« Des yeux qui pétillent, un visage ouvert, une voix qui vibre : je suis très sensible aux énergies des autres, ma joie se nourrit des bonnes ondes qu'ils peuvent émettre. Je me souviens par exemple d'avoir passé des heures à regarder des gens danser la salsa, dans un musée transformé, cette nuit-là, en salle de danse. Ils virevoltaient, portés par un élan puissant, sans s'arrêter. Quand la sonnerie annonçant la fermeture a retenti, les corps des danseurs se sont embrassés puis séparés. C'était beau, bouleversant : ils avaient dansé la vie. En tant qu'artiste, j'ai pour rôle de montrer le soleil.
Cela ne veut pas dire que je nie le malheur. J'ai, au contraire, une vive conscience du fait que la souffrance fait partie du jeu. Et il me semble, d'ailleurs, que l'accepter plutôt que de s'en plaindre permet d'apprécier plus vivement chaque instant agréable qui passe. Parce que la joie de vivre se niche surtout dans ces moments simples.
Cela, je crois en avoir pris conscience alors que j'avais une vingtaine d'années. Je me revois, au bord d'une rivière, mes amis sont autour de moi, savourant saucisson et bon vin, l'eau est cristalline, le soleil doux... Je me rappelle m'être dit : "C'est bon, je pourrais mourir maintenant." Cette expérience a été fondamentale pour moi. Comme un éveil à la sensation d'harmonie avec ce qui m'entoure, la nature, les autres... Une soudaine prise de conscience que c'est cela, tout simplement, vivre... Et que c'est bon ! »
ANAÏS CROZE
Cela ne veut pas dire que je nie le malheur. J'ai, au contraire, une vive conscience du fait que la souffrance fait partie du jeu. Et il me semble, d'ailleurs, que l'accepter plutôt que de s'en plaindre permet d'apprécier plus vivement chaque instant agréable qui passe. Parce que la joie de vivre se niche surtout dans ces moments simples.
Cela, je crois en avoir pris conscience alors que j'avais une vingtaine d'années. Je me revois, au bord d'une rivière, mes amis sont autour de moi, savourant saucisson et bon vin, l'eau est cristalline, le soleil doux... Je me rappelle m'être dit : "C'est bon, je pourrais mourir maintenant." Cette expérience a été fondamentale pour moi. Comme un éveil à la sensation d'harmonie avec ce qui m'entoure, la nature, les autres... Une soudaine prise de conscience que c'est cela, tout simplement, vivre... Et que c'est bon ! »
ANAÏS CROZE