Le jeu de l’oie est souvent perçu, à tort, comme un jeu de hasard réservé aux enfants, sans grand intérêt, hormis celui de leur permettre de se distraire et d’apprendre à compter. En réalité, il s’agit d’un jeu traditionnel, qui représente un véritable parcours initiatique. Le premier jeu de l’oie date, semble-t-il, de 1640. Mais il a au moins deux ancêtres : le jeu égyptien du serpent et le jeu grec des douze lignes.
Le jeu de l’oie se rattache aux symboles de la spirale et du labyrinthe, lui-même représenté à la case n° 42. Son parcours est un reflet de notre trajet de vie : nous y rencontrons des obstacles, à transformer en épreuves initiatiques (dont l’hôtellerie, n° 19, le puits, n° 31, la prison, n° 52, la mort, n° 58). Nous y trouvons aussi des étapes bénéfiques, images des « coups de pouce » dont le Destin ou la Vie nous gratifie (les cases des oies, par exemple). Ce trajet se déroule en 7 grandes séquences (on connaît l’importance symbolique de ce nombre), symbolisées par des oies, elles-mêmes séparées l’une de l’autre par 9 cases (le nombre de l’accomplissement puisqu’il réunit les 3 mondes : l’Enfer, la Terre, le Ciel).
Le but du jeu est d’atteindre, au centre, le Jardin de l’Oie, c’est-à-dire le paradis terrestre où règne cet animal solaire. Ce centre paradisiaque est le non-lieu qui échappe à la fois à l’espace (ensemble de distances) et au temps (commencement, durée et fin) : Ici et Maintenant, le point où l’illumination ou l’éveil se révèle.
Le coffret Les Jardins de Colette (de Sabine Dewulf et Josette Delecroix, Editions Le souffle d'or) propose une version réduite et transposée de ce parcours (il repose sur l’œuvre du grand écrivain Colette) et restitue au jeu de l’oie sa dimension initiatique originelle en proposant, à chaque étape, des exercices pratiques inspirés des grandes traditions spirituelles.
samedi 22 septembre 2007
"Cultiver la vision pure" avec Yahne Le Toumelin
Yahne Le Toumelin (voir sa biographie et son oeuvre), artiste et nonne bouddhiste, est née à Paris en 1923. Mère de Mathieu Ricard, son parcours est parsemé de rencontres. Monsieur Gurdjieff à l'âge de 19 ans, le philosophe Jean-françois Revel en 1945 qui deviendra son mari... "J'avais 45 ans et bien qu'ayant deux merveilleux enfants, j'étais loin d'être comblée. C'est alors qu'un vieil ami, Arnaud Desjardins, nous a montré son film 'Le message des tibétains', où Kangyour Rimpoché paraît brièvement. Matthieu eut l'intuition d'avoir trouvé le maître et partit comme une flèche à Darjeeling, dont il ne bougea pas pendant les 3 semaines de son visa. A son retour en france, il nous montra la photo de Kangyour Rimpoché, qui avait un rayonnement irrésistible. C'est à ce moment-là que ma vie a commencé."...Extrait de la revue Sources n°4 :
...On s'aperçoit alors que chaque être porte en lui cet appel vers l'espace et la liberté. Le Bouddha est l'espace comparable avec tous les mondes parallèles que l'on découvre. Connaissez-vous ce que la science appelle « la théorie des cordes » ? Nous serions dans un réseau vibratoire de mondes parallèles. sur le «Net» en quelque sorte. Nous avons des blogs intérieurs merveilleux et des connexions avec des maîtres morts qui sont présents. Un stoupa particulièrement est une sorte de station universelle puissante comme un Cap Canaveral de souhaits à travers le ciel... N'est-ce pas merveilleux !
Il vous a fallu des années de pratique pour rayonner une telle joie, des milliers d'heures de méditation ?
Chaque instant, chaque jour, on peut comprendre et vivre de mieux en mieux la pratique, et avec le temps on ressent davantage de bonheur. Pour devenir plus simple, plus naturel, plus transparent. Le bouddhisme tibétain n'est pas une voie spirituelle rigide. Le Dalai Lama se montre un être très sensible. Les bouddhistes ne refusent pas les émotions. On les laisse passer. comme si on n'accrochait pas les wagons à notre train de pensées. Tout est impermanent sauf l'impermanence !
L'expérience montre que le processus de libération, extrêmement puissant, repose depuis des milliers d'années sur quatre lois : tout ce qui est composé se décompose ;les émotions sont la source de la souffrance ; le soi n'existe pas (ou tous les phénomènes sont illusion) ; la paix est au-delà des concepts.
Il vous a fallu des années de pratique pour rayonner une telle joie, des milliers d'heures de méditation ?
Chaque instant, chaque jour, on peut comprendre et vivre de mieux en mieux la pratique, et avec le temps on ressent davantage de bonheur. Pour devenir plus simple, plus naturel, plus transparent. Le bouddhisme tibétain n'est pas une voie spirituelle rigide. Le Dalai Lama se montre un être très sensible. Les bouddhistes ne refusent pas les émotions. On les laisse passer. comme si on n'accrochait pas les wagons à notre train de pensées. Tout est impermanent sauf l'impermanence !
L'expérience montre que le processus de libération, extrêmement puissant, repose depuis des milliers d'années sur quatre lois : tout ce qui est composé se décompose ;les émotions sont la source de la souffrance ; le soi n'existe pas (ou tous les phénomènes sont illusion) ; la paix est au-delà des concepts.
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