autres dignitaires religieux sous prétexte qu’il existait « une variété de points de vue à ce sujet… ».

Ce fut toujours un émerveillement d’être témoin d’une rencontre entre le Dalaï-lama et Desmond Tutu. Ils ne cessaient de se lancer des plaisanteries, de rire comme des enfants, tout en partageant avec leur auditoire des paroles aussi simples que profondes.

Le 1er juin 2006, à Bruxelles, le prix Light of Truth (« Lumière de la Vérité »), précédemment accordé à Elie Wiesel et à Václav Havel par la Campagne internationale pour le Tibet (ICT – International Campaign for Tibet), fut remis par le Dalaï-lama conjointement à l’archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix, pour son engagement en faveur du Tibet, et à la Fondation Hergé, représentée par la veuve d’Hergé, Fanny Rodwell, en mémoire du fameux Tintin au Tibet qui, d’une certaine façon, attira l’attention sur le Tibet à une époque où peu de gens s’en préoccupaient. Le Dalaï-lama passa une écharpe de soie blanche autour du cou de l’archevêque et lui remit une lampe à beurre tibétaine, symbole de la « lumière de la vérité ».

Lors de son discours, Desmond Tutu débuta en montrant une caricature parue dans la presse sud-africaine intitulée Tintin and Tutu in Tibet. Il ne manqua pas non plus de faire remarquer que le Dalaï-lama adoptait parfois un comportement espiègle et qu’il devait souvent le rappeler à l’ordre : « Tenez-vous bien ! On nous regarde, vous devez vous comporter comme un saint homme ! » Et d’ajouter : « Je remercie Dieu d’avoir créé un Dalaï-lama. Croyez-vous vraiment, comme quelqu’un l’a laissé entendre, que Dieu se dit : “Ce Dalaï-lama est drôlement bien. Quel dommage qu’il ne soit pas chrétien…” Mais vous savez, conclut Tutu, Dieu lui-même n’est pas chrétien ! »

Le Dalaï-lama rappela que la culture bouddhiste tibétaine n’était pas seulement l’héritage de six millions de Tibétains, mais qu’à notre époque elle pouvait apporter de grands bienfaits à des milliards de personnes. Il exhorta ses concitoyens et partisans à ne pas considérer les Chinois comme leurs ennemis.

Desmond Tutu, quant à lui, établit une comparaison explicite entre le mouvement anti-apartheid et la campagne pour l’autonomie du Tibet : « Il est impossible d’arrêter la marche vers la liberté », affirma-t‑il. Tutu appela également le gouvernement chinois à « faire ce qui s’impose » envers le Dalaï-lama et le Tibet. Il exprima l’espoir que la Chine en tant que pays émergeant et puissance politique mondiale devienne une « superpuissance championne de la promotion de la liberté dans le monde, et plus particulièrement au Tibet ». Il ajouta également : « Les méchants n’ont pas le dernier mot. Ils ont certes le pouvoir et les armes, mais ils ont déjà perdu… La justice, la bonté, la compassion et l’amour prévaudront. Rien ne peut résister à la liberté. »

Un jour d’avril 2008, le Dalaï-lama et Desmond Tutu bavardaient avant de se rendre au stade de Key Arena, à Seattle, aux États-Unis, où ils allaient développer le thème de l’importance de la compassion dans nos vies. On les informa que soixante mille personnes s’étaient rassemblées pour les écouter. Tutu se tourna vers le Dalaï-lama et lui lança : « Je ne suis pas jaloux… non, non. Mais quand même soixante mille personnes, qui attendent quelqu’un qui ne parle même pas correctement l’anglais. » Le Dalaï-lama pouffa de rire.

En mai 2015, lorsque Desmond Tutu se rendit à Dharamsala, en Inde, à l’occasion des quatre-vingts ans du Dalaï-lama, ils passèrent une semaine en tête à tête, à dialoguer sur la joie, la peur, la colère, la solitude, l’humilité, la générosité… L’archevêque confia alors au Dalaï-lama : « Je crois que l’une des meilleures choses qui me soient jamais arrivées est de t’avoir rencontré. » Desmond Tutu s’adressa à la foule des Tibétains, réunis sur la grande place, il dit, pesant chacun de ses mots comme il sait le faire : « C’est la personne la plus sainte que j’aie jamais rencontrée. »

Matthieu Ricard

N.B. La plupart de ces anecdotes sont extraites de Carnets d’un moine errant, Allary Éditions, 2021

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mardi 28 décembre 2021

Les voix du coeur

 Vous arrive-t-il de vous demander pourquoi nous crions lorsque nous sommes fâchés ? Voici de quoi réfléchir...

Un sage hindou, en visite au Gange pour prendre un bain, remarque un groupe de personnes criant les unes après les autres.

Il se tourne alors vers ses disciples, sourit et demande : Savez-vous pourquoi les gens crient les uns après les autres lorsqu'ils sont en colère? Les disciples réfléchissent pendant un moment et l'un d'eux dit finalement : C'est parce que nous perdons notre calme. 

Mais, pourquoi criez-vous quand l'autre personne est juste à côté de vous, demande le guide. Vous pourriez tout aussi bien lui dire ce que vous avez à dire d'une manière plus douce.

Puisqu’aucune des réponses des disciples n'était suffisamment satisfaisante pour le sage, il a finalement expliqué :

Quand deux personnes sont en colère l'une contre l'autre, leurs cœurs sont séparés par une grande distance. Pour couvrir cette distance, elles doivent crier, sinon elles sont incapables de s'entendre l'une et l'autre. Alors plus elles sont en colère, plus elles auront besoin de crier fort.

Qu'est-ce qui se passe lorsque deux personnes tombent en amour ? Elles ne crient pas l’une après l'autre. Elles se parlent doucement parce que leurs cœurs sont très proches. La distance entre eux est soit inexistante, soit très faible.


Et le sage continua...

Quand elles s'aiment encore plus, que se produit-il ? Elles ne se parlent pas, elles chuchotent et obtiennent encore plus de proximité et plus d'amour. Enfin, vient un moment où elles n'ont même plus besoin de chuchoter, elles se regardent seulement et se comprennent. Puis il regarda ses disciples et leur dit :

Ainsi, quand vous discutez les uns avec les autres, ne laissez pas vos cœurs s'éloigner. Ne dites pas les mots qui vous éloignent davantage, ou bien viendra un jour où la distance sera si grande que vous ne trouverez plus le chemin du retour. 

Suite à cette lecture, puisse nos cœurs éviter l'éloignement. ❣️

Nicole Charest

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lundi 27 décembre 2021

Courses de Noël par Gilles Farcet


(poème extrait du recueil Face Contre Terre)



A l’approche de Noël

Le super marché

Est un super endroit

Pour prier


De toutes façons, le choix est simple : 

Prier ou s’énerver


S’énerver contre cette horde 

De consommateurs harassés

Par l’épreuve annuelle 

Des courses de Noël

M’énerver contre moi-même 

Parce que j’en suis, de cette horde

Je n’y ai pas échappé

Ma considérable culture

Ne m’en a pas préservé

Les livres dont je suis l’auteur 

Pas en vente au supermarché


Ma haute singularité 


La profondeur de mes préoccupations

Et autres babioles clignotantes

Accrochées à ce moi 

Qui perd ses feuilles


Rien de tout cela 

Ne m’est du moindre secours

En cette heure solennelle 

Des courses de Noël 


Si bien que me voilà 

Fantôme affamé comme un autre

Cerné de blocs de foie gras

Acculé entre légions de champagnes

Et murailles de bûches


Je considère d’un œil torve 

Les fromages empaquetés

Et manœuvre à grand peine un caddie

Déjà à moitié rempli 

J’évite de justesse

Un couple de vieillards hagards

Me ramasse en pleine face 

L’aboiement d’un homme chauve et ventru

A sa femme transie de crainte 

A proximité des surgelés


Je tente le tout pour le tout 

Fonce droit sur les papillotes

« Pas de noël sans papillotes » , 

J’ai retenu l’injonction de mes filles

Je me venge en me saisissant 

Des plus fines, des plus chères


Joyeux Noël ! joyeux Noël !

Me clame en lettres rouges Leclerc 

Saint Emilion en promotion


Allez, je suis content


De déambuler en cette cathédrale

Pleine à ras bords de païens 

Mal attifés 

Poussant d’une mine lasse

Leurs hottes chargées de veaux gras

Cap sur les caisses 

Files résignées d’organismes corps - esprit 

Arc-boutés vers tout à l’heure

Vers la délivrance, la paix

Qui n’adviendront jamais

Tant que le divin enfant

N’aura pas poussé 

En nous son premier cri


Oui, le choix est limpide

S’énerver ou prier

S’énerver contre

Ou prier pour

Les mêmes

Nous tous


Nous évertuant à commémorer

Une improbable naissance


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dimanche 26 décembre 2021

samedi 25 décembre 2021

Carte de Noël

JOYEUSE FÊTE de NOËL à vous tous, AMI(E)S

F comme Fécondité... 😇

En ce 25 décembre, je vous envoie de la lumière et de la douceur.

Que ce jour soit pour chacun de vous l'occasion de réveiller le meilleur, l'enfoui, quelle que soit sa forme du moment : poème à venir, joie hésitante, confiance balbutiante, quête de la lumière, questionnement brûlant, beauté naissante, don en attente, amour blessé, prière oubliée, besoin vital, talent endormi, recherche inquiète, espoir brisé, désir d'être rassuré, accompagné, bercé, soulagé, allégé, guéri, aidé, aimé ! 🎄🌟✨💫❤

Sabine Dewulf

Auteur de l'Oracle Alphamythique (un achat fécond ! )


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L'appel de Noël


 Nous l’appelons Noël.

Au moment où l’on voudrait en effacer le NOM, il œuvre sur l’« Ancien » et le fait disparaître.

Le Fils de l’Homme ne frappe plus à nos portes closes.

Il entre.

ARIGAH l’accueille et invite tous les siens à chanter et à danser en ce Noël, Celui qui nous reconduit tous à nous-mêmes, au divin.

Annick de Souzenelle.

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vendredi 24 décembre 2021

Positionnement en action

 Lors d'une premier séminaire où j'ai invité mon maître Liu Yuan Tong en Suisse, nous avons loué une structure d'accueil catholique, tenue par des sœurs.

Mon maître nous a demandé de mettre en place un petit autel très simple.

Nous avons donc disposé un brûle encens, deux bougies, des fleurs, des fruits, du thé, du riz, de l'eau.

Et bien sûr, une petite statue de la forme divinisée de Lao Zi ainsi qu'une autre statue protectrice, de Wang Ling Guan.

À vrai dire, nous étions assez fiers de notre petite mise en place, pour des Laowai occidentaux...


Nous allons donc le chercher pour lui montrer le résultat, sûrs de son approbation. Oui, sauf qu'en arrivant, il regarde l'autel, et fait la moue. Raté pour les félicitations, bordel de bordel (dixit mon ego).

Il regarde de part et d'autre, et cherche quelque chose avec insistance. Puis il se dirige vers une petite statue de Jésus, la prend délicatement, et trouve également une deuxième statue de Marie, qu'il prend également.

Il les dispose alors sur l'autel, met Jésus au milieu, Marie à sa droite et Lao Zi à sa gauche. Puis il fait trois prosternations devant ce panthéon ma foi créatif, et sort brûler quelques offrandes pour les esprits du lieu.

Puis il revient et dit : voilà, maintenant l'autel est complet, avec un petit sourire. Et il s'en va.

Le lendemain, les sœurs, un peu méfiantes de la venue de ces chinois exotiques, voient l'autel, et constatent que Jésus est au centre et Marie à côté. Elles étaient tellement étonnées, mais flattées, que toute résistance est tombée d'un coup. Elles ont été méga Rock avec nous durant tout le séminaire.

Voilà exactement comment se déroulent les enseignements les plus efficaces et vivants. J'adore ces moments.

Joyeux Noël, amis proches ou lointains. Ouvrez vos yeux, aux détails, au petit et au subtil. Osez sortir de vos cadres. Décoincidez ! C'est souvent là qu'est caché le joyau de la transmission.

Mes pensées les plus soutenantes et affectueuses à vous tous. Et mes remerciements pour votre présence, et bien souvent, votre indulgence bienveillante, pour mes blagues navrantes.

Fabrice

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jeudi 23 décembre 2021

Chacun a des droits d'auteur créatifs

 


" L'énergie créatrice est une énergie de vie qui pousse vers la manifestation. Prenant sa source dans l'énergie vitale de base, elle est naturelle et demeure présente tant qu'on a un souffle de vie...Quand on voit l'énergie créatrice de cette façon, on se rend vite compte que tout le monde en a, qu'elle n'est pas limitée aux arts, ni réservée aux artistes ou autres spécialistes de la création... 

C'est la domestication de notre nature instinctive, d'où émane la créativité, qui explique nos difficultés à la sentir ou à la manifester... 

La bonne nouvelle c'est que l'énergie créatrice ne boude pas, elle fait partie de notre nature profonde et tant que nous sommes en vie, nous en avons. Elle est toujours là et se faufilera par toutes les portes que nous lui ouvrirons..." 

Anne-Marie Jobin

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mercredi 22 décembre 2021

Petits pas à pas

source non trouvée (FB)


 « Ma grand-mère m'a un jour donné un conseil : 

Dans les moments difficiles, fais de petits pas... 

Fais ce que tu as à faire, mais petit à petit. 

Ne pense pas à l'avenir ou à ce qui pourrait arriver demain. 

Lave la vaisselle, Retire la poussière, Écris une lettre, Fais une soupe. 

Tu vois?... Tu avances pas à pas... Fais un pas et arrête-toi... Repose-toi... Félicite-toi... Fais un autre pas... Ensuite un autre. 

Tu ne le remarqueras pas, mais tes pas grandiront de plus en plus. Et le moment viendra où tu pourras penser à l'avenir sans pleurer. »

- Elena Mikhalkova

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mardi 21 décembre 2021

Profonde traversée

 Il devient de plus en plus difficile d’obéir à ses intuitions profondes dans une société d’humains qui les transforment aussitôt à votre place en idéologies, principes, points de vue, raisonnements et les réduisent à une étiquette qu’ils vous collent sur le front pour vous réduire à une caste où vous vous sentez vous-même étranger. 

Il faut du courage et surtout une foi inébranlable en la Vie pour continuer à lui obéir et résister aux tentacules des égrégores de toutes sortes. 

Je repense souvent à cette phrase que Christiane Singer m’a cité un jour que je lui partageais une de mes épreuves :  « Traverse noble fils, traverse , porte fièrement ta couronne et reste debout au milieu de ton désastre ! »

Cette voix résonne toujours en moi quand j’en ai besoin comme aujourd’hui……

Vincent Houba







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lundi 20 décembre 2021

« La joie qui nous emplit ne dépend de rien que de nous-mêmes »

 

Lors de sa déambulation dans une galerie d’art, la nonne bouddhiste s’arrête pour contempler quatre mots calligraphiés à l’encre de Chine sur un papier ivoire. Elle médite sur chacun d’eux. Eau, joie, lumière… sont le reflet d’une source qui ruisselle à l’intime de nous-mêmes.


« Eau pure… Cœur joyeux… » : quatre mots, calligraphiés d’une belle encre de Chine, noire et profonde, sur un papier ivoire, lui-même accroché sur un fond de tissu beige et or, qui attirent mon regard.

Dans cette galerie sont exposées des encres chinoises, paysages brumeux et montagnes lointaines, et je suis surprise de voir parmi les rouleaux de soie et les signes mystérieux ces quatre mots familiers élégamment tracés au pinceau. Ils en deviennent nouveaux, inattendus, et ils m’attirent comme un rayon de soleil qui se serait faufilé au milieu des nuages.

Un grand souffle de légèreté

Calligraphié ? Rien de bien ordonné, comme le mot pourrait le faire croire, rien de la belle écriture occidentale, mais de l’espace, des mots qui jouent et dansent, des vagues, un grand souffle de légèreté et, oui, de joie. La dernière lettre de chaque mot, prolongée d’un trait léger et sinueux, semble s’écouler sur le papier comme un petit ruisseau ; les mots jouent aux quatre coins sur la feuille, et montent et descendent portés par une brise de printemps ; entre eux, de l’espace qui ouvre une respiration et tout cela ensemble m’évoque un nouveau possible en cette grise journée.

Ces mots qui jouent dans l’espace

Il me semble qu’il suffirait de les relier comme on le fait sur un dessin d’enfant afin de trouver leur sens : un par un d’abord, deux par deux ensuite : qu’est-ce qu’une eau pure ? Comment l’imaginer et où la voir ? Un cœur joyeux : bat-il plus vite ? Est-il traversé par des flots de joie ? Puis en les permutant, je fais de nouvelles découvertes : apparaissent un cœur pur, une eau joyeuse, et puis une eau et un cœur purs et joyeux…

À force de les regarder, de les rêver, j’ai envie de sourire. Ces mots qui jouent dans l’espace entrent en moi, dans un ruissellement qui me traverse et me lave des obscurités que je porte aujourd’hui, comme un ruisseau, qui court dans la prairie et emporte dans son élan feuilles mortes et branches cassées, tout en fredonnant un petit air allègre.

Une source qui coule jour et nuit

Je m’arrête devant la vitrine pour mieux regarder : d’abord percevoir le rythme des mots ; « eau pure » : j’en vois la transparence dans les reflets du papier, comme des paillettes d’or scintillant au creux du courant ; « cœur joyeux » : j’en vois l’énergie dans la force du trait, dynamique, tantôt léger, tantôt appuyé ; c’est le chant de l’eau, sa force qui entraîne tout ce qui fait obstacle à la joie. Et ce cœur, mon cœur, cœur lourd, cœur trop plein, cœur fragile d’inquiétudes et de doutes, le voilà qui s’éveille, grandit, prêt à recevoir l’eau pure qui apaisera mon esprit agité.

La joie ici n’est pas la joie fugitive de l’instant, la joie d’un désir réalisé puis oublié : l’eau murmure d’une source plus profonde, une source pérenne, qui coule jour et nuit, et chuchote dans le silence ; hors d’atteinte des bruits du monde, proche d’atteinte de mon cœur lorsque je la cherche pour étancher ma soif.

Une joie qui ne dépend que de nous



Dans les rues animées, sous les guirlandes, au milieu de tous ceux qui se pressent pour des achats et des cadeaux, je la vois, cette joie qui nous emplit lorsque nous l’accueillons où que nous soyons, car elle ne dépend de rien que de nous-mêmes.

Je vois cette lumière qui passe à travers nous, qui se glisse dans les âmes ; et comme on aimerait que, de proche en proche, elle emplisse le monde ! Ainsi chante Ryokan, moine poète japonais : « Comme le petit ruisseau se frayant un chemin à travers les pierres moussues, moi aussi, peu à peu, je deviens clair et transparent. » Comment mieux se préparer en ce mois de décembre à accueillir la Lumière : « Eau pure… cœur joyeux ! »

Joshin Luce Bachoux

source : le magazine La Vie


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dimanche 19 décembre 2021

Disciple d'un maître




 Note du réalisateur Guillaume Darcq : Je mets ce film gratuitement en ligne. Il est le fruit de six années de travail. Je préfère qu’il soit facilement accessible plutôt que de le voir sombrer dans l’oubli. Ici la qualité image est fortement dégradée. Heureusement le dvd reste en vente. Il a également cette particularité de contenir plus de 80 minutes de précieux bonus (séquences coupées au montage avec Douglas Harding, Maurice Béjart, Arnaud Desjardins, Lee Lozowick, Chandra Swami, Yvan Amar…) . Vous pouvez vous le procurer sur le site : www.legue-editions.com


Le film :
Plus que le portrait d’un individu, ce film, nourri de documents d’archives souvent inédits, se veut un voyage, l’évocation d’un parcours atypique et multiple, jalonné de rencontres privilégiées avec quantité de témoins remarquables. Autour de Gilles Farcet qui sert de fil conducteur, nous allons croiser les figures d’Yvan Amar, Lee Lozowick, Stephen Jourdain, Yogi Ramsumatkumar, mais aussi Allen Ginsberg, Jodorowsky, Kenneth White et bien d’autres, sans parler d’Arnaud Desjardins dont il est l’élève depuis 1982 et dans la lignée duquel il transmet aujourd’hui. Américaniste de formation, d’abord écrivain, journaliste et éditeur, également musicien, Gilles Farcet a été marqué par une approche traditionnelle du « chemin spirituel » en même temps que par le blues et plus généralement la culture américaine avec son mythe de la « la frontière », horizon neuf toujours en recul et métaphore du territoire intérieur à défricher. Ce film témoigne donc de cet itinéraire humain, artistique et spirituel d’une étonnante richesse dans sa diversité et rend hommage à de grandes figures dont beaucoup sont aujourd’hui disparues.
Voix off : Bernard Campan et Marie-Pascale Grenier
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Etonnant de voir, dans ce film, Arnaud à la date de création de ce blog -2007.

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samedi 18 décembre 2021

jeudi 16 décembre 2021

Une Fin qui me coûte

A ceux qui viennent se poser ici.  

Je ne publierai plus et je pense que je vais devoir supprimer ce blog.

J'ai reçu une mise en demeure d'une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle (par mail et par recommandé) me demandant de payer plus de 1000 euros pour une petite photo de François Roustang mise dans un post en 2016 et dont les droits d'auteur appartiennent à une photographe qui demande des dédommagements. Je ne savais pas sinon j'aurais demandé l'autorisation.

Pour que cela ne se reproduise pas, il faut que je vérifie les photos de l'ensemble de mes articles. Ce qui est évidemment impossible actuellement.

Ce blog, créé en 2007, méritait, je pense, une meilleure fin.

Bien à vous et que la joie d'être sur un beau chemin reste dans nos cœurs.


François Roustang

Il faut une profonde souffrance pour que l’on soit amené à envisager un changement volontaire. Si ce point d’ancrage vient à manquer, rien ne pourra être effectué.


Bougies à la lumière de l'humour

 

auteur inconnu



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mercredi 15 décembre 2021

mardi 14 décembre 2021

La vie est Respiration

 





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Je m'arrête un instant pour souffler.


Là où je suis, comme je suis, je prête attention à façon dont je respire. J'observe, je sens, je me rends compte, sans rien forcer, sans rien modifier. Je prends tout simplement conscience de ma façon habituelle de respirer.

Est-ce que je prends l’air par le nez, par la bouche ? Le mieux ici est d'inspirer par le nez et d’expirer doucement par la bouche.

Aussi, maintenant j’inspire doucement par le nez, expire doucement par la bouche en vidant mes poumons un peu plus à fond.

Je vide bien l'air par la bouche avant d'en inspirer de nouveau par le nez. Doucement, calmement…

Bouche, nez ; nez, bouche... Je souffle, je souffle, mais je ne m'essouffle pas.

(extrait de "ces petits riens qui changent la vie" de Anne-Marie Filliozat et docteur Gérard Guasch)

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lundi 13 décembre 2021

La nuit n'est jamais complète

 La nuit n’est jamais complète.

Il y a toujours, puisque je le dis,

Puisque je l’affirme,

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille,

Désir à combler, Faim à satisfaire,

Un cœur généreux,

Une main tendue, une main ouverte,

Des yeux attentifs,

Une vie, la vie à se partager.

La nuit n’est jamais complète.

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Paul Eluard

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Une île intérieure à préserver


Voici le clip qu'une amie, Amélie, m'a partagé. C'est elle qui court sur la plage ;-)

dimanche 12 décembre 2021

Ultrasolutions

 Nous avons tous en tête des ultra solutions qui nous assurent d’échouer 

Paul Watzlawick est un thérapeute américain, figure majeure de l’école de Palo Alto. Dans son livre  Comment réussir à échouer, il nous invite à identifier et à nous méfier de ce qu’il nomme les ultra solutions. Une ultra solution est une solution qui se débarrasse non seulement du problème mais aussi de tout le reste (en dernier ressort, de la vie). Watzlawick nomme quelques ultras solutions auxquelles nous avons tous plus ou moins recours dans nos vies :


Chercher la sécurité à tout prix

Watzlawick remarque que, plus on essaye de se protéger, plus on ressent un besoin de protection. Plus on ressent un besoin de protection, plus on évite les situations potentiellement à risque et plus on se méfie des gens… alimentant la suspicion à l’égard du monde extérieur.

Chercher la sécurité à tout prix peut, par exemple, conduire à une fois inébranlable dans les horoscopes. Or, dans une phénomène de prophétie auto réalisatrice, les prédictions négatives se vérifient quasiment systématiquement. Si une personne qui cherche la sécurité à tout prix lit dans son horoscope matinal qu’elle doit être prudente aujourd’hui, elle risque de modifier ses actes et à se mettre en quête des éléments validant la prédiction… si bien que la prédiction va se réaliser, confirmant nécessairement la fiabilité des prédictions ! Par exemple, cette personne peut éviter les ascenseurs parce qu’ils sont plus risqués que les escaliers mais va aussi éviter la treizième marche qui porte malheur. Elle peut alors sauter pour l’éviter et mal se réceptionner : l’horoscope avait bel et bien raison !

Faire deux fois plus d’une solution efficace pour avoir deux fois mieux

Watzlawick remarque que nous sommes tous tentés de faire deux fois plus d’une même solution pour avoir deux fois mieux. Or deux fois plus d’une même chose se transforme en quelque chose d’autre (et pas en plus de la même chose avec deux fois plus d’efficacité).

Watzlawick prend l’exemple des tankers transportant du pétrole. Des tankers deux fois plus grands ne permettent pas de transporter deux fois plus de pétrole dans les mêmes conditions. Au delà d’un certain tonnage, ces tankers géants se comportent d’une autre manière que les plus petits. Des qualités propres à la nouvelle situation émergent et, si elles ne sont pas prises en compte, créent des problèmes nouveaux là où des solutions étaient supposées émerger.

Si quelque chose est mal, son contraire doit nécessairement être bien

Watzlawick nous appelle à la méfiance envers la vision binaire du monde : bien/ mal, sage/ ignorant, correct/ faux, j’ai raison/ vous avez tort. Cette vision du monde conduit les personnes qui l’adopte à penser que leur vision du monde est la seule juste (et vraie) et qu’elles ont la mission d’en convaincre les autres pour les rendre sages et heureux.

Or les personnes convaincues de cette idée selon laquelle elles possèdent la sagesse et que les autres sont au mieux ignorants, au pire obtus risquent de basculer dans une ultra solution : à force de ne jamais rencontrer de gens assez raisonnables et éveillés pour les écouter et comprendre la force de leurs idées, elles vont se penser “contraintes” de passer à une action plus violente sous une forme ou une autre pour convaincre les autres (en gros, leur faire du mal pour leur – supposé – bien…).

Les  jeux à somme nulle

Watzlawick définit les jeux à somme nulle comme le fait qu’il n’existe que deux solutions : perdre ou gagner. Les personnes qui adoptent cette vision du monde sont amenées à avoir constamment peur soit de perdre, soit d’être abusées (qu’un autre profite d’elles). Elles vivent alors dans un perpétuel état d’alerte et de stress.

Par ailleurs, leurs attitudes agressives ou défensives engendrent les situations contre lesquelles elles voulaient précisément se protéger, confirmant la conception qu’elles avaient de la vie : celle d’une bataille permanente.

Être convaincu de savoir exactement ce que l’autre pense

Watzlawick alerte sur le fait d’être convaincu de savoir ce que pense l’autre, menant à ne pas l’écouter vraiment et donc à ne pas le comprendre si bien que tout compromis est entravé.

Beaucoup de gens ont en effet une chose en commun : leur incapacité à comprendre que l’autre n’a pas nécessairement tort mais qu’il pense juste différemment. Watzlawick rappelle toutefois que l’on peut très bien comprendre le point de vue de l’autre sans pour autant l’accepter.

Eviter les ultras solutions pour augmenter les chances de réussir. Une troisième voie

Paul Watzlawick nous invite donc à considérer des “troisièmes voies” (le “tertium”). Il est par exemple possible de choisir le courage quand on a le choix entre la lâcheté et l’imprudence.

Le thérapeute insiste sur l’idée selon laquelle il existe quelque chose de plus dans une interaction que la somme des personnes qui en sont parties (deux fois plus ne produit pas deux fois pareil).

ll fait référence aux batailles de la Première Guerre Mondiale en Flandre. Aucun des deux camps n’avait réellement envie de perdre la vie dans des batailles. Des rituels de non agression spécifiques apparurent progressivement dans une perspective gagnants/ gagnants (“vivre et laisser vivre”). Mais la hiérarchie militaire a instauré des sanctions contre les soldats du terrain qui avaient recours à des stratégies d’évitement des combats, voire de fraternité avec les “ennemis”. Les soldats du terrain, toujours dans une optique “vivre et laisser vivre”, trouvèrent de nouvelles troisièmes voies : obéir à l’ordre de tirer mais éviter soigneusement de toucher l’ennemi qui, reconnaissant, fait de même !

Reformuler ce que pense l’autre (plutôt que l’écouter ou ne pas l’écouter)

Watzlawick suggère de nous efforcer à reformuler les pensées de l’autre et de lui laisser la possibilité de confirmer si cette formulation reflète en effet ce qu’il pense.

Certains thérapeutes utilisent cette approche en invitant une partie A à exposer le plus complètement possible le point de vue de B jusqu’à ce que B soit satisfait de la définition de A. Puis c’est le tour de B d’exposer le point de vue de A  sur le problème jusqu’à ce que A trouve que son point de vue a été correctement présenté par B.

Le recours à une tierce personne qui connaît bien les deux parties peut également être efficace pour comprendre les dynamiques de la relation (par exemple, demander à un enfant de décrire la relation entre deux membres de sa famille).

Enclencher des réactions en chaîne de gentillesse

Watzlawick nous invite également à créer des réactions en chaîne de gentillesse pour monter aux personnes convaincues que les jeux sont forcément à somme nulle peuvent être différents (il se peut que tous les joueurs gagnent). Se monter gentils avec ces personnes leur impose de nouvelles règles du jeu parce qu’elles ont fait une expérience émotionnelle différente.

Accepter que l’ordre et le désordre sont complémentaire et utiles

Paul Watzlawick estime que le plus important à garder en tête est que toute relation est plus que, et différente de, la somme de tous les ingrédients que les entités impliquées apportent dans la relation : il y a toujours une qualité émergente.

Quand nous aurons pleinement pris conscience de l’existence de ces qualités émergentes, nous apprécierons combien elles sont décisives pour nos vies. Mais c’est aussi là que tout cela devient inacceptable pour les perfectionnistes et les manichéens. Car il devient évident que ces nouvelles formes d’ordre ne peuvent émerger que là où existe un certain désordre.

Ainsi, nous servons mieux la vie quand nous comprenons et acceptons l’idée que l’ordre, sans un certain degré de désordre, devient hostile à la vie. Pour Watzlawick, l’ordre est justement une ultra solution. Une interaction entre ordre et désordre est indispensable dans cette perspective.

Le changement est synonyme de l’émergence d’une nouvelle qualité; cette qualité émergente présuppose, et à son tour crée, un certain degré de désordre. Voilà une pilule difficile à avaler pour beaucoup car il est bien plus facile de dénigrer les méfaits du désordre que ceux de l’ordre

Paul Watzlawick

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samedi 11 décembre 2021

S'aimer !

 


Vous ne vous sentirez pas aimé tant que vous ne vous aimerez pas vous-même.

Souvenez-vous : on ne peut aimer que quand on n'a plus besoin d'être aimé parce qu'il n'y a plus de peur à l'arrière-plan, on n'a plus besoin d'être aimé quand on a vraiment été aimé par soi-même.

Pour une vie réussie de Arnaud Desjardins

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vendredi 10 décembre 2021

Jugement du jugement ?


"L'esprit de jugement représente souvent toutes les voix critiques et déçues de notre enfance. Si nous le combattons - "Je ne devrais pas juger. Je suis trop sévère", nous ne faisons qu'ajouter des jugements.

Lorsque l'esprit de jugement apparaît, nous pouvons simplement le reconnaître en nous inclinant vers l'intérieur et dire : "Ah, oui, l'esprit de jugement." Dès que nous le faisons, la pensée jugeante perd souvent son pouvoir sur nous. Nous pouvons même dire : "Merci pour votre opinion"."

Jack Kornfield

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jeudi 9 décembre 2021

Le centre spirituel par Jacques Castermane

 Inauguré par K.G. Dürckheim le 12 juillet 1981, à Mirmande,


LE CENTRE DÜRCKHEIM EST-IL UN CENTRE SPIRITUEL ?

La réponse est : Oui ... à condition de distinguer les différentes définitions données à ces différents concepts : spirituel, exercice spirituel, expérience spirituelle, vie spirituelle. Ainsi, « On se trompe si on confond la vie spirituelle avec la religion qui n’est qu’une des façons de la vivre. La spiritualité est une dimension de la condition humaine, non le bien exclusif des Eglises »

Si je reprends ce que nous a dit André Comte-Sponville (1) au cours des nombreuses leçons de philosophie dont nous avons bénéficié au Centre, c’est parce que Graf Dürckheim, dès les années 1950, souligne que « Ce qu’on désigne comme étant l’expérience spirituelle (l’expérience mystique, le satori) n’est pas due au fait que l’homme qui fait cette expérience est chrétien ou bouddhiste mais parce qu’il est un être humain ».

Et le vieux sage de la Forêt Noire ajoute : « M’intéresse dans le Zen ce que cette tradition recèle —d’universellement humain— ».

La Voie spirituelle proposée au Centre Dürckheim est le Zen, un chemin d’expérience et d’exercice qui n’est en aucun cas enchaîné à une confession religieuse.

UN CHEMIN D’EXPÉRIENCE ! IL S’AGIT DE L’EXPÉRIENCE DE LA TRANSCENDANSE ?

Transcendance. C’est un mot que Graf Dürckheim n’hésitait pas à prononcer mais l’expression qui semble lui être propre était « Transcendance Immanente ». Il s’agissait pour lui d’une Réalité qui nous dépasse et qui, en même temps était le cœur de tout être vivant. Il s’agit de ce qui tout à la fois nous dépasse infiniment mais qui, nous dépassant, est le fondement intime de ce processus de transformation qu’est l’acte de vivre.

Plus je pratique zazen et plus il me semble que ce qu’on désigne comme étant la transcendance est l’immanence lorsqu’elle est pensée alors que l’immanence c’est la transcendance lorsqu’elle est vécue. Au cours des cinq années passées en Forêt Noire j’ai pu observer que les croyances et les rituels qui sont traditionnellement liés à l’expérience spirituelle et à la vie spirituelle cédaient le pas à l’exigence de la pratique d’un exercice indubitablement corporel et spirituel appelé -zazen- et au débordement de cette manière d’être au monde dans la vie quotidienne. Ce qui n’interdisait à personne ni la croyance ni la foi. Nonobstant, ni la croyance ni la foi n’autorisent à séquestrer l’exercice appelé zazen dans le cadre enserré de ses propres croyances, même si on fait don de sa vie pour celles-ci. (2)

ZAZEN ! UN EXERCICE CORPOREL ?


Oui. Un exercice qui engage le corps-vivant dans sa globalité et son unité (LEIB dans la langue allemande). Le tout corps vivant que l’homme ‘’EST‘’ ; à ne pas confondre avec le corps que l’homme ‘’A‘’ (KÖRPER dans la langue allemande).

Körper : (étymologie : le mot latin corpus) est le corps disséqué, morcelé ; c’est le corps objectivé, le corps-objet, le corps-outil, le corps-paraître. Körper est pensé comme étant la somme des éléments qui le composent (+ ou- 206 os, + ou- 600 muscles, + ou- 70 organes, + ou- 30 milliards de cellules, 23 paires de Chromosomes dans chaque cellule, chaque chromosome porte + ou – 2000 gènes).

Leib : (étymologie le verbe Leben, vivre) n’est pas quelque chose mais un événement qui associe un ensemble de gestes à travers lesquels l’homme se présente, devient ce qu’il est ou se manque (KGD).

VOUS SEMBLEZ PRÉFÉRER LE MOT ZAZEN AU MOT MÉDITATION ?

Il ne s’agit pas d’une préférence mais du respect d’une différence, d’une énorme différence. « Il y a mille et une manières de méditer mais il n’y a qu’une manière de pratiquer zazen ! C’est ce que n’a cessé de répéter le Maître zen Hirano Katsufumi Rôshi (3) au cours des sesshin qu’il a animé au Centre Dürckheim pendant une dizaine d’années. Une différence qui est insaisissable par la pensée.

« Chercher à comprendre le Zen n’est rien d’autre que pratiquer zazen. »

Autrement dit, si vous désirez savoir si l’eau est chaude ou froide ... trempez le coude dans l’eau, comme le font toutes les mamans du monde avant de plonger leur bébé dans le bain. Aucune mesure quantitative, objective, scientifique, ne peut remplacer cette expérience qualitative qu’est l’expérience de notre vraie nature, de notre propre essence.

Jacques Castermane

(1) André Comte-Sponville : « On a été habitué, pendant vingt siècles d’Occident chrétien, à ce que la seule spiritualité socialement disponible soit une religion, au sens occidental du terme, c’est-à-dire ne croyance en un Dieu, un théisme. On a donc fini par croire que les mots “religion” et “spiritualité” étaient synonymes. Il n’en est rien. Il suffit pour s’en rendre compte de prendre un peu de recul, aussi bien dans le temps, du côté des sagesses antiques, que dans l’espace, du côté des sagesses orientales, spécialement bouddhistes ou taoïstes. On découvre vite qu’il existe d’immenses spiritualités sans croyance en un Dieu ou en une transcendance. C’est ce que j’appelle des spiritualités de l’immanence. Cette manière d’envisager la spiritualité n’aurait pas du tout choqué un épicurien ou un stoïcien de l’Antiquité. Elle ne choquerait pas un bouddhiste d’aujourd’hui. Elle n’est paradoxale que dans un univers monothéiste, et judéo-chrétien en particulier. Comme je suis athée, j’ai dû m’appuyer sur des traditions différentes, à savoir les sagesses grecques, d’une part, et les spiritualités orientales, d’autre part. Sans mépriser pour autant la tradition judéo-chrétienne, qui m’intéresse surtout par sa morale, celle des Évangiles. Mais bouddhisme ou taoïsme sont plus proches de ma conception de la spiritualité, pour la simple raison qu’elles ne font aucune référence à quelque Dieu que ce soit ».

(Lire L’esprit de l’athéisme —André Comte-Sponville —Ed. Albin Michel)

(2) lire à ce propos la lettre d’Instant en Instant n° 96, (Octobre 2021) :

 Le soi Nu (Shohaku Okumura Rôshi)

(3) Nous venons d’apprendre le décès de Hirano Rôshi, survenu le samedi 27 novembre 2021

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mercredi 8 décembre 2021

Vide médian / 化 Hua, la métamorphose



"Très tôt dans ma vie, j’ai eu le sentiment qu’il y avait en l’homme une tendance inévitable vers la chute. L’homme doit tomber. Et l’on doit accepter cette idée presque insupportable, l’idée de l’échec, dans un monde voué au culte du succès.

Mais symétrique à la chute, il y a dans l’homme un élan vers le haut. La pensée, le langage, l’amour, toute création participent de cet élan.

Il y a donc un double mouvement de chute et d’élévation dans l’homme, une sorte de loi de gravité paradoxale.

Entre ces deux dimensions, il y a une dimension verticale. La poésie qui m’intéresse possède l’audace et la nudité suffisantes pour atteindre ce lieu où se produit le double mouvement vertical de chute et d’élévation. Parfois on oublie l’une des deux dimensions.

Mes poèmes tentent de rendre compte de cette contradiction vitale."

Roberto Juarroz Dans 'Les Lettres Françaises' (avril 1993)

Calligraphie François Cheng

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mardi 7 décembre 2021

Partageons nos ressentis avec autrui

 Merci à ceux qui viennent ici. Cela me touche et je vous remercie de faire vivre ce lien qui nous unit.


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lundi 6 décembre 2021

Vibrations


 Pour nous accorder nous devons nous-mêmes être bien accordé.🙏

Etes-vous d'accord ?


Le but est de jouer la note juste pour nous.

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Jacques Dropsy, auteur de l’ouvrage "Le corps bien accordé", propose à ses lecteurs ce qu’il appelle "l’Exercice Invisible", dont il donne cette définition : "Etre bien dans sa peau, être capable du geste juste, de l’attitude exacte, ni trop, ni trop peu, c’est, à l’image du clavecin bien tempéré de Bach, pouvoir jouer d’un corps bien accordé, harmonieux, sonnant juste, sans fausse note."
Pour la plupart d’entre nous, tout ceci n’est pas ou n’est plus spontané. Comment opérer ce travail ? Non pas en faisant des exercices physiques spécialisés, ou une quelconque gymnastique, mais en apprenant à faire autrement les gestes de la vie quotidienne : se lever, marcher, respirer, prendre, donner, parler... C’est cela, l’expression corporelle de la vie quotidienne.

(Merci Jean)

dimanche 5 décembre 2021

Hommage à Pierre Rabhi



Car nous entrons dans une ère où, face aux planifications de l'homme, la nature décidera et mettra des limites.





La conscience est probablement ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie.





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