Pourquoi sommes-nous si lents à comprendre qu’il est de l’intérêt de tous que nous nous aimions nous-même ? Certes, on nous a beaucoup répété : « Préoccupe-toi d'autrui, ne te centre pas sur toi. » Prendre soin de soi équivaudrait à du narcissisme, du nombrilisme, de l’égoïsme, de la futilité. Quant à la fameuse phrase « aime ton prochain comme toi-même », elle a été vidée de sa substance, la deuxième partie ayant tout simplement été occultée.
Nous sommes conditionnés par de nombreux autres messages du même genre reçus dans l'enfance, tels que : « Dépêche-toi », « Fais plaisir », « Fais des efforts »... Obéir à ces messages nous éloigne de nous-mêmes, nous décentre, nous empêche souvent de respecter nos besoins personnels de base. Or, chaque fois que nous ne respectons pas l’un de nos besoins fondamentaux, s’active en nous un agent stressant. Et le cumul des agents stressants diminue l'activité de notre système immunitaire, perturbe notre balance hormonale, etc. Parfois, tomber malade est le seul moment de repos possible, un moyen acceptable pour prendre soin de soi sans culpabiliser.
Que faire pour sortir du piège ? Prendre conscience des messages reçus dans l'enfance et travailler à les assouplir (parfois l'aide d'un psychothérapeute est indispensable). Apprendre à reconnaître les besoins de son corps, les respecter et les faire respecter suffisamment (ce qui n'est pas un mince travail). S'entraîner à pratiquer de manière progressive une ou plusieurs techniques de réharmonisation du corps et de l'esprit (respiration consciente, méditation, relaxation, imagerie mentale, exercices énergétiques, arts martiaux, etc..). Attention, tout ceci restera vœux pieux si le plaisir n'est pas au rendez-vous !
Source : Nouvelles Clés
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