L’homme adulte, le plus souvent identifié au niveau d’être qu’est son propre ego, cherche le sens de sa vie hors de lui-même. L’homme mûr, trouve en lui-même, en sa nature essentielle, les valeurs humaines qui donnent sens. Parmi celles-ci : le silence intérieur. Le silence intérieur est une source apaisante inépuisable.
L’accès au silence intérieur ne résulte pas d’un acte de volonté du « moi ». Le silence intérieur est une qualité d’être qu’il n’est pas possible d’édifier, de construire. Par contre, la pratique méditative est un exercice qui prépare et favorise l’éveil à cette valeur de l’être. La pratique méditative appelée zazen, fait partie de ce que la tradition japonaise appelle : la culture du silence.
Rien ni personne ne peut nous obliger à adhérer à la culture de l’agitation intérieure qui témoigne d’une relation immature à la vie qui nous fait vivre. La soif de silence intérieur ne résulte pas d’une nostalgie liée à l’âge. Elle éclot aujourd’hui chez celles et ceux qui, dans la force de l’âge, n’acceptent plus de laisser leur vie intérieure leur échapper ... comme du sable qui s’écoule entre les doigts.
Sur la Voie tracée par Graf Dürckheim, la culture du silence est fondamentale. Il écrit : « Quand cette expérience est vraiment vécue, et non pas seulement pensée, cherchée ou pressentie, elle peut devenir le point de départ et le but d’une évolution spirituelle, une orientation de la vie, un - exercice - dont le fruit ne sera pas un état éphémère mais un état d’être permanent pour l’homme parvenu à la maturité ».