mardi 30 avril 2013
lundi 29 avril 2013
Un message de Swami Muktananda
Faire de l'espace dans la vie pour l'autre...
dimanche 28 avril 2013
Fin de la semaine de la compassion... On recommence la semaine prochaine.
De même qu’une mère répond à l’appel de son petit enfant chéri lorsqu’il souffre, quand vous éprouverez le même sentiment de compassion spontanée à l’endroit de tous les êtres, vous aurez alors parfait la pratique de la compassion en atteignant ce qu’on appelle « grande compassion».
Dalai-Lama à Toulouse en 2011
textes et prieres
samedi 27 avril 2013
L'arbre du voyage...
Un très beau témoignage d'André Zamofing qui nous emmène en un long voyage... initiatique.
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vendredi 26 avril 2013
jeudi 25 avril 2013
Le regard que l'on porte sur soi...
C'est une belle vidéo pour une marque qui montre que l'on est marqué...
(portraits de femmes mais je pense que cela fonctionnerait aussi pour les hommes...)
mercredi 24 avril 2013
mardi 23 avril 2013
Prière à propos de l'Essentiel
L'Essentiel est caché...
on n'en parle pas dans les écoles..
on n'en parle pas à la télévision...
on ne le trouve pas sur Internet...
L'Essentiel est sans éclats...
ne suscite pas les applaudissements...
ne fait pas l'unanimité..
L'Essentiel ne va pas de soi...
on s'en laisse distraire facilement...
très souvent l'Essentiel dérange...
L'Essentiel est gratuit...
ne se met pas en réserve...
ne se marchande pas..
L'Essentiel est ce qui est le plus fragile...
le plus menacé...le plus désarmé...
L'Essentiel est difficile
et tout à fait à la portée d'un enfant...
l'enfant que j'ai été en savait autant que moi sur l'Essentiel...
Heureux ceux qui vivent l'Essentiel !!!
André Hippolyte Buffet
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lundi 22 avril 2013
Compassion aussi pour la Terre...
Le 22 avril, c’est la Journée Mondiale de la Terre, journée célébrée par plus de 500 millions de personnes dans 184 pays. Créée en 1970, elle a pour objectif d’inciter les jeunes à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement.
Lorsqu'enfin je pris le temps de regarder le coeur d'une fleur,
un monde tout nouveau s'ouvrit...
un monde où chaque promenade dans la campagne est une aventure,
où chaque jardin est un enchantement...
comme si une fenêtre s'était ouverte pour laisser entrer le soleil.
Grace de Monaco (1929 - 1982)
un monde tout nouveau s'ouvrit...
un monde où chaque promenade dans la campagne est une aventure,
où chaque jardin est un enchantement...
comme si une fenêtre s'était ouverte pour laisser entrer le soleil.
Grace de Monaco (1929 - 1982)
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dimanche 21 avril 2013
Le regard avec Gérard
La seule « pratique » nécessaire est celle du regard. Ce terme peut être remplacé par ceux de « écoute », de « être avec », ou de « réalisation ».
Par contre, il ne s’agit en aucune manière d’effectuer une pratique au sens habituel du terme : une stratégie adoptée afin d’atteindre un but précis.
En l’absence de tout individu séparé, de tout « moi », « personne », aucun « quelqu’un » ne peut pratiquer. Et cependant, il y a regard, et apparente pratique.
Parce qu’en réalité, nous sommes regard.
Ce regard va permettre de réaliser quelques vérités :
1- Nous ne pouvons pas ne pas être ;
2- Nous ne sommes pas les acteurs de ce que cet ensemble corps-psyché éprouve, vit, ressent, pense, fait…
– Nous ne sommes pas les sensations, ni les perceptions, ni les pensées, ni les émotions, ni même le corps ;
– « Nous » ne respirons pas, ne digérons pas, ne faisons pas battre le cœur, etc. Tout cela arrive de lui-même ;
– « Nous » ne pensons pas, les pensées surviennent et sont captées ;
– « Nous » ne percevons pas, ne ressentons pas ; les perceptions et les sensations se produisent ;
– « Nous » n’agissons pas, « nous » ne choisissons pas, il n’y a pas un « acteur » des actes, pas un « moi » qui choisit. Des actes sont posés, des choix sont faits.
3- Toute souffrance provient d’une ou de pensées « crues », c’est à dire de croyances. Pas de croyance signifie pas de souffrance ; toute souffrance signe une ou des croyances non vues pour ce qu’elles sont : de simples pensées crues, à tort.
Ces croyances sont généralement assorties d’un jugement, d’une idée de ce qui nous convient et de ce qui ne nous convient pas, d’un refus de ce qui arrive tel que cela arrive, d’un attachement à notre système de pensée, à notre vision de la vie, etc. Ce refus est lui-même une pensée.
Nous sommes par exemple attachés à « mon » idée du bonheur, « mon » idée de l’amour, « mon » idée de l’éveil. Ce qu’ils devraient être, ce qu’ils devraient nous apporter, leurs caractéristiques et ce qui signe leur réalité ou leur absence.
Tout comme l’idée d’un « moi », ces idées sont conditionnées, causent de nombreux troubles et retardent la VISION de Ce qui Est et de ce qui arrive tel que c’est et tel que cela arrive.
4- Le regard peut se détendre totalement, laisser de côté tout le « perçu ».
Gérard
La voie sans voie (7 avril 2013 - Le regard)
Par contre, il ne s’agit en aucune manière d’effectuer une pratique au sens habituel du terme : une stratégie adoptée afin d’atteindre un but précis.
En l’absence de tout individu séparé, de tout « moi », « personne », aucun « quelqu’un » ne peut pratiquer. Et cependant, il y a regard, et apparente pratique.
Parce qu’en réalité, nous sommes regard.
Ce regard va permettre de réaliser quelques vérités :
1- Nous ne pouvons pas ne pas être ;
2- Nous ne sommes pas les acteurs de ce que cet ensemble corps-psyché éprouve, vit, ressent, pense, fait…
– Nous ne sommes pas les sensations, ni les perceptions, ni les pensées, ni les émotions, ni même le corps ;
– « Nous » ne respirons pas, ne digérons pas, ne faisons pas battre le cœur, etc. Tout cela arrive de lui-même ;
– « Nous » ne pensons pas, les pensées surviennent et sont captées ;
– « Nous » ne percevons pas, ne ressentons pas ; les perceptions et les sensations se produisent ;
– « Nous » n’agissons pas, « nous » ne choisissons pas, il n’y a pas un « acteur » des actes, pas un « moi » qui choisit. Des actes sont posés, des choix sont faits.
3- Toute souffrance provient d’une ou de pensées « crues », c’est à dire de croyances. Pas de croyance signifie pas de souffrance ; toute souffrance signe une ou des croyances non vues pour ce qu’elles sont : de simples pensées crues, à tort.
Ces croyances sont généralement assorties d’un jugement, d’une idée de ce qui nous convient et de ce qui ne nous convient pas, d’un refus de ce qui arrive tel que cela arrive, d’un attachement à notre système de pensée, à notre vision de la vie, etc. Ce refus est lui-même une pensée.
Nous sommes par exemple attachés à « mon » idée du bonheur, « mon » idée de l’amour, « mon » idée de l’éveil. Ce qu’ils devraient être, ce qu’ils devraient nous apporter, leurs caractéristiques et ce qui signe leur réalité ou leur absence.
Tout comme l’idée d’un « moi », ces idées sont conditionnées, causent de nombreux troubles et retardent la VISION de Ce qui Est et de ce qui arrive tel que c’est et tel que cela arrive.
4- Le regard peut se détendre totalement, laisser de côté tout le « perçu ».
Gérard
La voie sans voie (7 avril 2013 - Le regard)
samedi 20 avril 2013
vendredi 19 avril 2013
Immortelle randonnée avec Jean-Christophe Rufin
Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? À la confusion et à la multitude des pensées qui ont poussé à prendre la route, il substitue la simple évidence de la marche. On est parti, voila tout. C'est de cette manière qu'il règle le problème du pourquoi : par l'oubli. On ne sait plus ce qu'il y avait avant. Comme ces découvertes qui détruisent tout ce qui les a précédées, le pèlerinage de Compostelle, tyrannique, totalitaire fait disparaître les réflexions qui ont conduit à l'entreprendre.
On aperçoit déjà ce qui fait la nature profonde du Chemin. Il n'est pas débonnaire comme le croient ceux qui ne se sont pas livrés à lui. Il est une force. Il s'impose, il vous saisit, vous violente et vous façonne. Il ne vous donne pas la parole mais vous fait taire. La plupart des pèlerins sont d'ailleurs convaincus qu'ils n'ont rien décidé par eux-mêmes mais que les choses « se sont imposées à eux». Ils n'ont pas pris le Chemin, le Chemin les a pris.
De tels propos, j'en ai conscience. rendent suspect aux yeux de ceux qui n'ont pas connu cette expérience. Moi-même, avant de partir, j'aurais haussé les épaules en entendant ce genre de déclarations. Elles sentent la secte à plein nez. Elles révoltent la raison. Pourtant, très vite, j'ai constaté leur justesse. Chaque fois qu'il s'est agi de prendre une décision, j'ai senti le Chemin agir puissamment en moi et me convaincre, pour ne pas dire me vaincre. (Source : La Vie )
Une fois que l'on a fait un certain nombre de jours de marche, on est invité à abandonner ses désirs, ses idées reçues – c'est pourquoi j'écris dans mon livre que Compostelle est un pèlerinage bouddhiste. À ce stade, notre terreau intérieur est prêt à accueillir un itinéraire spirituel, quel qu'il soit. Pour les dernières étapes, ma femme m'a rejoint. J'ai donc dû redescendre sur terre. J'étais complètement décalé par rapport à elle, et c'est alors que j'ai mesuré le chemin parcouru. Cette phase a amorcé mon retour vers les autres.
Parvenu au terme du voyage, je me suis dit que je n'étais pas arrivé ; j'ai compris que le but n'était pas matériel. Au retour, j'ai réfléchi à ce que le chemin m'avait apporté. Comme la nécessité de se libérer du superflu, ce que j'appelle la « philosophie de la mochila ». Dans mon chalet, j'ai élagué beaucoup de reliques du passé qui encombraient mon présent. Ce nettoyage m'a amené à m'interroger sur ce qui était important pour moi. Et j'ai compris que les fonctions officielles que j'avais occupées n'étaient pas essentielles. J'ai décidé de me consacrer à l'écriture, une activité qui me remplit de bonheur. (Source : Le Pélerin )
Médecin, écrivain et diplomate élu à l'Académie française, Jean-Christophe Rufin est parti le 26 mai 2011 d'Hendaye, il est arrivé à Compostelle le 28 juin, au terme de 850 km de marche sur le Camino del Norte. Une aventure qu'il relate dans un livre.
On aperçoit déjà ce qui fait la nature profonde du Chemin. Il n'est pas débonnaire comme le croient ceux qui ne se sont pas livrés à lui. Il est une force. Il s'impose, il vous saisit, vous violente et vous façonne. Il ne vous donne pas la parole mais vous fait taire. La plupart des pèlerins sont d'ailleurs convaincus qu'ils n'ont rien décidé par eux-mêmes mais que les choses « se sont imposées à eux». Ils n'ont pas pris le Chemin, le Chemin les a pris.
De tels propos, j'en ai conscience. rendent suspect aux yeux de ceux qui n'ont pas connu cette expérience. Moi-même, avant de partir, j'aurais haussé les épaules en entendant ce genre de déclarations. Elles sentent la secte à plein nez. Elles révoltent la raison. Pourtant, très vite, j'ai constaté leur justesse. Chaque fois qu'il s'est agi de prendre une décision, j'ai senti le Chemin agir puissamment en moi et me convaincre, pour ne pas dire me vaincre. (Source : La Vie )
Une fois que l'on a fait un certain nombre de jours de marche, on est invité à abandonner ses désirs, ses idées reçues – c'est pourquoi j'écris dans mon livre que Compostelle est un pèlerinage bouddhiste. À ce stade, notre terreau intérieur est prêt à accueillir un itinéraire spirituel, quel qu'il soit. Pour les dernières étapes, ma femme m'a rejoint. J'ai donc dû redescendre sur terre. J'étais complètement décalé par rapport à elle, et c'est alors que j'ai mesuré le chemin parcouru. Cette phase a amorcé mon retour vers les autres.
Parvenu au terme du voyage, je me suis dit que je n'étais pas arrivé ; j'ai compris que le but n'était pas matériel. Au retour, j'ai réfléchi à ce que le chemin m'avait apporté. Comme la nécessité de se libérer du superflu, ce que j'appelle la « philosophie de la mochila ». Dans mon chalet, j'ai élagué beaucoup de reliques du passé qui encombraient mon présent. Ce nettoyage m'a amené à m'interroger sur ce qui était important pour moi. Et j'ai compris que les fonctions officielles que j'avais occupées n'étaient pas essentielles. J'ai décidé de me consacrer à l'écriture, une activité qui me remplit de bonheur. (Source : Le Pélerin )
Médecin, écrivain et diplomate élu à l'Académie française, Jean-Christophe Rufin est parti le 26 mai 2011 d'Hendaye, il est arrivé à Compostelle le 28 juin, au terme de 850 km de marche sur le Camino del Norte. Une aventure qu'il relate dans un livre.
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jeudi 18 avril 2013
Les sols en danger...
L'agression des sols et leur érosion...
L'agriculture moderne a mis en danger l'équilibre du substrat qui nous nourrit :
L'agriculture moderne a mis en danger l'équilibre du substrat qui nous nourrit :
mercredi 17 avril 2013
La douceur sauvera le monde avec Alexandre Jollien
Tous les êtres aimants m’aident à comprendre que rejoindre le fond du fond, le cœur de notre intimité n’est pas amer. Descendre dans le silence c’est rentrer à la maison et y abandonner toute tension, dans la douceur.
Dans le bus, l’agressivité ambiante ainsi qu’un manque flagrant de douceur me font une étrange impression. Pourquoi dans les transports publics avoir le sentiment de devoir protéger son territoire? Pourquoi des gestes aussi naturels que sourire, dire bonjour ou céder sa place à une femme enceinte ou à une personne handicapée commencent à se faire rares? Je venais de confier à mon fils qu’à mes yeux l’essentiel tient en trois mots: joie, paix et amour, quand, ce jour-là, devant les visages des passagers, je me suis surpris à m’exclamer: «Pourquoi on tire autant la gueule dans ce bas monde?»
La crise continue certes, la vie est dure bien sûr mais à quoi bon en rajouter une couche en sombrant dans un climat de morosité et d’agressivité? Etre à l’aise avec l’autre n’est pas si aisé. Demeurer joyeux dans la solitude, non plus. Souvent, on trimballe ses complexes et ses peurs au milieu de la foule. On se fuit sans jamais se débarrasser de ce qui nous tourmente. Demeurer seul dans sa chambre, ne rien faire, relève d’une corvée voire carrément d’une insupportable torture pour qui n’a pas rejoint la paix au cœur de son être. De là à tenter d’échapper à soi-même en rampant vers les autres, il n’y a qu’un pas et il est, ma foi, vite franchi. Tant d’aigreur et tant de méchancetés trouvent leur origine dans l’incapacité quasi congénitale d’être, pour soi, de bonne compagnie. Il ne s’agit pas de se précipiter dans le culte de son petit ego mais plutôt d’apprendre à cohabiter paisiblement avec ses faiblesses, cesser de craindre ses blessures pour commencer à s’envisager avec un peu de douceur.
Devenir l’ami de nous-mêmes
Déjà, et c’est énorme, ne plus être pour soi un fardeau. Du matin au soir, mille désagréments mentaux nous assaillent et dès que nous nous retrouvons seuls une multitude de fantômes peuvent accourir et nous terroriser. Des fantômes? Oui, l’autocritique, le dénigrement perpétuel, l’ennui, la culpabilité, le manque, tous ces démons stériles et voraces nous mettent insidieusement et sans relâche au supplice et semblent n’attendre que le silence pour brailler plus fort. A y bien regarder, nous sommes plus d’une fois des experts pour nous rendre malheureux, incapables d’être doux avec nous et, sans doute, guère davantage avec les autres. Sénèque est précieux lorsqu’il nous invite à devenir l’ami de nous-mêmes. Rire de nos travers, repérer ce qui nous repose vraiment, savoir ce qui nous détend profondément sont autant de pas qui nous rapprochent de la paix, de la joie et de l’amour. La douceur peut faire tout péter, même les traumatismes les plus tenaces. Ce qui m’aide à oser quitter toute dureté ce sont les sourires, les mains ouvertes qui sont là, à mes côtés, inflexiblement bienveillants, quoi que je fasse. Voilà le trésor d’une vie. Ainsi, sur ma route, je suis épaulé par un comédien, un prof de grec, un trader, un croque-mort, un prêtre, une épouse, trois joyeux petits enfants et bien d’autres. Devant ces êtres chers, aucun rôle ne tient. Quoi de plus tragique d’ailleurs que de mentir aux proches? La tendresse fait disparaître carapaces et armures.
Se confier en toute liberté
Celui qui se sent inconditionnellement aimé quoi qu’il fasse n’a plus besoin d’en faire des tonnes pour être apprécié ni de danser les claquettes pour attirer l’attention. Etre doux c’est abandonner tout jugement, accueillir la vie sans vouloir la changer à tout prix et permettre d’être ce que nous sommes véritablement. Je ne suis pas toujours philosophe devant mes intimes. Je pleure, je ris, et il m’arrive souvent d’être paumé et pénible. Est-ce aimer que d’exiger d’autrui d’être joyeux, spirituel, drôle tout le temps? Avec un ami dans le bien, je suis aussi bien dans la légèreté que dans la profondeur. J’écoute et me confie avec une absolue liberté. Et quel plus vrai plaisir que de méditer trente minutes sans dire un mot, juste présent et disponible aux côtés d’un frère ou d’une sœur en humanité et finir la soirée en rigolant autour d’un bon film comique. Ainsi tous ces êtres aimants m’aident à comprendre que rejoindre le fond du fond, le cœur de notre intimité n’est pas amer. Descendre dans le silence c’est rentrer à la maison et y abandonner toute tension, dans la douceur.
L’autocritique, c’est… Une critique, du grec «kritike» signifiant «l’art de discerner» et qui porte sur soi. Elle se réfère à des croyances, pensées, actions ou encore à des résultats.
Sénèque, c’est… Un philosophe de l’école stoïcienne (laquelle préconise l’absence de passions sources de souffrances). Il était également dramaturge et homme d’État romain au Ier siècle de l’ère chrétienne.
La tendresse, c’est… Un lien entre deux êtres, dénué de tout élément de contrainte. Elle transparaît principalement dans l’absence de tout sentiment négatif.
source : Féminamardi 16 avril 2013
La liberté avec Annick de Souzenelle
La dynamique du devenir... nous n'avons plus à avoir peur de rien :
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lundi 15 avril 2013
Conte de sagesse : venez, entrez donc chez le sage...
Un petit conte pour meubler la semaine...
dimanche 14 avril 2013
Communication avec Thomas d'Ansembourg
Communiquer, c’est exprimer et recevoir pour établir une relation. A commencer par la relation que nous entretenons avec nous-même. L’un des freins est que nous sommes – par éducation, habitude – coupés de nos sentiments et besoins réels, et que nous n’avons jamais acquis le vocabulaire pour les décrire avec précision. Il en résulte une frustration, une violence intériorisée qui se paie un jour : timidité, dépression, doutes, indécision, difficulté à s’engager, perte du goût de vivre.
Un autre frein est que nous nous épuisons à vouloir trop bien faire, par conformité, par manque de conscience de ce que nous vivons vraiment. Et cette contrainte rejaillit dans tous les domaines : affectif, psychologique, moral, hiérarchique, institutionnel, etc. Une violence plus dangereuse que les coups, parce qu’elle n’est pas nommée.
Pour le philosophe indien Krisnamurti, distinguer l’observation d’un fait de son interprétation est l’un des stades les plus élevés de l’intelligence humaine. Or, nous sommes moins en relation avec la réalité du fait qu’avec nos interprétations de cette réalité. Par besoin de sécurité, de nous situer, notre observation, nos sentiments, nos besoins sont parasités par les jugements...
Thomas d'Ansembourg
(source : Psychologies magazine)
Un autre frein est que nous nous épuisons à vouloir trop bien faire, par conformité, par manque de conscience de ce que nous vivons vraiment. Et cette contrainte rejaillit dans tous les domaines : affectif, psychologique, moral, hiérarchique, institutionnel, etc. Une violence plus dangereuse que les coups, parce qu’elle n’est pas nommée.
Pour le philosophe indien Krisnamurti, distinguer l’observation d’un fait de son interprétation est l’un des stades les plus élevés de l’intelligence humaine. Or, nous sommes moins en relation avec la réalité du fait qu’avec nos interprétations de cette réalité. Par besoin de sécurité, de nous situer, notre observation, nos sentiments, nos besoins sont parasités par les jugements...
Thomas d'Ansembourg
(source : Psychologies magazine)
samedi 13 avril 2013
A la boutique du Bon Dieu
Un petit conte à faire germer...
vendredi 12 avril 2013
Paroles d'Alexandre Jollien
La violence dans les médias : « C’est une banalisation du mal qui fait croire que le sensationnel est une prise de pouvoir sur l’autre, alors que le sensationnel relève d’un héroïsme quotidien — un petit sourire réitéré à la veille dame voisine de palier, un petit coup de main. Il faut réhabiliter l’acte gratuit. »
L’instrumentalisation des animaux : « Quand l’individu devient roi, il juge tout à l’aune de ses propres intérêts et décide de la vie d’un autre être sensible. »
Sur l’environnement : « Le “je”, en se coupant de ce qui l’environne finit par le mépriser après l’avoir instrumentalisé. Prendre en compte les êtres qui vont naître c’est sortir du “moi seulement” et dilater mes intérêts pour qu’ils épousent l’ensemble des êtres sensibles. C’est à proprement parler une naissance. »
Eloge de la fraternité : « La notion de fraternité nous sort d’une logique hiérarchique qui écrase l’autre. Le frère et la sœur sortent de la comparaison. Ils sont aimés pour ce qu’ils sont. Etre frère ou sœur c’est ne plus consommer l’humain mais cohabiter, vivre ensemble, œuvrer au bonheur ensembles. »
Oser l’altruisme : « L’altruisme relève d’une audace précisément parce qu’elle fait s’effondrer les anciens repères qui nous installent dans le “moi d’abord”. Il s’agit de réapprendre à être véritablement libre loin des aliénations qui nous rendent prisonniers de ce que nous croyons être. »
source : Blog de Matthieu Ricard
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jeudi 11 avril 2013
Du rien naît l'émerveillement... avec Frère Jean
"Le Silence, un arrêt conscient dans le temps qui se laisse traverser par l'Eternité
et plonge dans la Claire-Lumière.
Dans le coeur du Vide tressaille le Rien, espace virginal transparent qui s'ouvre au Mystère,
à l'Immense au Tout Autre...
Quel est donc ce secret qui perce l'aurore ? Rester émerveillé !"
- Frère Jean. -
et plonge dans la Claire-Lumière.
Dans le coeur du Vide tressaille le Rien, espace virginal transparent qui s'ouvre au Mystère,
à l'Immense au Tout Autre...
Quel est donc ce secret qui perce l'aurore ? Rester émerveillé !"
- Frère Jean. -
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mercredi 10 avril 2013
mardi 9 avril 2013
La vie en question ?
Etant en vie, j'ai la joie de vous partager cette petite vidéo :
A quoi ça sert de vivre ?
A quoi ça sert de vivre ?
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lundi 8 avril 2013
Suivre sa voix... à Assise avec le Frère Alessandro
Nourri à la musique de Bach et de Michael Jackson pendant l’enfance, il étudie vers l’âge de 9 ans l’orgue et le piano, dont il prolonge l’apprentissage dans une école spécialisée. À 18 ans, une professeur lui enjoint de participer à ses cours de chants. « Elle voulait juste remplir sa classe », soupire-t-il. Désarmé par ses piètres performances, il songe à jeter l’éponge. D’autant que depuis deux ans déjà, le jeune homme envisage sérieusement de devenir moine.
Son guide spirituel pose alors comme condition à l’entrée d’Alessandro dans l’ordre des franciscains l’obtention de son diplôme au conservatoire. « J’avais peur parce que mes professeurs de chant ne voulaient pas me présenter à l’examen, s’émeut-il, j’ai donc travaillé d’arrache-pied. Pendant deux semaines, j’ai fait des exercices de chant et de respiration. Soudain, ma voix s’est développée », raconte-t-il.
Il réussit l’épreuve et fait son entrée au monastère en 1999. À Assise, où il vit parmi 80 frères, ses journées, qui débutent dès six heures moins le quart, sont faites de prière et de labeur. Il reçoit les pèlerins, raconte aux visiteurs l’histoire du Porziuncola, la chapelle d’où saint François a propagé son mouvement, et effectue des travaux de menuiserie. « Je me sens très proche de François, qui aimait toutes les créatures de la terre, raconte-t-il. Nous avons beaucoup d’expériences en commun. Comme lui, j’aime le travail manuel et le chant. »
Une fois intégré dans la communauté, il imagine arrêter. "Non, l'encourage son accompagnateur spirituel, c'est un talent reçu de Dieu." Il donne des concerts, des récitals... Puis, sans raison, reçoit l'ordre d'arrêter. Il ne s'agit que d'un test de son accompagnateur spirituel qui, voyant qu'il est en paix, l'autorise à reprendre le chant.
Sa voix le porte, mais c'est alors la foi qui plonge. Alessandro se met à douter de sa vocation. Il forme le souhait de vivre en ermite, sans porter l'habit monastique, pour discerner si Dieu l'appelle vraiment à être franciscain.
Il passera trois ans auprès des siens, dans son village, à "réfléchir, prier, pleurer, chanter et travailler le bois". Trois ans qui le rééquilibrent : "J'ai fini par comprendre que je devais revenir et que je pouvais continuer de chanter", souffle-t-il. À son retour au prieuré, il est plus mûr. Sa voix aussi.
En 2009, peu après ses vœux perpétuels, à l'issue d'un office, un homme vient le voir : "Quand vous avez commencé à chanter, j'ai senti quelque chose d'incroyable en moi." Alessandro y voit un signe de Dieu. "En chantant, j'ai l'impression d'ouvrir une porte vers l'éternité, en moi et, je l'espère, chez les autres."
Par le bouche-à-oreille, il est repéré par Decca, une maison de disques du groupe Universal. En mai 2012, un contrat est signé. Decca n'en est pas à son premier "coup de filet" dans le domaine du chant religieux, après un CD avec des moines cisterciens, en 2008, et un autre avec des bénédictines françaises, en 2010.
Après avoir sacrifié la musique maintes fois dans sa vie, Frère Alessandro a dépassé le conflit entre sa vocation de chanteur et sa foi. « Pour Jésus, l’important n’est pas d’être différent mais d’être soi-même, juge-t-il. Quand je chante, j’ai le sentiment d’être connecté au paradis. » Du fait de son vœu de pauvreté, tous les profits de la vente de l’album seront affectés aux œuvres de charité de l’Ordo Fratrum Minorum, premier ordre des franciscains...
Source : mélange des revues La Croix et Le Pélerin
Son guide spirituel pose alors comme condition à l’entrée d’Alessandro dans l’ordre des franciscains l’obtention de son diplôme au conservatoire. « J’avais peur parce que mes professeurs de chant ne voulaient pas me présenter à l’examen, s’émeut-il, j’ai donc travaillé d’arrache-pied. Pendant deux semaines, j’ai fait des exercices de chant et de respiration. Soudain, ma voix s’est développée », raconte-t-il.
Il réussit l’épreuve et fait son entrée au monastère en 1999. À Assise, où il vit parmi 80 frères, ses journées, qui débutent dès six heures moins le quart, sont faites de prière et de labeur. Il reçoit les pèlerins, raconte aux visiteurs l’histoire du Porziuncola, la chapelle d’où saint François a propagé son mouvement, et effectue des travaux de menuiserie. « Je me sens très proche de François, qui aimait toutes les créatures de la terre, raconte-t-il. Nous avons beaucoup d’expériences en commun. Comme lui, j’aime le travail manuel et le chant. »
Une fois intégré dans la communauté, il imagine arrêter. "Non, l'encourage son accompagnateur spirituel, c'est un talent reçu de Dieu." Il donne des concerts, des récitals... Puis, sans raison, reçoit l'ordre d'arrêter. Il ne s'agit que d'un test de son accompagnateur spirituel qui, voyant qu'il est en paix, l'autorise à reprendre le chant.
Sa voix le porte, mais c'est alors la foi qui plonge. Alessandro se met à douter de sa vocation. Il forme le souhait de vivre en ermite, sans porter l'habit monastique, pour discerner si Dieu l'appelle vraiment à être franciscain.
Il passera trois ans auprès des siens, dans son village, à "réfléchir, prier, pleurer, chanter et travailler le bois". Trois ans qui le rééquilibrent : "J'ai fini par comprendre que je devais revenir et que je pouvais continuer de chanter", souffle-t-il. À son retour au prieuré, il est plus mûr. Sa voix aussi.
En 2009, peu après ses vœux perpétuels, à l'issue d'un office, un homme vient le voir : "Quand vous avez commencé à chanter, j'ai senti quelque chose d'incroyable en moi." Alessandro y voit un signe de Dieu. "En chantant, j'ai l'impression d'ouvrir une porte vers l'éternité, en moi et, je l'espère, chez les autres."
Par le bouche-à-oreille, il est repéré par Decca, une maison de disques du groupe Universal. En mai 2012, un contrat est signé. Decca n'en est pas à son premier "coup de filet" dans le domaine du chant religieux, après un CD avec des moines cisterciens, en 2008, et un autre avec des bénédictines françaises, en 2010.
Après avoir sacrifié la musique maintes fois dans sa vie, Frère Alessandro a dépassé le conflit entre sa vocation de chanteur et sa foi. « Pour Jésus, l’important n’est pas d’être différent mais d’être soi-même, juge-t-il. Quand je chante, j’ai le sentiment d’être connecté au paradis. » Du fait de son vœu de pauvreté, tous les profits de la vente de l’album seront affectés aux œuvres de charité de l’Ordo Fratrum Minorum, premier ordre des franciscains...
Source : mélange des revues La Croix et Le Pélerin
dimanche 7 avril 2013
Pourquoi la fidélité par Arnaud Desjardins
Toutes les religions, y compris l'Islam, ont vu un sens du sacré dans la relation homme femme, dans le couple et dans le mariage. La question du couple prend toute sa dimension si on l'insère dans une perspective plus vaste. Est-ce qu'on considère que l'existence humaine d'un homme ou d'une femme a un sens précis qui est une transformation intérieure ?
Les uns diront qu'il s'agit de se rapprocher de Dieu, pour d'autres ce sera trouver le plus profond de notre vraie nature. Cela donne forcément une approche différente de toutes les activités et bien entendu du couple. Il s'agit alors d'une voie, d'un yoga !
Un yoga du couple, de la relation amoureuse complète, intègre les difficultés, car il y en a toujours, ne serait-ce que le dynamisme de l'inconscient qui projette de vieilles peurs ou des espérances déçues sur l'autre - tout cela est très connu aujourd'hui. Mais il est évident que fondamentalement ce sens sacré du mariage s'est effondré dans la société actuelle. D'où le nombre de séparations, de divorces que l'on constate de nos jours.
Si l'on admet qu'il existe une pratique spirituelle permettant de purifier ses émotions et de se transformer, la vie de moine est précieuse mais la vie de couple est elle aussi précieuse à cet égard. Et celui qui a renoncé au monde - swami dans un ashram ou moine dans un monastère, bouddhiste ou chrétien - et qui se consacre à la méditation, à des exercices d'ascèse toute la journée, n'est pas supérieur dans ce domaine.
Nous-mêmes pouvons faire de notre existence dans le siècle une voie à part entière. C'est un grand chemin de connaissance de soi, si on cherche à se comprendre vraiment, un grand chemin aussi d'ouverture en tentant de comprendre l'autre.
Evidemment, il y a deux approches possibles, l'une prônant la fidélité et l'autre une très grande liberté. Certains peuvent se dire : « Pourquoi, en tant qu'homme, devrais-je me contenter d'une seule femme, alors qu'il existe tant de femmes avec des natures, des tempéraments, des qualités diverses » - avec en prime beaucoup d'aventures qui représentent une variété, une diversité.
C'est une question qu'on peut se poser. Pourquoi ne manger qu'un seul plat, toujours le même ? Or dans le couple consacré, il y a en principe un engagement de fidélité.
J'avais donc posé cette question à celui qui a été mon maître spirituel en Inde, Sri Swâmi Prajnânpad, et il m'avait répondu :
« Si vous avez des relations avec beaucoup de femmes, vous connaîtrez les femmes, mais vous ne connaîtrez pas la femme. Et si vous voulez savoir vraiment ce que c'est qu'une femme, il faut approfondir, approfondir, approfondir la relation avec une seule femme.
Et cela m'avait paru évident. J'avais compris ce qu'il voulait dire...
Propos de Arnaud Desjardins recueillis en janvier 2011 par Jean-Claude Duret
Source : revue Reflets n°7
Le DVD est en vente sur le site www.editas.fr
D’après Swami Prajnanpad, les critères pour réussir son couple comme voie spirituelle :
« Le sentiment de ne plus être seul(e) », d’être deux compagnons qui partagent leurs existences, leurs différences, leurs goûts communs, leur amitié, leur complicité.
« L’aisance, le bien-être » : pas de drames, pas de tragédie, certains couples : dès qu’on est ensemble, tout se dénoue, tout s’arrange, tout se passe bien. Et il y a comme une malédiction sur d’autres couples : tout est grinçant, ça ne marche jamais, dès qu’ils tentent quelque chose, ça rate; ils ne se comprennent pas, c’est le malentendu tout le temps.
« Deux natures qui ne soient pas trop différentes » : complémentaires oui, mais pas trop différentes.
« Une confiance, une foi complète en l’autre ». Elle ne peut pas me faire de mal, il ne peut pas me faire de mal. Comme un petit enfant qui a une confiance absolue en sa mère. Je ne dis pas que vous devez avoir une attitude infantile vis-à-vis de votre époux ou de votre épouse; mais vous pouvez retrouver un coeur d’enfant confiant. Et après tout, le Christ a bien dit : « Si vous ne redevenez pareils à de petits enfants, vous n’entrerez pas au Royaume des Cieux ». Puissiez-vous ressentir une complète confiance qui n’éprouve aucune nécessité de se méfier, d’avoir peur ou de se protéger.
Enfin, « une intense impulsion à vouloir rendre l’autre heureux »: trouver son bonheur dans le bonheur de l’autre. Si cette impulsion est réciproque, si chacun trouve son bonheur dans le bonheur de l’autre, les deux sont évidemment comblés.
Extrait du livre d’Arnaud Desjardins – Pour une vie réussie, un amour réussi - La table ronde
samedi 6 avril 2013
Sans réfléchir, s'offrir un peu d'amour
Voyons, ce week-end, les jugements que nous posons sur nous... Sont-ils légitimes ?
vendredi 5 avril 2013
La pratique quotidienne en action avec Maria Teresa Vuillemin
J’ai une pratique quotidienne, je médite régulièrement, après, je vis comme tout le monde, je vais travailler. Mais à l’intérieur de moi-même, je suis imprégnée. En fait, rien n’est acquis une fois pour toutes. Je suis nonne, mais cela se réalise durant toute sa vie.
On réalise son engagement avec sa pratique.
C’est imperceptible. Des choses changent à l’intérieur de moi. On devient plus présent à la vie, plus éveillé. Le rapport aux situations de la vie change. Lorsqu’on vit une situation, une émotion, c’est une expérience de la vie et pas toute ma vie. Par exemple, l’expérience de la souffrance, qu’on rencontre dans la méditation, nous permet de nous familiariser avec elle.
Si on accepte la douleur, si on lâche, on se rend compte qu’il n’y a pas que la douleur et qu’elle ne va pas durer. Dans la vie, c’est la même chose: si je m’accroche aux choses, ça ne va pas, je souffre. Le but est d'acquérir la liberté intérieure. Si j’accueille ce qui arrive et ce que je ressens, comme le flux des pensées pendant la méditation, je vivrai les événements beaucoup mieux...
Prenons l'histoire bouddhiste de la tasse de thé qu'on remplit: quand la tasse déborde, le maître dit au disciple étonné: «C’est comme ton esprit. Il faut le vider pour qu'il puisse accueillir ce qui vient.» Les ateliers sont un espace, un moment privilégié. Je souhaite que cela nourrisse les personnes âgées dont je m'occupe, que ça les aide à entrer en contact avec elles-mêmes. Je travaille à les amener au moment présent, à la conscience de soi et de l’autre, pour leur permettre d’être plus présentes à elles-mêmes. Si on est à l'écoute de soi, on subit moins. C'est ce que j'essaie d'apporter aux personnes âgées: les amener à revenir à elles-mêmes...
Maria Teresa Pinto Vuillemin
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jeudi 4 avril 2013
Hommage à Christiane Singer par Fabienne Marsaudon
En hommage au départ terrestre de Christiane Singer...
Elle disait :
"J'ai écrit un livre sur les âges de la vie. J'ai tenté de montrer ces métamorphoses de l'être au cours de la vie. Il est évident que tout cela ne vaut que si l'on a appris en cours d'existence à mourir. Et ces occasions nous sont données si souvent ; toutes les crises, les séparations, et les maladies, et toutes les formes, tout, tout, tout, tout nous invite à apprendre et à laisser derrière nous ; La mort ne nous enlèvera que ce que nous avons voulu posséder. Le reste, elle n'a pas de prise sur le reste. Et c'est dans ce dépouillement progressif que se crée une liberté immense, et un espace agrandi, exactement ce qu'on n'avait pas soupçonné. Moi j'ai une confiance immense dans le vieillissement, parce que je dois à cette acceptation de vieillir une ouverture qui est insoupçonnable quand on n'a pas l'audace d'y rentrer." (entretien avec Thierry Lyonnet sur RCF 2001)
Chers amis,
Christiane Singer nous réunit ici dans le partage de la lumière dont elle nous a fait héritiers, je retrouve ce soir un texte que j'ai écrit à la demande d'un ami écrivain qui animait une soirée de lectures de son oeuvre, à l'anniversaire de son départ. Je suis heureuse de partager ces lignes avec vous. Bien amicalement.
Lettre à Christiane Singer
Lundi 24 Mars 2008
Si grande amie,
Aujourd’hui, pour la première fois, je découvre votre voix. Cela fait presqu’un an que vous avez quitté ce monde et voilà que vous me parlez à l’oreille, moi qui jusqu’alors n’avais su que vous suivre des yeux au fil de mes lectures…Un ami a déposé chez moi, il y a quelques jours, un enregistrement de l’une de vos conférences et, dans la grisaille de cette après-midi de lundi de Pâques, je vous découvre comme je ne vous ai jamais rencontrée, accueillant la vibration de votre voix comme un cadeau d’outre-vie que vous me faites peut-être de là où vous veillez… Profonde, grave, élégante… Votre voix était fidèle à votre plume… Vous parliez lentement en savourant le mot tout comme vous sembliez goûter aussi le silence qui le précédait et la vibration qui le suivait. Profonde, grave, élégante… Votre voix tout à coup, vous reconstitue toute entière et vous entrez chez moi. Nous voilà toutes les deux, face à face… Je ne vous entends plus, je vous vois. Il y a quelques mois, j’ai appris votre mort… Etrangeté que de vous parler de votre mort en vous sentant paradoxalement en cet instant-même « plus que vivante »…
Je lisais alors celui de vos livres qui me laisse encore à l’âme une incandescence indicible : « Seul ce qui brûle ». Ce matin–là, apprenant votre départ, je fus engloutie par une vague de tristesse infinie… Il m’a semblé si douloureux d’être privée de votre belle écriture, de l’attente de votre prochain ouvrage et de l’espoir d’une rencontre peut-être un beau jour prochain….Vous veniez de filer à l’anglaise, sans sommations, et je ne vous rencontrerai donc jamais… Je me suis sentie « abandonnée », sevrée prématurément de votre parole si vivifiante, et soudain orpheline de vous… Depuis plusieurs années, vous aviez posé vos livres au chevet de mes désarrois les plus profonds, au cœur d’une série d’épreuves traversées dont vous aviez été l’une des clartés qui ranime…
J’avais bu à votre source tant d’apaisement, tant d’altitudes. Vous m’aviez parlé tour à tour en mère, en sœur et en amie… De vos chemins pacifiés, vous m’insuffliez l’élan et enfantiez ma propre croissance avec un amour si farouche de la vie que je pouvais m’y arrimer sous toutes les tempêtes… Vous m’avez nourrie de votre « grandeur ». Rien de tiède en vous, vous étiez sœur du feu, plus flamme que femme, vous avez osé être une « vivante » comme une prêtresse dédiée à l’œuvre sacrée de la vie dont vous étiez devenue une passeuse farouche. Profonde, grave, élégante… votre voix aujourd’hui me ramène à la Grande Dame, je dirai même à la Noble Dame qui invitait à l’admiration sans toutefois faire d’elle une idole…
Je vous admire au-delà de ce temps humain accompli, parce que vous visiez au plus haut et que vous regarder, m’a redressé la tête. J’admire « l’admirable de vous », cette si belle « fécondité » de votre oeuvre sans cesse témoignant de la victoire de l’amour et sans cesse chantant la gloire de l’instant. Ironie du destin, vous qui parliez passionnément de la maternité et de la puissance initiatique de l’enfantement, un ami commun vous a un jour offert le premier disque que j’ai composé rassemblant les chansons que j’avais écrites enceinte de mon premier bébé…Vous lui avez envoyé une très belle lettre parlant de cet album… L’ami n’a plus retrouvé votre lettre, égarée dans un déménagement…Il m’a dit tout cela le jour où j’ai appris votre départ…Savoir que nous nous étions frôlées dans cette vie me fut doux… Vous avez un jour écouté mon chant, et moi je me serai drapée de votre radieuse écriture. Votre lettre, sans doute, m’arrivera un beau jour, lorsque le temps sera venu, resurgissant d’une boite de courriers oubliés. Qu’est-ce au fond qu’un rendez-vous terrestre manqué lorsque celui du cœur fut accompli…
Fabienne Marsaudon
Elle disait :
"J'ai écrit un livre sur les âges de la vie. J'ai tenté de montrer ces métamorphoses de l'être au cours de la vie. Il est évident que tout cela ne vaut que si l'on a appris en cours d'existence à mourir. Et ces occasions nous sont données si souvent ; toutes les crises, les séparations, et les maladies, et toutes les formes, tout, tout, tout, tout nous invite à apprendre et à laisser derrière nous ; La mort ne nous enlèvera que ce que nous avons voulu posséder. Le reste, elle n'a pas de prise sur le reste. Et c'est dans ce dépouillement progressif que se crée une liberté immense, et un espace agrandi, exactement ce qu'on n'avait pas soupçonné. Moi j'ai une confiance immense dans le vieillissement, parce que je dois à cette acceptation de vieillir une ouverture qui est insoupçonnable quand on n'a pas l'audace d'y rentrer." (entretien avec Thierry Lyonnet sur RCF 2001)
Chers amis,
Christiane Singer nous réunit ici dans le partage de la lumière dont elle nous a fait héritiers, je retrouve ce soir un texte que j'ai écrit à la demande d'un ami écrivain qui animait une soirée de lectures de son oeuvre, à l'anniversaire de son départ. Je suis heureuse de partager ces lignes avec vous. Bien amicalement.
Lettre à Christiane Singer
Lundi 24 Mars 2008
Si grande amie,
Aujourd’hui, pour la première fois, je découvre votre voix. Cela fait presqu’un an que vous avez quitté ce monde et voilà que vous me parlez à l’oreille, moi qui jusqu’alors n’avais su que vous suivre des yeux au fil de mes lectures…Un ami a déposé chez moi, il y a quelques jours, un enregistrement de l’une de vos conférences et, dans la grisaille de cette après-midi de lundi de Pâques, je vous découvre comme je ne vous ai jamais rencontrée, accueillant la vibration de votre voix comme un cadeau d’outre-vie que vous me faites peut-être de là où vous veillez… Profonde, grave, élégante… Votre voix était fidèle à votre plume… Vous parliez lentement en savourant le mot tout comme vous sembliez goûter aussi le silence qui le précédait et la vibration qui le suivait. Profonde, grave, élégante… Votre voix tout à coup, vous reconstitue toute entière et vous entrez chez moi. Nous voilà toutes les deux, face à face… Je ne vous entends plus, je vous vois. Il y a quelques mois, j’ai appris votre mort… Etrangeté que de vous parler de votre mort en vous sentant paradoxalement en cet instant-même « plus que vivante »…
Je lisais alors celui de vos livres qui me laisse encore à l’âme une incandescence indicible : « Seul ce qui brûle ». Ce matin–là, apprenant votre départ, je fus engloutie par une vague de tristesse infinie… Il m’a semblé si douloureux d’être privée de votre belle écriture, de l’attente de votre prochain ouvrage et de l’espoir d’une rencontre peut-être un beau jour prochain….Vous veniez de filer à l’anglaise, sans sommations, et je ne vous rencontrerai donc jamais… Je me suis sentie « abandonnée », sevrée prématurément de votre parole si vivifiante, et soudain orpheline de vous… Depuis plusieurs années, vous aviez posé vos livres au chevet de mes désarrois les plus profonds, au cœur d’une série d’épreuves traversées dont vous aviez été l’une des clartés qui ranime…
J’avais bu à votre source tant d’apaisement, tant d’altitudes. Vous m’aviez parlé tour à tour en mère, en sœur et en amie… De vos chemins pacifiés, vous m’insuffliez l’élan et enfantiez ma propre croissance avec un amour si farouche de la vie que je pouvais m’y arrimer sous toutes les tempêtes… Vous m’avez nourrie de votre « grandeur ». Rien de tiède en vous, vous étiez sœur du feu, plus flamme que femme, vous avez osé être une « vivante » comme une prêtresse dédiée à l’œuvre sacrée de la vie dont vous étiez devenue une passeuse farouche. Profonde, grave, élégante… votre voix aujourd’hui me ramène à la Grande Dame, je dirai même à la Noble Dame qui invitait à l’admiration sans toutefois faire d’elle une idole…
Je vous admire au-delà de ce temps humain accompli, parce que vous visiez au plus haut et que vous regarder, m’a redressé la tête. J’admire « l’admirable de vous », cette si belle « fécondité » de votre oeuvre sans cesse témoignant de la victoire de l’amour et sans cesse chantant la gloire de l’instant. Ironie du destin, vous qui parliez passionnément de la maternité et de la puissance initiatique de l’enfantement, un ami commun vous a un jour offert le premier disque que j’ai composé rassemblant les chansons que j’avais écrites enceinte de mon premier bébé…Vous lui avez envoyé une très belle lettre parlant de cet album… L’ami n’a plus retrouvé votre lettre, égarée dans un déménagement…Il m’a dit tout cela le jour où j’ai appris votre départ…Savoir que nous nous étions frôlées dans cette vie me fut doux… Vous avez un jour écouté mon chant, et moi je me serai drapée de votre radieuse écriture. Votre lettre, sans doute, m’arrivera un beau jour, lorsque le temps sera venu, resurgissant d’une boite de courriers oubliés. Qu’est-ce au fond qu’un rendez-vous terrestre manqué lorsque celui du cœur fut accompli…
Fabienne Marsaudon
mercredi 3 avril 2013
Une petite pause contée de sagesse
Oui bonne question !... Voici une bonne campagne pour la ville... A regarder vite fait...
lundi 1 avril 2013
Réconciliation avec Bernard Montaud
« Être libre, c’est être libre de papa et maman. »
Swami Prajnanpad
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